Les mots s'envolent, histoires en ligne
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 Sans titre pour l'instant. By Camille et Jade

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camille
Tornade
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MessageSujet: Sans titre pour l'instant. By Camille et Jade   Sans titre pour l'instant. By Camille et Jade Icon_minitimeDim 20 Mar - 18:30

Voila, une histoire qu'on écrit moi et Jade (Jade et moi XD) . Il n'y a pas encore de titre, on verra avec la suite de l'histoire.

Le début, c'est la passage que j'avais mis dans le jeu "c'est toi l'écrivain" qui as donné lieu à "une histoire sans fin".

Bref, voila le début :

Mes yeux se posèrent involontairement sur lui. Encore une fois, il m'émerveillait, comme à chaque fois que je le regardais. Il était d'une beauté, non d'une splendeur, renversante.
Ses yeux étaient d'un vert profond, tel de l'émeraude. Ses cheveux noirs ébène flottaient au vent et n'avaient pas l'air disposés à être domptés.
Il avait une peau plutôt pale mais rosie par l'excitation et par le froid du mois d'octobre. Grand de taille, à la carrure musclée sans trop l'être, il dégageait un charme naturel qui faisait de lui le leader de sa bande.
On racontait ce jour-là qu'il avait largué sa copine ce matin même. À cette nouvelle, mon cœur fit un soubresaut et entama une fanfare assourdissante. Étais-je amoureuse ? Je n'aurais pu le dire. N'était-ce qu'un amour artificiel, puisque je ne le connaissais pas vraiment, lui ? Certes, je connaissais le moindre détail de son anatomie parfaite, mais cela était-il suffisant ?
Son regard croisa le mien accidentellement, et dans ses yeux je pus lire sa sincérité, sa gentillesse, sa tendresse... Il me sourit, et alors, je sus qu'aussi beau était-il, il recelait un cœur d'or.

Ce jour, 21 octobre, c'était mon anniversaire. Je pensais aux cadeaux de mes amies, au fait qu'elles se soient souvenues de ce jour. Mon attention se détourna de lui, et je vis à peine ma meilleure amie lui chuchoter à l'oreille avec complicité.
Je me détournai et m'apprêtai à partir lorsque ladite amie m'attrapa le bras et me dit, surexcitée, d'aller dans l'arrière cour, où une surprise m'attendait.
Je m'y rendis, et me retrouvai toute seule au beau milieu de la place.
Alors, je m'assis sur un banc et attendis. Je patientai dix minutes, puis me levai, pensant que l'on m'avait joué un mauvais tour. Vraiment, me faire ça le jour de mon anniversaire ! Et par ma meilleure amie, de surcroits ! Ça ne lui ressemblait vraiment pas.

C'est alors que de derrière un arbre apparut quelqu'un. La dernière personne que j'aurais pensé voir, à tel point que je pensai être victime d'hallucination.
Lui. Son regard émeraude se planta dans le mien, mes mains devinrent peu à peu de plus en plus moites, elles tremblèrent, j’essayais de me contenir, mais ce garçon m’impressionnait trop. Il s’assit alors à coté de moi, se pencha vers ma joue, et posa délicatement ses lèvres dessus. Elles étaient douces, chaudes et pleines de tendresse.
– Joyeux anniversaire, me susurra-t-il à l’oreille.
Il se comportait avec moi comme si nous nous connaissions depuis toujours.
– Mer…Merci Beaucoup.
D’habitude si bavarde, en sa présence, les mots se bloquaient dans ma gorge, je venais de parvenir avec difficulté à articuler deux mots. Deux simples mots.
-Je te gêne ?, me demanda-t-il en voyant mon malaise.
Le pauvre, j'étais odieuse et lui si gentil. Il devait me prendre pour une folle, une peste, une ordure, une… Il fallait que je me rattrape :
– Non pas du tout, mais je suis plutôt timide quand je parle avec quelqu’un pour la première fois.
– Mais pas du tout, s’exclama-t-il en prenant un air indigné, Tiens, la dernière fois je t’ai demandé un stylo bleu.
Sa remarque me fit pouffer :
– Oui mais ça ne compte pas, quand je dis parler ce n’est pas deux mots c’est…
– C’est comme maintenant.
– Exactement, dis-je, un sourire aux lèvres.
Bizarrement, en quelques phrases et avec un peu d’humour, il était parvenu à me détendre.
– Dis, pour ton anniversaire, ça te plairait que je t’emmène au cinéma ?
Mon cœur battait à toute allure. Qu'allait-il se passer si je disais oui ? Bien sur que ça m'aurait plu, mais allais-je avoir le droit ? Qu'allaient dire mes parents ? Mes pensées semblaient rebondir sur chaque paroi de ma tête. Mes mains redevinrent moites. Ça y était, je n'étais plus détendue.
– Hum…quand ?
– Ce soir tu es libre ?
« Faut que je trouve une excuse, faut que je trouve une excuse ! »
– Je suis désolée, on fait mon anniversaire en famille, dis-je avec un sourire gêné.
– Et Vendredi soir ?
-Faut que je demande à mes parents.
– Oui bien sur, on s’échange nos numéros comme ça tu me tiens au courant.
– Ok, alors… Moi c’est 06-55-06-69-36
– Attends je note…
Ses doigts parcoururent l’écran tactile de son portable à une vitesse impressionnante. Il releva la tête, m’adressa un sourire enjôleur puis me dit :
– Je t’envoie un message comme ça tu as mon numéro, je ne le connais pas par cœur.
– Ok.
– Attends je tape, regardes pas.
Je souris et feins de regarder par-dessus son épaule :
– Ouste !
J’attendis et sentis alors mon portable vibrer dans ma poche. Je regardai l’écran qui affichait l’arrivée d’un message provenant d’un numéro qui n’était pas dans mon répertoire. J’ouvris le message et lus :

