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| Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ | |
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Auteur | Message |
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Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 11 Avr - 9:41 | |
| Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cela se passe en Ilissiæ, mais bien après les Chroniques d'Ilissiæ. Pour ceux qui se posent la question, j'ai l'intention de revenir sur les Chroniques mais je vais les laisser en suspens quelques temps encore. Bonne lecture ! | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 12 Avr - 9:02 | |
| Un individu qui écrit !
Et en plus c'est beau, bien écrit et ça donne envie !
Niveau erreur de langue, je n'en ai vu que deux :Elle s'élança vers la palais de toute la puissance de ses quatre pattes. Olivia acquiesça et se concentra profondément, visualisant la verre d'eau [...]À part ça, je trouve le Les cinq morceaux vestiges un peu maladroit ; à moins que ça n'apporte quelque chose de crucial pour la suite, je pense que tu peux te passer de préciser qu'il y a cinq morceaux et donc éviter le « morceaux vestiges » un peu dur à dire.
Il y aussi le quelque peu plus grande qui m'a titillé l'oreille mais... pas tant que ça, à bien y songer. ^^
Par ailleurs, je pense que tu peux encore améliorer les descriptions ; il y a pas mal de « Elle avait […]. Elle avant […]. Elle était […] » qui cassent un peu le reste du style.
Il y avait une répétition quelque part, je crois, mais je ne la retrouve plus.
Sinon c'est parfait, j'ai rien à dire. Belle description traditionnelle du blason. ^^
En ce qui concerne le fond, il y a seulement la dernière phrase qui m'a un peu fait dire : « Hein ? Quoi ? Pourquoi ? ». Disons que je l'ai perçu un peu comme s'il disais « Tiens ! un phénomène étrange... on va tout mettre en œuvre pour ne pas l'étudier ! », du coup ça ne me paraît pas super convaincant... Je suppose qu'il dit ça par mesure de sécurité et assimilés mais la manière dont c'est dit me semble un peu brusque.
Voilà, c'est tout. | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 18 Avr - 9:12 | |
| Merci de ton commentaire ! Je suis content que cela t'aie plu ! Je vais corriger ça bientôt. Pour la dernière phrase, si ils vont chercher à comprendre d'où ça vient mais Marcus… ben c'est pas trop son boulot. Mais tu verras en lisant les chapitres suivants | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mer 29 Avr - 17:43 | |
| Donc alors j'ai corrigé les problèmes de déterminants, mais j'ai pas encore touché aux répétitions. Il y a des passages très moyens dans ce premier chapitre donc c'est pour ça que je le poste à froid (je l'ai fini pour la première fois hier, et je l'ai retouché cet après-midi), hésitez pas à envoyer des critiques, c'est fait pour ça, hein ! :p Quant à la fin du chapitre, ben… j'ai écrit quelques lignes à la main pour le début du deuxième chapitre et je vais y retourner dès que ce message sera posté. Bref, bonne lecture, commentez bien, et à bientôt avec un nouveau chapitre ! | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Jeu 30 Avr - 8:21 | |
| Je vais manquer de temps jusqu'à Lundi pour me pencher sur tout ça, donc je te fais une première moitié rapide et le reste plus tard... en espérant que je n'oublie pas ^^' Au niveau du style, je dirais que tu as tendance à surexploiter les pronoms relatifs (qui, laquelle etc.) ; il y a des endroits où ça alourdit un peu ton texte, notamment quand tu les combines avec un participe présent (qui constitue lui-même une forme de proposition relative). De façon générale, par ailleurs, les participe présent ont tendance à hacher un peu le rythme du récit (du moins à mon oreille). - Eric, ami de Merhia a écrit:
Votre Majesté Impériale, je vous salue
Je vous écris aujourd'hui, alors que je suis touchée par un problème d'importance capitale. Ma magie, ces derniers jours, est devenue opérante de façon aléatoire. Je peux certes toujours prendre ma forme de Louve, mais je n'ai aucune emprise sur mes autres pouvoirs. Aussi me suis-je demandée si certains Mages connaissaient le même problème et si le phénomène m'est limité ou non. Quelle est la situation dans l'Empire du Nord ? Et puis par quel miracle pourrais-je accéder au trône sans magie ? Je suis fille unique ! À qui reviendra la couronne s'il devait arriver malheur à ma mère ?
Je vous prie, Votre Majesté Impériale, de bien avoir l'amabilité de dépêcher à Efi l'un de vos conseillers.
Princesse Olivia d'Ara-Ëlis [justify] La jeune Louve releva la tête, plia la lettre et attrapa la bâtonnet de cire posé sur son bureau à portée de main. Elle approcha celui-ci de la flamme de la chandelle qui l'éclairait et attendit quelques secondes. Une goutte de cire tomba sur le parchemin et Olivia apposa dessus sa bague portant le sceau d'Ara-Ëlis, cachetant la lettre (je trouve cette phrase un peu dure à lire). Elle réécrit dessus le nom du destinataire et, au dos, ses titre et nom. LA princesse se leva de son fauteuil et se dirigea vers son balcon , avant de pousser un sifflement strident. Un pigeon vint se poser sur sa main gauche et tendit sa patte droite, à laquelle Olivia ficela la lettre. Suite à cela, elle agita sa senestre et l'oiseau prit son envol, nullement incommodé par le poids de la lettre. Olivia le regarda s'éloigner dans l'obscurité et disparaître au loin. Elle savait que son pigeon personnel, dressé pour faire le voyage entre Efi et la Grotte Reine, capitale de l'Empire du Nord, arriverait à destination vers l'aube. La jeune fille rentra dans sa chambre et appela sa camériste, Anna. Cette dernière entra dans la pièce par une porte dérobée et rejoignit la princesse devant la psyché au cadre d'or accroché au mur. Elle aida la Louve à défaire les lacets du corsage de sa robe noire et lui tendit une tunique en soie blanche que la princesse revêtit. Anna quitta la pièce et Olivia se coucha dans son grand lit. ☆ Olivia se tenait debout, droite, immobile. Devant elle se tenait un Korrigan, agenouillé. Il tenait une orbe de pouvoir qui diffusait une légère lueur bleutée éclairant sa peau émeraude. La princesse fit un signe et le Korrigan se releva, atteignant la modeste taille de quatre pieds trois quarts. La jeune fille regarda la créature dans les yeux et eut un petit sursaut en constant qu'ils étaient d'un rouge rubis, contrairement aux yeux saphir de ses semblables, ce qui était signe de puissance et de pouvoir. — Votre Altesse, dit l'individu d'une voix glacée, si vous souhaitez récupérer vos pouvoirs, je crains qu'il ne s'agisse de la seule solution. Ouvrez les yeux ! Vous avez bien vu que toutes les autres ont échoué, non ? — Je ne le veux pas, Coriandre, n'ai-je pas été claire à ce sujet ? Je n'apprécie pas votre solution, elle est bien trop dangereuse ! — Vous faites là une bien grave erreur, Votre Altesse. Réfléchissez-y donc quelques jours de plus ! La (le ? ou bien c'est une femelle ?) Korrigan explosa alors en ténèbres qui recouvrirent la scène sous les yeux ébahis d'Olivia , laquelle (qui ?) se retrouva dans une caverne aux murs de cristal pur. Cinq runes étaient gravées au sol mais avant que la princesse n'arrive ne serait-ce à déchiffrer l'une d'entre elles, un halo couleur émeraude l'enveloppa et une étrange chaleur se propagea en elle. La jeune fille tendit la main droite dans laquelle elle matérialisa sa flissa. Mais à peine apparue, celle-ci disparut (je trouve que ça fait très parlé comme syntaxe ; pourquoi pas plutôt quelque chose comme « Celle-ci avait à peine apparu qu'elle disparut » ou quelque chose comme ça ? et les énergies échappèrent au contrôle d'Olivia, faisant exploser la caverne. ☆ Olivia se redressa soudain dans son lit, le souffle court, dans des draps trempés par sa sueur. La pièce autour d'elle était glaciale , lui sembla-t-il (« Il lui sembla que […] » ?. La princesse quitta son lit et alla ouvrir (« ouvrit » ?) sa fenêtre en grand. Elle admira les premières lueurs du jour qui pointaient à l'horizon et regarda la ville qui semblait l'appeler. La jeune fille rentra dans sa chambre et emprunta un escalier secret , qui l'emmena à côté d'une entrée secondaire, à l'étage inférieur. Elle s'éloigna du palais sous sa forme animale, louve immaculée, [en] ? courant au plus vite qu'elle pouvait. Courir pour s'éloigner, courir pour oublier. Oublier ses tourments, ses cauchemars, ses obligations. Olivia savait qu'elle devrait retourner au palais, mais elle n'en était pas pressée. Ces derniers jours, avec la disparition de ses pouvoirs, elle avait l'impressions d'étouffer, là où habituellement elle se sentait à son aise, dans son élément. Mais à cause d'un verre d'eau et de ce qui en découlait, la princesse avait perdu toute son autonomie. Soudain, elle sentit une présence sur sa gauche. Une présence qu'elle connaissait bien. Ce pas léger, rapide, la rattrapant. Olivia n'eut même pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il s'agissait de Camille, la Louve au poil roux, son amie d'enfance. La princesse accéléra, suivie de près par sa compagne. À nouveau, ce rythme incessant de ces quatre pattes martelant le sol. Olivia pénétra dans les ruelles sombres d'Efi à toute vitesse, poursuivie par Camille. La princesse fuyait vers le fleuve, talonnée de près par sa poursuivante. À quelques mètres de l'eau, la Louve rousse sauta sur le dos de la Louve blanche et l'écrasa au sol. Les deux jeunes filles se retransformèrent. — Bon anniversaire, princesse ! s'exclama Camille, essoufflée. Quelle idée de me faire courir ainsi alors que je venais juste te rappeler que tu devais te préparer pour ce midi ! — Mes dix-sept ans… comment ai-je pu oublier ? Merci de me l'avoir souhaité, ma sœur de cœur. Mais qu'y a-t-il ce midi ? — Ta mère fait donner un festin en ton honneur, et en l'honneur de ta majorité fraîchement acquise. Mais franchement, princesse, comment as-tu pu oublier ? Et Camille donna une petite tape sur l'épaule d'Olivia, avant de l'entraîner vers le palais. Camille était de deux ans plus âgée qu'Olivia. Elle avait une abondante chevelure rousse et des yeux d'un turquoise intense. Son visage fin était parsemé de taches de rousseur. Haute de six pieds, la Louve était squelettique mais avait des courbes bien dessinées. olivia reconnaissait sa beauté et savait que de nombreux jeunes hommes étaient attirés par son charme. Les deux jeunes filles se connaissaient depuis leur plus jeune âge, le père de Camille était le Guerrier en charge de la sécurité du palais. Camille avait rejoint, à peine deux lunes auparavant, la garde royale secrète, composée de neuf femmes, invisibles autour de leur souverain mais pourtant bien présentes. Cette garde était composée de trois Louves, trois Enchanteresses et trois Guerrières, âgées d'entre dix-sept et trente-deux ans, ce qui rendait leur service possible pour au maximum quinze ans. Peu nombreux étaient ceux qui en connaissaient l'existence. Olivia avait suggéré à Camille de montrer de l'efficacité dans ses tâches de Louve, ce qui augmenterait ses chances de sélection, car elle savait que l'une des Louves atteindrait bientôt l'âge fatidique de trente-deux ans. En marchant vers le palais, les deux amies discutaient des membres de leur Ordre et de leur hiérarchie. Les Loups étaient au nombre de treize, dirigés par le couple Alpha, Jenaëlle et Lucius. Contrairement aux meutes de loups, où seul le couple alpha peut se reproduire, chacun des Loups de Naomy en avait la capacité, mais à la condition que ce ne soit pas avec un membre de la Meute. Les Loups Bêta, en l'occurrence des Louves, étaient au nombre de trois : Camille, Clara et Justine, toutes trois membres de la garde royale secrète (sachant qu'une Louve a atteint les 32 ans, qu'il y a trois Louves dans la garde secrète et que Camille vient d'intégrer cette garde, faut-il comprendre que l'une des Louves de la garde secrète n'est pas une Louve Bêta ?). Les autres Loups étaient la reine Carmilla et sa fille Alissia, Arthur, Alexis et Maryne, la Louve Oméga, ainsi qu'Alissia (il y a deux Alissia ?), la Louve immortelle, fille de Naomy et première reine d'Ara-Ëlis. L'Ordre comportait aussi deux "Loups Noirs", Aurélia et Matthéo, des Loups qui renonçaient à tous leurs privilèges de Loups, pour se fondre dans la populace et vivre une vie identique à n'importe quel lambda. Par exemple, Aurélia était Guerrière et avait atteint le rang de Capitaine.
