Les mots s'envolent, histoires en ligne
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 Amour virtuel

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camille
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MessageSujet: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeLun 14 Fév - 19:26

Voilà notre histoire, à Kibo et moi.


CHAPITRE 1
Gwenddolyn



Je sortais d'un cours de maths incroyablement barbant. Qu'y avait-t-il de plus ennuyeux que les fonctions ? Encore, si j'y comprenais quelque chose! Enfin, si, je comprenais, mais toutes ces formules m'embrouillaient plus qu'autre chose !
Mais bon, qu'y pouvais-je ? Rien, il était bien là le problème... Être première de la classe ne comprenait pas que des avantages.
C'était parti pour un cours de français. Dans ce cas, je gérais. Oui, en français, j'étais la meilleure. Lors du brevet blanc, la prof m'avais même dit que ma rédaction avait été la meilleure qu'elle ait lu ! Il faut dire que j'étais drôlement fière ! Mais bon, j'avais l'habitude : j'avais une sorte de don pour l'écriture. Je récoltais toujours les meilleures notes, et pas qu'en français d'ailleurs, dans à peu près toutes les matières. À part le sport. Ah le sport ! Quelle personne assez sadique avait eu l'idée de l'inventer ? Surement quelqu'un martyrisé par les cours dans son enfance et qui avait voulu se venger. Sincèrement, je ne voyais pas d'autre raison.
Sinon, j'étais une fille banale, normale. Enfin, chacun peut-il être normal ? Et qu'est-ce que cela veut dire être normal ? Oui, peut-on classer quelqu'un et décréter s'il est normal ou pas en fonction de quelques traits de caractère, de quelques critères ? Dans ce cas, chacun n'est-il pas anormal ? Chacun n'a-t-il pas quelque chose de différent des autres ? Et puis, pourquoi y avait-il des différences que tout le monde acceptait, trouvait cool et tendance, et d'autres qui vous envoyaient immédiatement dans le coin des loosers, des paumés ?
Je sais, je divague...Il faut dire que j'avais l'habitude de faire des monologues... Personne ne m'écoutais. Personne ne savait qui était le vrai moi. Je cachais sans arrêt ma vraie personnalité sous une carapace, un costume de fille insensible, qui ne rit jamais, toujours sérieuse, à tel point que je ne savais plus, moi même, qui j'étais réellement. Personne ne savait percer cette coque. J'attendais toujours celui ou celle qui y parviendrait.

Comme tous les vendredi, sans un mot, je me dirigeai vers ma salle de classe, me rangeai devant la porte. Il n'y avait encore aucun de mes camarades. Ils préféraient tous, pour la plupart, faire le tour du collège avant de venir en cours, pour faire perdre du temps aux professeurs. Allez savoir pourquoi faire le tour du collège ! Pourquoi ne pas trainer dans les couloir, d'un cours à l'autre, tout simplement ? Quoique, cela aussi, ils le faisaient.
Madame Lerivas me fit entrer et je m'installai à ma place, puis sortis mes affaires.
Les autres arrivèrent au compte-goutte, riants, tous plus exubérants les uns que les autres.
Le cours commença enfin. Nous parlâmes des poèmes lyriques et engagés. Le travail d'aujourd'hui consistait à écrire un poème traitant des sujets solitude, amour ou désespoir au choix. Je choisis le désespoir. Mon humeur s'y prêtait bien.
Après une heure passée à entendre les jérémiades de ceux qui n'arrivent pas à pondre ne serait-ce qu'une phrase et à m'être extasiée devant le talent caché de certain - de ceux qui avaient bien voulu me faire lire leur poème - , la sonnerie retentit. C'était ma dernière heure de cours. J'attrapai mes affaires au vol, rangées depuis bien longtemps - depuis la fin de l'écriture de mon poème à vrai dire, c'est-à-dire un quart d'heure après l'avoir commencé- et m'en allai vers le portail.
Ça y était, c'était enfin le week-end ! Je rentrai chez moi sans traîner et dès mon arrivée, balançai mon sac au sol et m'effondrai sur mon lit. J'avais envie de pleurer, mais je ne savais pas pourquoi. De plus, les larmes refusaient de couler. Je ne voyais plus qu'une chose pour évacuer tout ça: écrire.
Je ne suis pas une fille à problème, ni dépressive, mais ce jour-là, pour une raison que j'ignorais, j'avais le moral miné et j'étais d'humeur maussade. Alors, j'allumai mon ordinateur portable qui trônait sur mon lit, puisqu'aucune autre place ne pouvait l'accueillir. Il ne faut se fier aux apparences, j'étais peut-être une «intellote», je n'en étais pas moins bordélique. Je m'allongeai sur mon lit et pris mon PC sur mes genoux. J'ouvris une page de traitement de texte, et regardai la page blanche. L'inspiration me manquait. Peut-être parce que je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait tant.

