FleurNocturne Brise
Messages : 72 Réputation : 0 Date d'inscription : 13/11/2012 Age : 28 Localisation : Dans mon refuge imaginaire~
| Sujet: Essai de prologue n°1 (Titre à venir?) Sam 3 Jan - 19:31 | |
| C’était une nuit de pleine lune. Les étoiles dansaient dans le ciel et l’illuminaient de mille feux. Personne ne se serait douté que, ce soir-là, le destin d’une fille changerait à jamais. Et pourtant, Amelia, elle, le sentait au plus profond d’elle. Cette nuit était différente de toutes les autres. Elle avait même profité de cet instinct pour s’enfuir de chez elle.
Fuir toutes ces disputes qui ne s’arrêtaient jamais chez elle. Elle courut sans relâche, fuyant cet endroit qui auparavant était son refuge, mais qui était devenu sa prison. Elle se dirigea vers la forêt, devenu le seul endroit où elle pouvait se sentir en paix. Elle se fichait de tous les avertissements qu’on ne cessait de lui répéter concernant les rumeurs de loups sanguinaires qui arpentaient les bois la nuit. Elle continua de courir jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de souffle, et là où la seule chose qu’elle voyait autour d’elle, c’était des arbres, à perte de vue, et la lune, berçant la nuit, et berçant Amelia. À bout de forces, elle se laissa tomber sur le sol couvert d’écorces, la respiration haletante, le cœur battant à toute vitesse.
Après quelques minutes, elle se redressa pour s’asseoir en tailleur et ouvrit le sac qu’elle avait emporté avec elle. Elle avait pensé à tout : nourriture, boissons, couverture, vêtements de rechange, oreillers, et même quelques livres. Elle sortit alors un sandwich et mordit dedans comme si sa vie en dépendait. Ce fut là qu’elle l’entendit. Ce hurlement de loup qui semblait résonner à travers la forêt. On aurait cru que les feuilles d’arbres en tremblaient. Amelia, elle, n’avait tremblé que quelques secondes, pour ensuite se remettre à manger. Elle s’arrêta quand elle entendit un grognement. Et il était tout proche.
Amelia se figea lorsqu'elle aperçut un animal se diriger vers elle. Le loup au pelage sombre s’approcha encore plus pour renifler le visage de la jeune femme. Amelia était encore stupéfaite en voyant ses yeux: ils étaient d’un vert tellement étincelant qu’on ne voyait qu’eux dans le noir. Le loup lui lappa la joue avant de renifler le sandwich à moitié entamé qu’elle avait encore dans les mains. Elle n’était désormais plus effrayée et sourit tout en lui tendant le sandwich qu’il engloutit en quelques secondes. Puis il s’allongea près d’elle et posa sa tête sur ses genoux.
Amelia sourit tendrement, en pensant qu’il aurait fait un parfait animal de compagnie. Elle sortit un autre sandwich de son sac et le mangea sans que l’animal ne le lui réclame, puis sortit son oreiller qu’elle mit derrière son dos pour être plus « confortablement » installée et les couvrit elle et le loup de sa couverture polaire. Elle s’endormit paisiblement, mais fit, comme souvent depuis quelques jours, des rêves étranges.
Toujours du sang, toujours la nuit, toujours les mêmes personnes qu’elle ne reconnaissait jamais. Mais cette fois, dans son rêve, elle aperçut nettement quelqu’un. Un grand brun, mal rasé, la peau légèrement bronzée, qui lui tendait la main, avec pour seules paroles « Tu es en sécurité avec moi ». Ce qui semblait encore plus étrange était que cet homme avait des yeux verts étincelants, qui contrastaient avec les ténèbres qui envahissaient son rêve.
Mais Amelia se réveilla plus vite que d’habitude, car elle entendit des cris prononçant son nom dans les bois. Le loup n’était plus à ses côtés; sûrement était-il parti peu après qu’elle se soit endormie. La lumière d’une lampe torche l’aveugla un instant avant de la laisser recouvrer la mémoire. «Mince, ils m’ont retrouvé… », pensa-t-elle avant de se lever brusquement pour recommencer à fuir. Mais elle se heurta contre sa mère, qui la gifla avec une telle force qu’on aurait cru qu’elle allait sauter de son corps comme une simple balle de golf.
Consciente qu’après tout, elle l’avait mérité, Amelia ravala ses reproches et rentra chez elle, la tête basse, avec l’impression que quelqu’un-ou quelque chose- la suivait. Arrivée dans sa chambre, elle s’installa sur son lit en regardant à travers la fenêtre, et elle les vit. Ces yeux verts brillants, comme une tâche de lumière dans toute cette obscurité. «-Alors comme ça, tu m’as suivi… », chuchota la jeune fille, tout en souriant au loup qui semblait s’être attaché à elle.
Note: Eh oui, je suis de retour! | |
|