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| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Jeu 30 Avr - 20:25 | |
| Merci de ta moitié de correction ! Si jamais tu oublies la deuxième moitié, ben tu pourras toujours la faire quand je posterai la suite. Donc, j'ai apporté deux trois précisions, fait deux trois corrections, j'ai posté certaines corrections et les autres elles viendront en même temps que la suite. Juste deux trois trucs : "réécrit", ça devient "ré-écrit" ? "La jeune fille rentra dans sa chambre et emprunta un escalier secret, qui l'emmena à côté d'une entrée secondaire, à l'étage inférieur", c'est la virgule avant le qui le problème ? Sinon, la Louve qui vient de quitter la garde secrète c'est Jenaëlle (précisé dans la version avec corrections) et, plus important, c'est Carmilla et sa fille Olivia, et Alissia est la Louve immortelle. Donc il y a bien une seule Alissia. D'ailleurs je vais peut-être corriger ça tout de suite tellement c'est une faute énorme. Ah oui, et Coriandre, c'est bien UN Korrigan, un mâle, j'avais juste fait une faute de frappe. | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Jeu 30 Avr - 22:19 | |
| Non, non, c'est juste que « réécrit » c'est du présent de l'indicatif ; au passé ça devient « réécrivit » :p Pour la seconde question, oui, c'est la virgule le problème (je ne crois pas que la grammaire autorise les virgules entre le pronom relatif et le nom auquel il se rapport, mais c'est à vérifier). Ok pour le reste (désolé, réponse rapide) | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Ven 1 Mai - 15:17 | |
| Je sais pas non plus pour la virgule, mais en relisant ma phrase, sans virgule c'est mieux. Une habitude pris à cause de l'allemand je pense... Merci de ta réponse (pas grave si elle est rapide) | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mer 6 Mai - 16:31 | |
| Et voici le deuxième chapitre !!! Allez-y, il est pas forcément génial, donc déchaînez-vous. Les chapitres ont des noms maintenant que je vais aller rajouter sur ceux en ligne, et puis, ben bonne lecture ! | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Ven 8 Mai - 8:38 | |
| Deuxième partie du premier chapitre Peu de nouvelles choses à dire, sinon attention à la longueur des phrases. ^^ Hâte de lire la suite ^^ - Eric, ami de Merhia a écrit:
Tout en palabrant, les jeunes filles arrivèrent devant les portes officielles du palais, orientées plein nord. Alors qu'Olivia allait pousser les battants de chêne pour entrer, Camille la retint par le bras. — Je serais en charge de ta sécurité cet après-midi, aussi je n'aurai pas la liberté de mouvement que je souhaiterais pour t'offrir mon cadeau à ce moment-là, même si je resterai près de toi en fidèle amie. Aussi, voici pour la première partie de ton cadeau, princesse. Parce que nous sommes sœurs de cœur, j'aimerais te dire merci pour cette idée que tu as eu il y a maintenant onze ans. Jamais je n'oublierai cette nuit passée dans ce pentacle, où nous étions chacune dans les bras de l'autre, nos cœurs battant à l'unisson, nos pensées accordées à celles de l'autre. Pour toutes ces sensations et ces souvenirs échangés, merci, ma sœur. Je sais que tu traverses une épreuve difficile et si je n'ai pas pu être à tes côtés aussi souvent que je le souhaitais, à présent, je ne te quitterai plus jusqu'à ce que tu aies recouvré tes pouvoirs, je le jure. Même quand tu ne pourras pas me voir, je serai là, fidèle au poste, fidèle protectrice. Olivia, accepte ce modeste présent de ma part. Camille tendit à la princesse un paquet de soie. La plus jeune l'attrapa et l'ouvrit, révélant un collier réalisé d'une très fine chaîne d'argent à laquelle était accroché un loup d'argent aux yeux émeraude. Les larmes aux yeux sur le coup de l'émotion, Olivia serra très fort son amie dans ses bras. — Ma sœur de cœur, c'est moi qui doit te remercier pour tout ce que tu as fait et ce que tu continues à faire pour moi. Je n'ose imaginer ce que je ferais si tu n'étais pas là. Les deux jeunes filles se séparèrent et entrèrent dans le palais.
L'entrée était une vaste pièce au plafond haut, aux murs de briques rouges et au sol de marbre blanc. Une porte en chêne massif, la ? porte de la salle du trône, leur faisait face, encadrée par deux escaliers de marbre blanc et aux rambardes d'acier. L'escalier de droite menait aux appartements de la famille royale et celui de gauche aux bureaux des personnes qui travaillaient au palais, la Reine (transition bizarre), sa fille, les Généraux, la Grande Enchanteresse, les Grands Mages des Eléments et les Loups Alphas. La reine Carmilla se tenait debout sur l'escalier de droite, majestueuse, et les regardait sévèrement. — Bon anniversaire, ma princesse. Voyant qu'Olivia allait se précipiter dans ses bras, Carmilla demanda sèchement : — Où étiez vous ? — Votre Majesté, s'inclina Camille, votre fille ne craignait rien, elle était sous ma protection, comme Lili me l'avait demandé. — Mère, je ne craignais rien, je cours vite et le peuple m'apprécie. Pourquoi me serait-il arrivé quelque chose ? — Au cas où tu l'aurais oublié, laisse-moi te rappeler que tu n'as plus tes pouvoirs, ce qui te mets à la merci du moindre petit sort d'immobilisation. N'importe qui pourrait t'enlever, et les ennemis de la Couronne sont toujours présents, ils ne se refusent rien et n'ont aucun scrupule ( je trouve la syntaxe un peu bizarre... tu pourrais peut-être couper la phrase au premier « et » ?). Tu aurais pu être attaquée, tuée, violée même (violée est plus grave que tuée ?). Il est temps que tu prennes tes responsabilités, Olivia. Aujourd'hui il y a le festin en ton honneur, mais à partir de demain, tu recevras les doléances du peuple, que je puisse juger de ta capacité à régner. — Mère… — Silence ! Tu n'es plus une enfant, Olivia, tu as atteint ta majorité ce jour. À partir de demain, tu seras une princesse responsable. Allez, approche, mais rappelle-toi bien ce que je t'ai dit. La reine ouvrit ses bras et sa fille s'y précipita. Camille, jugeant qu'elle était de trop, s'esquiva en silence. ☆ Camille se tenait debout dans les jardins du palais royal, Olivia à sa droite. Elles étaient devant un parterre de roses blanches, qu'Olivia scrutait avec intérêt. Les cheveux blancs d'Olivia étaient coiffés en un chignon à mèches tombantes et brillaient sous le soleil. La princesse avait revêtu un corset blanc et portait par-dessus celui-ci une robe verte émeraude, qui descendait jusqu'à ses pieds, lesquels étaient nus. (« […] robe vert émeraude qui descendait jusqu'à ses pieds nus. » ?) Camille savait Olivia plus belle qu'elle-même mais elle avait remarqué que les hommes ne s'intéressaient pas à la princesse aux cheveux blancs, sûrement à cause des responsabilités qui découlaient d'une telle amitié. En revanche, la rousse était souvent abordée par des garçons, qu'elle avait tous repoussés, et ce depuis plusieurs années. — Camille ? l'appela Olivia, la tirant de ses pensées. Je pense que nous devrions y aller, ma mère doit m'attendre, je ne souhaite pas la décevoir à nouveau. La rousse acquiesça et les deux filles partirent rejoindre la terrasse sud, où attendaient la centaine d'invités que Carmilla avait invité, sur conseils de sa fille. Camille alla se mêler à la foule, debout devant les marches, en haut desquelles se tenait la table d'honneur, où devaient paraître la princesse, au centre, avec à sa droite le duc d'Ëlis, et la duchesse d'Ara, encore plus à droite, et à gauche de la place d'Olivia étaient assises la reine et la marquise de la Forêt Enchantée (cette phrase me paraît très dure à lire). Olivia arriva soudainement derrière sa chaise, s'attirant les applaudissements de tous les invités, qui s'inclinèrent. La fille aux cheveux blancs alla se placer devant sa chaise et s'écria, de manière à ce que tous l'entendent : — Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue. Je vous remercie de votre présence en ce jour si important pour le Royaume. En effet, j'ai l'honneur de vous annoncer qu'à partir de demain, sauf empêchement majeur, j'écouterai moi-même vos plaintes. Mais pour l'heure, je vous invite à prendre place et à manger de bon cœur ! La princesse s'inclina devant la foule, laquelle lui rendit son salut tout en applaudissant.
Son premier cadeau lui fut remis par le duc d'Ëlis, un homme trapu aux cheveux de la couleur des blés murs d'été et aux yeux marron. Il portait une chemise bleu nuit et un pantalon noir. Il tendit à la princesse un arc long en if noir et un carquois aux flèches empennées de plumes d'aigle, blanches. Olivia le remercia et remit l'arc à une servante qui attendait, et qui alla le porter dans le bureau de la jeune fille. Le deuxième cadeau fut offert par la marquise de la Forêt Enchantée, une femme grande et fine, brune, aux yeux bleus et avec un nez crochu. Elle était habillée d'une robe de soie blanche, sans manches. Elle donna à Olivia un bâton de pouvoir en bois de houx et avec comme pierre (pas très beau, ça :p) une émeraude, qui luisait doucement. — Votre Altesse, je sais que vous avez des problèmes d'ordres magiques, mais j'ai la certitude que tout sera bientôt revenu dans l'ordre, aussi je vous offre ce cadeau. — Je vous remercie, Madame la marquise, dit la princesse, tendant le bâton à la servante. La duchesse d'Ara fut la troisième à remettre son cadeau à Olivia. Elle était grande et forte, avait des cheveux bruns et des yeux noirs comme du charbon. Elle portait une robe couleur rubis, en soie. Son présent était une dague, à la lame en acier et à la poignée en or finement cisaillé. La princesse la remercia et, à nouveau, remis le cadeau à la servante. Ainsi de suite, chacun des invités alla porter son cadeau à Olivia, des dagues de toutes sortes et en grand nombre, quelques arcs, deux arbalètes et même une hallebarde ! Dernière à remettre son cadeau, la reine s'agenouilla devant sa fille et lui tendit un fourreau courbe en or duquel ressortait une poignée en or, avec une émeraude incrustée dans le pommeau. Olivia prit la poignée à pleine main et sortit du fourreau une flissa à la lame d'argent, sans garde, et à la poignée resplendissante. La jeune fille se leva et s'inclina devant sa mère avant de rengainer l'arme. Jugeant le moment opportun, Camille se leva et rejoignit son amie, devant laquelle elle s'agenouilla, lui présentant la deuxième partie de son cadeau, une courte dague d'un demi pied de long à la lame d'argent et à la poignée en bois de houx taillée par le plus grand artisan ébéniste d'Efi. Olivia fit un signe discret à son son amie pour qu'elle se relève et à peine fut-elle debout qu'elle la saisit dans ses bras. La rousse répondit à son étreinte. Les deux jeunes filles ainsi liées, elles donnaient une sensation d'unité. Deux être différents et pourtant unis. Deux esprits liés par un sentiment bien plus fort que la fraternité. Deux âmes liées par l'amour. Troublant cet instant parfait, un aigle bicéphale luisant d'une lumière violette apparut au sol, à la droite de Camille. Trois individus encapuchonnés en sortirent.
