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 Les nuits de Harteifords - histoire fantastique /!\ Attention, vampires! /!\

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camille
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Les nuits de Harteifords - histoire fantastique /!\ Attention, vampires! /!\ Empty
MessageSujet: Les nuits de Harteifords - histoire fantastique /! Attention, vampires! /!   Les nuits de Harteifords - histoire fantastique /!\ Attention, vampires! /!\ Icon_minitimeJeu 24 Fév - 19:40

Alors voilà, je vous donne ma deuxième histoire principale, les Nuits de Harteifords. C'est une histoire fantastique, qui parle de vampires, mais pas que, aussi de monstres, de sorcière, de zombie, de fantômes, de bandits et de morts-vivants. Et aussi, comme dans pratiquement toutes mes histoires... d'amour! Smile

Voilà:

Les nuits de Harteifords

A Harteifords, les journées sont calmes. Les gents sont souriants et font leurs emplettes dans le village, s'invitent chez les uns, chez les autres, vont à l'école, au travail, font le ménage. Et vont au cimetière. Tous les jours, il y a au moins un enterrement. Mais les habitants de la ville ont l'habitude, et pour eux, c'est tout à fait normal.

Mais quand arrive la nuit avec son manteau d'obscurité, des vampires rodent dans les rues, des bandits essaient d'ouvrir les portes avec leur massue, les fantômes cherchent des issus pour pénétrer dans les chambres des enfants, les sorcières concoctent des potions magiques pour endormir les villageois, les morts-vivants vont sur les toits et crient «Entrons dans les maisons». Alors, à cet ordre, tous se ruent à l'intérieur. Les vampires sucent le sang des pères, les bandits chapardent tous les objets de valeurs, les fantômes chuchotent des cauchemards aux petits garçons, les morts-vivants saccagent les maisons, les sorcières jettent des potions et mauvais sorts de laideur aux jeunes filles.
Une fois leur tache accomplie, ils retournent à leur état de poussière, de statue ou de mort dans leur tombe et attendent sagement mais impatiemment le moment de la nuit, de leur retour.

Alors, quand vient l'aube, et que le village se réveille, les habitants commence le rangement de leur maison. Ils vont à la mairie faire des constats de décès, vont faire préparer les cercueils et tombes, enfilent des vêtement noirs, et vont à l'enterrement de la personne disparu. On ne fait même plus d'autopsie, on ne pleure même plus les morts. Ces personnes décédées ne laissent plus qu'une légère trace de tristesse qui s'évaporera avant le repas de midi.
Le soir, avant de se coucher, tous les villageois vont à la messe, et pris intensément pour être protégé de la nuit.
Car, la nuit amène l'inquiétude à Harteifords. Tous les enfants savent qu'ils vont faire d'horribles cauchemars Toutes les jeunes filles savent qu'elles se réveillerons atrocement laides. Toutes les mères de famille savent qu'elles auront énormément de rangement à faire le lendemain. Et tous les homme savent qu'ils ont une chance de ne jamais se réveiller.
Oui, la nuit terrifie les Harteifordiens, mais ils font tous comme si de rien n'était.

Tous sauf Evan, garçon qui vit dans ce village. Lui, il en a assez de faire d'horribles cauchemars. Lui, ils veut savoir se qui provoque tous ça.

Lui, il a décidé de déclarer la guerre à la nuit.


CHAPITRE 1

Ce matin-là, il y avait un record de battu. Oui, la nuit avait battu le record du plus grand nombre de personnes mortes en une seule nuit.
Il y avait eu le boulanger, la vieille femme à coté du marchand de journaux, la mère Lurtoin, les parents du petit François, la belle grande sœur de Maéva, Myrtille la coiffeuse. Et même Evangéline, la promise, l'amour, la seule, l'unique d'Evan.
Elle la lui avait enlevée. Il ne resterais pas sans rien faire.

Evan MacVallen avait 17 ans. Il avait les cheveux bruns et les yeux bleus.
Il n'avait pas toujours vécu à Harteifords. Avant, il habitait dans une petite ville sur la cote-est. Mais son père, qui était boucher, avait été muté ici, puisque l'ancien était mort.
Alors, lui qui n'avait pas toujours grandi ici, il ne s'habituait pas à ces horreurs.
Ses parents était morts il y avait presque un an, quand, inquiets de la situation, ils étaient resté éveillés toute la nuit. Malheureusement, le lendemain, ils étaient morts, devant la porte d'entrée de leur maison, deux petits trous dans le cou.

