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 Les coffres de Cassandre: commentaires

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camille
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camille
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Jan - 10:19

Mercii Smile Tu peux lire la suite sur mon blog Smile
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Jan - 11:13

Bon, voilà tout ce que j'ai trouvé pour ce premier chapitre.

« Ma mère fait un gala de charité dimanche prochain, leur annonça-t-elle. Vous êtes tous invités, ainsi que vos parents. Tenue de soirée exigée, évidemment.

Elle leva les yeux au ciel. Elle avait horreur de porter ces tailleurs et escarpins inconfortables.

– Ouais, je verrais ce que je peux faire. Enfin, je suppose qu'il suffit que je dise le nom de famille pour que ça passe... soupira Lia.
– Idem, dit Kan.
– Mon père est en Amérique, expliqua Mathi, mais je pense que ma mère voudra absolument venir.
– Je viendrais, sourit Jeph en lui serrant la main.

Leurs parents voyaient les nouvelles fréquentations de leur enfant d'un très bon œil, car elles leur ouvraient de nouveaux horizons et de nouvelles portes dans le monde très sélect de ces vieilles familles.

– D'ailleurs, j'ai deux chambres d'amis, donc, vous pouvez également rester pour la nuit. Mon étage ne sera pas envahi par les invités de mes parents, donc elles sont toujours libres. Je crois que je me sentirais très, très seule, si vous me laissiez tomber, ajouta-t-elle en faisait la moue.

Ils rigolèrent tous de bon cœur. Bien que Cassandre soit la dernière arrivée, elle était très bien intégrée et ils la voyaient tous un peu comme le petit pitre de service. Ce (Je changerai par « Ça » )n'avait pas toujours été le cas. Au début, elle était très réservée. Elle était venue à eux mais ils l'avaient convaincu de rester alors qu'elle avait voulu repartir. Petit à petit, elle avait fait de ce monde inconnu le sien.

– Bon, ben je crois que c'est décidé, déclara Jeph. Dimanche soir, pyjama partie (C’est pas plutôt « party » ?) chez Cassandre.
– Ouais ! Crièrent les trois autres d'une même voix.
– Bon, termina Cassandre, c'est pas tout, mais faut que je rentre, sinon, ça va encore me retomber dessus...
– Je te raccompagne, annonça Jeph. »

Cassandre fit la bise à tout le monde et partit aux côtés de Jeph. Durant le chemin, ils rigolèrent beaucoup. Ils se chamaillaient gentiment, se faisant des chatouilles par-ci, se courant après par-là. Ils arrivèrent devant chez Cassandre tout essoufflés et durent prendre une bonne minute pour se redonner une contenance.

J'essayerai de corriger une partie du chapitre 2 cet après midi. Sinon, j'adore l'histoire ! C'est déjà la troisième fois que je la relis et je m'en lasse toujours pas Smile Vite vite la suite !
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Mwoua
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Jan - 14:45

Je reponds en décalé, désolée... Pour me défendre je peux proner que le forum a décidé de ne pas afficher les nouveaux messages la derniere fois que je suis venue, alors j'ai manqué quelques message !

"En fait, ils peuvent se regarder parce que Jeph a la tête renversé sur le genoux de Cassandre, donc il la regarde d'en bas et elle d'en haut. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire"
Je vois à peu près je crois ! ^^ Tu pourrais peut être essayer de trouver une autre manière de le dire, ca pourrait être un bon exercice. Mais ce n'est pas facile en général... ; )
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Jan - 16:13

Haha, pas grave Smile

Et merci Miiss Smile
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Jan - 11:42

Je pensais avoir envoyer cette deuxième correction mais non >-<

Elle ouvrit soudainement les yeux, en sueur. Elle avait encore fait cet horrible rêve. Deux yeux, mi- rouges mi- noirs la regardaient et une voix s'élevait de nulle part pour lui chuchoter « Viens, viens et épouse-moi. Viens à moi et tu régneras. Viens, sois mienne et tu seras reine. ». Les rêves avaient commencé en même temps que les vertiges. Cassandre voyait le lien, sans en comprendre l'origine, la raison. Tentant d'oublier l'affreuse voix, elle se leva difficilement et se rendit dans la salle de bain pour prendre une douche. L'eau chaude sur sa peau dénoua ses muscles encore contractés de son cauchemars ( sans « s »). Elle sortit du bac et coiffa ses longs cheveux roux, qu'elle avait attaché en chignon durant sa douche. Elle les laissa au naturel, comme elle aimait le faire : de belles boucles lui tombaient jusqu'au creux de ses reins. Sans qu'elle n'ait à appliquer quelque produit que ce soit, ils étaient toujours flamboyants, comme des flammes dansantes dans le vent.
(...)
Marie et Gabrielle attendaient Cassandre devant la grande grille de l'établissement. Lorsqu'elle arriva, elles lui firent de grands signes de la main, toutes (Je pense que ça reste « tout » même quand c’est au féminin) sourire. Elles lui firent la bise et ensemble, elles rentrèrent à l'intérieur du bâtiment. C'était un édifice à la fois ancien et moderne. Il datait du XIXème siècle mais avait été rénové plusieurs fois et toute la partie Est était équipée d'engins technologiques très sophistiqués.

Les trois filles, qui étaient d'ailleurs dans la même classe, avaient cours dans l'aile Ouest, en littérature. Elles en avaient deux heures, puis enchainaient avec une heure d'anglais toujours dans la même aile et enfin une heure de physique dans l'aile Est cette fois-ci.
« Aile » revient trois fois dans ce court paragraphe. Essaye d’en remplacer au moins un.

Quand elles entrèrent dans la salle de cours, le professeur leur demanda de s'installer immédiatement en face d'un ordinateur. C'étaient tous des écrans plats dernier cri. Et s'il y avait bien une chose que Cassandre maîtrisait par dessus tout, c'était les programmes informatiques. Si elle avait pu choisir ce qu'elle ferait de sa vie, elle serait devenue webmaster, ces personnes qui s'occupent de mettre les sites en ligne et de les gérer. C'était sa passion. Alors, lorsqu'elle était en matière scientifiques,( J'ai un doute mais je pense qu'il n'y a pas de s ) requérants des connaissances informatiques, elle était dans son élément.

L'heure passa vite pendant qu'elle calculait et utilisaient plusieurs programmes mathématiques ou astronomiques. Et la sonnerie retentit, bien trop tôt à son goût.

Elle déjeunait généralement chez elle, n'étant qu'à quelques minutes de la maison. Mais ce jour-là plus qu'un autre, elle n'avait pas envie de rentrer. Aussi se dirigea-t-elle vers un café qui se trouvait en face du (lycée). Elle y commanda un sandwich au thon et un coca. Elle mangea également une religieuse au café puis sortit du café une demi-heure environ avant que ses cours de l'après-midi reprennent. Elle s'assit donc sur un banc pour attendre la reprise des cours.
Répétition.

Voilà ! La suite pour une prochaine fois Smile
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Jan - 18:38

Encore merci Very Happy
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Jan - 19:31

Elle finit la journée à cinq heure(s) du soir, après deux heures épuisantes de mathématiques et une heure de Philosophie.

Quand elle sortit du (lycée), elle eut envie de retrouver ses amis au parc, mais elle se dit qu'ils devaient avoir d'autres choses à faire et qu'elle ne pouvait pas passer vingt-quatre heures sur vingt-quatre de son temps avec eux non plus. Alors, elle alla dans un autre parc, un qui n'était pas abandonné, mais où personne de sa connaissance ne venait. Elle sortit une cigarette de son paquet et l'alluma. Sa marque préférée était les Royal Menthol. Le petit goût de menthe donnait une impressionnante sensation de fraicheur. Elle en fuma deux d'affilée. Elle n'était pas accro, elle pouvait s'en passer si elle n'en avait plus sans piquer une crise. Mais fumer lui procurait une sensation de liberté et de légèreté qu'elle aimait beaucoup. Cela lui permettait de souffler un coup après une dure journée et de se donner du courage avant de rentrer à la maison.

Cassandre termina sa deuxième cigarette puis l'écrasa au sol, rangea son paquet et son briquet et reprit son chemin. Il fallait qu'elle se dépêche, sinon elle allait être en retard à son cours de danse contemporaine. Son inscription avait été une véritable lutte avec sa mère : elle ne voulait pas en entendre parler, tandis que Cassandre lui demandait la permission tous les jours. Elles avaient fini par se faire la tête et Rose avait craqué. Cela faisait déjà cinq ans que Cassandre était dans le même groupe de danse et il était devenu comme une deuxième famille pour elle.
Arrivée, elle monta rapidement dans sa chambre, rassembla ses habits de danse dans son sac de sport, s'attacha les cheveux en un chignon négligé et descendit attendre sa mère qui devait l'amener.

Rose était en pleine organisation de son bal de charité. Toute une équipe était autours d'elle écoutant les ordres qu'elle donnait. Elle distribuait les taches et chacun s'occupait d'une en particulier.

Cassandre regarda sa maternel diriger son entourage d'une main de fer. Contrairement à elle, elle était incapable d'imposer sa volonté. On aurait pu la penser associale (j’ai vérifier : il n’y a qu’un seul s même si sonne bizarre) En fait, elle était tellement timide qu'une grande appréhension la prenait dès qu'elle devait parler à quelqu'un. Elle était particulièrement apeurée par l'éventualité qu'on la rejette ou qu'elle dérange. Aussi, si les gens ne faisaient pas le premier pas avec (vers ?) elle, elle n'allait jamais voir de personnes nouvelles. Hormis avec ses amis du parc, comme elle les appelait. Eux, ils avaient exercé une attirance presque irrésistible sur elle. Depuis le jour où elle les avait découvert au parc abandonné alors qu'elle fuyait une dispute avec sa mère, elle n'avait jamais réussi à guérir du magnétisme qu'elle ressentait. Mais la fois où elle avait prit peur dans cet univers qu'elle ne connaissait pas et où elle avait tenté de ne plus les revoir, Jeph n'avait eu besoin que de lui parler pour qu'elle revienne immédiatement. Elle ressentait une véritable affection pour eux. Elle se sentait moins seule. D'autres personnes ressentaient la même chose qu'elle. C'était un cadeau du destin que de les avoir mis sur sa route et chaque jour elle en était reconnaissante.


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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Fév - 17:40

Le gymnase dans lequel Cassandre dansait se trouvait à environ un quart d'heure de route. Elle l'avait choisi méticuleusement en en visitant plusieurs et en assistant à plusieurs cours afin de décréter quelle danse lui convenait le mieux. Au final, le contemporain l'avait séduite. Elle aimait beaucoup les mouvements fluides de cette danse et la variation de rapidité des enchaînements. Parfois, les mouvements étaient très longs et d'un coup, ils devenaient rapides. Et ainsi de suite. Selon elle, cette danse permettait de faire ressentir des émotions, de faire vivre une histoire.

(...)