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| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Ven 8 Mai - 9:43 | |
| Merci de ton commentaire je vais essayer de corriger ça ce week-end parce que je dois bosser pour lundi et que j'ai rien fait des vacances Je risque donc de mettre un peu de temps pour poster (et écrire) le chapitre trois, mais en attendant, tu peux toujours lire le chapitre 2 si tu ne l'as pas déjà fait | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 10 Mai - 8:10 | |
| Ce n'était pas fait, non... mais maintenant ça l'est :p - Eric, ami de Merhia a écrit:
Olivia s'écarta de Camille de quelques pas. Elle attrapa sa flissa et sa dague, se mit dans une posture défensive, et attendit. Les nouveaux arrivants s'inclinèrent devant la princesse avant de se tourner vers Carmilla et de s'agenouiller devant elle. — Votre Majesté, nous devons vous parler, à vous et à votre fille, loin des oreilles indiscrètes, dit celui de droite. La reine inclina la tête et fit signe à Olivia de la suivre. Celle-ci rengaina sa flissa et déposa ses armes sur la table avant d'emboîter le pas de sa mère, Camille sur ses talons. Ils se dirigèrent vers la salle du trône, déserte. C'était une vaste salle au sol de marbre blanc et aux murs de briques rouges, dans le même style que l'entrée du palais. À droite de la porte en chêne massif se trouvait une statue de Naomy, et à gauche, une statue d'Eldric, honorant le traité passé par Maryne et Clément entre l'Empire du Nord et Ara-Ëlis au temps de la Guerre des Cinq. Une des trois silhouettes encapuchonnées s'inclina devant les deux statues, révélant ainsi son statut de prêtre. Carmilla rejoignit son trône, un fauteuil surélevé à l'ossature d'or et d'argent et recouverte de velours violet améthyste. Olivia, elle, avait droit à un trône bien moins imposant en argent, recouvert de velours blanc. Camille se tint debout, droite, légèrement en retrait par rapport à sa souveraine. Les trois inconnus s'agenouillèrent et retirèrent leur veste, découvrant de la sorte leurs visages. À droite se tenait un homme assez grand et élancé, avec des cheveux châtains coupés courts et des yeux gris clair, perçants. Il était vêtu d'une ample tunique beige sur laquelle était cousue une aigle noir au niveau du torse : l'homme était un prêtre d'Eldric, le dieu-aigle. Au centre se tenait une elfe grande de six pieds et demie, agréable à regarder et aux courbes finement dessinées. Ses oreilles pointues dépassaient de ses cheveux blonds et ses yeux avaient la couleur de la chlorophylle. Elle portait une armure bleu sombre, la couleur des Enchanteurs, armure sur laquelle étaient tracées quelques runes argentées de protection (je trouve ça plus facile à dire en mettant « argentées » à la fin, mais ce n'est peut-être que moi). Le manche d'une hache dépassait par-dessus son épaule droite. Le dernier membre du groupe était un vieil homme ridé par les ans aux cheveux gris cendre et aux yeux marron, dans lesquels brillait une lueur de ruse. Il portait un pantalon noir et une chemise qui avait dû être blanche par le passé, mais qui était à présent recouverte de taches multicolores , (étant donné que tu cesses là l'énumération des choses qui la tachent, j'aurais tendance à remplacer cette virgule par un « et», même si ça fait deux « et » à lui suite) de brûlures et elle était même trouée par endroits. Il tenait une fiole contenant un liquide orange inquiétant dans sa main droite. — Votre Majesté, Votre Altesse, je vous salue ! dit l'elfe d'une voix mélodieuse. — Nous vous souhaitons la bienvenue à Efi, répondit Carmilla. Vous pouvez vous relever. Les trois étrangers se redressèrent. Ils se concertèrent du regard avant d'incliner légèrement la tête vers le prêtre, qui prit la parole en premier. — Votre Majesté, j'ai l'honneur de vous présenter Léo, Mage d'Outre-Temps, Sélénya, elfe Enchanteresse, quant à moi, je me nomme James et je suis Grand Prêtre d'Eldric. Nous formons le Grand Conseil de l'Empire du Nord. — Votre Altesse, nous vous souhaitons un excellent anniversaire de la part de l'Empereur lui-même, qui vous demande de l'excuser de n'avoir pu venir aujourd'hui, ajouta Sélénya. Nous avons été dépêchés ici en réponse à la lettre de Son Altesse et… — Excusez-moi, ma dame ! l'interrompit alors la reine avant de se tourner vers Olivia. Quelle lettre ? Tu as envoyé une lettre à l'Empire du Nord ? Pourquoi n'ai-je pas été prévenue ? — Mère… soupira la princesse. Je souhaitais juste savoir si d'autres personnes étaient dans la même situation que moi ou pas. — Ne crois-tu pas que tu aurais dû me prévenir ? — Il était trop tard, vous dormiez sûrement déjà. Et puis j'avais besoin de savoir. XD Cette excuse XDLa reine soupira à son tour et se tourna vers le Grand Conseil. Elle fit un léger geste de la main, indiquant qu'ils pouvaient parler. — Comme Sélénya le disait tout-à-l'heure, reprit James, Sa Majesté Impériale nous a envoyés à Efi pour répondre à la lettre de Son Altesse Olivia. J'ai prié Eldric de nombreuses heures, afin qu'il regarde pour moi dans l'Empire la situation de nos compatriotes. J'ai le regret de vous annoncer que vous êtes la seule dans ce cas. Personne d'autre ne connaît de dégénérescence magique dans l'Empire, ni même dans tout Ilissiæ. Je regrette, Votre Altesse, mais Eldric était sûr de lui. — Non ! s'exclama Olivia, les larmes aux yeux, avant de quitter la pièce en courant, suivie par Camille. — C'est triste pour cette pauvre fille, dit Léo d'une voix faible et tremblotante. Cependant, Votre Grâce, sachez que nous n'avons pas fini notre mission pour autant. L'Empereur a cherché dans sa bibliothèque, ce matin, parmi des ouvrages très anciens et oubliés de tous, sentant la poussière et… — Léo ! le coupa Sélénya. Vous vous oubliez. Donc, Votre Majesté, l'Empereur a trouvé la trace d'un sort antique, dont l'effet et de soigner toute maladie d'ordre magique. Il viendra lui-même demain pour réaliser le sort. ☆ — Olivia, attends ! s'exclama Camille, tendant le bras. La princesse fit la sourde oreille et continua à avancer à grands pas vers la terrasse sud. Elle alla se placer derrière sa chaise et annonça d'une voix forte : — J'ai le regret de vous annoncer que ce repas se terminera sans ma présence ni celle de ma mère, à cause de nos obligations à remplir. Je suis désolé de ne pas pouvoir rester, mais je vous souhaite tout de même une bonne fin de repas ! Elle s'inclina et se releva, flissa et dague en main, avant de s'élancer en courant à petites foulées, suivie son amie. Les deux filles se dirigèrent plein sud, traversant tous les jardins du château, jusqu'à arriver devant un bâtiment imposant, tout entier de marbre blanc. Il s'agissait du Temple, quartier général des Loups de Naomy. On y accédait en montant neuf marches avant de passer sous une colonnade de trois rangées de huit colonnes corinthiennes. La princesse poussa la porte de verre à double battants et entra dans un hall au plafond haut mais d'une faible superficie (je trouve un peu bizarre de qualifier une superficie de « faible », mais pourquoi pas), seulement deux cents pieds carrés. Olivia ouvrit une porte à droite et se retrouva dans une petite pièce, de laquelle partait un escalier en bois descendant, que les jeunes filles empruntèrent. L'escalier débouchait sur une vaste salle d'armes au sol de terre battue et aux murs de pierre, dont trois des murs étaient couverts de râteliers d'armes. La fille aux cheveux blancs entra dans un vestiaire, à droite, tandis que Camille utilisait un vestiaire à gauche. Quelques minutes plus tard, elles se retrouvèrent dans la salle d'entraînement. Olivia avait revêtu une armure de cuir noir alors que Camille portait une cotte de mailles magiquement allégée. La princesse tenait dans sa main droite sa dague en garde inversée, et dans la gauche sa flissa. La rousse, elle, était armée d'un poignard en prise traditionnelle dans sa dextre et d'une kriss en prise inversée dans sa senestre. — Pas de magie, évidemment, énonça Olivia d'une voix forte. Bonne chance ! Les deux filles reculèrent de trois pas et fléchirent les jambes, gagnant en souplesse et en extension dans le cas où elles devraient sauter. Olivia bondit la première, portant une attaque verticale de la main gauche avant de décocher un coup de dague au niveau de l'épaule gauche de Camille. Celle-ci bloqua la flissa de sa kriss avant de pivoter sur son pied droit et d'abattre son talon dans le flanc de la princesse. Une lueur fauve dans le regard, la fille aux cheveux blancs poussa un gémissement et riposta, assenant sa dague au niveau du torse de Camille et sa flissa à hauteur de cuisse. La première fut stoppée par la cotte de maille et la deuxième rencontra un poignard. La rousse passa alors à l'attaque, tourbillon de grâce, frappant à une vitesse telle qu'Olivia ne pouvait interposer ses propres lames qu'aux derniers moments. Peu à peu, la princesse recula, se rapprochant du mur. Mais Camille stoppa alors son assaut et envoya ses deux armes sur le torse d'Olivia, qui ne réussit à les esquiver que de justesse. Profitant du déséquilibre de son amie, l'aînée recula jusqu'à l'un de murs et attrapa une épée bâtarde. Elle rugit et revint dans le combat. Maniant son arme avec une incroyable brutalité malgré son apparence si frêle, elle frappa trois fois de suite sur la main gauche d'Olivia. Cette dernière para les deux premiers mais ne put rien faire contre la troisième. Sa flissa tomba au sol. À présent, plus rien ne pouvait arrêter Camille, qui tourna rapidement autour de son amie. Elle jeta sa bâtarde et sauta sur le dos de la princesse, la désarmant. Elle récupéra la dague et posa le côté tranchant de cell-ci sur le coup d'Olivia, vaincue. — J'ai gagné ! fanfaronna Camille. Allez, relève-toi ! Les deux jeunes filles se remirent sur leurs pieds. — Qu'espérais-tu ? s'enquit la plus vieille. — Te battre. Je pensais pouvoir le faire. — Tu n'avais aucune chance. Mais ce n'est pas du combat que je veux te parler, Olivia. Je te parle de la lettre à Sa Majesté Impériale. — Je ne vois même pas pourquoi tu me poses la question. J'espérais ne pas être la seule, bien entendu ! cracha la princesse. J'espérais que je pourrais parler avec quelqu'un, quelqu'un qui me comprendrait vraiment. — Moi, je te comprends. Je comprends ce que tu endures. — Comment le pourrais-tu ? Jamais tu ne t'es retrouvée dans cette situation. Et puis tu n'es pas princesse héritière ! Moi, j'ai cette loi, éditée par je ne sais quel roi imbécile, qui m'empêche d'accéder au trône si je ne pratique pas la magie. — Réfléchis-tu, de temps en temps ? Ta mère est la reine, elle a le pouvoir de supprimer cette loi ! — Sache que je lui en ai parlé. Et elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas, malgré l'envie qu'elle en a, à cause des opposants au Régime. Ils sont bien trop gênants, nous avons les mains liées sur de nombreux sujets. — Mais qui sont-ils, ces opposants au Régime ? Tu en parles, ta mère en parle, Lili nous en parle en nous disant que ce sont d'eux que nous devons vous protéger, mais j'ignore tout de ces gens ! Peux tu m'en dire plus ? — Mes dossiers sont au palais. Mais j'ai au Temple un historique de leurs derniers actes. Suis-moi ! Olivia rengaina ses armes, sa flissa dans son dos et sa dague à la ceinture, tandis que Camille glissait sa kriss et son poignard dans des fourreaux dorsaux. Les deux jeunes filles quittèrent la salle d'armes et retournèrent dans le hall du bâtiment. Elles entrèrent dans la salle principale, une grande pièce dédiée au culte de la déesse-louve. Une immense statue de celle-ci en marbre et en or trônait au fond de la salle, et devant elle brûlait un feu violet aux flammes hautes. Une personne le contemplait, et elle se retourna lorsqu'ils entrèrent. Elle avait de longs cheveux blancs et des yeux bleus en amande. Elle portait une robe blanche immaculée. Une rapière à la lame en argent et à la poignée d'or incrustée d'une émeraude était posée à sa gauche. — Dame Alissia, murmura Olivia, respectueuse, d'une voix faible. — Votre Altesse, quand le temps sera venu, il vous faudra dire oui, sinon vous courrez un grave danger, qui pourrait coûter de nombreuses vies innocentes ! — Ma Dame… de quoi parlez-vous ? s'enquit la jeune fille. — Vos rêves seront la clef, répondit Alissia, énigmatique. Les filles, stupéfaites par des paroles aussi étranges, passèrent leur chemin, utilisant une des portes du mur de droite pour arriver dans un bureau. La pièce n'était pas forcément très grande (pas très littéraire ^^) mais le seul mot convenant à (pour ?) la décrire était le mot luxueux. Le mur face à la porte avait été remplacé par une majestueuse baie vitrée, les deux autres murs étaient recouverts de grandes bibliothèques en bois de hêtre massif et qui regorgeaient de livres et de parchemins. Le bureau était de chêne, couvert de papiers. Au sol se trouvait un tapis luxueux, aux couleurs d'Ara-Ëlis. — Voici donc ton bureau au Temple ! fit Camille, admirative. — Ce n'est pas le mien. C'est celui de la famille royale. Mais comme ma mère utilise celui qu'elle a au palais, je ne vois aucun inconvénient à travailler dans celui-ci. Ce mur, à droite, contient les archives de l'Ordre de ces treize derniers siècles. À gauche, il y a des cartes de toutes les terres connues d'Ilissiæ et des plans anciens et originaux, comme celui de l'ancien palais impérial, et près de la fenêtre se trouvent les archives des Sept Grandes Guerres et de la Guerre des Cinq. Et ceci, ajouta la princesse en attrapant un épais dossier, est une compilation des derniers actes des opposants au Régime. Allez, retournons au palais ! (Est-ce qu'il faut comprendre que tous les documents sont en double, puisque la reine ne vient jamais dans ce bureau, ou seulement qu'elle n'a pas besoin de ces documents ?)