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| Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ | |
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Auteur | Message |
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Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Date d'inscription : 06/04/2012
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 17:11 | |
| Bon… j'ai dû prendre une décision difficile… je commence une troisième version. Techniquement, ça devrait plutôt être considérée comme la deuxième vu que la "deuxième" ne consistait qu'en un changement de narrateur (le passage à la première personne). Du coup, je repasse à la troisième personne, j'introduis de nouveaux personnage (des Fils de Démons / Elfes de la Mort et autres) pis, j'avoue, j'ai piqué l'idée, mais je me suis mis aux noms avec des jeux de mots pourris. Genre Ahn'Imozìté, le continent Bi'aülog-hye ou encore la capitale de l'Empire de la Vie : Sel'Ülhe. Voilà, voilà, mon jeudi s'est résumé à écrire… et à trouver des noms fort marrants | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:28 | |
| Plagiaaaaaaat ! D: Bon courage pour ta réécriture ^^ | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:31 | |
| J'avais besoin de noms et aucun me venait en tête… Merci | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:33 | |
| Nan mais tu fais ce que tu veux, hein ^^ Tant que tu n'utilises pas les mêmes que moi | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:39 | |
| Attends, j'ai même fait mieux, j'ai décidé de pas toucher aux maths, pour faire "plagiat éloigné genre presque pas plagiat" | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:47 | |
| Quand on aura fini nos bouquins respectifs, on pourra en écrire un à deux pour relier tout ça ! | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 18:49 | |
| Oh ouiiiiiiiiiiiiiii! Ce serait fort marrant et enrichissant !!!! | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 8 Nov - 16:10 | |
| Après moult temps, j'ai enfin lu ton texte \o/ Globalement c'est bien écrit mais il y a quand même une ou deux petites choses qui m'ont chatouillé l'oreille : D'abord, quand tu as un seul personnage dans ta scène, tu as tendance a beaucoup commencer tes phrases par « Elle », ce qui peut rythmer ton récit de façon un peu désagréable. Tu peux pallier avec des paraphrases, en posant des mots qui, au fond, ne servent à rien (« Alors elle fit ceci. ») ou simplement en changeant l'ordres des mots si tu as des incises dans ta phrase. Ensuite, tu aimes beaucoup les virgules. Typiquement : Sa sœur de cœur alla se mêler à la foule, debout devant les marches, en haut desquelles se tenait la table d'honneur, où devaient paraître, de gauche à droite, [liste de gens].Cette phrase m'a paru super dure à lire ^^' Si tu vois que tu mets beaucoup de virgules, deux choses : des fois elles ne sont pas utiles, des fois elles sont malvenues et des fois il vaut mieux faire deux phrases plutôt qu'une. Enfin, il y a certaines structures que tu réutilises, par exemple « X était fait de telle manière, mesurant tant etc. » ; ce n'est pas vraiment une répétition, ça ne dérange pas forcément quand on lit mais si tu l'utilises trop, ça va se voir Voilà, voilà, ça reste une lecture agréable, hein ! Du reste, c'est un début plein d'un bon potentiel... alors retourne écrire et plus vite que ça ! D:< - Eric, ami de Merhia, a écrit:
Chapitre 1 — Le commencement
Efi, Septième Nouvelle Lune de l'an 9705
Votre Majesté Impériale, je vous salue[point ?]
Je vous écris aujourd'hui, alors que je suis touchée par un problème d'importance capitale. Ma magie, ces derniers jours, est devenue opérante de façon aléatoire (je trouve ça un peu maladroit). Je peux certes toujours prendre ma forme de Louve, mais je n'ai aucune emprise sur mes autres pouvoirs. Aussi me suis-je demandée si certains Mages connaissaient le même problème et si le phénomène m'est limité ou non. Quelle est la situation dans l'Empire du Nord ? Et puis par quel miracle pourrais-je accéder au trône sans magie ? Je suis fille unique ! À qui reviendra la couronne s'il devait arriver malheur à ma mère ? (pourquoi parlerait-elle de ça à un souverain étranger ?)
Je vous prie, Votre Majesté Impériale, de bien avoir l'amabilité de dépêcher à Efi l'un de vos conseillers,
Princesse Olivia d'Ara-Ëlis
Elle releva la tête, plia la lettre et attrapa le bâtonnet de cire posé sur son bureau à portée de main. Elle approcha celui-ci de la flamme de la chandelle qui l’éclairait et attendit quelques secondes (un détail insignifiant, mais je pense que tu peux te passer de « flamme » ou de « chandelle » — au choix — et éviter un « de »). Une goutte de cire tomba sur le parchemin et elle apposa dessus sa bague portant le sceau du royaume, cachetant la lettre. Elle réécrivit dessus le nom du destinataire et, au dos, ses titre et nom. Elle se leva de son fauteuil (à mon sens, « se leva » se suffit à soi-même ; ou alors quelque chose comme « quitta son fauteuil » ?) et se dirigea vers son balcon, avant de pousser un sifflement strident. Un pigeon vint se poser sur sa main gauche et tendit sa patte droite, à laquelle elle ficela la lettre. Suite à cela, elle agita sa senestre et l'oiseau prit son envol, nullement incommodé par le poids de la lettre. Elle le regarda s'éloigner dans l'obscurité et disparaître au loin. Elle savait que Caïus, son pigeon personnel, dressé pour faire le voyage entre Efi et la Grotte Reine, capitale de l'Empire du Nord, arriverait à destination vers l'aube. Elle rentra dans sa chambre et appela sa camériste, Anna. Cette dernière entra dans la pièce par une porte dérobée et la rejoignit devant la psyché au cadre d'or accrochée au mur (à vérifier, mais il me semble qu'une psyché peut pivoter sur des axes donc pas être accrochée au mur... c'est du détail... ^^). Elle aida la Louve à défaire les lacets du corsage de sa robe noire et lui tendit une tunique en soie blanche qu’elle revêtit. Anna quitta la pièce et Olivia se coucha dans son grand lit.
★ Olivia se tenait debout, droite, immobile. Devant elle se tenait un Korrigan, agenouillé. Il tenait une orbe de pouvoir qui diffusait une légère lueur bleutée éclairant sa peau d'un vert profond. Elle fit un signe et le Korrigan se releva, atteignant la modeste taille de quatre pieds trois quarts. Elle le regarda dans les yeux et eut un petit sursaut en constatant qu'ils étaient d'un rouge rubis, contrairement aux yeux saphir de ses semblables, ce qui était signe de puissance et de pouvoir. — Votre Altesse, dit l'individu d'une voix glacée, si vous souhaitez récupérer vos pouvoirs, je crains qu'il ne s'agisse de la seule solution. Ouvrez les yeux ! Vous avez bien vu que toutes les autres ont échoué, non ? — Je ne le veux pas, Korrigan, n'ai-je pas été claire à ce sujet ? Je n'apprécie pas votre solution, elle est bien trop dangereuse ! — Vous faites là une bien grave erreur, Votre Altesse. Réfléchissez-y donc quelques jours de plus !
Le Korrigan explosa alors en ténèbres qui recouvrirent la scène sous les yeux ébahis de la princesse, et elle se retrouva dans une caverne aux murs de cristal pur. Cinq runes étaient gravées au sol mais avant qu’elle n'ait le temps ne serait-ce [que ?] de déchiffrer [que ?] l'une d'entre elles, un halo couleur émeraude l’enveloppa et une étrange chaleur se propagea en elle. Elle tendit la main droite dans laquelle elle matérialisa sa flissa3. À peine fut-elle apparue qu'elle disparut, et les énergies échappèrent à son contrôle, faisant exploser la caverne.
★ La princesse se redressa soudain dans son lit, le souffle court, dans des draps trempés par sa sueur. Qu'était-ce que ce rêve ? Une intuition ? Un message envoyé par un dieu pour lui indiquer comment recouvrer sa magie ? Elle n'en savait rien, et elle n'aimait pas ça. La pièce autour d’elle lui semblait glaciale. Elle quitta son lit et ouvrit sa fenêtre en grand. Elle admira les premières lueurs du jour qui pointaient (théoriquement, quand on dit que quelque chose point à l'horizon, c'est le verbe « poindre » donc au pluriel « poignaient ») à l'horizon éclairer Efi, et regarda la ville qui semblait l’appeler. Elle rentra dans sa chambre et emprunta un escalier secret qui l’emmena à côté d'une entrée secondaire, à l'étage inférieur. Elle s’éloigna du palais sous sa forme animale, louve immaculée, courant aussi vite que le lui permettaient ses capacités physiques. Courir pour s’éloigner, courir pour oublier. Oublier ses tourments, ses cauchemars, ses obligations. Elle savait qu’elle devrait retourner au palais, mais elle n'en était pas pressée. Les jours précédents, avec la disparition de ses pouvoirs, elle avait eu l'impressions d'étouffer, là où habituellement elle se sentait à son aise, dans son élément. Mais à cause d'un verre d'eau et de ce qui en découlait, elle avait perdu toute son autonomie.
Soudain, elle sentit une présence sur sa gauche. Une présence qu’elle connaissait bien. Ce pas léger, rapide, qui la rattrapait. Elle n'eut même pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il s'agissait de Camille, la Louve au poil roux, son amie d'enfance. Elle poussa son corps à dépasser ses capacités pour accélérer, suivie de près par sa compagne. À nouveau, ce rythme incessant de ces quatre pattes martelant le sol. Olivia pénétra dans les ruelles sombres d'Efi à toute vitesse, poursuivie par Camille. Elle fuyait vers le fleuve, talonnée par sa poursuivante. À quelques mètres de l'eau, la Louve rousse sauta sur son dos et l’écrasa au sol. Elles se retransformèrent. — Bon anniversaire, princesse ! s'exclama Camille, essoufflée. Quelle idée de me faire courir ainsi alors que je venais juste te rappeler que tu devais te préparer pour ce midi ! — Mes dix-sept ans… comment ai-je pu oublier ? Merci de me l'avoir souhaité, ma sœur de cœur. Mais qu'y a-t-il ce midi ? — Ta mère fait donner un festin en ton honneur, et en l'honneur de ta majorité fraîchement acquise. Mais franchement, princesse, comment as-tu pu oublier ? Et Camille donna une petite tape sur son épaule, avant de l’entraîner vers le palais. Camille était de deux ans l’aînée de la princesse. Elle avait une abondante chevelure rousse et des yeux d'un turquoise intense. Son visage fin était parsemé de taches de rousseur. Haute de six pieds, la (cette ?) Louve était squelettique mais avait des courbes bien dessinées. Olivia reconnaissait sa beauté et savait que de nombreux jeunes gens étaient attirés par son charme. Elles se connaissaient depuis leur plus jeune âge, le père de Camille étant le Guerrier en charge de la sécurité du palais. Camille avait rejoint, à peine deux lunes auparavant, la garde royale secrète, composée de neuf femmes, invisibles autour de leur souveraine ? mais pourtant bien présentes. Cette garde était composée de trois Louves, trois Enchanteresses et trois Guerrières, âgées d'entre dix-sept et trente-deux ans, ce qui rendait leur service possible pour au maximum quinze ans. Peu nombreux étaient ceux qui en connaissaient l'existence. Olivia avait suggéré à Camille de montrer de l'efficacité dans ses tâches de Louve, ce qui augmenterait ses chances de sélection, car elle savait que l'une des Louves atteindrait bientôt l'âge fatidique de trente-deux ans.