Ce matin-là, il devait aller faire le constat de la mort de sa fiancée. Oui, ils étaient fiancés, et ils devaient se marier le mois d'après.
Il arriva à la morgue et le médecin légiste souleva le voile qui recouvrait sa bien-aimée. C'était bien elle. Une vision d'horreur s'offrait à lui. Elle avait le visage ravagé, les cheveux emmêlés et mouillés. Une substance visqueuse se propageait dans sa chevelure et du sang coulait de sa bouche. Elle avait les yeux exorbités qui laissaient facilement comprendre qu'elle avait était terrifiée avant de mourir. Des traces de griffures laissaient son bras lacéré et ses habits blancs étaient maculés de sang. Il vit deux petits trous dans sa gorge, cachés par ses cheveux trempés de sueur.
Il eu un haut-le-cœur et sortit en courant.

Bien entendu, il n'était pas idiot, il savait bien ce qui l'avait tué. Une bête, un monstre horrible. Quelqu'un -non, plutôt quelque chose- qui ne méritait pas de vivre. Un vampire. Alors, il courut jusqu'à la petite prairie dans laquelle ils avaient l'habitude de se promener et de s'allonger et, il fit un serment: il se vengerait de ces êtres qui l'avaient séparé de sa moitié.

Il se releva et se dépêcha de rentrer chez lui, en effet, il commençait à faire nuit. C'était bien simple, la nuit, soit on dormait, -certainement pas paisiblement, évidemment- soit on mourrait. Le choix était vite fait.
Sauf pour Evan. Comment pouvait-il dormir alors qu'il venait de se jurer de détruire les créatures de la nuits ?
Pourtant, lorsque toutes les lumières furent éteintes dans la ville et que le soleil laissait définitivement place à la lune, Evan sentit une sorte de torpeur s'emparer de lui. Inconsciemment, il s'installa dans son lit, et petit à petit, s'endormit malgré lui.


Dehors, la nuit n'avait jamais été aussi bruyante.
Le même grabuge recommençait. Sauf que cette fois, rien ne se passait vraiment comme d'habitude. Certes, les vampires rodaient toujours dans les rues, les bandits et les fantômes essayaient toujours d'entrer dans les maisons et les sorcières concoctaient encore multiples potions magiques.
Mais cette fois-là, quand les morts-vivants montèrent sur les toits, ils ne crièrent pas d'entrer dans les maisons, mais ils crièrent: «En rang! Le roy Vlad, la reyne Mystic et la pryncesse Ange arrive!»
Alors, chose impensable pour des montres et des bêtes sans éducation, ils se rangèrent tous par catégories de race en lignes, laissant un passage entre eux pour laisser passer les souverains.
Tout-à-coup, des trompettes retentirent, et trois personnes majestueuse avancèrent. Elles étaient magnifiquement belles et d'une pâleur extraordinaire. C'était un trio d'individus royaux et habillés en conséquence. La femme la plus âgée était vêtue d'un robe vénitienne rouge serrée à la taille et au niveau des coudes, toute brodée de perles sur la poitrine. La fille, elle, portait une robe entièrement noire. Le bustier était simple, à part une rangé de sequins sur le bas et de la dentelle qui sortait du haut, couvrant sa poitrine. Le bas de la robe, composé d'une jupe en satin, était parsemé d'arabesques en perle noires. De la dentelle dépassait également du bas de la robe.
L'homme était habillé d'un costume noir, plus noir que noir. Il avait une cape doublé à l'intérieur de polaire rouge. Une réplique parfaite du comte Dracula. Tous trois avaient les cheveux d'un noir de jais. La reyne était coiffée d'un chignon haut qui s'épanouissait sur tout l'arrière de sa tête. La pryncesse, elle, avait les cheveux lâchés, qui lui tombait jusqu'au dessous des reins. Seule une couronne de fleurs noires et blanches agrémentait sa coiffure. Le roy avait juste les cheveux courts.
Ils avançaient la tête haute, le menton légèrement relevé, tel le voulait leur condition.
Si le couple royal et sa fille s'était déplacé jusque là, et que toutes les créatures se tenaient bien sagement en rang, c'était tout simplement parce que la pryncesse allait se livrer à la cérémonie traditionnelle. Elle allait être initiée. Initiée à la morsure sacrée. Elle allait enfin mordre son premier humain.
Le roy et la reyne s'assirent sur un banc en fer forgé et firent un signe de la tête à leur fille, qui commença à s'éloigner. Elle devait choisir son premier humain le plus précisément possible.
Elle arriva devant une maison charmante, où, au dessus de la porte, se dressait un crucifix. Elle secoua la tête en esquissant un sourire. Comme si une croix de bois était capable de la repousser, elle. Elle tourna la poignée, elle était verrouillée Grâce à sa force surhumaine, elle enfonça la porte d'un geste élégant. Ange se déplaça jusqu'à la chambre où reposait un garçon. Il avait les traits tordus, il devait sans doute faire un cauchemars. Elle avait choisit: ce serait lui. Ange s'assit sur le bord du lit et s'approcha lentement du garçon. Elle inclina sa tête et mordit dans son cou. Elle commença à aspirer le sang chaud. Pour elle, il avait un goût merveilleux et sucré. On lui avait dit que chaque sang avait son propre goût, elle pensa qui si c'était vrai, celui-ci serait sans doute le meilleur. Elle aspira encore et encore tout en regardant le garçon. Il était vraiment beau. D'un coup, elle rétracta ses crocs et releva la tête, il était si beau, il devait avoir son age, elle n'oserait jamais aller jusqu'à la fin et le tuer. Elle ne pouvait lui ôter la vie. Ne pouvait-elle pas juste venir s'abreuver sur lui à chaque fois qu'elle en aurait besoin ? Non, elle savait que s'était impossible. Quand un membre de la famille royale avait effectué la première morsure sacrée, il ne venait plus dans le village, il avait accès à une pièce secrète qui permettait d'accéder à un monde où seules des personnes pures au sang béni s'y trouvait.
Avec un regard de regret, elle quitta la pièce puis la maison, et retourna voir ses parents, qui satisfaits, repartirent avec elle.