— Attrape ma main ! ordonna Camille. ("Grab my hand !" XD)Olivia obéit et les deux filles disparurent. Elles réapparurent dans le bureau de la princesse dans un éclair saphir. C'était une vaste salle rectangulaire sans fenêtres, au sol de marbre blanc et dont les murs visibles étaient peints en vert. Sur le mur à droite du bureau étaient accrochés les portraits de plusieurs grands rois d'Ara-Ëlis. Sur celui d'en face était dessinée une fresque représentant le sacre d'Alissia. Devant le mur opposé à la porte se situait une petite bibliothèque remplie de dossiers de différentes couleurs. Au centre du dernier mur se trouvait la porte, en bois de chêne finement ouvragé et à la poignée d'argent, et à droite de celle-ci se dressait une statue de Naomy. Le bureau d'Olivia était en bois de bouleau, recouvert de dossiers, eux aussi de couleur, qui paraissaient désordonnés, pourtant, la princesse attrapa l'un d'eux, noir, sans la moindre hésitation. (le rythme de cette phrase me paraît très haché)— Le duc d'Ëlis, chef des opposants au Régime. Il ne souhaite rien de moins que le trône et la mort de toute ma famille. — Le duc d'Ëlis ? s'étonna Camille. Pourquoi ? Sa famille avant lui était-elle ainsi ? — Non, sa famille a toujours fidèlement servi la Couronne, main dans la main avec la famille des ducs d'Ara malgré leur ancienne rivalité. D'ailleurs, le duc d'Ëlis tente de forcer la main à ma mère pour obtenir la tête de la duchesse. — Mais te mère ne fait rien contre lui ? — Elle ne peut pas. Il est suffisamment rusé pour ne pas laisser de preuves et pour agir de façon subtile. Nous n'avons aucune raison de l'arrêter, bien que ce ne soit pas l'envie qui nous manque. Et les Roses Noires, ces assassins insaisissables et qui ne manquent jamais leur cible, sont de son côté. — La duchesse d'Ara est-elle suffisamment protégée ? — Oui. Moi-même, j'ignore où elle se cache lorsqu'elle n'est pas au palais. Ma mère est sous la protection permanente de cinq gardes, trois de la garde officielle et deux gardes de la garde secrète. Quant à moi, je suis sous ta protection et sous celle de Jenaëlle qui veille devant la porte de mes appartements durant la nuit. L'escalier que j'ai emprunté ce matin pour quitter le palais ne peut être utilisé que par les Loups de Naomy, grâce à un sort de la marquise de la Forêt Enchantée. Le royaume n'en sait rien, mais une guerre civile peut éclater à tout moment. Olivia se tut. Ce qu'elle venait de dire, seuls sa mère, la dirigeante de la garde royale secrète, la père de Camille et elle étaient au courant. Ces mesures de sécurité avaient été prises deux ans plus tôt, juste après l'élection de Lili à la tête de la garde secrète, quand Carmilla, grâce à ses espions, avaient appris que le duc d'Ëlis était un traître. — Jamais je n'aurais imaginé cela… murmura Camille. Et cela ne fait que renforcer mon envie de te protéger. Sais-tu seulement à quel point tu es importante pour moi, Olivia ? — Probablement autant que, toi, tu es importante pour moi. Mais pourquoi me poses-tu cette question ? — À présent que je me rends compte à quel point nos vies ne tiennent qu'à peu de choses, je veux t'avouer, tant qu'il en est encore temps, une chose que je veux te dire et que je n'ose te dire depuis de nombreuses années. — Quoi donc, Camille ? Pourquoi tant de mystères ? — Je t'aime, Olivia. Ouah, dès le chapitre 2 ? :p
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| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 10 Mai - 15:42 | |
| Merci de ton commentaire et voilà, c'est corrigé (chapitres 1 et 2). Deux petits trucs pendant que j'y pense : dans la deuxième moitié du chapitre un se trouve une répétition que je n'ai pas enlevé (celle du "marbre blanc"). Pis dans le chapitre deux j'ai réécrit une phrase où il y avait deux-trois petits problèmes, et en plus des corrections de Luc, j'en ai corrigé deux qui étaient passé à la trappe : un "cell-ci" et à un autre endroit "suivie son amie" il manquait un petit "de" . Quoiqu'il en soit, si deux fautes ont été loupées et par Luc et par moi, ça veut dire qu'il y en a peut-être d'autres ! Après pour les trucs que j'ai envie de dire sur les corrections de Luc et pour faire une petite annonce : Sans chercher à me justifier : une aigle ça vient de l'héraldique où l'aigle est féminin. Et du coup en le corrigeant j'ai corrigé l'accord. Pour la petite anecdote : dans l'avant-dernier paragraphe j'avais prévu de le mettre au féminin (une aigle bicéphale) parce que c'est le blason de l'Empire du Nord (de pourpre à l'aigle bicéphale d'or), mais après réflexion je ne l'avais pas fait. L'excuse d'Olivia, c'est le genre de truc qui passe partout et c'est surtout qu'elle en a pas (du moins pas à donner à sa mère, elle veut juste savoir si elle est la seule dans ce cas et si on peut faire quelque chose pour l'aider <= sens la fille qu'a pas confiance en sa mère ). Les documents en double… non, non ils sont bien en un seul exemplaire : Carmilla a quand même accès au bureau, hein, il est pas monopolisé par sa fille (un peu quand même mais elle lui interdit pas d'entrer) et puis il y a des jours où elle y passe sa journée parce que les Loups ont besoin d'elle. La phrase hachée sur la description du bureau d'Olivia au palais, j'ai essayé de la rendre plus fluide, je veux bien savoir ce que vous en pensez, si jamais vous en pensez quelque chose. Sinon, pour cette fin de deuxième chapitre : pourquoi si tôt ??? Alors c'est surtout que c'est pas le truc qui m'intéresse le plus dans le bouquin, certes ça a de l'importance, mais sans ça j'aurais eu du mal à expliquer un truc qui sera dans le chapitre 4 si je dévie pas trop de mon script initial. Le chapitre 3 avance lentement, je devais bosser ce week-end (et j'ai bossé maximum six heures en tout en trois jours), j'ai seulement deux pages et une ligne mais comme j'écris tous les jours je devrais avancer en début de semaine, pouvoir le recopier pendant le week-end prochain (le début ou tout si j'ai fini) et si possible je poste ça samedi ou dimanche. Sinon, vous pourrez toujours attendre une semaine de plus (je vous spoilerai pas salement, rassurez-vous) Dernière petite chose : posez vos questions sur l'histoire dans les commentaires, j'ai décidé de parler plus qu'avant donc profitez-en | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 14 Juin - 15:15 | |
| Comme vous avez pu le remarquer, j'ai pas posté le chapitre trois (pas bien). Mais comme vous avez aussi pu le remarquer je viens de poster une nouvelle version écrite à la première personne, du point de vue d'Olivia. Je me remets au chapitre trois dès que j'ai fini d'écrire ce message normalement Avant qu'on me pose la question : dans le prologue, quand je dis "J'étais la princesse Olivia d'Ara-Ëlis", c'est parce que l'histoire est écrite quelques années après. Du coup, ça vous spoile méchamment. Mais en même temps, il vous manque les détails, donc c'est pas trop grave (dans une dizaine de chapitres vous devriez savoir, si je me rappelle bien le script). | |
| | | Mwoua Tornade
Messages : 2141 Réputation : 24 Date d'inscription : 09/03/2011 Age : 74
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Lun 15 Juin - 21:08 | |
| Coucou ! J'ai lu le début, et ça me plait ! Pas grand chose à dire, je t'avoue, mais voici quelques notes : "— Je vous remercie, Marcus, ris-je." => je trouvais "rire" un peu fort "des yeux bleus-gris " => bleu gris (certains disent qu'il faut un tiret, les avis sont partagés) "un nez droit très fin et une bouche fine." => répétition "Un parti au premier d'azur à la feuille de chêne et au deuxième de sinople au loup ravissant allumé et armé de sable." => gnéé ? Ca me fais le même effet dès fois quand je lis Adresul ! J'ai l'impression de ne pas parler français ! ^^ (Tu connais Terre Aelis ? Ca ressemble vraiment à Ara Elis !) "cinq pieds" => ca fait rétro mais personnellement ca ne me parle pas... "sans limite et une sympathie sans égale." => deux fois "sans", j'imagine que c'est fait exprès... "Pas même de verre vide." => pas même "un" verre vide ? "avisai la palais " => le palais "ma forme de Louve et y arrivai " => parvenir ? Je ne peux pas aller plus loin aujourd'hui mais je repasserai ! Bonne continuation ! | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Lun 15 Juin - 21:27 | |
| Ah, oui, j'ai oublié de mettre les traductions d'héraldique. Donc en gros : un blason séparé en deux par un trait vertical avec à gauche une feuille de chêne jaune sur fond bleu et à droite un loup blanc aux griffes et à l'œil noir sur fond vert. Pour le ravissant, c'est l'équivalent du lion rampant (en train d'attraper un truc, façon lion Lannister). Terre Aelis… connais pas. Je connais la Terre Adélie mais c'est tout. Faut que je corrige mes fautes, j'essaierai de faire ça demain | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 16 Juin - 6:34 | |
| Mwoua ! Tu vis encore ! - Mwoua a écrit:
- "Un parti au premier d'azur à la feuille de chêne et au deuxième de sinople au loup ravissant allumé et armé de sable." => gnéé ? Ca me fais le même effet dès fois quand je lis Adresul ! J'ai l'impression de ne pas parler français ! ^^
Hey ! Même moi j'y vais moins fort dans le style vieillot ! Jette un œil à ça pour le jargon : https://fr.wikipedia.org/wiki/Armes_composées J'essaie de lire dans le courant de la semaine si je peux. | |
| | | camille Tornade
Messages : 2931 Réputation : 15 Date d'inscription : 01/01/2011 Age : 28 Localisation : Au Paradis *-*
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 16 Juin - 23:05 | |
| Hello ! Voila donc (enfin, oui je sais, désolée ^^) mes notes : - Spoiler:
Prologue Une dague se dirigeait vers moi à grande vitesse. Elle serait dans ma poitrine dans cinq secondes au plus tard. Quatre. J'allais devoir me lever, m'animer, l'arrêter. Trois. Pas tout de suite. Deux. Je me redressai d'un bond, ma main droite tendue devant moi. Un. La dague se brisa, pulvérisée par ma magie. Les vestiges de l'armes se plantèrent dans le sol autour de moi, laissant un cercle vide d'un pied de rayon. — Quelle prouesse remarquable, votre Altesse ! me félicita Marcus, mon maître d'armes, en s'inclinant avec une grâce certaine. Votre Enchantement était parfaitement réussi. — Je vous remercie, Marcus, ris-je. — Prenez quelques minutes de pause avant que nous ne reprenions l'entraînement, vous l'avez mérité. --> Si c'est juste quelques minutes de pause, pourquoi juste après il est retourné au palais ? Reconnaissante, je m'assis dans l'herbe fraîche. Je passai ma main gauche dans mes longs cheveux blancs, parsemés de reflets argentés sous le soleil estival. J'étais la princesse Olivia d'Ara-Ëlis. Et ce jour, à la pleine lune, la sixième de l'an 9705, s'ouvre mon histoire. J'avais des yeux bleus-gris en amande, les mêmes yeux de ma divine ancêtre, Naomy, la Déesse-louve, un nez droit très fin et une bouche fine. Je mesurais cinq pieds et demi, pour quelques cent vingt livres. --> Je pense que la description arrive trop tôt. J'aurai trouvé plus intéressant et moins "descriptif" que par exemple on découvre à quoi elle ressemble à un moment où elle se contemple dans un miroir, par exemple. Je portais un pantalon de soie noire et une chemise taillée dans le même tissu, les armes du royaume cousues sur mon sein gauche. Un parti au premier d'azur à la feuille de chêne et au deuxième de sinople au loup ravissant allumé et armé de sable. --> Que niéééé ? Il faut que tu penses aux traductions, sinon tes lecteurs ne comprendront strictement rien. J'avais vu ce blason tant de fois que j'aurais pu le dessiner dans le noir les yeux fermés. Marcus, un petit homme bedonnant, avait été le Grand Enchanteur d'Ara-Ëlis quelques années auparavant. Il avait des cheveux bruns et plutôt longs, qui lui arrivaient au milieu des omoplates, des yeux ronds de couleur marron Un simple "yeux ronds marrons" rendrait la phrase plus courtes, moins lourde. qui dominaient un nez aquilin et une bouche quasi inexistante. Il ne mesurait que cinq pieds et ne manquait pas d'embonpoint, mais possédait un humour sans limite et une sympathie sans égale.