En marchant vers le palais, elles discutèrent des membres de leur Ordre et de leur hiérarchie. Ils étaient au nombre de treize membres, dirigés par le couple Alpha, Jenaëlle, ancienne membre de la garde royale secrète, et Lucius. Contrairement aux meutes de loups, où seul le couple alpha peut se reproduire, chacun des Loups de Naomy en avait la capacité, mais à la condition que ce ne soit pas avec un membre autre (pourquoi l'inversion ?) de la Meute. Les Loups Bêta, en l'occurrence des Louves, étaient au nombre de trois : Camille, Clara et Justine, toutes trois membres de la garde royale secrète. Les autres Loups étaient la reine et la princesse, Arthur et Alexis, Maryne, la Louve Oméga, et Alissia, la Louve immortelle, fille de Naomy et première reine d'Ara-Ëlis. L'Ordre comportait aussi deux "Loups Noirs", Aurélia et Matthéo, des Loups qui renonçaient à tous leurs privilèges de Loups, pour se fondre dans la populace et vivre une vie identique à n'importe quel lambda. Par exemple, Aurélia était Guerrière et avait atteint le rang de Capitaine.
Sur ce passage :– avec le paragraphe précédent, j'avais compris que Camille tentait d'être intégré à la garde mais je comprends ici qu'elle en fait déjà partie. Pas très important mais si tu peux ajouter / modifier un petit quelque chose pour éviter la confusion, ça ne peut pas faire de mal ^^ – il y a une reine nommée et une reine non nommée dans la liste des loups, ça pourrait aussi porter à confusion ( « la reine et la princesse [...] et Alissia, première reine d'Ara-Ëlis ») – les loups noirs qui vivent comme « n'importe quel lambda » et l'une des deux qui atteint le rang de capitaine, ce n'est pas contre-productif ? ^^
Tout en palabrant, elles arrivèrent devant les portes officielles du palais, orientées plein nord. Alors qu’Olivia allait pousser les battants de chêne pour entrer, Camille la retint par le bras. — Je serai en charge de ta sécurité cet après-midi, aussi je n'aurai pas la liberté de mouvement que je souhaiterais pour t'offrir mon cadeau à ce moment-là, même si je resterai près de toi en fidèle amie. Aussi, voici pour la première partie de ton cadeau, princesse. Parce que nous sommes sœurs de cœur, j'aimerais te dire merci pour cette idée que tu as eu il y a maintenant onze ans. Jamais je n'oublierai cette nuit passée dans ce pentacle, où nous étions chacune dans les bras de l'autre, nos cœurs battant à l'unisson, nos pensées accordées à celles de l'autre. Pour toutes ces sensations et ces souvenirs échangés, merci, ma sœur. Je sais que tu traverses une épreuve difficile et si je n'ai pas pu être à tes côtés aussi souvent que je le souhaitais, à présent, je ne te quitterai plus jusqu'à ce que tu aies recouvré tes pouvoirs, je le jure. Même quand tu ne pourras pas me voir, je serai là, fidèle au poste, fidèle protectrice. Olivia, accepte ce modeste présent de ma part. Camille lui tendit un paquet de soie. La princesse l'attrapa et l'ouvrit, révélant un collier réalisé d'une très fine chaîne d'argent à laquelle était accroché un loup d'argent aux yeux émeraude. Les larmes aux yeux sur le coup de l'émotion, la fille aux cheveux blancs serra très fort son amie dans ses bras. — Ma sœur de cœur, c'est moi qui doit te remercier pour tout ce que tu as fait et ce que tu continues à (si l'on en croit certaines arguties de puriste, ce contexte verrait mieux un « continues de ») faire pour moi. Je n'ose imaginer ce que je ferais si tu n'étais pas là. Elles se séparèrent et entrèrent dans le palais.
L'entrée était une vaste pièce au plafond haut, aux murs de briques rouges et au sol de marbre blanc. Une porte en chêne massif, la porte de la salle du trône, leur faisait face, encadrée par deux escaliers de marbre blanc et aux rambardes d'acier. L'escalier de droite menait aux appartements de la famille royale et celui de gauche aux bureaux des personnes qui travaillaient au palais : la reine et la princesse, les Généraux, la Grande Enchanteresse, les Grands Mages des Eléments et les Loups Alphas. La reine Carmilla se tenait debout sur l'escalier de droite, majestueuse, et les regardait sévèrement. — Bon anniversaire, ma princesse. Voyant qu’Olivia allait se jeter dans ses bras, sa mère demanda sèchement : — Où étiez-vous ? — Votre Majesté, s'inclina Camille, votre fille ne craignait rien, elle était sous ma protection, comme Lili me l'avait demandé. — Mère, je ne craignais rien, je cours vite et le peuple m'apprécie. Pourquoi me serait-il arrivé quelque chose ? — Au cas où tu l'aurais oublié, laisse-moi te rappeler que tu n'as plus tes pouvoirs, ce qui te met à la merci du moindre petit sort d'immobilisation. N'importe qui pourrait t'enlever ! Les ennemis de la Couronne sont toujours présents, ils ne se refusent rien et n'ont aucun scrupule. Tu aurais pu être attaquée, tuée, violée même. Il est temps que tu prennes tes responsabilités, Olivia. Aujourd'hui il y a le festin en ton honneur, mais à partir de demain, tu recevras les doléances du peuple, que je puisse juger de ta capacité à régner. — Mère… — Silence ! Tu n'es plus une enfant, Olivia, tu as atteint ta majorité ce jour. À partir de demain, tu seras une princesse responsable. Allez, approche, mais rappelle toi bien ce que je t'ai dit. La reine ouvrit ses bras et Olivia s’y précipita. Camille, jugeant qu'elle était de trop, s'esquiva en silence.
★ Camille et la princesse se trouvaient dans les jardins du palais royal, devant un parterre de roses blanches. Les cheveux blancs d’Olivia étaient coiffés en un chignon à mèches tombantes et brillaient sous le soleil. Elle avait revêtu un corset blanc et portait par-dessus celui-ci une robe vert émeraude qui descendait jusqu'à ses pieds nus. Lors d'une discussion quelques semaines auparavant, elle avait appris de Camille que celle-ci la trouvait plus belle qu'elle-même ne l'était, mais que les hommes ne s'intéressaient pas à elle, sûrement à cause des responsabilités qui découlaient d'une telle amitié selon son amie (maladroit). En revanche, Camille était souvent abordée par des garçons, mais elle les repoussaient tous, invariablement, depuis plusieurs années. — Camille ? l'appela Olivia, la tirant de ses pensées. Je pense que nous devrions y aller, ma mère doit m'attendre, je ne souhaite pas la décevoir à nouveau. Elle acquiesça et elles partirent rejoindre la terrasse sud, où attendaient la centaine d'invités que Carmilla avait invité[] sur les conseils de la princesse. Sa sœur de cœur alla se mêler à la foule, debout devant les marches, en haut desquelles se tenait la table d'honneur, où devaient paraître, de gauche à droite, (beaucoup de virgules, ça hache un peu le rythme)la marquise de la Forêt Enchantée, la reine, Olivia, le duc d'Ëlis et la duchesse d'Ara. Elle arriva soudainement derrière sa chaise, s’attirant les applaudissements de tous les invités, qui s'inclinèrent. Elle alla se placer devant sa chaise et s’écria, de manière à ce que tous l'entendent : — Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue. Je vous remercie de votre présence en ce jour si important pour le Royaume. En effet, j'ai l'honneur de vous annoncer qu'à partir de demain, sauf empêchement majeur, j'écouterai moi-même vos plaintes. Mais pour l'heure, je vous invite à prendre place et à manger de bon cœur ! La princesse s’inclina devant la foule, qui lui rendit son salut tout en applaudissant.