Elles se firent la bise, finirent de se changer et partirent dans la salle de danse pour s'échauffer. Après quelques exercices personnels puis en groupe, le professeur forma des groupes différents et chacun devait inventer ou réviser un passage de leur danse pour le concours régional. Cassandre, Joëlle et deux autres danseuses devaient inventer un morceau. Il était rare qu'elles commencent à inventer immédiatement. La plupart du temps, elles rigolaient et chahutaient un peu avant. Mais cette fois, Cassandre n'était pas d'humeur à s'amuser. Elle avait juste envie de danser. Pour noyer sa mélancolie. Que lui arrivait-il à la fin ? D'accord, elle était toujours plus ou moins morose mais cette fois-ci, c'était bien plus fort et bien plus long. D'aucun aurait suggéré qu'elle avait ses règles. Il est vrai que son comportement et ses émotions ressemblaient fortement à cette période. Pourtant, ce n'était pas le cas. Cassandre décida que ça passerait tout seul et qu'elle n'allait pas plus s'inquiéter. Elle demanda donc à ses camarades de se mettre au travail et elles commencèrent à danser. Chacune proposait une fois huit de mouvements. Lorsque tout le monde était d'accord, l'enchaînement entrait dans la chorégraphie. Quand certaines n'aimaient pas tel ou tel mouvements, on le modifiait sans pour autant supprimer le morceau entier, pour que l'enchaînement soit réellement le résultat des quatre. À la fin du cours, tous les groupes passèrent devant les autres afin de montrer ce que chacun avait fait. Le groupe de Cassandre et celui d'une autre très bonne danseuse reçurent de grandes acclamations. Avant de se quitter totalement, toutes les danseuses se mirent en place et firent le début de la chorégraphie qu'elles avaient commencé à monter. Le professeur trouva deux ou trois choses à redire et elles la refirent à chaque fois. Au quatrième essai, l'entraîneuse fut satisfaite et déclara le cours terminé. Cassandre prit une douche froide – bien qu'il fisse frais à l'extérieur, elle avait particulièrement chaud d'avoir tant bougé – et se rhabilla rapidement. Ses derniers temps, elle avait l'impression de tout faire « rapidement ». À part les cours de maths. Évidemment, eux, ils passaient toujours avec une lenteur hallucinante.

(...)

Quand elles arrivèrent chez elles, la nuit tombait. La maison demeurait calme. Le père, déjà prêt, aidait le fils à enfiler le costume et le nœud papillon que Rose lui avait choisi. Cassandre monta dans sa chambre et passa dans son dressing. Elle ouvrit la penderie – où se trouvaient toutes ses robes, soigneusement rangées dans leur housse blanche – et fit défiler les tenues devant ses yeux. Il fallait quelque chose de chic, sans être trop fantaisiste ou voyant. Elle se décida pour une jupe de tailleur noir et une chemise à manche courte en soie violette. Elle chaussa des escarpins violets également et mit dans une pochette noire – celle qu'elle utilisait le plus, d'ailleurs – son téléphone, un paquet de mouchoir et ses clefs. Pour ses cheveux, elle les releva en un chignon dont s'échappaient quelques boucles. Elle se maquilla légèrement, enfila un gilet noir et redescendit. Tout le monde l'attendait en bas.
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeLun 25 Fév - 21:04

Encore merci, je poste le chapitre 4 dans pas longtemps Wink
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Fév - 19:08

Ah! Géniale! Je suis impatiente de le lire Very Happy
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Mar - 21:56

camille a écrit:
et Lucas si tu veux toujours être mon bêta

Je suis désolé ; j'ai été très peu libre ces derniers temps, mais ça tient toujours.
Mais du coup j'ai peur d'avoir raté un truc : qu'est devenue cette petite histoire de l'Avent ?
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Mar - 16:16

Pas de probleme Smile Et pour les chapitres de l'avent, j'avi un peu laissé tombé, pour l'instant.. ^^
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Mar - 21:57

Le chapitre 4 Very Happy
Il y a des passages dans lesquels je n'ai pas relevé grand chose, j'ignore si c'est parce qu'il n'y avait rien ou parce que j'ai été trop absorbé par le récit ^^'


camille a écrit:

Chapitre 4
Visions


Cassandre se réveilla, mouillée. Elle regarda autour d'elle et se rendit compte qu'elle se trouvait dans le jardin. Elle mit quelques minutes à comprendre ce qu'elle faisait là puis se rappela de la veille. Les flashs et les vertiges avaient été particulièrement violents. La jeune fille n'eut pas le temps de penser plus que cela / davantage car sa mère sortit de la maison. En la voyant, Rose resta bouche bée.

« Mais qu'est-ce que tu fiches ici dans cet état ? Commença-t-elle.
— Je... Je n'en sais rien, répondit sa fille.
— Comment ça tu n'en sais rien, explosa-t-elle ? C'est toi qui es arrivée là !
— Je te dis que je ne sais pas ! »

La jeune fille se leva et rentra. Il était encore tôt et elle avait le temps d'aller au (lycée) (pourquoi des parenthèses ?) pour le premier cours.
Durant les cours (répétition de « cours »), Cassandre eut du mal à se concentrer : elle ne cessait de penser à la veille.
À cinq heures, Tom revint la chercher et à peine eut-elle posé un pied à l'intérieur que Rose lui tomba dessus :

« Dépêche-toi de te préparer ! Lui intima-t-elle.
— Pourquoi ? s'étonna Cassandre.
— On va à la messe ce soir. Comme il y avait le gala dimanche, on n'a pas pu y aller alors on y va ce soir. »

Cassandre soupira et monta se changer. Elle ne pouvait pas mettre n'importe quoi dans une église. Elle choisit un jean et un haut rose pale façon chemisier. Elle s'attacha les cheveux en une queue de cheval et redescendit.

La jeune fille était croyante et respectait les principes de l'Église. Seulement, elle la trouvait parfois trop stricte et aurait préféré que les célébrations soient plus animées. Elle avait entendu parler de certaines paroisses où des groupes de jeunes animaient les messes en chantant des chants plus modernes et moins traditionnels.

Les Cardonne partirent et arrivèrent bientôt à l'église. En entrant, il se signèrent et tandis que Rose alla saluer le prêtre, les trois autres allèrent s'asseoir. Il restait une demi-heure avant le début de la messe. Au milieu des fidèles, Lia et Jeph arrivèrent. Lia vint immédiatement voir Cassandre tandis que Jeph hésitait mais il lui emboita finalement le pas. Ils se firent la bise mais repartirent chacun avec leur famille.
La célébration dura un peu plus d'une heure. Au moment de la communion, Cassandre reçu l'hostie et en revenant, elle se mit à prier. Elle pria pour que ses vertiges, cauchemars et flashs cessent, pour que la situation avec Jeph s'éclaircisse et aille mieux et pour que sa famille et ses amis restent toujours en bonne santé. Enfin, elle pria pour son défunt père et lui demanda de l'aider dans cette période difficile de sa vie.

À la fin de la messe, Cassandre se dépêcha de sortir pour ne pas avoir à croiser Jeph mais il la suivit et l'interpella. La jeune fille ne répondit pas et s'enfuit dans la voiture. Quand tout le monde fut en voiture (répétition de « voiture »), Tom démarra.

Le mercredi matin, Cassandre était dans un état comateux. Durant la nuit, les cauchemars avaient été si violents qu'elle n'avait dormi que par intermittences.
Elle prit double dose de caféine (café ?), ce qui ne l'empêcha pas d'être assommée. Pendant toute la matinée, elle eut des nausées, des maux de tête et des flashs. Mais elle essayait de ne rien laisser paraître.
Comme le mercredi elle n'avait cours que le matin, la jeune fille reprit le chemin de la maison à midi. Elle ne mangea pas et monta directement dans sa chambre. Elle se déshabilla et se mit au lit mais comme ses migraines l'empêchaient de dormir, elle prit un anti-douleur et se recoucha. Comme la nuit précédente, elle ne dormit que par tranches d'une demi heure et se réveilla fréquemment.

Alors qu'elle se réveillait en fin d'après-midi, un soupir attira son attention. Pensant que Tibault était encore entré dans sa chambre sans permission, elle se redressa, prête à rouspéter. Mais ce qui se trouvait devant elle n'avait rien à voir avec son frère.

Cette... chose, car elle n'était pas sûre que ce soit un homme, avait la peau légèrement rougie. Ses cheveux étaient noirs de jais et lui tombaient dans le bas du dos. Malgré ça, il était indéniable que la créature était un mâle. Il avait la mâchoire carrée et une physionomie mince mais musclée. Cassandre douta de sa réalité quand elle vit les cornes rouges, la queue en pointe et les ailes noires rétractées. Puis enfin, elle regarda ses yeux et fut certaine d'halluciner. La créature avait un œil rouge et l'autre noir. En reconnaissant les yeux de ses cauchemars, Cassandre crut mourir de peur. Elle aurait voulu crier mais aucun son ne sortit de sa gorge.
La chose était appuyée contre un mur et la regardait, un sourire narquois aux lèvres. Mais, voyant que Cassandre ne disait rien et se contentait de le fixer, il parut exaspéré.

« Tu ne dis pas bonjour ? Commença-t-il. Je pensais que ton père t'avait mieux élevé que ça.
— Qui êtes-vous ?
— Je te pourris la vie depuis des semaines et tu ne sais toujours pas ? Je ne sais pas si je suis sensé m'en réjouir ou en pleurer.
Il parut réfléchir.
Attends une minute. Qui est ton père ?
— Michel Gardie, répondit-elle. Pourquoi ?
— C'est bien ce que je pensais, l'ignora-t-il. Dans ce cas, ce n'est pas normal que tu ne saches pas qui je suis. Tu avais quel âge quand il est mort ?
— Dites-donc, se fâcha la jeune rousse, c'est pas bientôt fini l'interrogatoire ? Je répète, qui êtes-vous ?
— Je me présente, Lucifer, prince des Enfers, pour me servir. (Il s'inclina). Heureuse ?
— Oh. Mon. Dieu.
Cassandre sortit de son lit et arpenta la pièce, la tête entre les mains.
— Je rêve. C'est obligé, je rêve. (Elle se pinça). Alors, j'hallucine. Oh mon Dieu, je suis devenue folle. Je suis folle, c'est pas possible. Oh mon Dieu.
— Oui, oui, ton Dieu. Il est pas là ton Dieu, cocotte. En ce moment, c'est tout le contraire tu vois. Et, hum, bien que ça ne me dérange pas le moins du monde, j'ai comme l'impression que ton accoutrement n'est pas très adapté à une jeune fille de ton âge.
— Oh mon Dieu ! s'écria Cassandre en se rendant compte qu'elle était en culotte et débardeur. Et bien qu'elle soit (une concordance des temps irréprochable voudrait un « fût », mais je ne peux pas décemment demander ça ^^) certaine d'avoir affaire à une hallucination, se montrer devant elle en petite tenue était gênant.
— Bon ça va, on a compris, s'impatienta Lucifer. Tu veux bien arrêter de parler de lui, ça me fait saigner les oreilles.
— Si je ne l'écoute pas, ça va surement passer.
— Tu n'es pas folle, tu sais.
— Je ne l'écoute pas, je ne l'entends pas.
— Bon sang mais tais-toi ! Cria-t-il. »

Cassandre se figea. A présent, il lui faisait vraiment peur. Sans se retourner, sans le regarder, elle alla dans son lit et se coucha, la tête sous la couette. Elle était secouée de tremblements. Lucifer soupira.

« Je m'en vais mais je reviendrai. Tu ne m'as même pas laissé donner le motif de ma visite. »

Cassandre se releva et vit que l'hallucination était partie. Mais là où il s'était tenu, un mouchoir pourpre reposait au sol. Elle était épuisée. Elle ne ramassa pas le mouchoir et décida de ne parler de cette apparition à personne. Elle n'avait pas envie que tout le monde sache qu'elle était folle.
La jeune fille n'avait plus la force de faire quoi que ce soit alors elle resta dans son lit et se rendormit. Et étrangement, celle nuit-là, elle ne fit pas de cauchemars.

Le lendemain matin, Cassandre se réveilla avec une faim qui lui donnait mal au ventre. Hormis son petit déjeuner, elle n'avait rien mangé la veille. Elle mangea donc avidement et but une demi-cafetière. Elle se doucha et enfila une robe grise en laine avec un sous-pull noir à col roulé et des collants opaques. Elle chaussa des bottines noires à lacets et laissa ses cheveux libres dans son dos.