Quoi qu'il en fut, je fermai rageusement la page, et me connectai sur le forum/chat de rencontres amicales sur lequel j'étais inscrite. J'avais un message. Je l'ouvris et lut:

«J'en ai plus qu'assez de ton air pincé. Faut se décoincer ma vieille! Moi, je ne peux plus rien pour toi. Alors, oublie-moi s'il te plait, j'en est marre de toi. Bye.»

C'était le troisième message dans le genre que je recevais. La troisième tentative d'amitié que je foirais. Une fois de plus. Je ne devais pas être faite pour les relations sociale.

C'est alors que je vis, dans la liste des nouveaux inscrits, un garçon, Kibo. Sans grand intérêt, je cliquai tout de même sur son profil, et me retrouvai stupéfaite face aux nombreux points communs que nous avions. Alors, sans même réfléchir, je cliquai sur la touche «Demander en ami».


CHAPITRE 2
Hope


Ce matin, je me suis inscris sur un site de rencontre forum/chat, espérant trouver un ou une ami(e) qui me comprennent vraiment. A vrai dire, j’essaye de m’intéresser à un sujet, n’importe lequel que ce soit, mais sans succès. Il est vrai qu’à notre âge, on ne sais jamais quoi faire concernant son avenir.
Mais bon, je ne sais pas pourquoi je pense à ça maintenant, pendant que mon professeur de maths essaye encore une fois de faire comprendre à tout le monde les fonctions. Je n’y comprends rien de tout ce charabia.
Dans un dernier espoir, je lui demande de me l'expliquer à nouveau. Il essaye, mais n'arrive qu’à me mélanger et me donner le mal de tête.
Le cours enfin fini, je sors de la classe en vitesse et me rends à la cafétéria. Je m’assois à une table avec mes potes, mais je ne parle guère. Le temps est long et je laisse dériver mes pensées... Mais la cloche sonne.
Je me lève et vais d’un pas trainant à mon cour de français. Je suis le dernier à arriver en classe. J’ai à peine le temps de m’asseoir que le cours commence. Pendant le cours, il faut écrire un poème soit sur la solitude, l’amour ou le désespoir. Je choisis le thème de la solitude, mais aucune inspiration ne me vient. Faut dire que je ne suis pas le meilleur de la classe, quelle que soit la matière, je suis meme le pire des élèves. Je me rends au bureau du professeur et lui demande conseil, mais la seule chose que je peux lui retirer est «inspire-toi de ta vie Hope». Alors je fais ce qu’elle dit et curieusement cela marche.
Je me rends compte que même si je suis entouré de plein de personnes, je me sens seul. Sans personne à qui me confier, sans personne à qui parler de mes passions et sans personne à aimer. Il y a la famille mais ce n’est pas pareil, on ne parle pas de nos secrets à nos parents, moi non en tout cas. Lorsque le cours prend fin, je suis assez fier de mon poème.
Je prends vite mes affaires et repars aussi vite pour enfin démarrer le week-end.
Le week-end! Depuis le temps que je l’attends. Je me rends avec hâte chez moi tout en repensant au site et je me dis de plus en plus que c’était une bonne décision.
Une fois chez moi, je monte dans ma chambre sans un mot et prends mon ordinateur qui est sur mon bureau pour aller m’asseoir sur mon lit. Contrairement à l’école, je suis ordonné chez moi. Je mets l’ordinateur sur mes cuisses. Je l’ouvre et clique sur l’icône internet. Internet, un gros réseau mondial ou on peut dialoguer avec le monde entier! Tout à fait magique! Quand j’étais plus jeune, j’avais fait l’expérience de parler avec une fille qui n’habitait pas en France, mais au Québec.
Bref,j’allai sur le site de forum/chat et surprise, je vis une demande d’ami d’une fille dont le pseudo est Lyn.
«Lyn, je pense, quel joli nom.»
Je regarde son profil et vois qu’on a plusieurs points communs! Mais que c’est fabuleux! J'espère avoir une bonne relation avec elle. Je vois alors qu’elle est en ligne, je décide donc d'entamer une conversation.
«-Salut…