Son premier cadeau lui fut remis par le duc d'Ëlis, un homme trapu aux cheveux de la couleur des blés mûrs d'été et aux yeux marron. Il portait une chemise bleu nuit et un pantalon noir. Il lui tendit un arc long en if noir et un carquois aux flèches empennées de plumes d'aigle[] blanches. Elle le remercia et remit l'arc à une servante qui attendait[] et qui alla le porter dans le bureau de la princesse. Le deuxième cadeau fut offert par la marquise de la Forêt Enchantée, une femme grande et fine, brune, aux yeux bleus et avec un nez crochu. Elle était habillée d'une robe de soie blanche, sans manches. Elle lui donna un bâton de pouvoir en bois de houx à la pierre d'émeraude, qui luisait doucement. — Votre Altesse, je sais que vous avez des problèmes magiques, mais j'ai la certitude que tout sera bientôt revenu dans l'ordre, aussi je vous offre ce cadeau. — Je vous remercie, Madame la marquise, dit Olivia, tendant le bâton à la servante. La duchesse d'Ara fut la troisième à lui remettre son cadeau. Elle était grande et forte, avait des cheveux bruns et des yeux noirs comme du charbon. Elle portait une robe couleur rubis, en soie. Son présent était une dague, à la lame en acier et à la poignée en or finement cisaillé (ciselé ?). La jeune fille la remercia et, à nouveau, remit le cadeau à la servante. Ainsi de suite, chacun des invités alla lui porter son cadeau : des dagues de toutes sortes et en grand nombre, quelques arcs, deux arbalètes et même une hallebarde ! Dernière à remettre son cadeau, la reine s'agenouilla devant sa fille et lui tendit un fourreau courbe en bois duquel ressortait une poignée en or, avec une émeraude incrustée dans le pommeau. La princesse prit la poignée à pleine main et sortit du fourreau une flissa à la lame d'argent, sans garde, et à la poignée resplendissante. L'équilibre de l'arme était parfait, la lame était finement aiguisée[. E]lle put reconnaître le travail de Marko, le meilleur artisan forgeron du royaume. Elle se leva et s’inclina devant sa mère avant de rengainer l'arme. Camille se leva alors et la rejoignit, puis s'agenouilla, lui présentant la deuxième partie de son cadeau [tu disais que la reine était la dernière ], une courte dague d'un demi-pied de long à la lame d'argent et à la poignée en bois de houx taillée par le plus grand artisan ébéniste d'Efi. La princesse lui fit un signe discret pour qu'elle se relève et à peine fut-elle debout qu’elle la saisit dans ses bras. La rousse répondit à son étreinte. Ainsi liées, elles donnaient une sensation d'unité. Deux être différents et pourtant unis. Deux esprits liés par un sentiment bien plus fort que la fraternité. Deux âmes liées par l'amour. Elles auraient aimé que ce moment dure des minutes, des heures, des jours même. Mais troublant cet instant parfait, un aigle bicéphale luisant d'une lumière violette apparut au sol, à la droite de Camille. Trois individus encapuchonnés en sortirent.☆
Académie démoniaque, Sel’Ülhe Le jeune homme para une attaque verticale, avant d’éviter la lame venant de sa gauche. Il assena son épée bâtarde sur son adversaire, lequel bloqua le coup de justesse en croisant sa dague et son scramasaxe (à moins que tu supposes que tes lecteurs auront lu mon livre en premier, une petite note en bas de page ? ) au-dessus de sa tête. Mais rien n’arrêta le coup de pied qui fut projeté dans le même temps. L’adversaire le prit malencontreusement dans le bas de l’estomac et fut violemment projeté au sol. Le jeune homme sourit, fier de lui. Il avait enfin réussi à réaliser parfaitement cet enchaînement d’attaques visant à briser la défense de son adversaire avant de le mettre hors d’état de nuire, pour pouvoir tranquillement le tuer ensuite si le contexte s’y prêtait. Le jeune homme suivait le très strict entraînement des Fils de Démons et, contre toutes attentes (plutôt un singulier), il était le meilleur jamais entraîné par l’Académie démoniaque. Contre toutes attentes, parce que le jeune homme paraissait au premier abord comme quelqu’un incapable de faire du mal à une mouche. Le jeune homme répondit au doux nom de Kalh’Ypsöm. Il était le fils de Rod’Rish4, seigneur démon de Morth’Ail, la plus grande seigneurie démoniaque. Kalh’Ypsöm, surnommé Kalh’ par ses amis et Lord Hapo’ par ses ennemis, était âgé de vingt-deux années. Ce qui en faisait l’un des plus jeunes Fils de Démons de tout Ilissiæ. Le deuxième plus jeune exactement. Kalh’ avait une peau ocre et des yeux verts. Ses longs cheveux étaient bleu nuit et cachaient les deux petites excroissances preuve de sa parenté. Ses oreilles pointues, elles, étaient l’un des rares signes distinctifs qu’il tenait de sa mère, Lady Esthe Oh-Nòr, reine des Elfes de la Mort, une race d’Elfes presque éteinte [] dont les membres avaient la peau noire et étaient les meilleurs combattants de tout Ilissiæ, ou du moins le croyaient-ils. Kalh’ était assez petit, ne mesurant que cinq pieds, et avait une musculature peu prononcée. Il portait un plastron, des jambières et des gants de cuir pour seules protection. Kalh’ vivait à Sel’Ülhe, capitale de l’Empire de la Vie, qui recouvrait la quasi-totalité de Bi’Aülog-Hye, le continent sud d’Ilissiæ. Sel’Ülhe était non seulement la capitale, mais il s’agissait aussi de l’endroit où se trouvaient les Sept Pentacles Démoniaques, vestiges des anciennes puissances elfes et démoniaques en cette partie du monde. Sur chacun de ces Pentacles avait été bâti des bâtiments administratifs ou académiques, tels le Palais Impérial, l’Académie des Fils de Démons, le Centre Religieux, la Banque Noire, la Caserne Elfique, la Caserne Démoniaque et le Portail Inter-dimensionnel. De fait, et de par sa réputation, Sel’Ülhe était la plus grande cité d’Ilissiæ.
L’adversaire de Kalh’ se releva et s’épousseta. Sa peau était noire, ses yeux jaunes et ses cheveux vert chlorophylle. Son armure de cuir ne dissimulait aucunement ses courbes féminines. L’adversaire, qui était donc de ses féminin, dit d’une voix claire : — Ce fut un beau combat, Seigneur Kalh’, et vous méritez pleinement votre victoire. — Je vous en remercie, Dame Epy’Khrìt. Que penserait Lady votre mère si elle apprenait votre défaite ? s’enquit Kalh’. Epy’Khrìt était la fille de Lady Anh’Imozìté, la Démone la plus respectée, qui avait à l’âge de vingt-cinq ans seulement occis à elle seule une escouade de Dix Démons Majeurs parmi l’élite qui souhaitaient s’en prendre à elle. Epy’ était âgée de vingt ans, par conséquent elle était la plus jeune Fille de Démons d’Ilissiæ, et était la deuxième meilleure élève de l’Académie après Kalh’. Le père d’Epy’ était le maréchal Luc je suis un démon mineur des armées de l’Empire. Pour une Fille de Démons, Epy’ était très charmante. Son attribut favori était par ailleurs la sensualité. De fait, elle enchaînait les aventures d’un soir avec des humains et des Elfes sans la moindre retenue, même si son désir secret était Kalh’, duquel elle était tombée amoureuse la première fois qu’elle l’avait vu. — Lady ma mère, comme vous le dites si bien, répondit-elle, dirait probablement que je suis une incapable, avant de m’ordonner de m’entraîner sans relâche des jours durant afin de payer (laver ?) cet affront qu’est ma défaite. — Et vous, qu’en pensez-vous ? demanda Kalh’. — Je pense que vous êtes meilleur guerrier que moi, mais que je vous battrai en duel magique. Qu’en dites-vous ? — J’en dis que je remets ma victoire contre vous en jeu pour un duel magique avec les mêmes enjeux pour vous et pour moi. En garde, ma dame ! s’écria-t-il.
Les deux amis se reculèrent et fléchirent sur leurs jambes, leurs mains en évidence devant eux. Kalh’ n’attendit pas un instant et attaqua, mais sa vague d’énergie fut bloquée par Epy’, qui paraissait en transe, avant de lui revenir dessus. Un claquement retentit lorsque la vague se referma sur… rien. Une vague de chaleur s’écrasa sur le bouclier qu’Epy’ maintenait autour d’elle. Elle se retourna au bon moment pour apercevoir Kalh’ disparaître. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle améliora magiquement ses capacités mentales pour réagir plus vite à chaque instant. Elle ne pourrait maintenir ce sort très longtemps, mais ce serait suffisant pour ce qu’elle souhaitait faire. Elle disparut à l’exact moment où Kalh’ réapparut. Celui-ci, ne sachant où attaquer, érigea plutôt un bouclier autour de lui. Il ne s’attendait aucunement à ce que l’offensive vint de l’intérieur. Une douleur aiguë le frappa à la poitrine et il s’écroula, abandonnant ses défenses. L’enchantement d’Epy’ le toucha alors dans la poitrine et se propagea dans ses membres, l’immobilisant. — Victoire ! rit Epy’, s’approchant de lui. Tiendrez-vous votre engagement ? — Comme vous le dites, ma dame, il s’agit d’un engagement. De fait, je le tiendrai… soupira-t-il. Ce soir, quand le soleil se couchera, rejoignez-moi donc dans mes appartements. — Parfait ! s’exclama la jeune femme avant de l’embrasser. Elle s’en alla, sautillante, et libéra Kalh’ du sort qui l’immobilisait lorsqu’elle se fut quelque peu éloigner. Elle le regarda user de sa magie pour disparaître avant de l’imiter.
★ Kalh’Ypsöm apparut dans le hall de la bibliothèque de l’Académie. Il s’agissait de la plus ancienne et de la plus complète bibliothèque de tout Ilissiæ, puisqu’elle renfermait des milliers de livres de toutes les époques. Certains considéraient même que les premiers livres jamais écrits s’y trouvaient, gardés dans une salle secrète. Kalh’ se dirigea à grands pas vers la zone de la bibliothèque dédiée à la magie. S’il avait passé la plupart de ses heures de temps libre à perfectionner sa technique de combat, il savait qu’il manquait de pratique dans le maniement de la sorcellerie, même si ses connaissances étaient vastes. La preuve même de cela était qu’il avait reconnu le sortilège utilisé par sa meilleure amie et rivale, mais qu’il se savait incapable d’une telle prouesse magique. Il avait donc décidé de se concentrer sur la maîtrise de ses pouvoirs pendant que, il n’en doutait aucunement, Epy’ travaillerait plutôt ses aptitudes au combat. Le jeune homme attrapa (ce n'est peut-être qu'une impression, mais il me semble que tu utilises beaucoup le verbe « attraper ») un épais grimoire sur la magie et sa pratique et en commença la lecture. Le livre revenait sur des points qu’il maîtrisait, mais sa complexité lui permit de rapidement apprendre de nouvelles choses. Kalh’ apprit dans les heures qui suivirent, entre autres, comment se protéger des attaques telles que celle qui l’avait terrassé quelques instants auparavant. À défaut de pouvoir réaliser l’attaque, il pourrait au moins s’en protéger et éviter une défaite aussi cuisante. Et surtout, il éviterait les combats à enjeux aussi importants. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter de coucher avec elle en cas de défaite ? Avait-il réfléchi avant d’accepter ? Ou était-ce la réponse donnée par son cœur ? Il l’ignorait, mais cependant une chose était sure : sa nuit serait animée.
★ Pour le moment, celle qui animerait sa nuit était occupée. Après le duel, elle avait été déranger l’un de ses maîtres d’armes pour lui demander de pratiquer les arts guerriers avec elle. Après avoir ouï le récit de son combat avec Kalh’, le maître d’armes, maître Laù-Rhys5 de son nom, avait décrété qu’elle n’était pas assez attentive ni assez réactive. Il l’avait alors emmenée dans l’une des cours de l’Académie et avait décidé de la faire bouger et réagir en vitesse. De fait, Epy’ sautait à gauche et à droite continuellement pour éviter les divers projectiles que Laù-Rhys lançait sur elle magiquement. Se pencher à droite, reculer d’un pas, se baisser, avancer de deux pas, gauche, droite, centre, droite à nouveau, arrière, droite, avant, gauche, avant, droite, gauche, arrière. Soudainement, comme si l’exercice n’était pas suffisamment compliqué, une musique retentit dans la cour. Simultanément, Laù-Rhys décida de compliquer l’exercice en accidentant le sol. Epy’ s’en rendit compte lorsque, sautant à droite pour éviter une pierre qui visait son visage, elle posa le pied sur un bloc rocheux qui glissa sous le choc. La jeune femme, toute à son exercice, se propulsa sur la gauche et effectua une roulade en touchant le sol, évitant adroitement plusieurs obstacles et plusieurs pierres lancées sur elle. Quelques dizaines de secondes plus tard, tout s’arrêta. Maître Laù-Rhys applaudit et lança : — Bravo ! Tu as réussi à rester concentrer malgré la complexité de l’exercice. Après une semaine de cet entraînement, il te faudra mettre ce savoir en pratique. — Je vous remercie, Maître, s’inclina Epy’. Est-ce tout pour aujourd’hui ? — Oui, tu peux disposer. Au fait ! la retint-il alors qu’elle allait disparaître magiquement. Connaissant Kalh’Ypsöm, je pense que tu ne devrais pas manger ce soir avant de le rejoindre. Et je te félicite à nouveau pour ta prouesse magique contre lui. — Merci, maître ! Et elle se téléporta, réapparaissant dans ses quartiers quelques secondes plus tard.