« Cette couleur de cheveux est vraiment sublime, commenta une voix dans son dos. Ça me rappelle chez moi. Tu sais, les flammes de l'Enfer. Et le noir te va très bien au teint. »

Cassandre se retourna lentement et fit face à l'intrus. Elle se demandait quand même comment une hallucination pouvait être hors de vue. Lucifer était désormais à seulement quelques centimètres d'elle. Elle devait admettre qu'il était séduisant à sa manière. Ses longs cheveux adoucissaient son visage et il y avait quelque chose dans ses expressions qui attirait le regard. Et puis, cette odeur, si enivrante, qui émanait de lui, lui faisait presque tourner la tête, si la peur ne l'en empêchait pas. Elle pensa qu'après tout, c'était ce qu'incarnait le diable : la tentation, le désir. Puis elle se reprit, se rappelant que ce n'était que le fruit de son esprit dérangé.

« Tu n'as pas fini avec cette de folie ? »

Bah voilà que maintenant il lisait dans ses pensées. Il apparaissait comme par magie dans sa chambre, avait des ailes et des cornes et savait ce qu'elle pensait et il espérait lui faire croire qu'il était réel ? La jeune fille se dit que tant qu'elle admettait qu'elle était dérangée mentalement, elle avait encore une chance de guérir.

« En fait, la seule façon de guérir, comme tu dis, serait d'accéder à ma requête. Hors, tu me verrais toujours, encore plus souvent même, mais tu n'aurais plus ces affreux maux de tête, ces cauchemars, ces vertiges, visions et j'en passe. »

Cassandre ne répondit pas. Elle était déterminée dans son idée de ne pas lui répondre. Idée qui sembla d'ailleurs exaspérer le diable. Néanmoins, elle continua à se préparer pour les cours et partit, laissant l'apparition derrière elle.
Cependant, dans le bâtiment scolaire, il réapparut à côté d'elle, nonchalant, les mains dans les poches de son pantalon noir.

« Laisse-moi au moins t'expliquer ce que je veux, s'impatienta-t-il. »

Cassandre frissonna. Ces apparitions commençaient réellement à lui donner la frousse. Si les hallucinations accaparaient aussi ses journées en cours, elle n'allait plus s'en sortir. Peut-être devait-elle consulter un psychologue ? Non, impossible. Elle ne tenait pas à ce que tout le monde sache qu'elle était folle, encore moins sa mère.

Toute la journée, Lucifer tenta de l'amener à lui parler. Excédé de voir que rien n'y faisait, il disparut et ne réapparut qu'une fois chez elle. Il arriva à l'improviste, comme les fois précédentes et elle sursauta.

« Alors écoute-moi, fillette. Maintenant, ça suffit. Je suis Lucifer, le diable en personne. Ce n'est pas une pauvre gamine comme toi qui va contrarier mes plans. Non, tu n'es pas folle, non, tu n'hallucines pas. Je ne vais pas te courir après. Ce n'est pas dans l'ordre des choses parce que je suis le diable, le plus puissant et le plus diabolique et toi tu n'es a priori (les réformes de 90 acceptent l'accent) qu'une petite humaine de rien du tout. Donc puisque la manière gentille ne marche pas, je vais être méchant. Je ne suis pas là pour t'inspirer l'indifférence mais la crainte. La peur, l'horreur, c'est mon domaine. Puisque tu le prends comme ça, je vais m'amuser. Avec toi, évidemment. Maintenant, regarde-moi bien dans les yeux. »

Cassandre s'exécuta et le regretta immédiatement. Elle voyait dans son regard les flammes de l'Enfer. Et alors, une frayeur abominable l'envahit. Elle sentit son cœur accélérer et une sueur froide lui parcourir la colonne vertébrale (l'échine ? ^^). Ses muscles se rétractèrent et elle se tassa sur elle-même. Enfin, il détacha son regard et elle put respirer à nouveau. Et alors, elle cria la première chose qui lui vint :

« Allez vous-en ! »

En ricanant, Lucifer partit, la laissant seule avec son choc. Elle sortit de chez elle en courant et rejoignit le parc abandonné. Elle fuma trois cigarettes à la filée (tiens, je connaissais pas), ce qui ne suffit qu'à peine à la calmer. Au bout d'une petite heure, elle entendit des pas derrière elle et Mathi s'assit à côté d'elle. Il tira lui aussi une cigarette et, s'en rien dire, la fuma tranquillement. C'est ce que Cassandre aimait avec lui. Il était là pour elle mais ne la forçait pas à parler. Si elle souhaitait se confier, il l'écoutait mais si elle ne voulait pas, il le respectait. Finalement, elle attendit qu'il eût (ou « ait ») fini de fumer puis se jeta à son cou. Elle ne parlait toujours pas mais le serrait fort contre elle, comme on s'accroche à une bouée de sauvetage en pleine mer. Il lui rendit son étreinte, caressant son dos.
Comme elle était partie précipitamment, Cassandre avait oublié de prendre une veste. Et fin novembre, il faisait vraiment froid. Aussi, elle décréta qu'elle devait partir. Il lui proposa de la raccompagner mais elle déclina l'offre. Et juste avant qu'elle s'en aille, il lui rappela que le trois (3 ?) décembre, ils devaient tous se retrouver chez lui. Ils fêtaient toujours l'anniversaire de la jeune fille ensemble, chez l'un deux. Parfois aussi, ils sortaient mais Cassandre préférait l'intimité de ses amis à la foule d'une discothèque. Lorsqu'elle rentra chez elle, elle monta dans sa chambre et une fois de plus, se coucha sans manger. Les cauchemars furent pressés de l'assaillir et Cassandre devina ce que le diable lui voulait. Il le disait clairement dans sa tête : « Sois mienne et deviens ma reine. ». Mais si elle avait cessé de renier l'existence de cette présence mystique, elle n'était pas encore prête à accepter le message qu'il lui délivrait. Alors elle sombra dans le néant de son subconscient, en se demandant comment elle allait bien pouvoir s'en sortir avec toute sa tête.


Faire semblant devenait de plus en plus difficile pour Cassandre. Ses journées étaient accaparées par des flashs et des vertiges et ses nuits par des cauchemars. Elle pensait avoir vécu le plus éprouvant mais, une nuit, l'horreur atteignit son paroxysme. Elle était au milieu d'un incendie. « L'Enfer », lui chuchota une voix. Elle sentait les flammes lécher ses jambes, puis ses bras et tout son corps. Elle se sentait brûler vive. La douleur était insupportable et elle criait encore et encore. Elle se débattait, balayant ses bras de ses mains, comme pour enlever le feu de sa peau. Elle agrippa ses cheveux et tira dessus avec toute la force du désespoir qu'elle ressentait. Ses pieds disparurent, puis ses mollets, ses cuisses, son ventre, son torses et ses bras, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que la tête. Le reste avait brûlé. La voix retentit à ses oreilles : « Cesse de lutter. Rejoins-moi. Tu n'auras plus mal. Tu régneras. Tu seras libérée de la douleur. Ta vie ne seras plus que plaisir, débauche, passion. Viens avec moi ! ».
Cassandre se réveilla brutalement. Elle vérifia que tous ses membres étaient à leur place. Dieu qu'elle avait eu peur ! Elle n'en pouvait plus. Elle tombait de sommeil et n'avait jamais de répit. Réveillée comme endormie, Lucifer la traquait. Mais elle se demandait pourquoi elle. Qu'avait-elle fait qui mérite de vivre un tel cauchemar ? Ce n'est pas comme si elle avait déjà joué au ouija, invoqué un esprit ou consulté une voyante... Un prêtre lui avait un jour dit que ce genre de pratique(s) vous rapprochait du mal. Elle s'en était toujours abstenue.

La jeune fille regarda son réveil. Il était 6 h 20. Dans quelques heures, Pierre et sa mère se lèveraient. Cassandre ne se sentait pas la force d'aller encore en cours. Mais elle n'avait pas le choix. Elle continuerait à faire comme si de rien n'était tant qu'elle pourrait (pas sûr) le supporter. Avec difficulté, elle se leva. Elle passa dans la salle de bain et se fixa dans le miroir. Le reflet qu'il lui renvoyait (renvoya ?) ne lui ressemblait pas. Ses boucles ressemblaient à une serpillère sale. Son teint habituellement laiteux était pâle comme la mort. Elle avait d'horribles cernes sous les yeux. Avec des crèmes et du maquillage, elle tenta de se rendre bonne figure mais même ainsi, elle n'avait pas l'air en forme. Peu importe, elle prétexterait une insomnie. Après tout, ce n'était pas un mensonge, vu le peu d'heure qu'elle dormait la nuit... Elle descendit dans la cuisine et y retrouva Pierre.

« Bonjour Cassandre. Eh bien, tu as vraiment mauvaise mine. Je suis sûr que tu as minci. Cela fait plusieurs repas que l'on ne te voit pas à table. Ta mère et moi nous faisons beaucoup de soucis. Tu es sûre que ça va ?

Cassandre doutait que sa mère s'inquiète pour elle mais ne releva pas.

— Oui, tout va bien, Pierre, merci. Tu peux me servir une tasse de café s'il te plait ?
— Bien sur. Mange un peu quelque chose. Ne me dis pas que tu fais un régime ? Tu n'en as absolument pas besoin.
— Non, non, ne t'en fais pas. Regarde, je mange un croissant.
— C'est bien, tu peux en manger deux, avec tout les repas que tu as loupés...
— Ma chérie, s'exclama Rose en arrivant dans la pièce, comment vas-tu ? On ne te voit plus. Tu passes ta vie à dormir. Qu'est-ce qu'il se passe, enfin ?!
— Mais rien maman, assura la jeune rousse. Tout va bien. J'ai juste un peu de mal à dormir. Ça doit être le stress des examens.
— Pierre, peux-tu nous laisser un instant s'il te plaît (l'orthographe de 90 accepte sans l'accent) ? demanda Rose.
Il sortit de la cuisine et elle s'installa à côté de sa fille.
— Cassandre, reprit-elle, je sais qu'on ne se parle pas beaucoup et que tu n'apprécies pas vraiment mes manières. Mais je reste ta mère et si tu as le moindre problème, tu peux m'en parler. Même si nous n'avons pas les mêmes opinions sur quelques sujets, je serai quand même toujours là pour toi si tu as besoin. Je vois bien que quelque chose ne va pas. Et ça me fait de la peine. Je ne te force pas à parler mais tu peux tout me confier. C'est à cause d'un garçon ?

Cassandre rigola doucement. Pouvait-on considérer le diable comme un garçon ? Elle était néanmoins agréablement surprise par les paroles de sa mère. Elle se leva et la prit dans les bras.

— Tout va bien, ne t'inquiète pas. Je dois aller me préparer. »

Attrapant un deuxième croissant, elle sortit de la pièce et remonta dans sa chambre tout en le mangeant. Mais à peine arriva-t-elle au palier qu'elle sentit au haut le cœur. Elle eut tout juste le temps de se précipiter aux toilettes avant de rendre tout ce qu'elle avait mangé, c'est-à-dire pas grand chose. Apparemment, le fait d'être restée si longtemps sans manger lui faisait rejeter la nourriture. Elle s'essuya les lèvres, se lava les dents et enfila un jogging avec un sweet. Elle avait sport dans la matinée. La jeune fille partit dès qu'elle fut prête et fit le chemin à pied. Elle espérait ainsi retrouver son calme. Mais elle regretta vite son choix. L'air était vraiment gelé et la morsure du vent lui donnait mal à la tête. Se frictionnant les mains pour se réchauffer en vain , elle arriva au (lycée) (pourquoi les parenthèses ? ^^). Elle se hâta d'entrer dans le bâtiment et rejoignit la salle de son premier cours.
Les deux premières heures se passèrent sans accroc. Cassandre se dit que Lucifer faisait peut-être la grasse matinée lui aussi. Aussitôt eut-elle fini de penser cela qu'elle entendit un éclat de rire dans sa tête. Sûrement (l'orthographe de 90 accepte sans accent) pas, corrigea-t-elle. Elle tenta de penser à autre chose que lui, ne voulant pas lui donner une raison de plus de la torturer. Malheureusement, il n'eut pas besoin d'une invitation pour cela. Une voix résonna à nouveau en elle :

« Alors, n'es-tu toujours pas disposée à m'écouter ? »

Cassandre secoua la tête. Elle l'entendit alors soupirer et un puissant vertige la prit. Son cerveau se remplit de pensées noires et déprimantes. Elle eut mal au cœur et du mal à respirer. Un vertige en entraînant un autre, elle s'évanouit.