Asséchée par la chaleur ambiante, je tendis ma main droite pour y matérialiser un verre d'eau. Au lieu de quoi, rien. Rien du tout. Pas même de verre vide. Pas même non plus un courant d'air pouvant m'indiquer que quelque chose s'était produit. Etonnée, je relevai la tête et avisai la palais distant de cent cinquante verges. Je savais que j'y trouverais Marcus on ne comprends pas pourquoi elle l'y trouverait. Profite de la description de Marcus pour dire qu'il est rentré au palais. et, plus important, ma mère. Je fis appel à mon pouvoir pour prendre ma forme de Louve et y arrivai sans le moindre problème. Je m'élançai vers le palais de toute la puissance de mes quatre pattes.
Quelques dizaines de secondes plus tard, je surgis dans le bureau de Marcus et repris forme humaine. La décoration était sobre, se limitant à un portrait de chacun des membres de la famille et, bien entendu, à un bureau de bois de hêtre massif. Celui-ci était bien ordonné et derrière lui se trouvait Marcus, assis, qui recevait ma mère, la reine Carmilla Est-ce que, habituellement, c'est pas plutôt les rois qui reçoivent leurs sujets, en les faisant appeler ?. Cette dernière avait de longs cheveux blancs coiffés en un chignon sévère, des yeux bleus en amande, un nez long et pointu et des joues prononcées tirant sur le carmin. Une lueur d'intelligence brillait dans ses yeux. Elle était quelque peu plus grande que moi "quelque peu que" rend bizarre , mesurant approximativement six pieds, mais était tout aussi fine. Les muscles de ses bras étaient légèrement dessinés. Elle portait une fine robe blanche de cérémonie et sur sa tête reposait sa couronne, un anneau d'or tout simple Après un langage assez soutenu, "tout simple" est assez familier, "enfantin". Selon moi, "un simple anneau d'or" irait mieux. — Mère… Marcus… Veuillez m'excuser… soufflai-je, reprenant mon souffle. J'ai un problème d'ordre magique. — Que t'arrive-t-il ? s'enquit froidement Carmilla. — J'ai voulu matérialiser un verre d'eau pour me désaltérer et il ne s'est rien passé. — Réfléchis-tu, quelques fois ? cingla ma mère. As-tu pensé un seul instant au fait que tu étais peut-être trop fatiguée pour utiliser la magie ? — Sauf votre respect, votre Majesté, son Altesse aurait dû être en mesure de réaliser ce sort mineur. Elle venait de réaliser à merveille un sort avancé de protection. Votre Altesse, pourriez-vous avoir l'amabilité d'essayer une nouvelle fois ? J'acquiesçai et me concentrai profondément, visualisant le verre d'eau que je cherchais à faire apparaître. Je tendis le bras et ouvris ma main, mais comme précédemment, rien n'apparut. Les yeux de ma mère s'écarquillèrent. — Voilà qui est bien grave ! annonça-t-elle d'une voix profonde. Tu as respecté chaque étape du sort mais pourtant la décharge magique n'a pas eu lieu. C'est comme si tu connaissais une sorte de… dégénérescence magique. Et malgré cela, tu n'as aucun problème pour te métamorphoser. Marcus, qu'en pensez-vous ? — Ceci n'est pas courant, je n'ai jamais vu cela de ma vie. Des personnes qui auraient certains pouvoirs mais en auraient perdu d'autres… je ne suis pas sûr que quelqu'un puisse réaliser un sort de cette puissance qui resterait indécelable. Même une malédiction… non, pour parler franchement, votre Majesté, je ne sais pas ce qu'il se passe ni d'où cela provient. J'ai le regret de vous annoncer que je vais devoir centrer l'entraînement de son Altesse sur le maniement des armes le temps que cessent ces fluctuations magiques.
- Spoiler:
Chapitre 1 — L'anniversaire
Efi, Septième Lune de l'an 9705
Votre Majesté Impériale, je vous salue--> .
Je vous écris aujourd'hui, alors que je suis touchée par un problème d'importance capitale. Ma magie, ces derniers jours, est devenue opérante de façon aléatoire. Je peux certes toujours prendre ma forme de Louve, mais je n'ai aucune emprise sur mes autres pouvoirs. Aussi me suis-je demandée si certains Mages connaissaient le même problème et si le phénomène m'est limité ou non. Quelle est la situation dans l'Empire du Nord ? Et puis par quel miracle pourrais-je accéder au trône sans magie ? Je suis fille unique ! À qui reviendra la couronne s'il devait arriver malheur à ma mère ?
Je vous prie, Votre Majesté Impériale, de bien avoir l'amabilité de dépêcher à Efi l'un de vos conseillers--> ,
Princesse Olivia d'Ara-Ëlis
Je relevai la tête, pliai la lettre et attrapai le bâtonnet de cire posé sur mon bureau à portée de main. J'approchai celui-ci de la flamme de la chandelle qui m'éclairait et attendis quelques secondes. Une goutte de cire tomba sur le parchemin et j'apposai dessus ma bague portant le sceau du royaume, cachetant la lettre. Je réécrivis dessus le nom du destinataire et, au dos, mes titre et nom. Je me levai de mon fauteuil et me dirigeai vers mon balcon, avant de pousser un sifflement strident. Un pigeon vint se poser sur ma main gauche et tendit sa patte droite, à laquelle je ficelai la lettre. Suite à cela, j'agitai ma senestre et l'oiseau prit son envol, nullement incommodé par le poids de la lettre. Je le regardai s'éloigner dans l'obscurité et disparaître au loin. Je savais que Caïus, mon pigeon personnel, dressé pour faire le voyage entre Efi et la Grotte Reine, capitale de l'Empire du Nord, arriverait à destination vers l'aube. Je rentrai dans ma chambre et appela ma camériste, Anna. Cette dernière entra dans la pièce par une porte dérobée et me rejoignis devant la psyché au cadre d'or accrochée au mur. Elle m'aida la Louve à défaire les lacets du corsage de ma robe noire et me tendit une tunique en soie blanche que je revêtis. Anna quitta la pièce et je me couchai dans mon grand lit.
☆ Je me tenais debout, droite, immobile. Devant moi se tenait un Korrigan, agenouillé. Il tenait une orbe de pouvoir qui diffusait une légère lueur bleutée éclairant sa peau d'un vert profond Dit comme ça, on dirait que la lueur bleue a un reflet vert profond sur sa peau.. Je fis un signe et le Korrigan se releva, atteignant la modeste taille de quatre pieds trois quarts. Je le regardai dans les yeux et eut un petit sursaut en constatant qu'ils étaient d'un rouge rubis, contrairement aux yeux saphir de ses semblables, ce qui était signe de puissance et de pouvoir. — Votre Altesse, dit l'individu d'une voix glacée, si vous souhaitez récupérer vos pouvoirs, je crains qu'il ne s'agisse de la seule solution. Ouvrez les yeux ! Vous avez bien vu que toutes les autres ont échoué, non ? — Je ne le veux pas, Korrigan, n'ai-je pas été claire à ce sujet ? Je n'apprécie pas votre solution, elle est bien trop dangereuse ! — Vous faites là une bien grave erreur, Votre Altesse. Réfléchissez-y donc quelques jours de plus !
Le Korrigan explosa alors en ténèbres qui recouvrirent la scène sous mes yeux ébahis, et je me retrouvai dans une caverne aux murs de cristal pur. Cinq runes étaient gravées au sol mais avant que je n'aie le temps ne serait-ce de déchiffrer l'une d'entre elles, un halo couleur émeraude m'enveloppa et une étrange chaleur se propagea en moi. Je tendis la main droite dans laquelle je matérialisai ma flissa --> on comprend plus tard qu'il s'agit d'une sorte d'épée, mais à ce stade de la narration, tu devrais préciser. . À peine fut-elle apparue qu'elle disparut, et les énergies échappèrent à mon contrôle, faisant exploser la caverne.
☆
Je me redressai soudain dans mon lit, le souffle court, dans des draps trempés par ma sueur. Qu'était-ce que ce rêve ? Une intuition ? Un message envoyé par un dieu pour m'indiquer comment recouvrer ma magie ? Je n'en savais rien, et je n'aimais pas ça. La pièce autour de moi semblait glaciale. Je quittai mon lit et ouvris sa --> je sais, le "sa" est pour "la pièce", mais tu peux simplement mettre "la", et ça évite au lecteur de revenir en arrière en se demandant "mais de qui il parle ?" fenêtre en grand. J'admirai les premières lueurs du jour qui pointaient à l'horizon éclairer Efi, et regardai la ville qui semblait m'appeler. Je rentrai dans ma chambre et empruntai un escalier secret qui m'emmena à côté d'une entrée secondaire, à l'étage inférieur --> trop de détails, trop d'adjectifs. Je m'éloignai du palais sous ma forme animale, louve immaculée, courant aussi vite que me le permettaient mes capacités physiques. Courir pour m'éloigner, courir pour oublier. Oublier mes tourments, mes cauchemars, mes obligations. Je savais que je devrais retourner au palais, mais je n'en étais pas pressée. Les jours précédents, avec la disparition de mes pouvoirs, j'avais --> puisque tu parles d'un moment passé dans un récit au passé, il convient mieux de mettre "j'avais eu" l'impressions d'étouffer, là où habituellement je me sentais à mon aise, dans mon élément. Mais à cause d'un verre d'eau et de ce qui en découlait, j'avais perdu toute mon autonomie.
Soudain, je sentis une présence sur ma gauche. Une présence que je connaissais bien. Ce pas léger, rapide, qui me rattrapait. Je n'eus même pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il s'agissait de Camille, la Louve au poil roux, mon amie d'enfance. Je poussai mon corps à dépasser ses capacités pour accélérer, suivie de près par ma compagne. À nouveau, ce rythme incessant de ces quatre pattes martelant le sol. Je pénétrai dans les ruelles sombres d'Efi à toute vitesse, poursuivie par Camille. Je fuyais vers le fleuve, talonnée par ma poursuivante. À quelques mètres de l'eau, la Louve rousse sauta sur mon dos et m'écrasa au sol. Nous nous retransformâmes. — Bon anniversaire, princesse ! s'exclama Camille, essoufflée. Quelle idée de me faire courir ainsi alors que je venais juste te rappeler que tu devais te préparer pour ce midi ! — Mes dix-sept ans… comment ai-je pu oublier ? Merci de me l'avoir souhaité, ma sœur de cœur. Mais qu'y a-t-il ce midi ? — Ta mère fait donner un festin en ton honneur, et en l'honneur de ta majorité fraîchement acquise. Mais franchement, princesse, comment as-tu pu oublier ? Et Camille donna une petite tape sur mon épaule, avant de m'entraîner vers le palais. Camille était de deux ans mon aînée. Elle avait une abondante chevelure rousse et des yeux d'un turquoise intense. Son visage fin était parsemé de taches de rousseur. Haute de six pieds, la Louve était squelettique mais avait des courbes bien dessinées. Je reconnaissais sa beauté et savais que de nombreux jeunes hommes étaient attirés par son charme. Nous nous connaissions depuis notre plus jeune âge, le père de Camille étant le Guerrier en charge de la sécurité du palais. Camille avait rejoint, à peine deux lunes auparavant, la garde royale secrète, composée de neuf femmes, invisibles autour de leur souverain mais pourtant bien présentes. Cette garde était composée de trois Louves, trois Enchanteresses et trois Guerrières, âgées d'entre dix-sept et trente-deux ans, ce qui rendait leur service possible pour au maximum quinze ans. Peu nombreux étaient ceux qui en connaissaient l'existence. J'avais suggéré à Camille de montrer de l'efficacité dans ses tâches de Louve, ce qui augmenterait ses chances de sélection, car je savais que l'une des Louves atteindrait bientôt l'âge fatidique de trente-deux ans.