★ Au moment exact où le soleil se coucha, quelqu’un frappa à la porte des appartements de Kalh’Ypsöm. Ce dernier, qui attendait depuis quelques minutes assis en tailleur sur le tapis de son salon, se leva. Il avait revêtu un pantalon de coton noir et une chemise de soie noire, et portait une rose rouge sang à la boutonnière. En ouvrant la porte, il se trouva face-à-face avec une Fille de Démons de toute beauté. Epy’Khrìt portait une robe serrée du même bleu nuit que ses cheveux, qui tombaient détachés dans son dos. Sa tenue soulignait fortement ses formes, et son décolleté était trop descendant pour être raisonnable. Elle était l’archétype même de la sensualité démoniaque. Elle allait pieds nus et tenait à la main un petit sac de cuir noir. Elle sortit de celui-ci une chaîne réalisée de fines mailles d’argent qui retenait une émeraude taillée en goutte d’eau et la tendit à Kalh’, qui la passa à son cou. — Si vous pouviez avoir l’amabilité de venir prendre place, commença Kalh’, vous pourriez goûter mes trésors culinaires, ou du moins ce que j’ai essayé de rendre tels. — Vous cuisinez ? s’enquit Epy’. — Effectivement. C’est même mon principal plaisir en dehors des combats et de la musique. Par ailleurs, quels sont les vôtres, dame Epy’Khrìt ? se renseigna le jeune homme. — La magie, comme vous pouvez vous en douter, seigneur kalh’Ypsöm, les arts intellectuels et les plaisirs de la chair, probablement, rit-elle. Qu’avez-vous cuisiné, si ce n’est pas indiscret ? — J’ai essayé de refaire quelques spécialités des Pays Démons, telles les Sept Epices, le Feu mortel ou encore le Fruit des Démons. J’espère que vous apprécierez, ma dame. — Ne vous inquiétez pas, seigneur, je mangerai tout ce que vous me servirez. Les deux Fils (Enfants ?) de Démons s’assirent de part et d’autre de la petite table en bois de hêtre, recouverte d’une nappe de soie rouge sang. Deux chandeliers allumés avaient été déposés sur celle-ci, sur les côtés, pour permettre aux deux jeunes gens de se regarder sans le moindre obstacle. L’entrée apparut magiquement sur la table. Kalh’, en parfait hôte, servit son invitée puis lui-même avant de présenter le plat : — Le Fruit des Démons, pour vous, ma dame, dit-il. — Je vous remercie, seigneur Kalh’. Je n’en ai pas mangé depuis de trop nombreux mois. Bon appétit, seigneur. — De même, ma dame. Cependant, une question me vient. Pourrions-nous parler de choses intéressantes au lieu d’échanger de telles platitudes ? — Que voulez-vous savoir à mon sujet, seigneur ? Je veux dire, vous connaissez déjà tout de moi. — Pas exactement, ma dame. Je connais votre histoire et celle de votre famille, mais je ne sais presque rien de vos propres goûts, de vos opinions… Un silence plana quelques instants, le temps pour Epy’ d’assembler une réponse qui lui semblait satisfaisante. — Je me nomme Epy’Khrìt, je suis la fille de Lady Anh’Imozìté et du maréchal Luc, je suis entrée à l’Académie à l’âge de quinze ans et je me suis alors concentrée sur l’apprentissage de la magie. Au fil des ans, j’ai appris à connaître l’Empereur, envers lequel j’avais de trop nombreux préjugés qui se sont avérés inexacts. Quelques années après mon entrée à l’Académie, je commence à regretter de ne pas m’être plus penchée sur les arts guerriers. Aussi ai-je décidée de tout faire pour rattraper mon retard. Quant à mes goûts… j’adore apprendre de nouvelles langues et je m’intéresse beaucoup à la physique de ce monde. En matière de magie, je tiens en horreur les sorts peu discrets et préfère user d’une magie insidieuse. Pour ce qui est des hommes… je les aime audacieux, beaux, intelligents, mais surtout je déteste ceux qui me considère comme inférieure sous prétexte que je suis du sexe opposé. Et vos propres goûts, seigneur, quels sont-ils ? — Vous savez qui je suis, vous savez que je suis entré à l’Académie en même temps que vous et vous savez que je suis orienté vers les arts guerriers. Je n’ai jamais aimé l’Empereur ni sa famille et je suis totalement opposé à sa politique d’extension continuelle, car l’Empire n’a pas connu de paix depuis plusieurs millénaires à cause de cela, et aussi parce que c’est cette extension perpétuelle qui a décimé les Elfes de la Mort6 avant qu’ils ne se retirent du combat. J’ai d’ailleurs eu une discussion avec votre père à ce sujet la semaine dernière et il m’a avoué que sans la peur des représailles que l’Empereur pourrait vous faire subir, il aurait déjà quitté son service depuis longtemps. Je n’ai pas réellement d’opinion vis-a-vis de la magie, si ce n’est que je me sais très en retard et que notre duel aujourd’hui m’a décidé à passer quelques temps en ermite à la bibliothèque. Pour ce qui est des arts guerriers, je m’oppose farouchement aux armes longues telles les hallebardes ou les piques, et j’ai une préférence pour les épées bâtardes et pour les haches de guerre. Excepté tout cela, je dois avouer avoir une grande passion pour le bardion7, ayant moi-même appris à jouer de la flûte et de la nyckelharpa. Pinaillage : il me semble que les épées bâtardes sont des armes assez longues également ; elles font plus d'un mètre pour sûr, peut-être pas loin d'une mètre cinquante (à vérifier) alors qu'une hache, c'est vachement plus court. Est-ce qu'il ne serait pas plus exact de dire qu'il est opposé aux armes d'hast ?
Le temps pour les deux jeunes gens de digérer ces informations et leur repas, quelques banalités, entre autres sur la météo et sur les cours de l’Académie, furent échangées. Les cours de l’Académie étaient des cours libres, c’est-à-dire que les élèves choisissaient ceux qu’ils souhaitaient avoir. Si l’enseignement de l’Académie était strict, c’est que les élèves qui ne suivaient pas de cours connaissaient des évaluations quotidiennes pour savoir s’ils travaillaient en aparté ou non. Si aucune progression n’était remarquée, les élèves étaient expulsés de l’Académie, sans possibilités aucunes (plutôt au singulier — je crois qu'il y a des règles assez strictes pour pouvoir accorder « aucun(e) ») de retour. Ces méthodes avaient porté leurs fruits car tous les Rois Démons y avaient étudié, et qu’un Démon Mineur suivant cette formation sérieusement pouvait ressortir aussi puissant qu’un Seigneur Démon n’y ayant jamais mis les pieds.
Alors que les deux Fils de Démons terminaient leur repas, Epy’ posa la question qu’elle retenait depuis son arrivée : — Pourquoi as-tu accepté ? Pourquoi t’es-tu engagé à coucher avec moi ? Pourquoi avoir remis ta victoire en jeu alors que tu savais n’avoir presque aucunes chances (même chose) de me vaincre ?☆
Forêt Enchantée, Ara-Ëlis « Cette nuit, la lune est noire, mais demain elle renaîtra. Cette nuit, je suis apprenti, mais demain je serai Enchanteur. À partir de cet instant, je suis membre de l’ordre. Je suis tenu de protéger le royaume en temps de guerre, J’ai le devoir d’enseigner aux futurs apprentis, Mais aussi de les aider à faire les meilleurs choix qui (qu'ils ?) puissent (de façon générale, je trouve cette formulation un peu bizarre). Pour le meilleur comme pour le pire, dans les ténèbres comme Dans la lumière, je suis Enchanteur jusqu’à ma mort. »
Ambroise se releva. Il avait enfin passé serment. Il était enfin Enchanteur. À seize ans, il était le plus jeune à rejoindre l’ordre depuis Alissia8. Ambroise était le fils de madame la marquise de la Forêt Enchantée. Il avait de longs cheveux bruns détachés et des yeux bleus en amande. Tout comme sa mère, il était grand et fin, mesurant six pieds cinq pouces pour cent quarante livres. Il était vêtu de l’habit traditionnel des Enchanteurs, une longue robe bleu foncée et portait dans le dos Khris’telh, son épée bâtarde à la lame d’argent et [] poignée d’or enchanté avec une émeraude incrustée dans celle-ci. — Messire Ambroise, félicitations ! retentit une voix féminine. — Je vous remercie, maîtresse Irène, répondit le jeune homme. — Je ne suis plus votre maîtresse, Ambroise, je suis simplement Irène, Enchanteresse parmi tant d’autres. — Vous n’êtes pas une Enchanteresse parmi tant d’autres. Vous êtes la meilleure. Vous m’avez tant appris… je vous en serai à jamais redevable. Irène inclina sa tête, faisant s’agiter son chignon. Elle avait des cheveux blonds et des yeux marron. Elle portait l’habitat de l’ordre ainsi qu’une dague à sa ceinture et qu’un katana dans son dos. Une longue et fine cicatrice parcourait sa joue droite, stigmate d’un ancien combat de sa jeunesse. Une femme âgée apparut alors à ses côtés. Elle avait de longs cheveux argentés détachés, un nez aquilin et des yeux verts et ronds. Elle avait revêtu une armure de plaques (plates ?) parcourues d’éclairs bleutés, signes qu’un Enchantement habitait l’armure. La vieille femme tenait un scramasaxe dans sa main gauche et un bâton de pouvoir sur lequel était enchâssé un rubis dans sa main droite. Elle possédait une dernière particularité : elle allait pieds nus. Ambroise et Irène posèrent le genou devant elle. — Relevez-vous, les enjoignit-elle d’une voix mélodieuse. Dame Irène, puis-je vous emprunter messire Ambroise ? — Faites, madame. Je venais justement de finir ma discussion avec lui, dit respectueusement Irène. — Venez, messire ! ordonna la vieille femme.