Quand elle se réveilla, la jeune fille était dans son lit. Sans qu'elle sache pourquoi, une grande peur emprisonnait son être. Elle ne parvenait plus à réfléchir. Elle se sentait déprimée, n'avait plus envie de rien. Et sa tête continuait à tambouriner, encore et encore. Son cœur battait à tout rompre, son souffle se faisait rapide. Elle voulait pleurer et se réfugier quelque part où plus rien ne l'atteindrait.
La jeune rousse tenta de se lever mais tomba au sol. Ses pieds de la soutenaient plus. Alors elle se colla contre un/le mur, dans un angle et rabattit ses jambes contre elle. Elle se balançait d'avant en arrière, en priant pour que tout s'arrange. Lucifer lui susurrait à l'oreille des paroles menaçantes. Elle mit ses mains contre ses tempes et enfouit sa tête dans ses genoux. Elle hurla de la laisser tranquille. Elle cria tant que bientôt, Pierre et Rose arrivèrent. En la voyant dans cet état, ils se précipitèrent vers elle et tentèrent de la relever. Mais elle avait si peur qu'elle était tel un roc, ne pouvant bouger plus que son éternel balancement. Ils finirent par abandonner et s'en aller, la laissant seule. Elle n'aurait su dire si elle aurait préféré qu'ils restent ou partent.

Plusieurs fois, Rose et Pierre vinrent la voir. Quand il rentra de l'école, ce fut Tibault qui monta. Mais sa mère, ne voulant pas qu'il voit sa sœur dans cet état, le fit vite sortir. Le soir, Rose tenta de lui apporter à manger. Cassandre resta léthargique. Pierre appela alors un médecin. Celui-ci arriva et parla à la jeune fille. Il essaya de la faire parler, bouger, réagir. Rien n'y fit. Et quand il la touchait, elle sursautait et frissonnait. Il prescrit une piqûre (90 accepte sans accent) de vitamines et de tranquillisants, puis il repartit.

Toute la nuit, Cassandre lutta pour ne pas s'endormir. Elle ne le voulait plus. Si ses journées étaient horribles de par les voix et les vertiges, ses nuits l'étaient encore plus à cause des cauchemars. Elle avait peur que les rêves puissent lui faire du mal en vrai. Comme si elle allait se réveiller en Enfer. Lucifer continuait à lui chuchoter des menaces, des mots qui avaient une force maléfique, capables par leur seule prononciation de faire du mal. Les quelques fois où elle parvenait à être lucide, la jeune rousse se demandait si le diable était tout occupé à la hanter. N'avait-il pas d'autres guerres à mener ? D'autres personnes à tuer ? D'autres catastrophes à provoquer ? Ou alors était-il à tous les fronts à la fois ?
Si Cassandre savait qu'elle n'était pas folle, que ce qu'elle voyait et entendait était bien réel, elle craignait de le devenir à force de devoir batailler contre cette entité démoniaque. Elle ne faisait pas le poids contre le diable en personne.

Au matin, sa mère revint. A nouveau, elle lui parla, lui proposa à manger, voulut la faire bouger. Mais Cassandre l'entendait à peine. Ne pouvait-elle pas se taire ? Il y avait déjà trop de voix, de bruits dans sa tête pour qu'elle en rajoute. Elle chuchota « va-t'en », sans savoir si elle parlait à Rose ou à Lucifer. Néanmoins, Mme Cardonne partit avec un soupir, après lui avoir administré la piqûre (cf précédent occurrence ^^) de calmants. Toute la journée, la jeune fille resta prostrée dans la même position. Elle semblait calme vue de l'extérieur, mais le combat se déroulait en elle. Si elle baissait sa vigilance, le diable se faisait une joie de la torturer un peu plus. Aucun répit.

Quelqu'un toqua à la porte. Encore Rose. Allait-elle la laisser tranquille un jour ?

« Tu as de la visite. »

De la visite ? Voilà une autre affaire. Pourquoi invitait-elle quelqu'un alors qu'elle était dans cet état ? L'humiliation ne faisait pas partie des projets de la jeune fille. Elle était lasse. Ne voyaient-ils pas qu'elle ne pouvait pas leur parler, les recevoir ? Ne comprenaient-ils pas qu'elle n'était pas disponible ? Elle n'avait pas le temps de s'occuper d'eux. Des affaires plus urgentes l'attendaient. Et elle aurait voulu le crier. Mais rien ne sortait. Les sons restaient coincés dans sa gorge. Comme si, pour économiser ses forces, son corps bloquait certaines fonctions afin de ne pas la distraire. Elle se sentait comme une petite fille. Effrayée, fatiguée. Oh oui, tellement, tellement fatiguée. Et le monde extérieur semblait receler des / receler de nombreux / regorger de monstres à éviter. Pourtant elle savait bien que le monstre se cachait ailleurs. Et dans sa tête, tout était clair et brouillon à la fois. Le problème était clair. Les solutions l'étaient moins. Colère. Subitement, ce fut ce sentiment qui la domina. Elle trembla. Si elle y était parvenue, elle se serait levée et aurait claqué la porte au nez de sa mère. Les intrus. Ils ne comprennent pas. Elle est seule. C'est elle qu'Il veut. Ils n'y peuvent rien.

Mais elle ne dit rien, ne fit rien. La personne qui entra ne lui plut pas du tout. Jeph. Que venait-il faire là ? Il avait l'air d'hésiter. Ah, il faisait moins le malin maintenant qu'il se trouvait devant la pauvre loque qu'elle était devenue. Rose les laissa seuls. Le jeune homme fit quelques pas en sa direction.

« Salut. »

Cassandre détourna le regard.

« Ta mère m'a appris que tu n'allais pas bien. Tu ne répondais plus au téléphone, alors je l'ai appelée... »

Colère. Que sa mère aille au diable ! Ah, la belle ironie !

« Pourquoi tu ne me parles pas ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

Impatience. Il est venu rien que pour lui dire ça ?

« Je suis désolé... Tu sais, pour la dernière fois. »

Irritation. Il fallait y penser avant.

« Ce n'était pas prémédité. Je veux dire, je n'avais pas prévu de... Mais... »

Un sentiment sans nom. Que se passe-t-il ? Quelque chose dans sa poitrine se réveille. C'est doux...

« Mais tu dormais et puis tu m'as attrapé et... »

C'est sa faute en plus ? Exaspération. Culpabilité. Et si c'était vrai ? Lui en veut-elle vraiment ?

« Dis quelque chose, je t'en pris... »


Cassandre secoua la tête. Il n'y avait rien à dire. Et même si elle avait voulu parlé, elle ne l'aurait pas pu.

« Je reviendrai demain. »

Non, ne reviens pas. Ou si. Ne t'en vas pas.
Cassandre ne savait plus quoi penser. Son esprit se détournait peu à peu de son tyran pour se concentrer sur un tout autre problème. Que ressentait-elle ? Quel était ce sentiment qui la grisait quand il la prenait dans ses bras ? Quand il l'avait embrassé ? Ou bien était-ce elle ? Était-ce elle qui avait fait le premier pas, inconsciemment, comme il le disait ? La concrétisation de ce qu'elle avait pris pour de l'amitié ? Était-ce plus que cela ? Il lui semblait impossible ne pas s'en être rendu compte plus tôt. Mais elle n'avait pas le temps. Elle ne pouvait pas se permettre de rêver à... ça. Ça reviendrait à leur faire du mal à tous les deux. C'était pourtant si tentant. Mais... Peut-être interprétait-elle mal les paroles de Jeph ? Et si elle se trompait ? Sur ce qu'il ressentait ? Sur ce qu'elle ressentait ? Trop de questions. « Qui vivra verra », dit le dicton. Oui, elle verrait. Mais en attendant, elle ne pouvait toujours pas bouger, ni parler.

Jeph revint le lendemain. Et comme elle ne répondait toujours pas, le jour suivant aussi. Ainsi que le suivant. Pendant plusieurs jours, ce fut la même routine. Vers 16 h 30, il arrivait. Il s'asseyait à côté d'elle et il lui parlait. De tout et de rien. De Mathi, Kan et Lia, qui demandaient de ses nouvelles et voulaient la voir. De sa fête d'anniversaire qui approchait. Du cadeau qu'ils lui avaient tous trouvé, mais dont il ne dévoilerait rien. Et de temps en temps, il lui demandait de répondre. Mais elle restait muette. Et Cassandre voulait rire, parler, crier mais rien n'y faisait. Un jour, elle en pleura de frustration. Jeph le vit et, avec douceur, récupéra ses larmes du bout des doigts. Ensuite il la prit dans ses bras. C'était comme faire un câlin à une poupée, une peluche. Elle ne répondait pas à l'étreinte. La jeune rousse savait qu'elle lui faisait de la peine. Elle s'en voulait tellement. Ses visites étaient la seule chose qu'elle attendait de ses journées. De toutes ses forces, elle essaya. Elle essaya de bouger. Ses doigts frémirent. Sa main droite se souleva mollement. Elle retomba. Puis elle remonta lentement et alla s'accrocher au t-shirt du jeune homme. Elle le serra tellement fort qu'elle eut mal aux jointures. Mais elle était heureuse. Jeph remarqua son mouvement et se recula. Ses yeux brillaient. Ceux de Cassandre aussi. Elle bougeait ! Pas beaucoup, mais quand même. Elle tenta de mouvoir son autre main. Elle fut déçue. Elle n'y arrivait pas. Pourtant, il le fallait. S'il avait été capable de lever la main, elle devait pouvoir bouger le reste. Elle ne pouvait plus rester prostrée, à attendre quelque chose qui n'arrivait pas, à avoir peur d'un démon intérieur. Jeph, voulant l'aider, prit son autre main dans la sienne et la porta à hauteur de leurs yeux. Il lui fit faire des petits cercles, monter, descendre, toujours doux. Puis, lentement, il l'amena contre son cœur. Cassandre pleurait toujours. De peine, encore. De peur. Mais de joie, de soulagement aussi. Pour la première fois depuis des jours, elle entrouvrit les lèvres. Un son en sortit, pas plus fort qu'un murmure. Une syllabe suffit. Jeph. Des larmes coulèrent sur ses joues à lui. Comment était-il possible de ressentir tant de choses à la fois ? À la simple évocation de son prénom ? D'un geste presque brusque, il la serra contre lui, si fort qu'elle eut peur de se briser entre ses bras. Et pourtant elle était si bien. Il avait une main dans ses cheveux, une autre dans son dos. Elle sentait ses muscles se contracter sur elle. Et ses larmes couler dans son cou. Elle se mordit la lèvre. Puis elle sembla retrouver toute sa mobilité d'un coup. Vivement, elle l'enserra de ses bras, s'accrochant à lui comme une désespérée. Après tout, c'est ce qu'elle était. Surpris, il sursauta mais n'en raffermit que plus son étreinte. Ils restèrent ainsi de longues minutes, peut-être des heures, Cassandre n'en savait rien. Elle n'avait plus aucune notion du temps. La seule chose qui comptait pour l'instant était le jeune homme contre elle et ce sentiment qui semblait déborder de son cœur pour se répandre dans tout son corps. Des mots lui vinrent, qu'elle eut terriblement envie de prononcer. Mais elle avait peur. Oh, elle les avait déjà dit, à d'autres garçons. Mais avait-elle déjà ressenti cela ? Non, mille fois non. Elle ne voulait pas tout gâcher. Si jamais il la repoussait ? Sans doute se briserait-elle en mille morceaux. Elle était déjà dans un état lamentable. Il n'était pas nécessaire d'en rajouter.
Bientôt, trop vite à son goût, il fallut se lâcher. Rose venait aux nouvelles. Quand elle vit que Cassandre bougeait, même si elle n'était toujours pas très loquace, elle appela Pierre pour venir la voir. Ils la félicitèrent et l'aidèrent à se lever. Jeph, poliment, s'était écarté. Et Cassandre en ressentait un grand vide. Mais alors que son beau-père la mettait debout, ses jambes ne répondirent pas. Elle n'avait plus la moindre force. Après plusieurs jours sans manger, il était évident qu'elle n'avait pas une santé à tout casser. Pierre partit chercher un médecin et de la nourriture, tandis que Rose faisait comprendre à Jeph qu'il pouvait s'en aller. Quand celui-ci, à regrets, se dirigea vers la porte, Cassandre sentit la détresse l'envahir. Elle trembla et les larmes recommencèrent à couler. Elle disait « non », tout bas, d'une voix presque inaudible. Mais sa mère, assez proche, l'entendit et rattrapa le garçon.