CHAPITRE 3
Gwenddolyn

Un son retentit et la fenêtre des discussions instantanées s'affiche à l'écran.
Kibo, le garçon que j'ai demandé en ami me parle.

«-Salut.
-Salut, je lui répond, sans plus développer.
-Ça va ? Me demande-t-il, typique de toute les conversations.
-Oui et toi ?
-Ça peut aller... Tu sais qu'on a plein de points commun ?
-Oui, c'est pas pour rien que je t'ai demandé en ami...
Je lui envoie un smiley clin d'œil.
-J'aime bien ton pseudo. Il est joli, il a un coté féerique.
-Merci.
-Tu n'as pas beaucoup de conversation... Je te gène ?
-Oh non ! C'est juste que toutes les amitiés que j'ai développé sur ce site on finit en catastrophe...
-Ah, d'accord, mais pourquoi ça ?
-Parce que je ne sais pas m'ouvrir, et que personne ne sait qui je suis vraiment...
-Oh... C'est quand même incroyable, je pense la même chose de moi !
-Non ? Vraiment ?! Wouah ! Comme tu dis, c'est vraiment pas croyable ! Tu as quel age ?
-14 ans et toi ?
-Idem. Bah dis-donc ! Hum, et tes gouts musicaux ?
-Heu... J'écoute un peu de tout, mais j'aime bien le pop-rock, les chanteurs comme Katty Perry, Rihanna... Je sais, ça fait un peut efféminé, mais bon...
-C'est vrai, ce sont des excellents choix ! Moi aussi, j'écoute de tout. J'aime bien les groupes comme Muse, Green Day, Linkin Park...
-Three days Grace sont bons aussi.
-Oui ! On a vraiment les mêmes gouts ! J'ai vu sur ton profil tes genres de lecture, et j'ai exactement les mêmes !
On continue à parler ainsi pendant un bon moment.
-Bon, désolé, il faut que j'y aille, je vais manger... A plus.
-Oh, dommage ! Bon, bah, ça te dis de rediscuter demain ? Disons 17H30 ?
-D'accord, à demain !»

Quel garçon charmant ! Il est vraiment intelligent, on a les mêmes préférences...
Nous avons parlé à peine une heure mais je me languis déjà de le revoir.

Le sourire aux lèvres, je ferme mon ordinateur, le pose sur ma couverture polaire et me rend à la cuisine, où une odeur de poulet rôti focalise toute mon attention.
«Tiens, qu'est-ce qui te met de si bonne humeur ?» me demande ma mère.
Je n'avais même pas remarqué que je souriais encore. Depuis quand n'ai-je pas souris ainsi ?

Le repas terminé, je retourne dans ma chambre, pose mon PC en équilibre sur une pile de cahiers sur mon bureau, et me cale dans mon lit, les coussins entassés derrière moi pour soutenir mon dos, un livre à la main. Que j'aime lire ! Pouvoir s'échapper de la réalité, rêver d'un autre monde, où toutes les envies, aussi farfelues qu'elles soient, sont possibles. Un cappuccino est gentiment posé sur un coin de ma table de nuit, attendant que je le boive en laissant s'échapper une douce odeur. Je le bois d'un trait, je n'ai pas l'habitude d'avaler mes boissons, chaudes ou froides, lentement, sinon, je les oublie et les laisse refroidir.

Après deux ou trois heures à avoir lu, je pose mon livre en prenant soin de bien mettre le marque-page, et me place dans les couvertures, toute habillée. Je m'endors en me disant que mon père m'éteindra en se couchant.