Ambroise se releva et la suivit. Ils marchèrent silencieusement quelques minutes jusqu’à arriver devant un petit étang couvert de nénuphars. Une torche était plantée dans le sol devant ledit étang. — Messire Ambroise, vous me connaissez de nom et de réputation, je présume. Il en est de même pour moi. Mais ce soir, j’ai une décision à prendre, et pour ce faire, j’aurais besoin de faire plus ample connaissance avec vous. Je vais donc vous poser plusieurs questions et je vous demande d’y répondre sincèrement. Pourquoi avez-vous choisi les Enchanteurs ? — Contrairement aux précédents marquis de la Forêt Enchantée, ma mère m’a laissé choisir ma voie. Je n’avais que six ans, mais les Enchanteurs m’avaient toujours impressionné, contrairement aux Mages des Éléments. Aussi ai-je choisi de rejoindre les Enchanteurs. Je n’ai jamais regretté ce choix. Mais… madame… pourquoi ces questions ? — Moi, Grande Enchanteresse Lucia d’Ara-Ëlis, ai besoin de former quelqu’un au commandement, car cela fait partie de mes missions en temps que Grande Enchanteresse. Les Enchanteurs m’ont conseillé plusieurs jeunes gens, mais mon choix s’est arrêté sur vous, messire Ambroise de la Forêt Enchantée. — Vous… vous désirez me former au commandement des Enchanteurs d’Ara-Ëlis ? — Oui. Vous avez toutes les qualités nécessaires pour me remplacer lorsque je rendrai ma place. Mais je comprendrais que vous souhaitiez en discuter avec votre mère. — J’accepte. Marcus vous a formée durant quarante ans avant de se retirer. Si je refuse et que l’Enchanteur qui accepte fait la même chose, cette occasion ne se présentera plus pour moi, car j’aurai dépassé l’âge maximum de quarante ans pour être formé au commandement. Le risque est trop grand que cette occasion ne se représente jamais, de fait, j’accepte. — Êtes-vous sûr de votre décision ? — Certain, madame. Moi, Ambroise de la Forêt Enchantée, accepte la proposition qui m’a été faite par la Grande Enchanteresse Lucia d’Ara-Ëlis et accepte de devenir son apprenti. — Messire Ambroise, vous êtes officiellement mon apprenti et candidat au titre de Grand Enchanteur lorsque je me retirerai. Le rubis du bâton de pouvoir de la Grande Enchanteresse pulsa soudainement, puis un rayon rouge s’abattit sur Ambroise.[/color][/color]
3. Une flissa est un sabre d’origine algérienne. 4. Les noms des Démons sont simples à comprendre. Un Démon Mineur aura un nom en une seule partie, un Démon Majeur en deux séparées par un tiret, un Seigneur Démon en deux séparées par une apostrophe, un Roi Démon en trois : une apostrophe entre les deux premières et un tiret entre les deux dernières. 5. Démon Majeur, il est sur le plan théorique inférieur à son élève selon la hiérarchie démoniaque, ce qui n’est par ailleurs pas chose rare à l’Académie. Pourtant, tous les maîtres Démons, quelque soit leur rang, sont aussi respecté par leurs élèves qu’un Seigneur Démon par un Démon Mineur. 6 À vingt contre un, il arrive un moment où même eux ne peuvent survivre… 7 Un style de musique créé par les bardes, d’où son nom, et qui est très critiqué, ce qui explique que de nombreuses personnes n’avouent pas l’appréciation positive qu’ils en ont. Il s’agit de l’équivalent de notre jazz. 8 Alissia fut Enchanteresse, puis créa les Loups de Naomy en accédant au trône après avoir réuni Ara, Ëlis et la Forêt Enchantée en un seul royaume.
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| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 8 Nov - 16:48 | |
| Je connaissais le scramasaxe avant avoir lu Kerell ! Sinon, bah… j'ai des corrections à faire. Ah, et non, tu n'es pas un Démon mineur. J'ai juste oublié de préciser que y'avait pas de Démons qui vivent dans l'empire de la Vie, seulement des Enfants de Démons ou les Démons de l'Académie. Et sinon, un truc que je mettrais quand je posterai la correction : en fait l'Empire de la Vie c'est que la moitié du continent (parce que maintenant j'ai une carte) | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 20 Déc - 11:27 | |
| Bon alors, j'ai reposté le chapitre 1. C'est pas le même pour deux raisons : 1/ j'ai corrigé les fautes 2/ pour que ça aille bien dans la chronologie, j'ai dû changer l'ordre d'apparition de certains personnages, ce qui explique que Kalh'Ypsöm ait disparu du chapitre 1, qu'Olivia soit la deuxième personne du chapitre et qu'Alexandre apparaisse en début de chapitre. Mais ne vous inquiétez pas, Kalh'Ypsöm reviendra bientôt, puisqu'il est dans le chapitre 2, écrit et bientôt sur le forum
Sinon le chapitre 3 est en cours d'écriture, j'ai trois parties sur quatre, la quatrième est en cours (j'en censurerai un passage, d'ailleurs…) Pour le chapitre 4… j'ai un ordre des personnages, un résumé très bref, mais pas un mot d'écrit. Donc j'ai du boulot | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 20 Déc - 18:30 | |
| Tu as changé beaucoup de choses, du coup ? Tu voudras une nouvelle correction ? | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 20 Déc - 18:42 | |
| Sur les corrections que j'avais à faire j'en ai fait un peu qu'à ma tête mais ça ira C'est plutôt sur toute la première partie, du coup, vu qu'elle a changé | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 20 Déc - 18:43 | |
| Ok, je vais voir si je peux relire ça avant la fin de la semaine (je serai assez pris du 24 au 3 janvier). | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 20 Déc - 20:40 | |
| Ok merci beaucoup (je vais pas être exigeant, déjà tu me corriges, prends ton temps) | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 9 Fév - 15:39 | |
| Bon, alors comment dire… je réécris tout. Genre absolument tout, y compris une bonne partie du scénario. Je garde juste quelques éléments prévus dans la toute première version, qui étaient un peu mis entre parenthèses dans celles d'après (en fait ça devait surtout apparaître tard, maintenant j'en parle dès le premier chapitre). Mais rassurez-vous, les personnages ne changent pas trop. À part ça, j'aurais besoin d'idées : j'ai un personnage (Noémie, qui est très inspirée de celle de la dernière version) qui cherche à s'infiltrer dans une ambassade gnome (vous aurez les raisons quand j'aurai refait mon prologue et corrigé mon premier chapitre) et elle hésite entre trois possibilités : la marchande, l'ambassadrice et l'esclave. Est-ce que vous en voyez d'autres qui seraient possibles ou non ? Si non, pas grave, je me débrouillerai (sachant que c'est juste pour le temps de l'hésitation, je sais déjà ce qu'elle choisira). Voilà voilà, merci beaucoup | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 9 Fév - 16:14 | |
| Et du coup je me rends compte que j'avais oublié de lire ton dernier passage... :/
Quant à ta question, ça dépend de l'endroit où elle doit se rendre dans l'ambassade ; se faire passer pour une citoyenne doit pouvoir aussi fonctionner dans une certaine mesure, non ? Selon les capacités de défense des gnomes (i.e. sont-ils obligés d'engager des soldats non gnomes pour se protéger ou bien leurs gardes sont-ils aussi des gnomes ?), elle pourrait enfiler un uniforme de garde. Sinon... y a-t-il des assistants de quelque sorte qui ne soient pas des esclaves ? Des secrétaires, quelque chose comme ça ? Des cuisiniers ? Ou alors elle peut se faire passer pour une dame de noblesse qui vient pour verser des pots de vin sous couvert de jolis mots. Ou une messagère ? Une mercenaire qui cherche du travail ?
'Fin voilà, quelques idées à la volée pour ce qu'elles valent ^^
ÉDIT : ou le plombier qui vient vérifier les radiateurs :p | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 9 Fév - 16:22 | |
| Alors… elle cherche ce que manigance l'ambassadeur (je spoile tout, là!). Les secrétaires et cuisiniers sont gnomes, donc ça c'est pas possible. Une dame de la noblesse, elle pourrait peut-être mais je pense que les mêmes problèmes que pour l'ambassadrice s'imposent, à savoir qu'elle n'aura que des infos officielles. Une messagère, je sais pas trop, et la mercenaire… ça pourrait. Peut-être moins dangereux que l'esclave, avec peut-être pour résultat de faire ce qu'elle cherche à découvrir… meh. Je sais plus du coup, ça bouleverse un peu mon choix. Merci beaucoup sinon Ah, et pour le passage que t'as pas corrigé, c'est pas grave, de toute manière il existe plus ÉDIT : j'ai déjà suffisamment de trucs pas logiques, entre le papier présent en quantité hyper-importante et le monde moyenâgeux… je vais éviter les radiateurs je crois | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 14 Fév - 12:05 | |
| As-tu un peu changé ton style depuis les versions précédentes ? J'aime un peu moins qu'avant, pour être honnête :p Cela posé, de manière générale ça donne envie de lire la suite : on voit déjà qu'il y a tout plein de choses à voir dans ce monde et plein d'occasions d'y mettre le bazar Je vois que tu introduis chaque partie avec le nom de la de la ville où la scène se déroule mais pour les deux dernières partie, je tire ce renseignement de mes souvenirs des précédentes versions ; tu pourrais peut-être ajouter une ligne ou deux pour le préciser ? ^^ Lecture détaillée : - Spoiler:
Prologue Il regardait le mur de pierre face à lui, serein. Cela marcherait, il n'y avait pas à s'inquiéter. La princesse tomberait, et avec elle la reine, le royaume, puis tout le nord, tout le continent. Après, il lui faudrait récolter les fruits des graines qu'il avait semées au sud. Avec tout ça, Ilissiæ serait finie, et ce serait les Royaumes Maudits d'Ilissiæ qui se lèveraient et qui dirigeraient. Grâce à une seule personne : lui. Mais tout n'était pas encore joué. Il restait à ce que (je ne trouve pas ça très beau ^^) la princesse tombe dans le piège, mal accompagnée. Une seule solution pour s'assurer la réussite totale : la mort de tous, dans un endroit discret, si possible chez lui, qu'il puisse dissimuler les corps. Au sud, les enfants le rejoindraient de leur propre initiative. Quelques mois, quelques années au pire, à attendre, et il serait roi. Roi par manque de choix, mais pourtant roi choisi. Ne restait qu'à (si tu gardes le « il restait à ce que », ça peut faire répétition) attendre que le temps passe, et à assurer les quelques éléments sensibles. Chapitre 1 Esperanzia Le général Alexandre attendait. Général, non pas qu’il commandait beaucoup d’hommes, mais parce qu’il occupait l’un des plus haut postes de l’Empire du Nord, étant en charge de la sécurité de l’Empire. Il avait rendez-vous ici, sur la grand’place d’Esperanzia, mais son contact était en retard, ce qui expliquait son attente. Alexandre contemplait la foule depuis le balcon de la taverne où il se trouvait. En ce début d’après-midi, l’affluence était plus qu’importante, et la place était noire de monde. Il concentra son regard