« Joyeux anniversaire Alyson,
J’espère vrmt qu’on pourra se voir vendredi,
Bsx, Nathan »

Je le regardai et déclarai :
– Je demande ce soir, je te tiens au courant, je suis désolée vaut mieux que je retourne voir Solène.

J’attrapai mon sac en passant à coté de lui et me retournai chancelante. Solène me sauta dessus quand j’arrivai et hurla :
– Alors ? Alors ?
– Alors il m’a souhaité Joyeux anniversaire.
– Rien d’autre ?
– Rien d’autre.

Je n’aimais pas lui mentir, mais si elle avait su qu’en rentrant chez moi j’allais me jeter sur mon portable et refuser l’offre, elle m'aurait fait la tête. Solène était une grande rêveuse, elle aimait les histoires d’amour grandiose et croyait au prince charmant. Alors si je le lui avais dit, elle m'aurait filé un de ses bouquins qui a pour héroïne une fille qui refuse de sortir avec un mec et le regrette amèrement pour le restant de ses jours. Non pas que je ne fus pas romantique, mais on va plutôt dire que je me rendais compte que je n’avais aucune chance avec ce garçon comme avec tous les autres. Mon destin était tracé : j'étais condamnée à rester célibataire tout ma vie.

Comme prévu une fois sur mon lit, j’allumai mon téléphone et envoyai à Nathan :
« Suis dsl, mes parents ne sont pas d’accord. Excuses moi, bsx et merci encore de m’avoir souhaité bon anniv’. »
Je regardai mon portable jusqu'à ce qu’il marque : Envoyé.
Je le reposai à la fois soulagée et peinée, comme si j’avais été en train de commettre une grosse erreur.
La sonnerie de mon téléphone m’annonça alors que j’avais reçu un message :
« Ce n’est rien, on se fait ça une prochaine fois ? »

Je répondis aussitôt :
« Je ne sais pas.. »
Le sonnerie se fit une nouvelle fois entendre :
« Tu ne veux pas qu’on se voit ? »
Le pauvre…
« Oui, c’est ça ».

J’attendis une bonne demi-heure qu’il me réponde, il ne le fit pas. C’était sur je l’avais vexé, mais je n'étais pas prête, j’avais beaucoup trop peur, je ne savais plus… J’avais tout foutu en l’air, j'étais écœurée, mais en même temps, qu’aurions nous fait de notre avenir ? Il aurait bien fallu qu’un jour on se sépare, comme tous ces ados qui sortent ensemble pour le fun et entrent en dépression quand ils se quittent…

Les remords me rongeaient vraiment, mais j'étais bien décidée à les faire taire. De toute façon, populaire comme il était, il n'aurait pas de mal à se trouver une autre copine. Voilà, c'était ça : je n'étais qu'une bonne poire qu'il avait voulu ajouter à la liste de ses nombreuses conquêtes. Mais ça n'avait pas prit avec moi.
En fait, si, ça avait prit, et même plutôt deux fois qu'une. Mais j'avais encore écouté ma tête à la place de mon cœur. Cependant, je comptais bien tout faire pour ne pas le regretter, et continuer à vivre ma petite vie tranquille, à le regarder et à me fasciner en silence.

J'empochai mon mp3 et, m'emparant de ma veste, je filai hors de la maison. Je contournai le bâtiment et m'approchai d'un mur de lierre. J'empoignai un bout de ce rideau de nature et le soulevai pour me glisser derrière. Là, une grande place toute recouverte de pelouse s'étalait devant moi. Un banc en fer forgé se trouvait dans un coin à l'ombre, mais je ne m'y installais jamais. Je préférais de loin m'allonger sur la pelouse. À l'opposé du banc, il y avait une petite cabane en bois. J'y entrai pour prendre une couverture épaisse, et ressorti l'étendre sur le sol recouvert d'herbe, qui était froid à cause de l'hiver qui approchait. Je retournai ensuite dans la remise pour m'emparer d'une deuxième couverture, plus fine que la première, puis me dirigeai à nouveau vers mon nid , m'allongeai sur la première couverture, et posai la seconde sur moi. J'allumai mon mp3 et fermai les yeux, laissant mes pensées vagabonder à droite et à gauche, au gré de la musique qui défilait dans mes oreilles.
J'entendais malgré mes oreillettes la petite fontaine qui coulait tout près de moi, un peu plus reculée vers le fond. Elle était en pierre froides, l'hiver comme l'été. L'endroit d'où s'écoulait l'eau ressemblait à une coupe, arrondie sur les bords. Le liquide tombait dans un chuchotement et en émettant un doux clapotis et se reversait dans le bassin légèrement coloré en rose. Le haut lui, était plus dans les tons de violet, et le bleu de l'eau s'accordait parfaitement avec le reste pour donner une ambiance de nuages et de rêves.
Cet endroit, cette mini clairière était mon lieu de prédilection, mon refuge, mon petit paradis. Mes parents l'avait conçu spécialement pour moi, et je l'adorais depuis le moment où j'étais entré pour la première fois dans cet espace magique, cinq ans de ça en arrière, le jour de mon anniversaire, le jour de mes 10 ans. Mes parents avaient convenus que j'étais désormais assez grande pour avoir mon espace isolé, pour avoir mon endroit à moi.