Quand Evan se réveilla le lendemain, il avait deux petits trous qui saignaient encore dans la gorge.


Evan se leva avec une douleur vive dans le cou qui lui donnait le vertige. Il passa ses doigts là où il avait mal, et quand il les retira, il y avait du sang qui en coulait. Il se précipita devant le miroir qui lui confirma ce qu'il se doutait. Il avait été mordu. Mais pourquoi dans ce cas était-il encore en vie ? On n'avait jamais vu quelqu'un saigné par un vampire en sortir vivant.
Il se sentait faible mais plein de vie à la fois. Comme si le sang qu'on lui avait volé avait eu un effet aphrodisiaque sur lui. Il était heureux et pourtant mal-à-l'aise. Comment décrire un sentiment aussi étrange ? C'était comme un premier amour tourmenté. Mais en plus fort. Des sentiments vraiment contradictoires le submergeaient.

Cela n'allait pas, mais que pouvait-il faire ? Il était réduit à l'impuissance. Et il détestait ça. C'était comme se retrouver piégé au milieu d'un cocon où vous pouviez frapper tant que vous vouliez, personne ne vous entendait et le cocon ne cédait pas. C'était... frustrant. Il ne pouvait pas demander d'aide aux habitants du village, personne ne voudrait l'aider, de peur des représailles. Parce que tout le monde craignait la famille royale plus que tout les monstres de la nuits. Tout le monde savait que leur sentence serait bien pire que celles qu'ils se voyaient infliger chaque jour. D'ailleurs, c'était pour cela qu'ils étaient devenu la famille royale. Ça s'était fait tout seul. Les autres créatures de la nuits étaient poussés malgré eux au respect de ces trois personnes qui seule leur présence suffisait à faire baisser la tête.

Donc, Evan était seul. Bien sur, il aurait pu aller demander de l'aide hors de la ville, mais cette idée ne lui effleura même pas l'esprit. De toutes façons, personne ne l'aurait cru.
Seul et livré à lui même. Il ne savait pas quoi faire. C'était une impasse.