« Je suis désolée de te demander ça, mais voudrais-tu bien rester avec elle quelques temps ? Juste pendant qu'elle se remet. Elle n'a pas l'air de vouloir te quitter et c'est grâce à toi si elle bouge à nouveau. Je sais que ça va être dur mais... »

Cassandre protestait intérieurement. Pourquoi cela devait-il être difficile ? Elle n'était pas une enfant gâtée qui faisait des caprices. Mais elle comprit que si en elle, elle se sentait vive, de dehors, elle devait sembler inarticulée, comme un déchet. Elle ne souhaitait pas imposer cela à son ami. Mais elle avait tant besoin de lui. Celui-ci réagit au quart de tour et retourna auprès d'elle. Le docteur arriva. On porta la jeune fille dans son lit, la fit asseoir. Pour l'instant, elle ne devait se nourrir que de potages, de liquide, pour que son corps ne rejette pas la nourriture. Et elle restait sous perfusion constamment. Toute les demi-heures, Rose montait vérifier que tout allait bien. Jeph restait avec Cassandre toute la journée et ne partait dans la chambre d'ami que lorsqu'elle était endormie. Oserait-il jamais lui avouer ses sentiments ? La voir dans cet état lui crevait le cœur. Elle d'habitude si joyeuse, si pleine de vie... Souvent il la voyait se contracter, comme si elle ressentait une douleur. Il aurait tant aimé la soulager, quitte à souffrir à sa place.
Tous deux trouvaient toujours quoi faire pour ne pas s'ennuyer. Ils regardaient la télévision, discutaient de tout et de rien, inventaient des jeux... Mais quoi qu'ils fassent, Cassandre serrait toujours la main de Jeph dans la sienne. Elle avait peur que si elle le lâchait, il s'en aille.

Même si la présence de son ami la réconfortait, elle n'en entendait pas moins les voix. Elle savait que si Jeph était là, elles ne pourraient rien lui faire, mais elles chuchotaient des paroles si horribles qu'elle avait du mal à ne pas frissonner tout le temps. Cela s'arrêterait-il un jour ?
Le soir, ils se séparaient et allaient chacun dans leur chambre. Souvent, Cassandre gardait les yeux ouverts la plupart de la nuit. Elle serrait les dents, s'agrippait à ses draps pour ne pas crier contre les voix et les visions. On aurait pu penser qu'à force de les entendre et de les voir, elle aurait fini par s'y habituer, mais non. Cette nuit-là, le sommeil la rattrapa. Elle sombra en peu de temps. Aussitôt, les ombres s'immiscèrent dans son esprit. Elles dansaient devant ses yeux endormis. Et son corps dansait aussi. Elle tourbillonnait, inlassablement, à en perdre la tête. Ses bras virevoltaient autours d'elle. Partout, des flammes se balançaient au rythme d'une musique démoniaque. Aucune pensée ne venait lui entraver l'esprit. Elle était dans un brouillard délicieusement anesthésiant. Puis, la voix. Elle chuchotait à une oreille, criait de l'autre. Des millions de voix et pourtant la même. Toutes disaient la même chose. « Tu sens ce bonheur, cette torpeur ? Tu sens ce bien-être ? Reste ici, avec moi, avec nous et tu le connaîtras pour l'éternité. » Cette voix, si douce, était si attirante. Cassandre souhaitait se baigner dans les bras de son propriétaire. La séduction faisait son effet. La musique, toujours plus forte, assassinait ses doutes. La voix faisait taire ses craintes. Elle sentait des mains sur son corps. Des mains caressantes. Des caresses qu'elle ne connaissait pas. Des caresses à vous faire crier de plaisir. Puis une bouche, dans son cou. Des lèvres qui traçaient la courbe de ses épaules. Un torse contre son dos. Si chaud. La voix, sensuelle. Si dur de résister à l'appel du plaisir. Les mains la retournent. Elles dessinent son visage. S'attardent sur ses lèvres. Elle les entrouvre, gémit. Que ça s'achève ! Elle était bien à en avoir mal. Trop de désir pour son corps si faible. Le visage de son tortionnaire se rapprocha du sien, lentement, tentateur, dangereux. Ses propres mains, à elle, montèrent jusqu'aux joues du séducteur. Elle n'en pouvait plus d'attendre. Elle l'attrapa sauvagement et l'amena à elle. Elle l'embrassa ardemment. Il répondit au baiser, avec tant de passion que le feu monta en elle. Elle se sentit se consumer tant que l'étreinte dura. Les mains du bourreau la tenaient fermement contre lui, une sur ses hanches, l'autre dans ses cheveux.
Le baiser prit fin soudainement et il se pencha à son oreille. « Dis mon nom. » Même sa voix était rauque, pleine de désir. Alors elle se perdit dans le plaisir et, sous ses caresses, chuchota :

« Lucifer ».

Cassandre se réveilla au moment où elle prononçait le nom du diable. Elle tremblait encore du cauchemar qu'elle venait de faire. Mais en était-ce un ? N'était-ce pas plutôt un rêve ? Car cette fois-ci, elle ne souffrait pas. Elle avait brulé de plaisir, c'était vrai, mais n'était-ce pas justement une douleur délicieuse à endurer ? La jeune fille se mordit les lèvres. Elle culpabilisait. Déchirée entre son envie, son besoin d'appeler Lucifer pour vivre encore l'expérience de ce [plaisir ---> trouver synonyme] (bien-être ? ravissement ? délice ? extase ?) intense et ce sentiment qu'elle ressentait pour Jeph et qui lui disait que ce n'était pas bien. Que pouvait-elle faire ? Aller voir Jeph ? Sortir de la maison ? C'est cette option qui lui paru la meilleure. Elle avait besoin de prendre l'air après être restée enfermée si longtemps. Après plusieurs jours de repos, elle avait assez de force pour se déplacer normalement. Sans bruit, Cassandre se leva et enfila un jean, un pull épais et des tennis. Elle prit son téléphone puis descendit au rez-de-chaussé. Elle but une tasse de café et sortit. C'était à peine l'aube. Il faisait froid et elle avait eu raison de s'emmitoufler dans un manteau bien chaud, avec une écharpe et des gants en laine. Les environs étaient blancs. Enfin, l'air était blanc. Étrange à décrire à vrai dire. La jeune fille marcha sans but précis, savourant seulement l'air qui entrait dans ses poumons. Cela lui avait manqué. Elle aimait tellement se retrouver à l'extérieur. Elle se dirigea vers le parc abandonné. Elle savait qu'il n'y aurait personne, vu l'heure et c'est ce qu'elle voulait (je trouve cette phrase un peu maladroite). Au lieu de s'asseoir sur un banc comme elle le faisait habituellement, elle alla jusqu'à la balançoire. Elle s'élança et prit de plus en plus de vitesse, de plus en plus de hauteur. L'adrénaline coulait dans ses veines. Elle se sentait à la fois calme et vivante. Et c'était si reposant. Son téléphone sonna. Elle ne répondit pas. Il sonna encore. Elle ne répondit toujours pas. La sonnerie se tut et Cassandre continua de se balancer. En regardant la position du soleil, elle se dit que la matinée devait déjà être bien avancée. Elle voulut se percher sur un muret assez large. Avec difficulté, elle monta dessus et s'y allongea, ses genoux relevés. Ainsi, elle laissait les rayons du soleil parcourir son visage et la réchauffer. Elle se demandait pourquoi elle était montée là-haut. Ce jour-là, elle se sentait l'envie de faire des choses inhabituelles, de retourner en enfance. Elle aurait voulu bouger, mais elle était si bien sur son mur.

« Mais qu'est-ce que tu fais ici ? »

Cassandre releva la tête pour identifier qui venait la déranger. C'était Lia. Elle avait relevé ses cheveux en une queue de cheval blonde, ce qui allongeait encore davantage son cou. Cassandre la trouvait belle.

« Et toi ?
— Je viens fumer, comme toujours.
— Ah.
— Si tu descendais de ton perchoir ?
— Pas envie.
— Comme tu voudras. »

Lia partit s'asseoir sur leur banc habituel et entama une cigarette. De temps en temps, elle pianotait rapidement sur son téléphone. En la voyant faire, Cassandre regarda qui l'avait appelée. C'était Jeph. Il avait dû se lever et remarquer qu'elle s'était absentée. Elle lui envoya un message : « Ne t'inquiète pas ». Il allait la maudire. D'ailleurs, quelques secondes plus tard, elle reçut un SMS de lui (« de sa part » ?) : « Tu es où ? ».

« Quelque part. »
« Arrête. »
« Toi arrête. »
« S'il te plait... »
« Désolée. Pour tout. »

Elle s'excusait pour avoir déserté sans prévenir mais aussi pour ce qu'elle lui faisait subir ces derniers temps. Pour ses crises, pour avoir répondu à son baiser et s'être ensuite enfuie, pour ne pas savoir exprimer ses sentiments, pour avoir tant besoin de lui et pourtant chercher à être loin de lui. La jeune rousse se décida à quitter son mur et rejoignit son amie.

« Tu me prêtes une clope ? »

Elle lui en passa une.

« Alors, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Questionna la blonde.
Sais pas. C'est... étrange. Je me sens lunatique. »

Elle lui raconta les évènements de ces derniers temps, en omettant les passages des hallucinations et des voix.

« Et tu as envie de te changer les idées ?
— Évidemment.
— Et tu ne veux pas rester avec Jeph ?
— Je ne sais pas, soupira Cassandre. Je ressens le besoin d'être avec lui, mais je sens aussi qu'il faut que je m'en éloigne...
— Ce soir, on sort toutes les deux ma poulette. Et tu ne dis rien à Jeph. Enfin, tu lui dis que tu es avec moi, mais c'est tout.
— Tu m'emmènes où ?
— Tu verras. Fais-toi toute belle. »

Après lui avoir fais la bise, Cassandre s'en alla. Elle n'avait pas envie de rentrer tout de suite mais ne voulait pas faire paniquer Jeph non plus. Voir Lia lui avait fait du bien. Alors elle retourna chez elle. Quand elle fut à l'étage et qu'elle annonça sa rentrée (« son retour » ?) à Jeph, celui-ci ne répondit pas. Elle alla voir dans la chambre d'ami mais il n'y était pas. Sur le lit se trouvait un petit bout de papier avec écrit « Je rentre chez moi, je ne peux pas continuer comme ça, désolé. ». Cassandre ne savait pas si elle en était triste ou soulagée, sûrement (90) un peu des deux.

La jeune fille avait enfilé une robe bustier noire et des escarpins en satin hauts de quinze centimètres. Quand Lia vint la chercher, elle mit un gilet en laine et une veste puis rejoignit son amie dans sa voiture. Pendant une vingtaine de minutes, Lia conduisit sur une nationale puis s'arrêta devant un quartier commerçant. Elle l'entraîna jusqu'à la porte d'une boite de nuit dans laquelle elles entrèrent sans problème. Après avoir déposé leurs affaires, elles se dirigèrent vers le bar. Lia commanda deux verres de Whisky.