En marchant vers le palais, nous discutions des membres de notre Ordre et de notre hiérarchie. Nous étions au nombre de treize, dirigés par le couple Alpha, Jenaëlle, ancienne membre --> membre étant un nom masculin, il faut mettre "ancien" au masculin de la garde royale secrète, et Lucius. Contrairement aux meutes de loups, où seul le couple alpha peut se reproduire, chacun des Loups de Naomy en avait la capacité, mais à la condition que ce ne soit pas avec un membre autre de la Meute. Les Loups Bêta, en l'occurrence des Louves, étaient au nombre de trois : Camille, Clara et Justine, toutes trois membres de la garde royale secrète. Les autres Loups étaient ma mère et moi, Arthur et Alexis, Maryne, la Louve Oméga, et Alissia, la Louve immortelle, fille de Naomy et première reine d'Ara-Ëlis. L'Ordre comportait aussi deux "Loups Noirs", Aurélia et Matthéo, des Loups qui renonçaient à tous leurs privilèges de Loups, pour se fondre dans la populace et vivre une vie identique à n'importe quel lambda. Par exemple, Aurélia était Guerrière et avait atteint le rang de Capitaine. --> Honnêtement, j'ai pas compris grand chose. La mère de Olivia est la reine mais pas la chef de la meute ? Qui sont tous ces loups ? Sont-ils tous en vie ? Le fait que la première reine d'Ara-Ëlis soit dans la meute me perturbe : elle est toujours en vie mais n'est plus reine ? Et pourquoi Naomy n'est pas dans la meute alors que sa fille l'est ?...
Tout en palabrant, nous arrivâmes devant les portes officielles du palais, orientées plein nord. Alors que j'allais pousser les battants de chêne pour entrer, Camille me retint par le bras. — Je serai en charge de ta sécurité cet après-midi, aussi je n'aurai pas la liberté de mouvement que je souhaiterais pour t'offrir mon cadeau à ce moment-là, même si je resterai près de toi en fidèle amie. Aussi, voici pour la première partie de ton cadeau, princesse. Parce que nous sommes sœurs de cœur, j'aimerais te dire merci pour cette idée que tu as eu il y a maintenant onze ans. Jamais je n'oublierai cette nuit passée dans ce pentacle, où nous étions chacune dans les bras de l'autre, nos cœurs battant à l'unisson, nos pensées accordées à celles de l'autre. Pour toutes ces sensations et ces souvenirs échangés, merci, ma sœur. Je sais que tu traverses une épreuve difficile et si je n'ai pas pu être à tes côtés aussi souvent que je le souhaitais, à présent, je ne te quitterai plus jusqu'à ce que tu aies recouvré tes pouvoirs, je le jure. Même quand tu ne pourras pas me voir, je serai là, fidèle au poste, fidèle protectrice. Olivia, accepte ce modeste présent de ma part. Camille me tendit un paquet de soie. Je l'attrapai et l'ouvris, révélant un collier réalisé d'une très fine chaîne d'argent à laquelle était accroché un loup d'argent aux yeux émeraude. Les larmes aux yeux sur le coup de l'émotion, je serrai très fort mon amie dans mes bras. — Ma sœur de cœur, c'est moi qui doit te remercier pour tout ce que tu as fait et ce que tu continues à faire pour moi. Je n'ose imaginer ce que je ferais si tu n'étais pas là. Nous nous séparâmes et entrâmes dans le palais.
L'entrée était une vaste pièce au plafond haut, aux murs de briques rouges et au sol de marbre blanc. Une porte en chêne massif, la porte de la salle du trône, nous faisait face, encadrée par deux escaliers de marbre blanc et aux rambardes d'acier. L'escalier de droite menait aux appartements de ma famille et celui de gauche aux bureaux des personnes qui travaillaient au palais : ma mère et moi, les Généraux, la Grande Enchanteresse, les Grands Mages des Eléments et les Loups Alphas. La reine Carmilla se tenait debout sur l'escalier de droite, majestueuse, et nous regardait sévèrement. — Bon anniversaire, ma princesse. Voyant que j'allais me jeter dans ses bras, ma mère demanda sèchement : — Où étiez-vous ? — Votre Majesté, s'inclina Camille, votre fille ne craignait rien, elle était sous ma protection, comme Lili me l'avait demandé. — Mère, je ne craignais rien, je cours vite et le peuple m'apprécie. Pourquoi me serait-il arrivé quelque chose ? — Au cas où tu l'aurais oublié, laisse-moi te rappeler que tu n'as plus tes pouvoirs, ce qui te met à la merci du moindre petit sort d'immobilisation. N'importe qui pourrait t'enlever ! Les ennemis de la Couronne sont toujours présents, ils ne se refusent rien et n'ont aucun scrupule. Tu aurais pu être attaquée, tuée, violée même. Il est temps que tu prennes tes responsabilités, Olivia. Aujourd'hui il y a le festin en ton honneur, mais à partir de demain, tu recevras les doléances du peuple, que je puisse juger de ta capacité à régner. — Mère… — Silence ! Tu n'es plus une enfant, Olivia, tu as atteint ta majorité ce jour. À partir de demain, tu seras une princesse responsable. Allez, approche, mais rappelle toi bien ce que je t'ai dit. La reine ouvrit ses bras et je m'y précipitai. Camille, jugeant qu'elle était de trop, s'esquiva en silence.
☆
Camille et moi nous trouvions dans les jardins du palais royal, devant un parterre de roses blanches. Mes cheveux blancs étaient coiffés en un chignon à mèches tombantes et brillaient sous le soleil. J'avais revêtu un corset blanc et portais par-dessus celui-ci une robe vert émeraude qui descendait jusqu'à mes pieds nus. Lors d'une discussion quelques semaines auparavant, j'avais appris de Camille qu'elle me trouvait plus belle qu'elle ne l'étais --> était, mais que les hommes ne s'intéressaient pas à moi, sûrement à cause des responsabilités qui découlaient d'une telle amitié selon elle. En revanche, Camille était souvent abordée par des garçons, mais elle les repoussaient tous, invariablement, depuis plusieurs années. — Camille ? l'appelai-je, la tirant de ses pensées. Je pense que nous devrions y aller, ma mère doit m'attendre, je ne souhaite pas la décevoir à nouveau. Elle acquiesça et nous partîmes rejoindre la terrasse sud, où attendaient la centaine d'invités que Carmilla avait invité, sur mes conseils. Ma sœur de cœur alla se mêler à la foule, debout devant les marches, en haut desquelles se tenait la table d'honneur, où devaient paraître, de gauche à droite, la marquise de la Forêt Enchantée, la reine, moi, le duc d'Ëlis et la duchesse d'Ara. J'arrivai soudainement derrière ma chaise, m'attirant les applaudissements de tous les invités, qui s'inclinèrent. J'allai me placer devant ma chaise et m'écriai, de manière à ce que tous l'entendent : — Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue. Je vous remercie de votre présence en ce jour si important pour le Royaume. En effet, j'ai l'honneur de vous annoncer qu'à partir de demain, sauf empêchement majeur, j'écouterai moi-même vos plaintes. Mais pour l'heure, je vous invite à prendre place et à manger de bon cœur ! Je m'inclinai devant la foule, qui me rendit mon salut tout en applaudissant.
Mon premier cadeau me fut remis par le duc d'Ëlis, un homme trapu aux cheveux de la couleur des blés mûrs d'été et aux yeux marron. Il portait une chemise bleu nuit et un pantalon noir. Il me tendit un arc long en if noir et un carquois aux flèches empennées de plumes d'aigle, blanches. Je le remerciai et remis l'arc à une servante qui attendait, et qui alla le porter dans mon bureau. Le deuxième cadeau fut offert par la marquise de la Forêt Enchantée, une femme grande et fine, brune, aux yeux bleus et avec un nez crochu. Elle était habillée d'une robe de soie blanche, sans manches. Elle me donna un bâton de pouvoir en bois de houx à la pierre d'émeraude, qui luisait doucement. — Votre Altesse, je sais que vous avez des problèmes magiques, mais j'ai la certitude que tout sera bientôt revenu dans l'ordre, aussi je vous offre ce cadeau. — Je vous remercie, Madame la marquise, dis-je, tendant le bâton à la servante. La duchesse d'Ara fut la troisième à me remettre son cadeau. Elle était grande et forte, avait des cheveux bruns et des yeux noirs comme du charbon. Elle portait une robe couleur rubis, en soie. Son présent était une dague, à la lame en acier et à la poignée en or finement cisaillé. Je la remerciai et, à nouveau, remis le cadeau à la servante. Ainsi de suite, chacun des invités alla me porter son cadeau : des dagues de toutes sortes et en grand nombre, quelques arcs, deux arbalètes et même une hallebarde ! Dernière à remettre son cadeau, ma mère s'agenouilla devant moi et me tendis un fourreau courbe en bois duquel ressortait une poignée en or, avec une émeraude incrustée dans le pommeau. Je pris la poignée à pleine main et sortis du fourreau une flissa à la lame d'argent, sans garde, et à la poignée resplendissante. L'équilibre de l'arme était parfait, la lame était finement aiguisée, je pus reconnaître le travail de Marko, le meilleur artisan forgeron du royaume. Je me levai et m'inclinai devant ma mère avant de rengainer l'arme. Camille se leva alors et me rejoignis, puis s'agenouilla , me présentant la deuxième partie de son cadeau, une courte dague d'un demi pied de long à la lame d'argent et à la poignée en bois de houx taillée par le plus grand artisan ébéniste d'Efi. Je lui fis un signe discret pour qu'elle se relève et à peine fut-elle debout que je la saisis dans mes bras. La rousse répondit à mon étreinte. Ainsi liées, nous donnions une sensation d'unité. Deux être différents et pourtant unis. Deux esprits liés par un sentiment bien plus fort que la fraternité. Deux âmes liées par l'amour. J'aurais aimé que ce moment dure des minutes, des heures, des jours même. Mais troublant cet instant parfait, un aigle bicéphale luisant d'une lumière violette apparut au sol, à la droite de Camille. Trois individus encapuchonnés en sortirent. --> comment des gens peuvent sortir d'un aigle ?
- Spoiler:
Chapitre 2 — Les messagers
Je m'écartai de Camille de quelques pas. J'attrapai flissa et dague, me mis dans une posture défensive, et attendis. Les nouveaux arrivants s'inclinèrent devant moi avant de se tourner vers Carmilla et de s'agenouiller devant elle. — Votre Majesté, nous devons vous parler, à vous et à votre fille, loin des oreilles indiscrètes, dit celui de droite. La reine inclina la tête et me fit signe de la suivre. Je rengainai ma flissa et déposai mes armes sur la table avant d'emboîter le pas de ma mère, Camille sur mes talons.
Nous nous dirigeâmes vers la salle du trône, déserte. C'était une vaste salle au sol de marbre blanc et aux murs de briques rouges, dans le même style que l'entrée du palais. À droite de la porte en chêne massif se trouvait une statue de Naomy, et à gauche, une statue d'Eldric, honorant le traité passé par Maryne et Clément entre l'Empire du Nord et Ara-Ëlis au temps de la Guerre des Cinq --> Il faut préciser, on ne comprend pas de quoi tu parles. Une des trois silhouettes encapuchonnées s'inclina devant les deux statues, révélant ainsi son statut de prêtre. Ma mère rejoignit son trône, un fauteuil surélevé à l'ossature d'or et d'argent et recouverte de velours violet améthyste. Moi, j'avais droit à un trône bien moins imposant en argent, recouvert de velours blanc. Camille se tint debout, droite, légèrement en retrait par rapport à sa souveraine. Les trois inconnus s'agenouillèrent et retirèrent leur veste, découvrant de la sorte leurs visages. À droite se tenait un homme assez grand et élancé, avec des cheveux châtains coupés courts et des yeux gris clair, perçants. Il était vêtu d'une ample tunique beige sur laquelle était cousu un aigle noir au niveau du torse : l'homme était un prêtre d'Eldric, le dieu-aigle. Au centre se tenait une elfe grande de six pieds et demi, agréable à regarder et aux courbes finement dessinées. Ses oreilles pointues dépassaient de ses cheveux blonds et ses yeux avaient la couleur de la chlorophylle. Elle portait une armure bleu sombre, la couleur des Enchanteurs, armure sur laquelle étaient tracées quelques runes argentées de protection. Le manche d'une hache saillait pardessus son épaule droite. Le dernier membre du groupe était un vieil homme ridé par les ans aux cheveux gris cendre et aux yeux marron, dans lesquels brillait une lueur de ruse. Il portait un pantalon noir et une chemise qui avait dû être blanche par le passé, mais qui était à présent recouverte de taches multicolores et de brûlures et elle était même trouée par endroits. Il tenait une fiole contenant un liquide orange inquiétant dans sa main droite.