sur un groupe de femmes. Elles étaient trois sœurs, toutes physiquement identiques, six pieds de haut, probablement quelques (à vérifier, mais il me semble qu'utilisé ainsi, « quelque » est un adverbe invariable et donc sans 's') deux cents livres, de longs cheveux roux détachés et des yeux perçants qui scrutaient la populace sans la moindre relâche. Alexandre les connaissait bien, puisqu’elles avaient combattu plusieurs fois à ses côtés et qu’ils (le mélange « elles » et « ils » peut être un peu perturbant) avaient fini leur apprentissage des arts guerriers ensemble, dans la cité de Kha’Ramelle. Tous quatre avaient appris à maîtriser ce qui portait le vague nom de combat alternatif, et qui consistait, dans les faits, en un style de combat barbare et avec des armes peu communes, comme des marteaux, ou des objets anodins. Lors de leur apprentissage, l’une d’entre elle, Alys, avait été son amante. Aujourd’hui, elle était sa pire ennemie. Ses sœurs avaient tenté plusieurs fois de le tuer. Bref, ce n’était plus le grand amour. Mais Alexandre ne désespérait pas pour autant. Il était persuadé qu’un jour tout ça pourrait changer. Quand exactement, par contre (un petit peu lourd ?), il n’en avait absolument aucune idée. Alexandre était beau, il le savait. Hélas, cela faisait de lui quelqu’un d’arrogant. C’était un elfe à la peau pâle qui mesurait huit pieds et pesait à peu de choses près cent quatre-vingts livres. Il avait des yeux verts, bridés, et des cheveux bruns, souples et lisses, d’une magnificence rare. Ses oreilles pointues dépassaient desdits cheveux, formant deux petites pointes sur la courbe parfaite de son crâne. Il portait un anneau d’argent à son oreille droite et un en or au sourcil gauche. En ce jour froid, mais tout de même ensoleillé, de début d’automne, (les virgules saccadent un peu le rythme ; je pense que tu peux remanier un peu la phrase) il était vêtu d’un pantalon de cuir et d’une chaude veste en tissu. À sa ceinture étaient attachés trois dagues et un puissant marteau à la tête impressionnante. Soudain, son regard croisa celui d’Alys. Il la vit parler à Célia, celle qui était, de l’avis d’Alexandre, la plus stupide des trois. Intrigué par ce qu’elles allaient faire, il observa attentivement le dialogue entre les trois sœurs. La dernière, Sophia, particulièrement douée pour la magie, sembla se mettre à psalmodier quelque chose, probablement une de ses maudites formules. Mais elle était trop prévisible. Ce faisant, elle avait affaibli les protections établies autour d’elles trois et Alexandre put investir l’esprit d’Alys. Ce qu’il y vit le surprit. La seule chose qui semblait la préoccuper était les manigances de l’ambassadeur des pays gnomes 1 à Esperanzia. Ambassadeur qui, à première vue, avait des occupations peu légales, voire totalement illégales. Il allait devoir se renseigner là-dessus, cela pourrait être utile en cas de guerre… Le général quitta l’esprit de son ex-amante et jeta un coup d’œil sur la place. Bien que la foule soit (ça doit être dû au fait que j'ai pris l'habitude de l'imparfait du subjonctif mais je trouve ce « soit » assez moche ^^') omniprésente, il put remarquer un petit attroupement autour d’un étal. Détaillant la scène, il put s’apercevoir que l’un des protagonistes était l’ambassadeur. Ainsi, ce n’était pas un hasard si les trois démones étaient là. Un coup d’œil vers l’un des cadrans solaires de la place lui apprit que son contact aurait dû être là depuis une bonne demi-heure maintenant. Quelle poisse ! Il décida de rester encore un peu, pour, si possible, en apprendre un peu plus sur les plans de ses ennemies. Car oui, Alexandre était curieux. Trop curieux, peut-être. Il le savait, mais il s’en foutait. Un jour, cela lui porterait probablement préjudice, mais en attendant, autant profiter de sa chance et bien s’en sortir. Et là, il voulait savoir ce qui se tramait. Les sœurs Ilya, puisque tel était leur nom, travaillaient habituellement à leur compte, et subsistaient en dévoilant ouvertement des secrets, la plupart du temps du genre qui pouvait mener à une guerre, ou du moins à des émeutes. Du coup, cette situation, ce jour-là, devait cacher quelque chose. Il fallait qu’il trouve quoi avant les trois sœurs. Le général se retira avec une choppe pleine à l’intérieur du bar, appelé Les Trois Bières, pour réfléchir à sa stratégie. Ses choix étaient assez limités. Il ne pourrait pas espionner l’esprit du gnome, puisqu’ils étaient immunisés à ce type de magie. Un espionnage comme le faisaient les trois Ilya risquait de le faire tomber sur l’une d’entre elles, ce qu’il devait à tout prix éviter, et il risquait de passer à côté d’éléments primordiaux. Troisième solution, l’infiltration, ce qu’il ne pourrait probablement pas faire seul, à son plus grand dépit. La dernière solution qui pouvait être envisagée résidait en un espionnage magique, en infiltrant dans l’ambassade gnome des Oreilles Chantantes, qui pourraient recueillir les informations importantes. Mais Alexandre n’avait aucune idée de la nature du problème, et cette solution pouvait n’aboutir à rien. Poussant sa réflexion, le général établit que la solution qui apporterait probablement le plus de résultats était la troisième. Il demanderait à Noémie, sa plus fidèle lieutenante, de trouver un truc. Il lui demanderait de faire ça vite, et avec un peu de chance, il l’aurait peut-être dans quelques jours. En effet, Noémie était le contact qu’il aurait dû rencontrer sur la grand’place un peu moins d’une heure auparavant. D’ailleurs, puisqu’il y pensait, il la vit entrer dans le bar. Comme toujours, la jeune femme de vingt-trois ans paraissait pommée, sans trop savoir ce qu’elle faisait là. Elle avait des cheveux châtains coupés courts et des yeux rouges. Elle mesurait approximativement cinq pieds et demi et était de stature plutôt ronde. Cependant, elle avait une particularité bien à elle : lorsqu’elle était enfant, elle avait ingéré une potion qui lui avait fait perdre tout poids, et qui l’empêchait de pratiquer toute magie 2. Lorsqu’elle eut repéré Alexandre, elle marcha à grands pas en sa direction et s’assit sur la chaise face à lui sans un mot. — Désolée pour tout à l’heure, j’avais égaré le dossier que je devais te refiler, s’excusa-t-elle. — Je connais la chanson, merci. Ne pourras-tu donc jamais arriver à l’heure quelque part ? — J’allais pas venir sans ce pourquoi j’étais venue. T’aurais fait quoi, sans ton dossier, et quoi, si quelqu’un était venu me le voler chez moi ? — Écoute, je suis bien sympa avec toi depuis le début. Tu fais un meilleur boulot que tous mes hommes. Mais si tu es incapable d’être à l’heure, je ne peux pas continuer à bosser avec toi. Alors, pour la dernière fois, soit tu es à l’heure, soit tu redeviens simple soldate. — Alexandre, tu sais bien que je peux rien te promettre. Mais j’essaierai de faire des efforts. Sinon, je peux savoir ce que tu fous là ? T’es pas du genre à rester longtemps [à ? pour ? par obligatoire, mais ça me paraît plus naturel en langage parlé] m’attendre. D’habitude, tu te casses et je me retrouve seule à boire un coup. — Fais donc voir ton super dossier, je t’explique après. Noémie sourit et déposa le dossier sur la table. Elle avait passé une semaine à récolter des infos confidentielles sur le seigneur des Îles de l’Espoir. Pour une raison qu’elle ignorait, Alexandre projetait de l’assassiner. Elle avait donc constitué un dossier avec ses habitudes, les problèmes actuels des Îles, et d’autres choses avec plus ou moins d’importance. Elle posa aussi sur la table une fiole, qui contenait une potion dont l’objectif était de diffuser une épaisse fumée sur les alentours. Noémie avait assez souvent travaillé avec Alexandre pour savoir qu’il aimait la discrétion lorsqu’il projetait d’assassiner quelqu’un. — J’ai fait ma part. Pourquoi tu voulais ce dossier ? — Je cherche à étouffer dans l’œuf une guerre contre les Royaumes de l’Est. Il est plus que probable que les trois Royaumes montent en secret une grande armée contre l’Empire, contre Ara-Ëlis et peut-être même contre le Magys. Ce que nous devons à tout prix éviter. Si cela arrivait, ce serait un massacre , qui aboutirait peut-être à la disparition de l’un de nos États. — Ce serait horrible. Qui t’as prévenu d’une guerre pareille ? — Ma mère, mais rien n’était sûr lorsqu’elle m’en a parlé. Par contre, grâce à mon dossier, je vois que notre cher seigneur s’est rendu pas mal de fois dans les ambassades des trois Royaumes ces derniers temps, alors qu’il n’y avait jamais mis les pieds encore l’an dernier. Or, je tiens de l’Empereur en personne qu’aucune transaction avec les trois Royaumes n’est en cours actuellement. Ce qui nous prouve bien qu’un truc (« truc », c'est un mot que je trouve vraiment très disgracieux donc même à distance, la répétition est gênante ^^) se prépare. Je pense que l’Empereur me donnera carte blanche pour assassiner notre seigneur, auquel cas je m’en occuperai immédiatement avec l’aide de Thomas. Pendant ce temps, j’aimerais que tu t’infiltres à l’ambassade gnome. Je pense pouvoir dire que l’ambassadeur cache quelque chose. — Les sœurs Ilya ont encore frappé ? La dernière fois que j’ai fait ça, je me suis faite accusée de meurtre. — Tu n’avais qu’à être à l’heure. Prends ça comme une revanche. Allez, file, je vais voir l’Empereur. Noémie, sachant qu’elle ne pourrait pas argumenter contre Alexandre, quitta le bar. Le général termina sa bière puis quitta la salle. Noémie lui posait problème. Elle était talentueuse, c’était même la plus talentueuse de ses lieutenants, jamais elle ne le décevait en mission, elle n’avait pas son pareil pour arrêter les traîtres et pour les tuer dans le pire des cas (dur à lire ; je pense qu'il y à matière à deux phrases) Mais elle n’en faisait qu’à sa tête, préférant s’infiltrer de face quand la discrétion était de mise, et vice-versa. Deux fois, elle s’était faite arrêter et envoyer au cachot ! Pourtant, c’était plus fort que lui, il lui pardonnait toujours. Peut-être parce que c’était sa cousine… pourtant, il n’avait jamais eu cette patience avant, quand sa sœur aînée était encore dans l’équipe, avant sa mort tragique. Profondément perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas ce qu’il se préparait devant lui. C’est contre son gré qu’il se retrouva dans ce piège mortel. Une lame de poignard s’abattit sur lui et seuls ses réflexes lui sauvèrent la vie. Un rapide coup d’œil à l’entour lui permit de se rendre compte de la situation. Sept soldats de l’Empire se trouvaient face à lui, et autant derrière, lui coupant toute retraite. Il se trouvait dans une petite ruelle, raccourci vers le palais impérial. Les options qui s’offraient à lui n’étaient guère nombreuses. Le combat. La