« Tu es sûre que je peux boire après avoir été malade ?
— Un verre ne te tuera pas, puis tu es guérie non ?
— C'est vrai, mais c'est un peu fort quand même...
— Tu es venue pour oublier n'est-ce pas ? Alors crois-moi, c'est le meilleur si ce n'est le seul moyen.
— Qu'est-ce qui t'es arrivé Lia ? Depuis quand tu sors te saouler dans les discothèques ?
— J'ai juste envie d'oublier qu'on fait partie d'un monde de coincés, le temps d'une soirée, tu comprends ? Alors, à nous ! »

Cassandre trinqua avec elle et se laissa prendre par son entrain. Après tout, elle n'avait pas tort. Ce n'est pas comme s'ils passaient leur vie à faire la fête. Alors elles pouvaient bien s'amuser pour une fois. Elle but son verre à petites gorgées. L'alcool lui brûla la gorge mais elle finit quand même son verre et en commanda un deuxième. Puis elles allèrent toutes les deux danser sur la piste. La musique était envoûtante (90) et Cassandre y perdit la tête. Les verres s'enchaînèrent au cours de la soirée sans que quiconque tente de la freiner. Elle rigolait avec Lia pour tout et rien et draguait sans vergogne. Son amie l'encourageait à aller voir plein de garçons différents. Puis ce fut elle qui se mit à draguer. Cassandre, malgré son cerveau embrumé par l'alcool, comprit qu'elle devait vraiment être ivre pour flirter avec des garçons alors qu'elle était avec Kan.

« Haha Cassie, regarde celui-là. Il est mignon, hein Cassie ? Tu le veux ? Parce que sinon je le prends héhé. Fais pas ta prude hein Cassie. Oh regarde, il a un copain. Ils se ressemblent. Ah, ce sont des jumeaux. Ah non, c'est la même personne. Haha, je le vois en double, je suis trop forte.
— Héhé Lia tu devrais voir ta tête ! Et moi, et moi, tu me vois en double ? Attend, là y a son vrai copain. Mais non c'est pas son double banane, c'est vraiment son copain. Toi tu en prends un et moi l'autre ok ? Allez, à trois on y va. Un, deux... Oh, regarde, celui-là il est plus mignon !
— Hé mais c'est Jeph ! Salut Jeph ! Comment que ça va bien ? Tu as reçu mon message. Ah bah oui, sinon tu serais pas là haha. Regarde comme on est belle avec Cassie. T'as vu, t'as vu !
— Allez, va draguer le mec là-bas Lia. Mais allez vas-y !
— Oui, oui, j'y vais. À tout à l'heure mes cocos !
— Cassandre, tu es ivre ? Demanda Jeph.
— Qui, moi ? Noooooon ! Pourquoi tu dis ça ?
— Tu pues l'alcool.
— Hééé, c'est pas gentil ça. En tout cas, tu sais que t'es mignon toi ? Je dois pas te le dire assez souvent. »

Cassandre attrapa son ami par la cravate et le tira vers elle.

« Tu sais, je t'aime beaucoup Jeph... Tu fais quoi si je t'embrasse ? Tu me laisses faire ?
— Non.
— Pourquoiiii ?
— Parce que tu es saoule.
— Pffff, la bonne excuse, c'est même pas vrai. Allez, laisse-moi tranquille. Je vais chercher des mecs qui seront contents de me voir. Hé Lia, il a toujours un copain ton mec ?
— Non non non, tu rentres avec moi toi, la rattrapa Jeph.
— Hééé, non ! Je te suivrai pas de toute façon alors hein ! »

Comme elle tentait de rejoindre Lia, il l'immobilisa et la porta à son épaule, comme un sac de farine. Malgré les coups qu'elle lui donna pour se libérer, il ne la lâcha pas.

« Mais repose-moi ! Et Lia hein ! On peut pas la laisser là ! Pis elle peut pas conduire je te rappelle !
— J'ai déjà appelé Kan pour elle maintenant tiens-toi tranquille.
— Bah voyons ! T'as cru que c'était Noël ! Lâche-moi ou je crie.
— Tu cries déjà Cassandre...
— Bah je crie plus fort.
— Fais ce que tu veux.
— Ce que je veux c'est que tu me pooooooses !
— Non. Allez, monte dans la voiture.
— Non.
— Si.
— Non.
— Bon, je t'y mets de force s'il faut alors bouge tes fesses, il caille je te signale. »

En grommelant, Cassandre s'exécuta. Il avait tout gâché. Elle s'amusait bien et voilà qu'elle devait partir à cause de lui. Pendant qu'il conduisait, elle se rendit compte qu'il ne prenait pas le chemin menant à chez elle.

« Où on va ?
Chez moi.
— Hé, t'as pas le droit de me kidnapper ! J'vais l'dire à ma mère !
Bah tiens, et tu lui expliqueras comment tu t'es retrouvé totalement bourrée alors que tu sors juste d'une maladie sérieuse... Il y a une semaine tu n'arrivais même pas à marcher et là tu vas danser en boîte. Il serait tant que tu arrêtes de faire des conneries. Je ne sais pas ce que tu as ces temps-ci mais vraiment, on ne peut pas te quitter des yeux cinq minutes.
— Roh ça va, j'suis plus une gamine.
— Parfois on se demande, je t'assure. »

C'est dans le silence qu'ils arrivèrent chez lui. Elle le suivit dans les escaliers montant à son appartement et Jeph lui donna un verre d'eau avant de lui sortir un plaid et de l'installer sur son canapé. Il posa sur la table basse une carafe d'eau et une boîte de Dolipranne, prévoyant qu'elle aurait besoin le lendemain matin. Ensuite, il alla se coucher.
En se réveillant, Cassandre sentit un atroce mal de tête lui tapager le crane. Elle avait la bouche pâteuse et les muscles endoloris. Avant même de se souvenir comment elle en était arrivée là, ni pourquoi elle se trouvait chez Jeph, elle avisa le médicament en face d'elle et se jeta dessus. Après en avoir pris deux, elle tenta de réfléchir mais n'y parvenait pas, sa tête bourdonnant trop pour cela. Alors elle se rallongea et ferma les yeux, laissant le cachet faire effet. La deuxième fois qu'elle se réveilla, Jeph était déjà levé. Elle l'entendait s'activer dans l'appartement. Le mal de tête étant toujours là mais largement atténué, elle tenta de se rappeler de la veille. Elle se souvenait d'être allé au parc, puis d'avoir rejoint Lia dans sa voiture et d'aller être en boite. Elle avait bu un ou deux verres et beaucoup dansé mais le reste de la soirée manquait à sa mémoire. Elle se leva et chercha Jeph. L'ayant trouvé, elle alla lui faire un bisou sur la joue mais il se dégagea. Surprise, elle l'observa : il faisait manifestement la tête. Que s'était-il passé pour qu'il soit de mauvaise humeur ainsi ? Aussitôt, elle sut qu'elle avait fait quelque chose de grave. Et vu qu'elle était sortie en boîte, qu'elle avait vraisemblablement la gueule de bois, il n'était pas difficile de deviner quoi. Elle avait finir bourrée et Jeph était arrivé à son secours, comme toujours. Elle s'assit sur une chaise et demanda :

« Tu veux qu'on arrête de se voir ? »

Surpris, il releva la tête et lui demanda pourquoi.

« Parce que tu passes ta vie à me sortir de toutes les situations embarrassantes, que tu es toujours là pour moi, que tu me supportes avec mes sautes d'humeur étranges et que tu ne bronches jamais. Tu ne te mets jamais en colère mais restes quand même à m'aider. Et que je ne te rends jamais la pareille, parce que tu es tellement un mec bien que tu ne t'écartes jamais du droit chemin. Parce que tu es une personne saine d'esprit, qui a toutes les cartes pour réussir et que moi, je suis une pauvre fille qui a visiblement des problèmes psychologiques que je ne veux même pas faire soigner et que je suis lunatique, que je ne t'apporte rien de bon, que je te fais souffrir pour rien. Pour tout ça, est-ce que tu veux couper les ponts avec moi ? »

Il ne répondit pas et garda la tête baissée. La jeune fille prit ça pour un oui.

« D'accord. Je suis désolée. Et merci pour tout ce que tu as fais pour moi. La seule chose que je peux faire pour toi, c'est te promettre de ne pas retomber dans la dépression de la semaine dernière. »

Elle sortit de la cuisine et après avoir récupéré ses quelques affaires personnelles, partit de l'appartement. Elle marcha le long de la rue sans se retourner. Elle rentra directement chez elle, déjeuna, puis se cacha dans son cagibi. Assise sur le banc, elle se laissa aller au chagrin et aux larmes. Cette fois-ci, elle ne pleurait pas à cause de Lucifer et de ce qu'il lui faisait vivre, mais parce que la séparation avec son meilleur ami lui laissait un vide dans le cœur. Quelques temps après, elle passa dans la salle de bain et se débarbouilla. Elle prit une douche bien chaude, fit le reste de sa toilette puis retourna dans sa chambre. Elle appela une amie de sa classe pour connaître les devoirs qu'elle avait manqué. Après avoir noté les numéros des exercices, elle tenta de les faire grâce aux cours dans les manuels scolaires. Le lendemain, elle retournerait en cours. Elle sentait qu'elle devait s'occuper. Et la semaine suivante, elle reprendrait la danse. Elle allait se donner plein de choses à faire, ainsi elle n'aurait pas le temps de penser à quoi que ce soit. Et ne pas être totalement inutile lui ferait du bien. Elle fit du ménage dans sa chambre qui en avait particulièrement besoin. Elle fit de même avec les chambres d'ami, le débarras et la salle de bain. Elle ouvrit toutes les fenêtres pour aérer un peu. Sur le balcon, elle arrosa les quelques plantes et enroula une guirlande autour de la rambarde. C'était vraiment la fin de novembre aussi ils commenceraient bientôt la décoration de la maison pour Noël. C'était la période que Cassandre préférait. Toute la maison scintillait pendant décembre, même la nuit. Quand elle eut fini ses occupations, elle partit jouer avec Tibault. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé du temps avec lui et ça leur manquait à tous les deux. Elle l'emmena faire un tour, lui paya une glace et une séance de cinéma. Ils allèrent voir un dessin animé sorti depuis peu. Tibault rit durant tout le film et le cœur de Cassandre se réchauffa. Ces derniers temps, elle avait perdu la beauté des choses simples (perdu de vue ? oublié ? telle quelle je trouve cette phrase un peu bizarre). Mais pour être en paix avec elle-même elle savait qu'elle avait encore deux choses à faire. La première concernait Jeph et devrait être mise de côté puisque, de un, elle ne se sentait pas prête à se déclarer et de deux, ils venaient juste de couper les ponts. La deuxième serait réglée bientôt, elle se le promit.

En rentrant chez elle, elle appela :

« Lucifer ! »

Le diable apparut, entouré de fumée noire.

« Lui-même. »

Ses cheveux étaient toujours noirs, il avait toujours sa queue en pointe et ses cornes et montrait toujours cette nonchalance insolente.
Maintenant qu'elle était devant lui, elle ne savait plus trop quoi faire.