Il décida d'aller marcher dans la village, en quête d'indices qui pourraient le mettre sur une piste. Il chercherait jusqu'à l'épuisement s'il le fallait. Il sorti de chez lui, alla jusqu'à la place principale, et acheta la gazette journalière. On y présentait toutes les morts de la nuit, et les nouvelles, bien qu'elles furent rares. Cette fois-là, on retraçait quatre morts, dix-huit transformations de jeunes-filles et deux maisons brulées. Jamais autant de filles n'avaient été enlaidies ainsi. Bien que le nombre de morts soit élevé, ce n'était rien par rapport à l'habituel bilan.
Rien n'indiquait un phénomène étrange, autant que la mort guettant la nuit puisse ne pas être bizarre. Evan tourna alors la seule page du journal pour y lire les nouveautés. Comme chaque jour, la feuille était blanche. Seules quelques petites annonces étaient présentes, quémandant des aides de ménages, des potions d'embellissement... Néanmoins, un tout petit message encadré, écrit blanc sur fond noir, contrairement aux autres, noirs sur fond blanc, attira son attention.
Évidement, le journaliste n'avait pas mis l'encadré en trop gros, certainement de peur de ce qu'il pourrait lui arriver si la mauvaise personne le lisait -d'ailleurs, il n'avait même pas signé, bien qu'il n'y ait que lui pour s'occuper de la gazette-, puisque le texte annonçait:

[b][i] «Ce matin, dans la maison de Monsieur le directeur de l'école, décédé pendant la nuit, à été trouvé un filé de poudre blanche trainant de la chambre de Monsieur jusqu'à la porte de la bâtisse. A l'extérieur du bâtiment, cette poudre se transforme en traces de pas blanches, allant jusqu'à la foret, dont la maison est voisine. Les autorités n'ont pas suivi ces traces, et une équipe de nettoyage va aller effacer cette poudre avant que le croque-mort aille chercher le corps pour l'emmener à la morgue.»[i][b]

Il fit un calcul rapide. Le croque-mort commençait habituellement son tour du village à treize heures trente. Le temps qu'il récupère et transporte les trois cadavres, pour arriver jusqu'à celle du directeur qui était la plus éloigné du centre-ville puisque contre la foret, il serait facilement quinze heures trente. L'équipe de nettoyage irait donc surement enlever la poudre vers les quinze heures moins vingts. Ce qui lui laissait exactement deux heures et dix minutes.

Au lieu d'aller déjeuner comme il aurait dû le faire, il se hâta de prendre la route pour arriver au domicile du directeur. Une fois sur place, il entra sans frapper, sachant d'avance que la maison était vide. Tout le monde savait que Monsieur le directeur n'était pas marié, vivait seul et ne fréquentait personne. Oui, tout le monde le savait, comme tout le monde savait que ses parents avait été tués par un vampire, que Madame la mairesse avait huit chats avec lesquels elle parlait toute la journée, que Matéo Berkley essayait d'hypnotiser n'importe qui croisant son chemin et que monsieur Fortas s'entêtait en vain à faire de la télékinésie et à soulever le moindre objet lui passant sous la main. Tout le monde savait tout, parce qu'il n'y avait pas de place pour les secrets à Harteifords. Seule la nuit amenait avec son manteau d'obscurité, le doute, l'incertitude et les secrets. Elle seule en avait le droit, comme si elle s'en faisait un devoir.