fuite, difficile. La reddition, probablement perdue d’avance. C’est avec un sourire aux lèvres qu’Alexandre tira son marteau. Il se précipita sur l’homme qui l’avait attaqué. La tête du marteau rencontra celle du soldat, qui s’écroula sur le sol, la cervelle brisée. Le général continua son massacre, tournoyant, son arme brisant tous les os qui venaient sur son chemin. Une boucherie. En quelques secondes, avant d’avoir pu réagir, tous les soldats étaient décédés. Tous, à l’exception d’un survivant, qui s’était retiré. Il regardait Alexandre avec un regard terrifié. Jamais il n’avait vu un aussi bon combattant. — Tu comptes me donner un vrai combat, toi ? lui cracha le général. — J’espère. Je compte mourir avec honneur ! Bien que sachant n’avoir aucune chance, le soldat se jeta sur Alexandre, épée bâtarde en main. Sa lame rencontra la tête du marteau, et un pied le jeta au sol. Il allait mourir, son crâne broyé par le coup qui venait trop vite. Mais au dernier moment, il roula sur le sol et se releva, un mètre plus loin. Le soldat profita de ce qu’Alexandre était déséquilibré pour lui abattre la garde de son épée sur la nuque. C’était déloyal, il le savait, mais il devait en profiter. Pourtant, solide comme un roc, le coup ne parut même pas toucher l’autre, qui se releva, comme si rien ne s’était passé. — Tu te défends, toi, au moins. Mais désolé, il faut que je parte de ce pays qui ne veut pas de moi. J’aurais bien aimé te laisser en vie, mais avec ce qu’il s’est passé, je ne peux pas vraiment. Désolé… Avec horreur, le soldat vit le marteau qui volait vers sa tête. Il ne put rien faire pour l’éviter. Il mourut sur le coup. Alexandre récupéra son arme, l’essuya sur un corps et la rangea, puis ferma les yeux du dernier qu’il avait tué. Il avait combattu vaillamment, mais il n’était pas assez rapide. C’est dommage, après une formation il aurait probablement fait un merveilleux soldat… ★ Efi Olivia aimait sa vie. Une vie enviée par toutes les petites filles du royaume, mais contrairement à ce qu’elles pouvaient penser, c’était une vie dure et où tout n’était pas permis. Par exemple, Olivia n’avait pas le droit de se montrer avec la personne qu’elle aimait, pour une raison stupide. Olivia ne pouvait pas porter les vêtements qu’elle voulait. Olivia ne pouvait pas aller courir dans la ville si l’envie lui prenait. Olivia devait se tenir droite, fière de sa famille, de sa position. Olivia devait être présente à toutes les grandes occasions. Mais elle aimait bien ces contraintes, qui lui rappelaient qu’elle n’était qu’une humaine parmi tant d’autres. Olivia était la princesse héritière du royaume d’Ara-Ëlis, fille de la reine Carmilla. Elle avait la peau d’un blanc clair, un blanc d’albâtre. Ses yeux bleu-gris en amande étaient cachés sous des mèches de ses (je comprends pourquoi tu as choisi cette tournure mais je suis sûr que tu peux trouver mieux ^^) cheveux blancs argentés, cheveux qui effleuraient son nez droit et fin, passaient devant sa bouche d’une finesse plus qu’importante, pour terminer leur chute au niveau du bas de sa poitrine. La princesse se tenait debout, nue, devant la fenêtre qui donnait sur le parc du palais. La lumière de la lune baignait son corps d’une magnifique lueur argentée. Elle resplendissait de beauté dans la nuit. Mais Olivia n’était pas seule dans la chambre. Sur son lit, allongée, nue de même, une jeune femme la contemplait. — Arrête donc de montrer ton corps aux papillons, princesse, et viens donc par ici ! l’enjoignit-elle. — Non, désolée, mais j’ai pas l’esprit à ça maintenant, Cam. J’ai un problème autrement plus important. — Non, t’es pas moche ! Et ton corps est tout ce qu’il y a de plus sensuel. Allez, approche ! Olivia tourna la tête vers Camille et soupira. Camille était une jeune femme brune de dix-neuf ans aux yeux verts, qui connaissait Olivia depuis la naissance de celle-ci. Elle avait alors deux ans. À cinq, elle avait décidé qu’elle donnerait sa vie pour celle de sa princesse. Elle avait alors était formée par son père, commandant de la garde royale, jusqu’à ses quinze ans. À ce moment, elle était l’une des meilleures guerrières du royaume. Sa pratique de la magie, rare pour une guerrière, mais pas assez suffisante (redondance) pour devenir enchanteresse, lui avait permis de rejoindre l’ordre des Loups de Naomy, ordre duquel son sens aiguisé du combat lui avait permis de devenir Louve Bêta (rien de faux mais je pense que le lecteur lambda risque d'être un peu désorienté par cette phrase). Pour fêter cette entrée, Olivia qui, comme toute sa famille, en était membre, (il n'y pas vraiment de lien logique avec le fait qu'elles couchent ensemble, si ? pour le coup ça fait un peu bizarre d'en parler dans cette phrase et ça l'alourdit un peu ; par ailleurs, si le fait qu'elles soient nues et qu'elles couchent ensemble n'est pas extrêmement choquant en soi, je pense que tu joues un peu avec le feu en laissant entendre qu'elles ont fait ça à l'âge de treize et quinze ans ^^) avait décidé de coucher avec elle. C’était la première fois qu’elles faisaient ça, la première fois d’une longue série. Depuis elles se voyaient deux fois par mois, quand ce n’était pas plus. Le jour de ses dix-sept ans, pour marquer le coup de sa majorité, elle avait proposé à Olivia de devenir sa sœur de cœur par un enchantement complexe que les deux jeunes filles avaient réalisé dans la chambre de la princesse. Elles étaient désormais liées par des liens plus forts que ceux de sang, des liens renforcés par ceux de l’amour entre elles deux. C’était une histoire joyeuse, mais hélas vouée à l’échec. Comme Olivia était la princesse, elles ne pouvaient pas se montrer ensemble main dans la main comme elles aimeraient pouvoir le faire. Et un jour proche, Olivia devrait se marier avec un homme qu’elle n’aimerait probablement pas, simplement pour faire plaisir à sa mère et pour donner un héritier ou une héritière au trône. Dans le regard qu’Olivia lui montra, Camille lut une tristesse immense. Elle connaissait suffisamment bien son aimée pour savoir qu’à ce stade, cela devait faire plusieurs jours qu’elle ruminait ses problèmes. Et si elle refusait de coucher avec elle, alors qu’elles venaient de le faire dix minutes plus tôt, cela avait dû franchir un cap jamais atteint auparavant. La brune s’inquiéta de l’état de la princesse. — Qu’est-ce que t’as ? — Je sais pas trop. Une sorte de pressentiment depuis plusieurs jours, dont je crains qu’il ne se confirme sous peu. (la succession de ces deux phrases marque un point qui me perturbe un peu dans cette nouvelle version de ton écrit : on alterne entre un style très correct et quelque chose de beaucoup moins châtié avec des « trucs » et des « il s'en foutait » ; ça peut passer dans la narration mais dans deux assertions d'une même répliques, ça fait tout de suite moins naturel ^^) Je ne sais pas vraiment de quoi il s’agit, mais ça me fait peur. J’ai peur qu’une guerre sans précédent soit à notre porte, une guerre dont nous ne connaîtrions pas l’ennemi, une guerre avec des conséquences que nous n’oserions même pas imaginer. Et ce dont j’ai le plus peur, c’est que cette guerre soit déjà à nos portes et débarque sans frapper (un peu ambigu) dans nos vies. Et je plains d’avance les gosses qui vont peut-être devoir grandir dans la douleur, sans famille, seuls, poussés au vol pour survivre. — Pourquoi tu crains autant une guerre ? As-tu au moins vu un seul signe l’annonçant ? — Il n’y a aucun oiseau dehors. Ça n’arrive jamais, surtout à cette période de l’année. Je pense que ça cache quelque chose, comme s’ils avaient un sixième sens qui leur annonçait un malheur. — Y’a peut-être une autre explication, tu crois pas ? Et puis s’il devait y avoir un malheur, le royaume se dressera face à lui, comme il l’a fait pendant la Guerre des Cinq. — C’était y’a presque sept mille ans ! Tu penses que c’est toujours pareil ? Détrompe-toi ! La mort vient sur nous, et on va devoir lutter pour survivre le plus longtemps qu’on puisse. — Olivia… reprends-toi ! T’as dix-sept ans demain, tu vas pouvoir prendre une part encore plus importante de la vie politique du royaume. Si tu crains une guerre, tu pourras préparer une grande armée. — Non, pas une grande armée. Mais un petit groupe de femmes chargé de la protection de la famille royale, ça, oui, c’est possible. Elles pourraient s’occuper des problèmes du royaume, des traîtres… ce serait bien. Camille soupira. Ce n’était pas la première fois qu’elle entendait Olivia lui parler d’une garde féminine. Mais elle ne voyait pas l’utilité de cela. Si traîtres il y avait, ils ne se feraient pas avoir aussi facilement. Il faudrait que ce projet soit secret. Que seuls les membres de cette garde, la famille royale et peut-être le capitaine de la garde royale devraient connaître. Un secret mieux gardé que les coffres d’or du royaume. Mais pour le moment, ça ne pressait pas, elle pouvait attendre encore un peu avant d’en parler avec la princesse. Olivia attrapa vivement la robe qui traînait sur le bas du lit et l’enfila d’un geste fluide. Elle se dirigeait vers la porte de la chambre lorsque Camille l’arrêta. — Tu vas où ? — J’ai un truc que je veux vérifier ! Camille, paniquée par cette réaction soudaine, sauta dans son pantalon en coton et passa sa chemise sur ses épaules. Elle termina de l’enfiler dix mètres plus loin. La princesse se dirigeait à grands pas vers son bureau. La brune la rattrapa quelques secondes après qu’elle soit entrée dans la pièce. Un globe de feu flottait dans les airs. Devant les murs de droite et de gauche se trouvaient deux grandes bibliothèques remplies de livres de comptes, de chroniques sur la royauté d’Ara-Ëlis, de cartes. Face à elle, derrière le bureau de bois de chêne massif, une immense baie de verre coloré, jaune, bleu, vert. Cela faisait rentrer, de jour, une belle lumière tamisée. Cette nuit-là, l’angle avec la lune permettait à la lumière de celle-ci de traverser un carreau représentant le blason d’Ara-Ëlis, lequel se diffusait sur le bureau. Sur le mur derrière Camille étaient accrochés des tableaux de différents rois et reines du royaume au cours du temps, tous ayant réalisé de grandes choses pour l’île. À droite de la porte, une statue de louve, qui représentait Naomy, la déesse-louve. Olivia se tenait droite devant les journaux d’Alissia et de Clément. Alissia, Louve immortelle ayant régné un millénaire durant, Clément son fils, qui avait régnait lors de la Guerre des Cinq, de laquelle sa tante Océane était l’une des principales protagonistes, bien qu’elle y mourut lors de la bataille contre Arthur, ancien dieu de la force, remplacé par Jenaëlle après sa mort lors de la guerre. — Olivia, tu fais quoi ? La jeune fille parut agacée par