« Je voudrais que vous me laissiez tranquille. S'il vous plaît.
— Le problème, c'est qu'il ne me plaît pas.
— Mais pourquoi vous acharnez-vous sur moi ? Je ne vous ai rien fait !
— Toi non, mais tu m'es très précieuse.
— Je ne peux plus supporter cette situation.
— Alors laisse-toi aller, murmura-t-il. Je ne comprends pas pourquoi tu t'y refuses. Tu ne souffrirais plus. Tu serais heureuse. Je sais que tu en meures d'envie. Tu souhaites tant de choses que je pourrais t'offrir.
— Non... Ce que je veux vraiment, vous ne pouvez pas me le donner. La seule chose que vous puissiez faire pour moi, c'est m'oublier.
— Cela est malheureusement impossible. Mais je peux te proposer un marché. Tu m'accordes trois heures de ton temps par semaine et tu n'auras plus les vertiges ni les maux de tête. Et tu n'entendras plus ma voix dans ton esprit.
— Et les cauchemars ?
— Cela, en revanche, je n'y peux rien. Il n'appartient qu'à toi de les faire cesser.
— Comment ?
— Viens avec moi. Peux-tu réellement résister à ça ?

Il se plaça derrière elle et effleura la cambrure de son cou avec ses lèvres.

— Y arrives-tu ?

Cassandre se dégagea avant de plus pouvoir se retenir. Son cœur battait plus vite. Elle se savait faible face à ses caresses. Elle se souvenait parfaitement de son rêve de la veille.
Très bien, j'accepte votre marché. Quand est-ce qu'on commence ?

— Le trois décembre, c'est ton anniversaire, non ? Alors je viendrais te voir dans la journée. »

Et il s'en alla, sans plus de manières.
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Mar - 21:39

Merci Smile Pour les parenthèse à Lycée, c'est parce que je n'est pas encore trouvé où Cassandre étudiait, car elle est trop vieille pour être au lycée (sachant qu'elle fête ses 20 ans...).
A part ça, je trouve qu'il y a trop de description de mouvement ("elle partit, elle fit son sac, elle se leva puis alla à la salle de bain..."), donc je suis en train de relire tout mon texte intégralement pour en enlever une partie. Ca fera mieux non ?
Sinon, pour "à la filée", chez moi, on dit aussi "d'affilé", donc c'est pas correct ?
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Mar - 12:49

Cassandre aimait tendrement son petit frère. Elle ne résistait jamais à sa bouille. C'est avec plaisir qu'elle prit sa petite main dans la sienne. Du haut de ses six ans, il était toujours plein d'entrain mais aimait venir se blottir dans les bras de la jeune fille, le soir, alors qu'il était sensé censé être couché dans son lit.
...
Le couple accueillit les parents et leur fille avec un enthousiasme poli. Aussitôt, ils passèrent au salon. Les femmes se mirent à parler de la fête du surlendemain et de ses préparatifs et les hommes débattirent sur les dernières courses de chevaux. Cassandre se contentait de rester assise sagement sur le canapé, attendant qu'on daigne passer à table. Depuis petite, sa mère la traînait à ses diners entre mondains et elle avait apprit à rester immobile comme la parfaite jeune fille qu'elle était sensée censée être. Écoutant d'une oreille ce qui se racontait – des fois qu'on ait envie de lui adresser la parole ou qu'on annoncerait le repas – elle rêvassait à la première chose qui lui passait par la tête. Ainsi, elle trouvait le temps moins long. Elle aurait pu sortir son téléphone portable et envoyer des messages à ses amis mais c'était une chose qui ne faisait pas. Pas dans la bonne société, quand on dinait chez des amis. Cassandre pensa à l'hypocrisie de la situation. La plupart des « amis » chez qui ils allaient diner n'en étaient pas vraiment. Mais il s'agissait d'entretenir sa popularité au sein de la grande famille de la société. Et pour cela, Rose avait toujours été excellente. Personne ne savait mieux organiser des soirées mondaines qu'elle. Et lorsqu'une était prévue quelque part, on faisait appel à elle pour gérer les préparatifs.
...

« Cassandre Émilie Cardonne, tu me dé-ses-pères ! Pourquoi, nom de Dieu, oublie-tu toujours les journées importantes ? Et voilà que tu me fais jurer !
– Ah oui, les boutiques, soupira l'endormie.
– Oui, s'exaspéra Rose, les boutiques. Tu es sensé censée te trouver une robe pour demain. J'ai encore des tonnes de choses à faire et tout ce que tu trouves de mieux, c'est de paresser toute la matinée ! Tu vas me faire le plaisir de te dépêcher et d'aller rejoindre Tom et Harry. Ils t'attendent en bas. Encore ! »
...
Ils s'installèrent tous les deux dans la voitures – Cassandre par la portière que lui avait ouverte Tom – et Harry partit dans un monologue sur les nouvelles tendances du moment.
...

« Harry.
Il tourna la tête vers elle, s'interrompant.
– Merci.
– De quoi ?
– De toujours être là.
– Oh, Cassie ! Je serais toujours là pour toi ma chérie ! Tu peux m'appeler quand tu veux. Tu le sais, hein ?
Elle opina.
– Merci.
Il balaya la remarque d'un revers de la main.
– Cesse de dire ça. Si tu veux réellement me remercier, laisse-moi m'occuper de toi pour demain et faire de toi la plus belle déesse que le monde n'ait jamais vu. Tu vas être la reine de demain, ma belle.
– Tu risques de contrarier les plans de ma mère, rigola Cassandre.
– Tu as raison.
Il fit mine de réfléchir.
– En fait, je vais te faire encore plus belle que ça. Ta mère en sera tellement éblouie qu'elle n'aura même plus la force de te reprocher quoi que se soit.
– Fermer son clapet ? Demanda-t-elle. Tu m'offres le plus beau des cadeaux !
– Je sais, je sais, se vanta le jeune homme. »

Harry continua de faire le pitre durant tout le trajet.

Le centre commercial le plus proche et le plus garni en boutiques de vêtements était le centre du Soleil. C'était plus une ville commerciale qu'un centre particulier d'ailleurs. Il regroupait absolument tout ce qui pouvait être acheté.
...

Avant de continuer plus, ils décidèrent de s'arrêter un instant pour manger. Ils auraient pu déjeuner dans un grand restaurant – leur portefeuille le leur permettait mais Harry savait que Cassandre n'aimait pas étaler sa fortune. De même que celle-ci savait que son ami n'arrivait pas à se faire au fait de manger avec les doigts, si bien qu'elle ne lui proposa pas de manger dans un fast-food. Donc, ils choisirent de se restaurer dans un café. Tandis que Cassandre commandait un sandwich, Harry hésitait entre plusieurs salades composées. Une vraie fille ! Et pourtant, contrairement à ce que certains auraient pu penser, il n'était pas homosexuel. Ce n'était qu'un préjugé. C'était juste un garçon qui avait bon goût et aimait la mode.
Cassandre ne résista pas à une religieuse au café pour son dessert mais Harry se contenta d'un café. ( Une sorte de café comme espresso ou quelque chose dans le genre ce serait bien )

« Ne mange pas trop, désapprouva-t-il. Je veux que tu rentres dans les robes que je te ferais essayer. »

La jeune fille se sentit coupable envers lui. Elle termina néanmoins son gâteau et ils filèrent en direction des boutiques qui n’avait n'avaient pas encore été visitées.
...
Maintenant qu'il connaissait l'aspect de la robe, il pouvait acheter les chaussures et le maquillage nécessaire. Il l'entraîna dans une grande boutique de cosmétiques et en ressortit les mains pleines de sacs. Et en bon gentleman, il ne laissait rien porter à Cassandre. Il passa encore dans quelques salons de coiffures où il parla avec les coiffeurs et leur demanda conseil, loin de Cassandre, évidemment. Dans une petite boutique débordante de chaussures, il partit à la recherche de la perle qui la chausserait. Il s'occupait tant d'elle qu'il savait même quelle pointure elle chaussait. Apparemment, il trouva son bonheur car il ressortit avec un sachet qui prenait visiblement la forme d'une boîte de chaussure.
...

« Mais de rien ma belle. A demain et repose-toi bien. Je ne veux pas voir de rides demain ! »

Elle descendit et gagna la maison pendant que la voiture redémarrait pour ramener Harry chez lui.

Quand Cassandre rentra, le moment de passer à table avait sonné. Après avoir posé ses affaires dans le salon – affaires qui ne comprenaient ni la robe ni les chaussures – elle rejoignit sa famille dans la salle à manger. Elle ne fit que picorer en répondant à sa mère qui lui quémandait des détails de sa journée. Elle demanda la permission de sortir de table et pour une fois, Rose ne fut pas contrariante et la lui accorda. Elle devait se douter que cette journée à faire les boutiques avait été éprouvante pour sa fille qui n'aimait pas ça.

Cassandre monta dans sa chambre et ne prit pas de bain avant de se coucher puisqu'elle avait été dans le jacuzi jacuzzi. Elle se mit immédiatement en pyjama et se glissa dans son lit. Elle était tellement fatiguée que cette nuit-là, elle ne rêva pas.

Voilà tout ce que j'ai trouvé pour ce chapitre. J'espère que cette correction t'aidera. Je suis impatiente de lire la suite Very Happy
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Mar - 11:10

Merci Smile
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Avr - 16:10

CHAPITRE 1
Vertiges


{ Cassandre Cardonne, âgée de dix-neuf ans, contemplait le ciel gris empli de nuages. Ce temps pluvieux, qui rendait certains mélancoliques, l'apaisait. Elle se releva sur les coudes et observa les environs. La grande maison dans laquelle elle vivait s'élevait majestueusement, entièrement bâtie de pierres grises. Autour, la pelouse s'étendait, entretenue chaque jour par Jo, le jardinier de la famille depuis bientôt trente ans. Quelques arbres avaient été plantés le long de la clôture, cachant ainsi la vue aux passants un peu trop curieux.

La clochette du repas retentit. Cassandre se leva et ramassa son livre, qu'elle lisait avant de s'assoupir. Elle monta les quatre marches menant au perron, passa la grande double-porte de chêne et traversa le long couloir sombre jusqu'à la salle à manger. Sa mère, Rose Cardonne, autrefois Rose Gardie était déjà assise en bout de table, de même que son mari, Pierre. Après la mort de son premier époux, Rose s'était remariée, rassemblant ainsi sa fortune et celle de la famille Cardonne. De leur union était né Tibault, après que Pierre eut adopté Cassandre. Le petit garçon fit une entrée fracassante en ouvrant la porte à la volée après que Cassandre s'était assise à sa place, à la droite de sa mère. Armé de faux pistolets à eau, il poussa un cri de guerre et courut autour de la table en menaçant d'arroser quiconque tenterait de l'arrêter.

« Tibault ! Cesse ce raffut et va poser tes jouets. Je t'ai déjà dit que tu ne devais pas les sortir de ta chambre. Dépêche-toi ! Si le repas est froid quand tu reviens, tu iras te coucher sans manger. »

L'enfant baissa la tête, penaud, et retourna d'où il venait.

Rose Cardonne était de ces femmes qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds et à qui on ne tenait pas tête. Les seules fois où l'on pouvait la voir sans son tailleur parfaitement coupé et ses perles au cou étaient les jeudis, de dix à onze heures, lorsqu'elle se rendait à son club de sport.
Quant à Pierre, il était son homologue masculin. La fermeté suintait de ses pores et la seule personne pour qui il se montrait indulgent était son fils.

Les Cardonne étaient une de ces vieilles familles, comme on n'en trouve pratiquement plus, catholiques jusqu'au bout des ongles et suivant un mode de vie déjà tracé sans possibilité de changement. Le planning était le même chaque semaine. Cassandre se lassait de cette vie monotone. Tibault, lui, ne s'y était pas, trop jeune pour tenir en place.