Une fois à l'intérieur de la maison, il parti à la recherche de la chambre du défunt, puisque c'est de là que partait la trace d'après la gazette. Il trouva rapidement la pièce qu'il cherchait, le bâtiment n'étant pas grand. Alors, il pu voir la poudre. Elle partait plus exactement du lit, et rien ne semblait bizarre à part cela. Tout était à sa place. Il se mit donc à suivre la trace, et la suivit jusqu'à l'auré de la foret, où il se demanda s'il fallait continuer ou rebrousser chemin pour prévenir quelqu'un et prendre un équipement. La curiosité eu raison de ses doutes, et il s'engouffra dans les bois.
Même en plein jour, il faisait sombre, mais Evan était assez habitué à regarder dans le noir, pour avoir veillé si tard le soir en espérant tomber sur un démon de la nuit, et pu donc continuer à suivre la poudre.
Il ne vit pas le temps passer, et ne sut dire si cela faisait quelques minutes ou quelques heures qu'il marchait lorsque les arbres débouchèrent sur un clairière.
C'était vraiment un lieu magnifique. La végétation y était à l'état pure, les pins, sapins, peupliers, muriers, chênes et autres arbres cohabitaient sans le moindre complexe. Toute cette végétation entourait un lac, d'un bleu limpide et turquoise. La lumière filtrée par les arbres éclairait à certains endroits le lac, le rendant brillant, étincelant.
Evan entendit alors une musique. Pourtant, aucun oiseau n'était là pour chanter. Mais ce n'était pas un sifflement d'oiseau, non, c'était le chant de quelqu'un, le chant d'une femme.
Il regarda sa trace blanche, et la suivit du regard. Elle continuait jusqu'au bord de l'eau. Il avança donc, prudemment, se cachant derrière l'un des buissons qui entourait l'eau.
De là où il était, il put enfin voir qui chantait d'une voix si mélodieuse, belle, douce, envoutante, même. C'était une jeune fille qui devait être légèrement moins grande que lui, qui avait de long cheveux noirs lui tombant jusqu'au reins. Sa peau était pale, presque blanche Elle lui tournait le dos, il pu ainsi la contempler sans retenu. Elle était nue, et l'eau lui montait jusqu'en haut des cuisses. Elle plongeait ses mains dans l'eau pour se mouiller les épaules, les bras et la poitrine. Elle se pencha ensuite, faisant retomber ses cheveux devant ses yeux, trempa ses deux mains pour se rincer le visage. Puis, elle se redressa vivement, ce qui fit relever ses cheveux d'un mouvement circulaire pour se remettre à leur place.
D'un coup, elle s'arrêta net, ne bougea plus, et tendis l'oreille, à l'affut. Et alors, elle se retourna brusquement, faisant ainsi face à Evan. Il put alors l'observer plus attentivement, caché derrière son buisson. Elle avait de grands yeux noirs, un visage doux, des lèvres rosées presque rouges et pulpeuses.
Son regard descendit malgré lui vers la poitrine de la jeune fille. Ses yeux trouvèrent deux seins ronds bien placés et bien fermes, puis, il regarda encore plus bas, put constater qu'elle était musclée des abdominaux sans trop l'être, juste assez pour montrer qu'elle n'était pas aussi frêle et fragile que son visage laissait paraitre. Lorsque ses yeux voulurent descendre encore, il se fit violence pour résister, et se concentra à nouveau sur son visage. Elle semblait inquiète, perplexe, comme si elle cherchait ou attendait quelque chose.
C'est alors qu'il comprit que c'était lui qui l'avait dérangé, qui l'avait alerté. Il avait du faire du bruit, ou bouger le buisson. Mais tout de même, pour entendre un bruit minuscule d'aussi loin...
Il se passa de longues minutes durant lesquelles il osa à peine respirer, ne voulant l'alerter un peu plus, et courir le risque de se faire prendre. Comment réagirait-elle si elle le surprenait, à la regardait prendre son bain ? Elle le prendrait pour un voyeur sans vergogne ! Mais, n'était-ce pas ce qu'il était, à rester là, à contempler le spectacle, au lieu de retourner chez lui ? Mais dans ce cas, il aurait du abandonner sa piste, sa trace de poudre...
Un déclic se fit soudain en lui. La poudre s'arrêtait au lac. La jeune fille se lavait dans le lac. Non, cela était tout bonnement impossible, comment une personne aussi douce, charmante, belle, aurait-elle pu tuer quelqu'un de sang froid, sans le moindre remord ? Cela relevait de la fable, de l'utopie.

Lorsque la jeune fille se désintéressa du bruit pour retourner à ses activités, Evan repartit en sens inverse doucement, craintif de se faire découvrir.

Content de sa découverte, malgré qu'elle ne l'ait avancé en rien, il rentra chez lui sans piper mots, et se prépara à manger, son estomac commençant à se manifester. Après un poulet rôti -qu'il dévora entier bien qu'il fut seul- et des petits pois, il mangea un bout de la tarte aux pomme que la vieille madame Floreur lui avait fait pour lui montrer sa solidarité dans son chagrin, après la perte de sa fiancée.

Il voulut ensuite aller au village pour boire un café, vu qu'il ne savait pas se le préparer lui-même.
Une fois au village, il trouva dans la rue marchande un café terrasse auquel il pris place et commanda au serveur un grand café crème.
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