— Votre Majesté, Votre Altesse, je vous salue ! dit l'elfe d'une voix mélodieuse. — Nous vous souhaitons la bienvenue à Efi, répondit Carmilla. Vous pouvez vous relever. Les trois étrangers se redressèrent. Ils se concertèrent du regard avant d'incliner légèrement la tête vers le prêtre, qui prit la parole en premier. — Votre Majesté, j'ai l'honneur de vous présenter Léo, Mage d'Outre-Temps, Sélénya, elfe Enchanteresse, quant à moi, je me nomme James et je suis Grand Prêtre d'Eldric. Nous formons le Grand Conseil de l'Empire du Nord. — Votre Altesse, nous vous souhaitons un excellent anniversaire de la part de l'Empereur lui-même, qui vous demande de l'excuser de n'avoir pu venir aujourd'hui, ajouta Sélénya. Nous avons été dépêchés ici en réponse à la lettre de Son Altesse et… — Excusez-moi, ma dame ! l'interrompit alors la reine avant de se tourner vers moi. Quelle lettre ? Tu as envoyé une lettre à l'Empire du Nord ? Pourquoi n'ai-je pas été prévenue ? — Mère… soupirai-je. Je souhaitais juste savoir si d'autres personnes étaient dans la même situation que moi ou pas. — Ne crois-tu pas que tu aurais dû me prévenir ? — Il était trop tard, vous dormiez sûrement déjà. Et puis j'avais besoin de savoir. La reine soupira à son tour et se tourna vers le Grand Conseil. Elle fit un léger geste de la main, indiquant qu'ils pouvaient parler. — Comme Sélénya le disait tout-à-l'heure, reprit James, Sa Majesté Impériale nous a envoyés à Efi pour répondre à la lettre de Son Altesse Olivia. J'ai prié Eldric de nombreuses heures, afin qu'il regarde pour moi dans l'Empire la situation de nos compatriotes. J'ai le regret de vous annoncer que vous êtes la seule dans ce cas. Personne d'autre ne connaît de dégénérescence magique dans l'Empire, ni même dans tout Ilissiæ. Je regrette, Votre Altesse, mais Eldric était sûr de lui. — Non ! m'exclamai-je, les larmes aux yeux, avant de quitter la pièce en courant, suivie par Camille. Je trouve sa réaction disproportionnée. Elle ne lui a même pas laissé le temps de lui dire s'ils avaient d'autres infos ou quoi. Le fait d'être la seule ne veut pas dire qu'ils n'aient pas d'idées. — Olivia, attends ! s'exclama Camille, tendant le bras. Je fis la sourde oreille et continuai à avancer à grands pas vers la terrasse sud. J'allai me placer derrière ma chaise et annonçai d'une voix forte : — J'ai le regret de vous annoncer que ce repas se terminera sans ma présence ni celle de ma mère, à cause de nos obligations à remplir. Je suis désolé de ne pas pouvoir rester, mais je vous souhaite tout de même une bonne fin de repas ! Je m'inclinai et me relevai, flissa et dague en main, avant de m'élancer en courant à petites foulées, Camille sur mes talons.
Nous nous dirigeâmes plein sud, traversant tous les jardins du château, jusqu'à arriver devant un bâtiment imposant, tout entier de marbre blanc. Il s'agissait du Temple, quartier général des Loups de Naomy. On y accédait en montant neuf marches avant de passer sous une colonnade de trois rangées de huit colonnes corinthiennes. Je poussai la porte de verre à double battants et entrai dans un hall au plafond haut mais d'une faible superficie, seulement deux cents pieds carrés. J'ouvris une porte à droite et me retrouvai dans une petite pièce, de laquelle partait un escalier en bois descendant, que nous empruntâmes. L'escalier débouchait sur une vaste salle d'armes au sol de terre battue et aux murs de pierre, dont trois d'entre eux étaient couverts de râteliers d'armes.
J'entrai dans un vestiaire, à droite, tandis que Camille utilisait un vestiaire à gauche. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvâmes dans la salle d'entraînement. J'avais revêtu revêtu une armure de cuir noir alors que Camille portait une cotte de mailles magiquement allégée. Je tenais dans la main droite ma dague en garde inversée, et dans la gauche ma flissa. La rousse, elle, était armée d'un poignard en prise traditionnelle dans sa dextre et d'une kriss en prise inversée dans sa senestre. — Pas de magie, évidemment, énonçai-je d'une voix forte. Bonne chance ! Nous reculâmes de trois pas et fléchîmes les jambes, gagnant en souplesse et en extension dans le cas où nous devrions sauter. Je bondis la première, portant une attaque verticale de la main gauche avant de décocher un coup de dague au niveau de l'épaule gauche de Camille. Celle-ci bloqua la flissa de sa kriss avant de pivoter sur son pied droit et d'abattre son talon dans mon flanc. Une lueur fauve dans le regard, je poussai un gémissement et ripostai, assenant ma dague au niveau du torse de Camille et ma flissa à hauteur de cuisse. La première fut stoppée par la cotte de maille et la deuxième rencontra un poignard. La rousse passa alors à l'attaque, tourbillon de grâce, frappant à une vitesse telle que je ne pouvais interposer mes propres lames qu'aux derniers moments. Peu à peu, je reculai, me rapprochant du mur. Mais Camille stoppa alors son assaut et envoya ses deux armes sur mon torse, que je ne pus esquiver que de justesse. Profitant de mon déséquilibre, l'aînée recula jusqu'à l'un des murs et attrapa une épée bâtarde. Elle rugit et revint dans le combat. Maniant son arme avec une incroyable brutalité malgré son apparence si frêle, elle frappa trois fois de suite sur ma main gauche. Je parai les deux premiers mais ne pus rien faire contre le troisième. Ma flissa tomba au sol. À présent, plus rien ne pouvait arrêter Camille, qui tourna rapidement autour de moi. Elle jeta sa bâtarde et sauta sur mon dos, me désarmant. Elle récupéra ma dague et posa le côté tranchant de celle-ci sur mon cou : j'étais vaincue.
— J'ai gagné ! fanfaronna Camille. Allez, relève-toi ! Nous nous remîmes sur nos pieds. — Qu'espérais-tu ? s'enquit-elle. — Te battre. Je pensais pouvoir le faire. — Tu n'avais aucune chance. Mais ce n'est pas du combat que je veux te parler, Olivia. Je te parle de la lettre à Sa Majesté Impériale. — Je ne vois même pas pourquoi tu me poses la question. J'espérais ne pas être la seule, bien entendu ! crachai-je. J'espérais que je pourrais parler avec quelqu'un, quelqu'un qui me comprendrait vraiment. — Moi, je te comprends. Je comprends ce que tu endures. — Comment le pourrais-tu ? Jamais tu ne t'es retrouvée dans cette situation. Et puis tu n'es pas princesse héritière ! Moi, j'ai cette loi, éditée par je ne sais quel roi imbécile, qui m'empêche d'accéder au trône si je ne pratique pas la magie. — Réfléchis-tu, de temps en temps ? Ta mère est la reine, elle a le pouvoir de supprimer cette loi ! — Sache que je lui en ai parlé. Et elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas, malgré l'envie qu'elle en a, à cause des opposants au Régime. Ils sont bien trop gênants, nous avons les mains liées sur de nombreux sujets. — Mais qui sont-ils, ces opposants au Régime ? Tu en parles, ta mère en parle, Lili nous en parle en nous disant que ce sont d'eux que nous devons vous protéger, mais j'ignore tout de ces gens ! Peux tu m'en dire plus ? — Mes dossiers sont au palais. Mais j'ai au Temple un historique de leurs derniers actes. Suis-moi ! Je rengainai mes armes, ma flissa dans mon dos et ma dague à la ceinture, tandis que Camille glissait sa kriss et son poignard dans des fourreaux dorsaux.
Nous quittâmes la salle d'armes et retournâmes dans le hall du bâtiment. Nous entrâmes dans la salle principale, une grande pièce dédiée au culte de la déesselouve. Une immense statue de celle-ci en marbre et en or trônait au fond de la salle, et devant elle brûlait un feu violet aux flammes hautes. Une personne le contemplait, et elle se retourna lorsque nous entrâmes. Elle avait de longs cheveux blancs et des yeux bleus en amande. Elle portait une robe blanche immaculée. Une rapière à la lame en argent et à la poignée d'or incrustée d'une émeraude était posée à sa gauche. — Dame Alissia, murmurai-je, respectueuse, d'une voix faible. — Votre Altesse, quand le temps sera venu, il vous faudra dire oui, sinon vous courrez un grave danger, qui pourrait coûter de nombreuses vies innocentes ! — Ma Dame… de quoi parlez-vous ? m'enquis-je. — Vos rêves seront la clef, répondit Alissia, énigmatique.
Stupéfaites par des paroles aussi étranges, nous passâmes notre chemin, utilisant une des portes du mur de droite pour arriver dans un bureau. La pièce était assez petite quoique très luxueuse. Le mur face à la porte avait été remplacé par une majestueuse baie vitrée, les deux autres étaient recouverts de grandes bibliothèques en bois de hêtre massif qui regorgeaient de livres et de parchemins. Le bureau était de chêne, couvert de papiers. Au sol se trouvait un tapis luxueux, aux couleurs d'Ara-Ëlis. — Voici donc ton bureau au Temple ! fit Camille, admirative. — Ce n'est pas le mien. C'est celui de la famille royale. Mais comme ma mère utilise celui qu'elle a au palais, je ne vois aucun inconvénient à travailler dans celui-ci. Ce mur, à droite, contient les archives de l'Ordre de ces treize derniers siècles. À gauche, il y a des cartes de toutes les terres connues d'Ilissiæ et des plans anciens et originaux, comme celui de l'ancien palais impérial. Près de la fenêtre se trouvent les archives des Sept Grandes Guerres et de la Guerre des Cinq. Et ceci, ajoutai-je en attrapant un épais dossier, est une compilation des derniers actes des opposants au Régime. Allez, retournons au palais ! — Attrape ma main ! ordonna Camille. J'obéis et nous disparûmes.