Au bout d'un moment, j'arrachai d'un coup de main vif mes écouteurs pour mieux entendre l'eau couler. Je regardai le ciel et vis que le soleil déclinait, et que la lune et les astres de la nuit commençaient à apparaître. Alors, je me levai, rangeai les couvertures à leur place et m'en allai en direction de la maison.

Lorsque j'entrai par la porte fenêtre du salon, j'entendis un joyeux et tonitruant « Surprise ! ».
Toute ma famille et quelques amis étaient là. Sur la table centrale ovale, auxquelles on avait rajouté les rallonges, s'étalaient paquets cadeaux, enveloppes, gâteaux, boissons, bonbons... Sur le sol jonchaient des confettis, des tourbillons de toutes les couleurs, et autres instruments de festivité.
Tour à tour, tous mes proches vinrent me serrer dans leur bras et me souhaiter un joyeux anniversaire. Après avoir embrassé tout le monde, je me rendis à la table, et fis semblant de souffler les 15 bougies de mon gâteau pour que mes parents puissent prendre des photos à mettre dans l'album de famille, dans mon album, à vrai dire. J'étais leur seule fille. J'étais même leur seul enfant. Alors, j'étais un peu comme leur petit poussin dont ils immortalisaient la croissance. J'étais extrêmement gâtée, et je le savais, je me rendais compte de ma chance.
Après avoir réellement soufflé sur les bougies, que j'éteignis en 3 coups, et après avoir découpé le gâteau et en avoir distribué une part à chacun, je me mis à ouvrir les cadeaux. De la part des mes oncles et tantes, j'avais reçu de l'argent. Ils me trouvaient trop grande, et ne savaient plus quoi me choisir comme présent. Les grands-parents s'étaient cotisés pour m'offrir plusieurs jeux pour la wii, et je reçu de mes parents le dernier blackberry sur lequel je bavais depuis des mois, chaque fois qu'on passait devant la boutique de FranceTélécom. Lorsque je le vis, je sautillai de joie dans toute la pièce, et sautai au coup de mes parents en les remerciant. De mes amis, j'eus des bijoux, des babioles, des peluches... Et puis, la sonnette d'entrée sonna, et lorsque j'allai ouvrir, je ne trouvai personne sur le seuil. En revanche, au moment où je fermai la porte, je remarquai le petit paquet sur le paillasson. Je le ramassai, et l'ouvris sans prendre la peine de rentrer ou de fermer la porte.
Je déchirai le papier d'emballage qui découvrit un écrin en velours bleu marine. Il renfermait en pendentif de couleur argent en forme de papillon. Il était magnifique. Comment la personne qui l'avait déposé ici avait-elle deviné que le papillon était mon espèce préférée ?
Alors que je contemplais le bijoux, Solène arriva dans mon dos et s'agrippa à mon épaule. Elle regarda par dessus, et je devinai un pétillement dans ses yeux qu'elle avait à voir avec ça. Lorsque je lui demandai, elle me répondit par la négative.
Mon regard fut attiré par un petit coin bleu dépassant du paillasson. Je soulevai celui-ci et ramassai l'enveloppe qui se trouvait dessous. Je sortis du papier une feuille simple à interligne. Une belle écriture ordonnée formait ces mots:

« Alyson,
Je te remets se présent parce que je l'avais acheté et que je n'avais rien à en faire.
J'avais espéré te l'offrir lors de notre sorti au cinéma, mais puisqu'elle n'aura pas lieu...
Je suis désolé si je t'ai embêté plus tôt dans la journée,
Passe un bon anniversaire,
N »


Solène, qui avait lu par dessus mon épaule, m'arracha le papier des mains et le lut encore une fois avant de me demander ce que ça signifiait. Je finis pas lui dire la vérité, et, effarée, elle commença un monologue comme quoi elle s'était plier en quatre pour que tout fonctionne, que j'avais eu une chance en or, et que tous ses efforts étaient gâchés. Elle parti en me laissant sur le palier, sans même me dire au revoir.

Je rentrai à l'intérieur pour assister mes invités, et lorsque tout le monde fut parti, je montai dans ma chambre, fourrai le pendentif au fond d'un tiroir, et m'attaquai avec rage et désespoir à mes devoir du lendemain.
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