« Vraiment, je ne comprend pas pourquoi tu lui as acheté ces jouets. Ils ne font que l'exciter davantage et mouiller le sol à chacun de ses passages.
— Il faut bien qu'il s'amuse un peu. C'est de son âge. A t'écouter, on croirait qu'il doit passer son temps à étudier ou à rester assis dans un coin avec un livre, répondit Pierre.
— Et bien ce ne serait pas une mauvaise idée.
— Il faut bien que jeunesse se fasse... »

Voilà une des seules choses sur laquelle ils n'étaient jamais d'accord. L'éducation de Tibault était un vrai casse-tête pour ses parents. Pierre pensait qu'il fallait le laisser jouir de sa jeunesse alors que Rose était persuadée qu'il devait au contraire s'habituer à écouter, à se comporter comme les grands. Le respect, la sagesse et la loyauté étaient les trois principes fondamentaux qu'elle tentait d'inculquer à son rejeton. Elle pensait les avoir bien enseigné à Cassandre, alors qu'en réalité, celle-ci était trop timide pour rétorquer, quoi qu'on lui dise.

Lorsque Tibault revint, silencieux, Rose appela leur domestique : « Thérésa ! »
C'est super, mais ça ne sert à rien de faire une apostrophe pour Thérésa.
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Mai - 16:21

J'ai un document dans mon ordi qui s'appelle "Cassandre (pas fini)"
Ca fait déjà un moment que j'ai fait cette correction et je ne me souviens plus si je te l'ai envoyé... Je ne pense pas, puisqu'elle était dans mon dossier "correction à faire".
Ca te dit quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeVen 31 Mai - 15:03

Si, j'ai eu le début de ta correction Very Happy
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeVen 31 Mai - 15:08

Un apostrophe pour Thérésa ?
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Juil - 14:01

Voilà, je suis directement passée au chapitre 4 comme tu me l'avais demandé donc voici ma correction pour ce passage:
Cassandre se réveilla, mouillée. Elle regarda autour d'elle et se rendit compte qu'elle se trouvait dans le jardin. Elle mit quelques minutes à comprendre ce qu'elle faisait là puis se rappela de la veille. Les flashs et les vertiges avaient été particulièrement violents. La jeune fille n'eut pas le temps de penser plus car sa mère sortit de la maison. En la voyant, Rose resta bouche bée.

« Mais qu'est-ce que tu fiches ici dans cet état ? Commença-t-elle.
— Je... Je n'en sais rien, répondit sa fille.
— Comment ça tu n'en sais rien, explosa-t-elle ? C'est toi qui est arrivée là !
— Je te dis que je ne sais pas ! »

La jeune fille se leva et rentra. Il était encore tôt et elle avait le temps d'aller au (lycée) pour le premier cours.
Durant les cours, Cassandre eut du mal à se concentrer : elle ne cessait de penser à la veille.
À cinq heures, Tom revint la chercher et à peine eut-elle posé un pied à l'intérieur que Rose lui tomba dessus :

« Dépêche-toi de te préparer ! Lui intima-t-elle.
— Pourquoi ? S'étonna Cassandre.
— On va à la messe ce soir. Comme il y avait le gala dimanche, ( on ?) n'a pas pu y aller alors on y va ce soir. »

Cassandre soupira et monta se changer. Elle ne pouvait pas mettre n'importe quoi dans une église. Elle choisit un jean et un haut rose pâle façon chemisier. Elle s'attacha les cheveux en une queue de cheval et redescendit.

La jeune fille était croyante et respectait les principes de l'Église. Seulement, elle la trouvait parfois trop stricte et aurait préféré que les célébrations soient plus animées. Elle avait entendu parler de certaines paroisses où des groupes de jeunes animaient les messes en chantant des chants plus modernes et moins traditionnels.

Les Cardonne partirent et arrivèrent bientôt à l'église. En entrant il se signèrent et tandis que Rose alla saluer le prêtre, les trois autres allèrent s'asseoir. Il restait une demi-heure avant le début de la messe. Au milieu des fidèles, Lia et Jeph arrivèrent. Lia vint immédiatement voir Cassandre tandis que Jeph hésitait mais il lui emboita finalement le pas. Ils se firent la bise mais repartirent chacun avec leur famille.
La célébration dura un peu plus d'une heure. Au moment de la communion, Cassandre reçu l'hostie et en revenant, elle se mit à prier. Elle pria pour que ses vertiges, cauchemars et flashs cessent, pour que la situation avec Jeph s'éclaircisse et aille mieux et pour que sa famille et ses amis restent toujours en bonne santé. Enfin, elle pria pour son défunt père et lui demanda de l'aider dans cette période difficile de sa vie.

À la fin de la messe, Cassandre se dépêcha de sortir pour ne pas avoir à croiser Jeph mais il la suivit et l'interpella. La jeune fille ne répondit pas et s'enfuit dans la voiture. Quand tout le monde fut en voiture, Tom démarra.

Le mercredi matin, Cassandre était dans un état comateux. Durant la nuit, les cauchemars avaient été si violents qu'elle n'avait dormi de par intermittences.
Elle prit une double dose de caféine, ce qui ne l'empêcha pas d'être assommée. Pendant toute la matinée, elle eut des nausées, des maux de tête et des flashs. Mais elle essayait de ne rien laisser paraître.
Comme le mercredi elle n'avait cours que le matin, la jeune fille reprit le chemin de la maison à midi. Elle ne mangea pas et monta directement dans sa chambre. Elle se déshabilla et se mit au lit mais comme ses migraines l'empêchaient de dormir, elle prit un anti-douleur (pour ce mot j’ai vérifié et il y a deux orthographe. Mon correcteur dit qu’il n’y a pas de tiret ni d’espace mais google me montre les deux formes donc à bien vérifier)  et se recoucha. Comme la nuit dernière, elle ne dormit que par tranches d'une demi-heure et se réveilla fréquemment.

Alors qu'elle se réveillait en fin d'après-midi, un soupir attira son attention. Pensant que Tibault était encore entré dans sa chambre sans permission, elle se redressa, prête à rouspéter. Mais ce qui se trouvait devant elle n'avait rien à voir avec son frère.

Cette... Chose, car elle n'était pas sûre que ce soit un homme, avait la peau légèrement rougie. Ses cheveux étaient noirs de jais et lui tombaient dans les bas du dos. Malgré ça, il était indéniable que la créature était un mâle. Il avait la mâchoire carrée et une physionomie mince mais musclée. Cassandre douta de sa réalité quand elle vit les cornes rouges, la queue en pointe et les ailes noires rétractées. Puis enfin, elle regarda ses yeux et fut certaine d'halluciner. La créature avait un œil rouge et l'autre noir. En reconnaissant les yeux de ses cauchemars, Cassandre crut mourir de peur. Elle aurait voulu crier mais aucun son ne sortit de sa gorge.
La chose était appuyée contre un mur et la regardait, un sourire narquois aux lèvres. Mais, voyant que Cassandre ne disait rien et se contentait de le fixer, il parut exaspéré.

« Tu ne dis pas bonjour ? Commença-t-il. Je pensais que ton père t'avait mieux élevé que ça.
— Qui êtes-vous ?
— Je te pourrie la vie depuis des semaines et tu ne sais toujours pas ? Je ne sais pas si je suis sensé m'en réjouir ou en pleurer.
Il parut réfléchir.
— Attend une minute. Qui est ton père ?
— Michel Gardie, répondit-elle. Pourquoi ?
— C'est bien ce que je pensais, l'ignora-t-il. Dans ce cas, ce n'est pas normal que tu ne saches pas qui je suis. Tu avais quel âge quand il est mort ?
— Dites-donc, se fâcha la jeune rousse, ce n’est pas bientôt finit l'interrogatoire ? Je répète, qui êtes-vous ?
— Je me présente, Lucifer, prince des Enfers, pour me servir. (Il s'inclina). Heureuse ?
— Oh. Mon. Dieu.
Cassandre sortit de son lit et arpenta la pièce, la tête entre les mains.
— Je rêve. C'est obligé, je rêve. (Elle se pinça). Alors, j'hallucine. Oh mon Dieu, je suis devenue folle. Je suis folle, ce n'est pas possible. Oh mon Dieu.
— Oui, oui, ton Dieu. Il n’est pas là ton Dieu, cocotte. En ce moment, c'est tout le contraire (que ?) tu vois. Et, hum, bien que ça ne me dérange pas le moins du monde, j'ai comme l'impression que ton accoutrement n'est pas très adapté à une jeune fille de ton âge.
— Oh mon Dieu ! S'écria Cassandre en se rendant compte qu'elle était en culotte et débardeur. Et bien qu'elle soit certaine d'avoir à faire à une hallucination, se montrer devant elle en petite tenue était gênant.
— Bon ça va, on a compris, s'impatienta Lucifer. Tu veux bien arrêter de parler de lui, ça me fait saigner les oreilles.
— Si je ne l'écoute pas, ça va surement passer.
— Tu n'es pas folle, tu sais.
— Je ne l'écoute pas, je ne l'entends pas.
— Bon sang mais tais-toi ! Cria-t-il. »

Cassandre se figea. À présent, il lui faisait vraiment peur. Sans se retourner, sans le regarder, elle alla dans son lit et se coucha, la tête sous la couette. Elle était secouée de tremblements. Lucifer soupira.

« Je m'en vais mais je reviendrais. Tu ne m'as même pas laissé donner le motif de ma visite. »

Cassandre se releva et vit que l'hallucination était partie. Mais là où il s'était tenu, un mouchoir pourpre reposait au sol. Elle était épuisée. Elle ne ramassa pas le mouchoir et décida de ne parler de cette apparition à personne. Elle n'avait pas envie que tout le monde sache qu'elle était folle.
La jeune fille n'avait plus la force de faire quoi que ce soit alors elle resta dans son lit et se rendormit. Et étrangement, celle nuit-là, elle ne fit pas de cauchemars.

Le lendemain matin, Cassandre se réveilla avec une faim qui lui donnait mal au ventre. Hormis son petit déjeuner, elle n'avait rien mangé la veille. Elle mangea donc avidement et but une demi-cafetière. Elle se doucha et enfila une robe grise en laine avec un sous-pull noir à col roulé et des collants opaques. Elle chaussa des bottines noires à lacets et laissa ses cheveux libres dans son dos.

« Cette couleur de cheveux est vraiment sublime, commenta une voix dans son dos. Ça me rappelle chez moi. Tu sais, les flammes de l'Enfer. Et le noir te va très bien au teint. »

Cassandre se retourna lentement et fit face à l'intrus. Elle se demandait quand même comment une hallucination pouvait être hors de vue. Lucifer était désormais à seulement quelques centimètres d'elle. Elle devait admettre qu'il était séduisant à sa manière. Ses longs cheveux adoucissaient son visage et il y avait quelque chose dans ses expressions qui attiraient le regard. Et puis, cette odeur, si enivrante, qui émanait de lui, lui faisait presque tourner la tête, si la peur ne l'en empêchait pas. Elle pensa qu'après tout, c'était ce qu'incarnait le diable : la tentation, le désir. Puis elle se reprit, se rappelant que ce n'était que le fruit de son esprit dérangé.

« Tu n'as pas fini avec cette de folie ? » (Je n’ai pas compris la phrase )

Bah voilà que maintenant il lisait dans ses pensées. Il apparaissait comme par magie dans sa chambre, avait des ailes et des cornes et savait ce qu'elle pensait et il espérait lui faire croire qu'il était réel ? (je trouve qu’il y a beaucoup de « et ») La jeune fille se dit que tant qu'elle admettait qu'elle était dérangée mentalement, elle avait encore une chance de guérir.

« En fait, la seule façon de guérir, comme tu dis, serait d'accéder à ma requête. Hors, (Pourquoi « hors » ?) tu me verrais toujours, encore plus souvent même, mais tu n'aurais plus ces affreux maux de tête, ces cauchemars, ces vertiges, visions et j'en passe. »
Bon voilà tout ce que j'ai trouvé pour cette partie la suite pour une prochaine fois ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Les coffres de Cassandre: commentaires   Les coffres de Cassandre: commentaires - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Juil - 14:48

Je crois que plein de mots ont sauté Oo

Merci pour ta correction. Pour ta dernière remarque, en fait c'est Or, mais je me suis rendue compte que je faisais la faute à chaque fois sans m'en rendre compte ^^'
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