l’intervention de son aimée. Elle posa le livre qu’elle tenait, mais sans perdre sa page et se tourna vers Camille. — Je t’ai dit que je voulais vérifier un truc. T’es bouchée ou quoi ? demanda-t-elle, agressive. Sa fureur était plus importante que tout ce dont elle avait déjà pu faire montre par le passé. La brune en resta bouche bée. Jamais elle n’avait vu une telle animosité à son encontre dans le regard de la princesse. Elle quitta la pièce, laissant seule une Olivia furieuse. La princesse regarda la porte que venait de claquer (pourquoi claque-t-elle la porte ?) Camille. Que se passait-il soudainement ? Qu’avait-elle ? Jamais elle n’avait autant été en colère contre quelqu’un, quelle que puisse être la raison. Quand elle disait qu’il se passait quelque chose d’anormal… pourquoi personne ne voulait-il la croire ? Elle n’était pourtant pas folle… Olivia tendit la main droite vers le globe de flammes et ordonna à celles-ci de rejoindre sa main. Des langues de feu s’étirèrent vers son bras et s’enroulèrent autour de celui-ci. Ce n’était pas un feu chaud, au contraire, il était glacial, mais le contact du froid lui fit du bien. « Ambroise ! appela-t-elle mentalement. T’es couché ? — Votre Altesse, la mi-nuit est passée depuis longtemps, répondit-il immédiatement. Heureusement pour toi que j’étais réveillé pour la cérémonie des enchanteurs. — Ce n’est toujours pas fini ? — À l’instant. Ils étaient dix à être prêts aujourd’hui, ils sont passés chacun leur tour. Je tombe de sommeil et mère aussi, je le crains. Que me veux-tu ? — J’ai besoin d’un enchanteur puissant, et je ne dois pas en parler à ma mère, elle me croirait folle. C’est pourquoi je demande ton aide. — Ça ne peut pas attendre un petit peu, que je dorme un peu ? Je suis crevé, Olivia… Je suis sûr que ton problème ne vas pas disparaître subitement pendant la nuit. N’es-tu pas de mon avis ? Allez, va te coucher, nous en parlerons demain. — Demain, c’est mon anniversaire. C’est maintenant que j’ai besoin de toi. Allez, viens, maintenant. Ou je débarque chez toi dans quelques instants. — À vos ordres, Votre Altesse… soupira-t-il, résigné. Je serai là dans une dizaine de secondes. »Dix secondes plus tard exactement, une touffe de cheveux bruns franchit la porte. Suivirent deux yeux bleus en amande. (j'ai imaginé les yeux qui flottaient dans l'air derrière les cheveux xD) Ambroise était le fils de la marquise de la Forêt Enchantée. Tout comme sa mère, il était grand et squelettique, mesurant six pieds cinq pouces pour cent dix livres seulement. Il portait l’habit traditionnel des enchanteurs, une longue robe bleu foncée et dans son dos était attachée Khris’telh, son épée bâtarde à lame d’argent et poignée d’or enchanté (est-ce l'or qui est enchanté ?), une émeraude enchâssée dans le pommeau. Il s’inclina devant la princesse, la main sur le torse. — Votre Altesse, Ambroise de la Forêt Enchantée, pour vous servir… salua-t-il, sourire aux lèvres. — Arrête tes enfantillages. Si je t’ai fait venir, ce n’est pas pour t’entendre dire des choses inutiles. Ma demande n’est pas simple à formuler… — Vas-y, plus tôt tu auras demandé, plus tôt nous pourrons dormir, la pressa-t-il. — Je veux savoir ce que j’ai, dit Olivia sans la moindre délicatesse. Ambroise se figea. Il savait très bien ce qu’elle avait, et elle aussi. Cependant, il avait senti que ça s’était réveillé dès qu’elle l’avait contacté, quelques minutes plus tôt. Depuis sa naissance, Olivia était maudite. Elle était en effet née sous une lune de sang, lune qui lui assurait, comme à toutes les autres personnes nées à ce moment, une vie difficile, remplie de déceptions et de tristesse. Jusqu’à présent, la malédiction était restée en sommeil. Hélas, il semblait qu’elle venait de se rappeler à Olivia. Rien ne pouvait la sauver. Depuis la nuit des temps, chaque fois que la lune de sang s’était manifestée, un antidote avait été cherché, hélas il n’avait jamais été trouvé. Une légende disait que cinq runes, les Loû’, runes qui, si l’on en croyait la légende, se trouveraient quelque part dans les Royaumes Maudits d’Ilissiæ, pourraient guérir la personne touchée de la malédiction. Mais malgré bien des expéditions envoyées pour les trouver, les Loû’ restaient légendaires. — La malédiction… souffla Ambroise à l’adresse d’Olivia. Elle se réveille. Et ce n’est pas bon pour toi. ★ Sel’Ülhe Le jeune fils de démon para une attaque verticale, avant d’éviter la lame venant de sa gauche. Il assena son épée bâtarde sur son adversaire, lequel bloqua le coup de justesse en croisant sa dague et son scramasaxe au-dessus de sa tête. Mais rien n’arrêta le coup de pied qui fut projeté dans le même temps. L’adversaire le prit malencontreusement dans le bas de l’estomac et fut violemment projeté au sol. Le jeune homme sourit. Il l’avait encore eu… comme toujours ! L’adversaire avait une peau de la couleur du charbon et des yeux jaunes brillants. Ses longs cheveux verts tombaient en cascade dans son dos. Des cornes sombres dépassaient de ses cheveux. L’adversaire mesurait peu ou prou six pieds et était assez fin. Il avait un anneau en argent à l’oreille gauche. L’adversaire avait des courbes bien dessinées au niveau de la poitrine et une musculature invisible, ce qui ne l’empêchait pas d’être capable de porter des dizaines de livres (ambigu :p) sans la moindre difficulté. — Félicitations, Seigneur Kalh, vous avez vaincu ! s’exclama l’adversaire d’une voix mélodieuse. Comme toujours. (je comprends que les répétitions de « adversaire » sont volontaires mais... pourquoi ? ^^)— Dame Epy, ne soyez pas si modeste, vous vous êtes vaillamment défendue, dit le dénommé Kalh d’une voix douce. Kalh s’appelait en réalité Kalh’Ypsöm, c’était le fils du Seigneur Démon Rod’Rish. Il était âgé de vingt-deux années, ce qui en faisait l’un des plus jeunes et des plus talentueux enfant de démon de l’entière Ilissiæ. Il avait une peau ocre qui faisait ressortir ses yeux, du vert des sapins, et qui mettait en avant ses cheveux bleu nuit. Deux petites cornes dépassaient desdits cheveux, qui tombaient en cascade dans son dos. Kalh avait des oreilles pointues dont la pointe était visible par-dessus la ligne de ses cheveux. Il était petit, mesurant quelques (cf remarque plus haut) cinq pieds, et avait une musculature peu prononcée. Dans son dos se dessinait un énorme tatouage représentant une hache, dont la tête se trouvait au niveau de ses omoplates. — Peut-être, mais ma mère ne s’en satisfera pas plus que la dernière fois, vous le savez aussi bien que moi. La mère d’Epy, ou Epy’Khrìt de son vrai nom, était Lady Anh’Imozìté, la plus respectée de toutes les démones pour avoir occis une troupe de démons mineurs qui cherchaient à s’en prendre à elle lorsqu’elle avait une vingtaine d’années. Elle tenait absolument à ce que sa fille soit aussi puissante qu’elle et que son nom reste pour les générations futures pour cela. Epy, pourtant, était une redoutable sorcière, quasi-invincible en duel magique, mais sa mère refusait de voir cela, jugeant que la seule technique de combat valable était la voie des armes. — Je sais… peut-être préférerez-vous un duel magique ? Et je vous propose même de garder notre pacte valable pour ce combat. Kalh savait qu’il perdrait, mais sur le coup, il n’y pensa même pas. Après un bref salut, il lança une boule de feu sur Epy, directement sur son visage. À une seconde de sa cible, la sphère s’arrêta, en équilibre dans les airs, puis disparut. La fille de démon rit de sa voix claire, et s’approcha de Kalh à toute vitesse. Celui-ci ne réagit que grâce à ses réflexes, qui lui permirent de s’écarter du chemin emprunté par son adversaire. Dans le même temps, il se retourna et envoya un filet d’énergie pour immobiliser la jeune femme. Mais ledit filet ne rencontra rien d’autre que le vide, Epy n’étant plus là. Kalh s’entoura d’une épaisse protection que rien ne devrait réussir à briser. Pourtant, il se retrouva immobilisé quasi-instantanément. Il put sentir que son bouclier avait disparu. Epy reprit forme devant lui, sourire aux lèvres. — J’ai gagné… Tiendras-tu ta promesse ? — Oui… soupira Kalh. Epy, soulagée, ravie, se rapprocha du jeune homme, de plus en plus. Elle l’embrassa doucement et s’éloigna quelque peu avant d’arrêter son sort qui le maintenait immobile. 1. Pays gnomes des Royaumes Maudits d’Ilissiæ. (pourquoi cette note ?)2. Comme elle ne pesait aucun poids dans l’éther, elle ne pouvait pas manier celui-ci et se retrouvait privée de magie.
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| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 14 Fév - 12:36 | |
| Je crois pas avoir changé mon style… mais peut-être, hein !
J'avais pas fait attention aux âges d'Olivia et Camille… désolé. Du coup, je vais changer totalement le paragraphe, tant pis pour leur histoire, moi je la connais, c'est le principal.
Le prologue, je vais corriger ça sous peu.
Après, j'ai rajouté, peu après l'avoir posté, une indication : quand un lieu apparaît, je précise (exemple : Sel'Ülhe, Capitale de l'Empire de la Vie). Ah, et j'ai enlevé le ¨ sur Ara-Ëlis (Ara-Elis, c'est mieux je trouve).
Sinon, je vois que j'ai quelques trucs de langage à changer, mais ça voilà.
Par contre… c'est quoi le problème avec pommée ?
Les faite machin, je vais changer (et mettre un infinitif au premier machin en question).
Les ils/elles au début du premier chapitre je vais essayer de tourner ça autrement, que ce soit moins ambigu.
Les répétitions d'adversaires sont volontaires, pour la simple et bonne raison que je voulais faire durer un peu le suspense sur le fait que c'était une fille. (Comment ça, c'pas une raison valable ?)
Et la première note… parce que dans le continent sud, y'a déjà des pays gnomes (je crois, ça fait longtemps que j'ai pas regardé la carte, mais j'aurais pas mis de note sinon. Et après vérification, en fait il semblerait qu'il n'y en ait pas donc je sais pas…). | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 14 Fév - 12:40 | |
| Ah bon ? ^^ Je ne me souviens pas avoir lu des « truc » et des « il s'en foutait » dans tes versions précédentes :p Pour « pommée », je crois que tu voulais dire « paumée », non ? Ç'pas tout à fait la même chose D'accord pour adversaire, mais tu n'aurais pas voulu utiliser des synonymes et des paraphrases ? ^^ | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 14 Fév - 13:02 | |
| Bah y'en avait pas mais sur le reste j'ai pas changé… si ? Paumée… ah oui effectivement maintenant que tu le dis c'est évident. J'aurais pu… je fais ça cet après-midi je verrais bien ce que je peux faire | |
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| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ | |
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