Nous réapparûmes dans mon bureau dans un éclair saphir. C'était une vaste salle rectangulaire sans fenêtres, au sol de marbre blanc et dont les murs visibles étaient peints en vert. Sur le mur à droite du bureau étaient accrochés les portraits de plusieurs grands rois d'Ara-Ëlis. Sur celui d'en face était dessinée une fresque représentant le sacre d'Alissia. Devant le mur opposé à la porte se situait une petite bibliothèque remplie de dossiers de différentes couleurs. Au centre du dernier mur se trouvait la porte, en bois de chêne finement ouvragé et à la poignée d'argent, et à droite de celle-ci se dressait une statue de Naomy. Mon bureau, en bois de bouleau, était recouvert de dossiers colorés en apparence désordonnés, pourtant, j'attrapai l'un d'eux, noir, sans la moindre hésitation. — Le duc d'Ëlis, chef des opposants au Régime. Il ne souhaite rien de moins que le trône et la mort de toute ma famille. — Le duc d'Ëlis ? s'étonna Camille. Pourquoi ? Sa famille avant lui était-elle ainsi ? — Non, sa famille a toujours fidèlement servi la Couronne, main dans la main avec la famille des ducs d'Ara malgré leur ancienne rivalité. D'ailleurs, le duc d'Ëlis tente de forcer la main à ma mère pour obtenir la tête de la duchesse. — Mais te mère ne fait rien contre lui ? — Elle ne peut pas. Il est suffisamment rusé pour ne pas laisser de preuves et pour agir de façon subtile. Nous n'avons aucune raison de l'arrêter, bien que ce ne soit pas l'envie qui nous manque. Et les Roses Noires, ces assassins insaisissables et qui ne manquent jamais leur cible, sont de son côté. — La duchesse d'Ara est-elle suffisamment protégée ? — Oui. Moi-même, j'ignore où elle se cache lorsqu'elle n'est pas au palais. Ma mère est sous la protection permanente de cinq gardes, trois de la garde officielle et deux gardes de la garde secrète. Quant à moi, je suis sous ta protection et sous celle de Jenaëlle qui veille devant la porte de mes appartements durant la nuit. L'escalier que j'ai emprunté ce matin pour quitter le palais ne peut être utilisé que par les Loups de Naomy, grâce à un sort de la marquise de la Forêt Enchantée. Le royaume n'en sait rien, mais une guerre civile peut éclater à tout moment. Je me tus. Ce que je venais de dire, seuls ma mère, la dirigeante de la garde royale secrète, le père de Camille et moi étions au courant. Ces mesures de sécurité avaient été prises deux ans plus tôt, juste après l'élection de Lili à la tête de la garde secrète, quand ma mère, grâce à ses espions, avait appris que le duc d'Ëlis était un traître. — Jamais je n'aurais imaginé cela… murmura Camille. Et cela ne fait que renforcer mon désir de te protéger. Sais-tu seulement à quel point tu es importante pour moi, Olivia ? — Probablement autant que, toi, tu es importante pour moi. Mais pourquoi me poses-tu cette question ? — À présent que je me rends compte à quel point nos vies ne tiennent qu'à peu de choses, je veux t'avouer, tant qu'il en est encore temps, une chose que je veux te dire et que je n'ose te dire depuis de nombreuses années. — Quoi donc, Camille ? Pourquoi tant de mystères ? — Je t'aime, Olivia.
Voilou ! Globalement c'est vraiment bien écrit, ça donne envie de lire la suite, les événements s'enchaînent bien. Je trouve juste un peu les réactions d'Olivia disproportionnées et qu'elle s'emporte un peu trop vite... | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mar 16 Juin - 23:51 | |
| Bon alors déjà je me rends compte que y'a plein de trucs qui sont passés à la trappe lorsque j'ai passé le texte à la première personne. L'aigle : c'est une portail de téléportation. Un dessin qui apparaît au sol et les gens qui apparaissent dedans.
Le coup des Loups… Naomy est une déesse elle a pas que ça à faire de s'occuper de la meute. À la base sa fille était Louve Alpha. Mais les ans ont passé (au début les Loups étaient immortels. Et les Mages d'Outre-Temps aussi. Ça s'est arrêté suite à la guerre des Cinq) et une jeune louve nommée Annaëlle a dit qu'elle se jugeait meilleure pour diriger la Meute. Elle fut défiée à un duel par Alissia… et Alissia se fit écraser. Annaëlle devint donc Louve Alpha. De nombreuses années ont passé, Naomy a eu une deuxième fille, du même mari (il était Loup, donc immortel), Océane, la Océane des Chroniques d'Ilissiæ. Océane a prit le titre de Louve Alpha après avoir écrasé Annaëlle. Mais il y a eu la Guerre avec les Korrigans (première partie des Chroniques et début de la Seconde) résolue par l'intervention de la Grande Faucheuse, Camille, qui a obtenu la paix (début de la seconde partie des Chroniques). Mais les Dieux, qui avaient entraîné les Cinq Protecteurs d'Ilissiæ, ont craint pour leur titre. L'aînée tout du moins, Aurélia. Elle a attaqué, avec le support guerrier de son frère le dieu de la force Arthur, les Cinq Protecteurs. Et elle a tué lâchement Théodora. C'est le début de la Guerre des Cinq (ils étaient cinq dans chaque camp). Après des combats difficiles, il ne reste que Jenaëlle, Guerrière de son état, parmi les Cinq Protecteurs. Les autres ont donné leur vie pour tuer Aurélia et Arthur. Mais Camille, la Grande Faucheuse, revient en force et arrête le massacre. Elle présente son plan aux dieux et à Jenaëlle et cela se termine avec Camille comme nouvelle déesse de la discrétion et Jenaëlle comme déesse de la force. Mais dans les accords on enlève l'immortalité aux Loups de Naomy et aux Mages d'Outre-Temps. Alissia, par contre, du fait de son statue de demi-déesse, garde son immortalité. Mais abdique au profit de son fils, Clément, qui avait passé au début de la Guerre contre les Korrigans le pacte avec Maryne de l'Empire du Nord. Bref, Alissia n'est plus reine, ne cherche pas à reprendre le titre de Louve Alpha. Certains de ses descendants ont bien essayé mais ils ont pas tous réussi. Bref, tout ce bazar pour montrer que c'est pas forcément la reine qui dirige les Loups et pour expliquer pourquoi Alissia règne pas (non, je viens pas d'inventer ça, c'est de longue date, je devais raconter tout ça dans les Chroniques d'Ilissiæ. Et oui, la scénario est WTF, mais là je dis : "cherche pas, c'est magique !").
Sinon, tous les Loups présentés sont en vie, c'est même l'intégralité de la Meute.
Les réactions d'Olivia sont-elles disproportionnées ? Selon toi, Camille, oui. Franchement, si t'as une maladie grave qui t'empêche de faire ce que tu veux et que tu es la seule concernée, quelle serait ta réaction en l'apprenant ?
Sinon, que ce soit pour les armes (parce que j'en ai plein de bizarre en stock, comme le fauchon, la latte, la kriss (déjà utilisée dans le chapitre 2), et j'en passe) ou pour les blasons, ou même pour les mesures, en théorie je mets des notes de bas de page. Faut juste que j'y pense.
Donc pour la flissa (ou flyssa, flyssah ou encore flissah) : sabre traditionnel d'Algérie d'une taille entre 50 centimètres et un mètre. Existe sous deux formes : - lame droite avec une poignée en métal et sans garde - lame courbe avec un manche en bois et une garde. (merci Wikipédia) Et comme je fais ce que je veux, celle d'Olivia a une lame courbe avec une poignée en métal et sans garde. Pour ceux qui se demandent : la poignée c'est l'endroit où tu la tiens, et la garde c'est ce qui protège ta main. | |
| | | camille Tornade
Messages : 2931 Réputation : 15 Date d'inscription : 01/01/2011 Age : 28 Localisation : Au Paradis *-*
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mer 17 Juin - 18:49 | |
| J'imagine que l"histoire sera plus compréhensible quand tout sera écrit :p Bah écoute, ça ne l'empêche pas de faire tout ce qu'elle veut, seulement de la magie, et puis elle ne sait pas si c'est une maladie grave. Du moins, au stade de l'histoire, on sait juste que quelque chose l'empêche de pratiquer sa magie, donc pour le lecteur, oui, ça parait assez disproportionné. Je pense que tu ne le vois peut-être pas parce que toi tu connais la suite, tu sais ce qui l'empêche, mais nous non. Et si c'est parce que ça la perturbe vraiment, dans ce cas il faut que tu le développes au début de ton histoire parce que c'est pas évident pour nous : on a la partie où elle se rend compte du problème, puis l'arrivée des trois messagers, mais sinon, tu ne t'arrêtes pas assez sur ces sentiments pour qu'on comprenne que ça la bouleverse réellement. Il faut que tu nous explique tout ce que ça implique, qu'elle ait perdu ses pouvoirs... Voilou | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mer 17 Juin - 19:42 | |
| Le truc, c'est que je le dis après, quand elle en parle avec Camille. Mais si c'est dit avant, ce passage a plus lieu d'être. Sinon, j'ai posté la correction, j'ai pas enlevé le passage sur les Loups, parce que voilà. J'ai pas changé deux trois autres trucs, genre les mesures : je mettrais pas de notes parce que Maurice Druon en met pas dans Les Rois maudits. Sur ces deux chapitres et le prologue, j'ai en tout trois notes de bas de page (blason + flissa + le coup de la statue). Je voulais les mettre en postant la correction… mais j'ai pas trouvé comment faire de notes de bas de page. Alors que j'en avais déjà fait… honte sur moi. | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Jeu 18 Juin - 6:50 | |
| Passage rapide pour illustrer les différentes perceptions que peuvent avoir les lecteurs :
– pour ce qui est de la réaction disproportionnée, ça ne me dérange pas plus que ça. Il y a des gens super-émotifs qui réagissent au quart de tour n'importe comment et, dans ce cas précis, si elle a vécu avec sa magie pendant toute sa vie, c'est comme si elle perdait la vue ou l'ouïe donc c'est quand même un gros coup. Et si on lui annonce ensuite « bien joué, t'es la seule aveugle dans le monde entier », ça va lui fiche un coup. :p Bon après, en écrivant à la première personne c'est vrai que c'est plus facile de nous décrire ses pensées et tout ça donc ne te prive pas.
– les passages comme « une statue d'Eldric, honorant le traité passé par Maryne et Clément entre l'Empire du Nord et Ara-Ëlis au temps de la Guerre des Cinq », je n'ai pas l'impression que ç'ait besoin d'être développé. Ça pose quelques éléments géopolitiques, ce qui est déjà bien pour l'immersion dans l'histoire, mais si ça n'apporte rien d'important pour la scène en cours, je pense qu'il ne faut pas développer plus que ça. Sinon ça alourdit ton texte avec des éléments dont on n'a que faire à ce moment-là.
– « Un simple "yeux ronds marrons" rendrait la phrase plus courtes, moins lourde » : outre le fait qu'on n'accorde pas « marron », je trouve la succession « ronds marron » assez disgracieuse :p Et ron, et ron, petit patapon...
Pour ce qui est de faire des notes en bas de page...1
_____________________________ 1. Cette solution te convient-elle ? | |
| | | Mwoua Tornade
Messages : 2141 Réputation : 24 Date d'inscription : 09/03/2011 Age : 74
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Mer 29 Juil - 22:13 | |
| XD Contente de voir que j'étais pas la seul à bugger sur la phrase ! Merci pour le lien Adresul ! Ter Aelis, c'est un forum d'écriture (ils sont motivés là bas)
| |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Dim 9 Aoû - 9:46 | |
| Et je vais enfin répondre ! Non, plus sérieusement, j'ai honte parce que j'ai lu les messages de Mwoua et de Luc juste après qu'ils soient écrits. Et j'ai pas répondu -.- D'un autre côté j'ai pas avancé dans l'histoire… Quoiqu'il en soit je suis de retour.
Ben si j'écris à la première personne à la base c'est pour pouvoir mieux développé les pensées… personnellement je trouvais mon début de troisième chapitre pas mal pour ça (cherchez pas il est pas fini donc pas posté). Si les éléments de géopolitiques dérangent pas trop je vais les laisser. Je me suis lancé le défi à moi-même d'essayer de créer un monde fantaisiste mais le plus réaliste possible. Et je me suis rendu compte qu'il manquait le principe d'argent et que du coup ça devient une utopie. Donc je me mets à ça avant de continuer à écrire. Les yeux ronds marron… mais du coup je fais quoi ? Non parce que la succession "ronds marron" est peut-être disgracieuse mais ça fait une sorte de ronde je trouve… (oui j'ai de l'imagination :p) Les notes de bas de page1 Ter Aelis… ben je vais aller chercher alors ! Parce que jusque là c'était aussi vague que la mer (j'avais pas d'imagination du coup j'ai préféré faire une blague douteuse)
1. C'est du artificiel du coup si j'ai bien fait comme il faut. Je veux dire, y'a pas de touche toute faite si ? | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Commentaires des Royaumes Maudits d'Ilissiæ Sam 17 Oct - 17:11 | |
| Bon… j'ai dû prendre une décision difficile… je commence une troisième version. Techniquement, ça devrait plutôt être considérée comme la deuxième vu que la "deuxième" ne consistait qu'en un changement de narrateur (le passage à la première personne). Du coup, je repasse à la troisième personne, j'introduis de nouveaux personnage (des Fils de Démons / Elfes de la Mort et autres) pis, j'avoue, j'ai piqué l'idée, mais je me suis mis aux noms avec des jeux de mots pourris. Genre Ahn'Imozìté, le continent Bi'aülog-hye ou encore la capitale de l'Empire de la Vie : Sel'Ülhe. Voilà, voilà, mon jeudi s'est résumé à écrire… et à trouver des noms fort marrants | |
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