Dernière édition par camille le Dim 10 Avr - 18:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeLun 14 Fév - 19:33

Voila le chapitre 4

Chapitre 4

Hope


Ça fait longtemps que Lyn me parle lorsque je lui dit qu’il faut que j’aille manger. Elle me demande alors si demain à 17h30, on pourra discuter à nouveau. Bien entendu, je dis oui. C’est une très belle conservation que j’ai eu avec elle. On a plein de points communs, comme la musique, la lecture et notre âge. Ça ne fait que peu de temps que je lui parle et déjà, j’ai hâte de lui reparler.
J’adore cette fille! Il faut que je la rencontre en vrai. Pas pour maintenant, mais un autre jour, c’est sûr.
Je descends au rez-de-chaussée pour aller manger et ma mère remarque tout de suite que j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Je ne m'étais pas rendu compte que j’avais un si gros sourire. Ma mère m’arrête de me demander ce qui s’est passé, car je ne souris pas souvent.
«-Mais rien maman.
-Je n'en suis pas si sûre, mais je vais abandonner pour cette fois.»
Mes parents sont divorcés depuis ma plus tendre enfance et mon père ne nous a jamais donner de nouvelle. Ça ne me dérange pas du tout, j’aime ma mère et s’il a décidé de l’abandonner, je ne veux pas le rencontrer. Nous commençons à souper sans bruit, puis ma mère brise le silence.
«-Qu’as-tu fait aujourd’hui, me demande-t-elle, curieuse de savoir la raison de ce sourire.
-Rien d’intéressant.
-Comment ça, rien d’intéressant?
-Eh bien…Comme d’habitude, je suis allé en cours.
-D’accord.»
Nous finissons de manger sans dire un mot. Je l'aide à débarrasser la table et laver la vaisselle et ensuite je monte dans ma chambre. Une fois en haut, je prends un livre au hasard dans ma bibliothèque et commence à lire. C’est un bon livre fantastique. Après avoir lu quelques chapitres, je le referme et allume la télévision.
Au bout d'une ou deux heures, je m’endors en écoutant une émission quelconque. Je ne fais aucun rêve.

Le lendemain matin, je me réveille à cause des rayons de soleil qui transpercent ma fenêtre. Je mets ma main devant mes yeux et regarde mon cadran pour voir l’heure, il est 10h30.Je m’étire et baille avant de me lever. Je reprends le même livre qu'hier après avoir éteint la télévision. Je lis quelques chapitres passionnants et le ferme après.

J’ai faim, donc je descends dans la cuisine et me fait des pancakes et après avoir goulument mangé, je remonte en haut dans la salle de bain et je fais ma toilette.
Ensuite, je retourne dans ma chambre et rallume la télé. je la regarde un petit moment et après m’être tanné, j’appelle un pote pour qu’on sorte, mais il ne peut pas. Je suis condamné à passer une journée ennuyante, seul.

Après un petit moment à avoir flâner sur l’ordinateur, ma mère m’appelle. Je descends et la vois tout habiller très chic.
«-Tu n’as pas mis ton habits, tu es encore en pyjama ! Me dit-elle toute surprise.
-Ah…j’avais oublié qu’on allait manger chez des amis.
-Vite ! Va t’habiller!
-Oui, oui. J’y vais !»
Je me dépêche de monter dans ma chambre et de m’habiller. Je descends en bas et ce que je vois me donne un choc droit au cœur.
Ma mère est attablée sur la table en train de pleurer.
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeMer 2 Mar - 16:38

Vous vouliez des chapitres plus longs, alors vous etes servis :

CHAPITRE 5
Gwenddolyn


Je viens de me réveiller. Comme je l'avais imaginé, la lumière est éteinte. A moins que l'ampoule n'ait grillé pendant la nuit. Je ne me sens pas de me lever. J'ai envie de rester dans mon lit à flemmarder. Quoi de mieux que d'être bien blottie dans ses couvertures, si douces, au chaud, alors que le silence règne dans la maison? Comme habituellement, je suis la première réveillée. Alors, je m'extirpe de mon lit, vais chercher mon ordinateur sur mon bureau, toujours aussi mal rangé, et me réinstalle dans mon nid douillé.
Je surfe, sans destination précise. Je passe voir ma poupée virtuelle, une fille que l'ont doit habiller, coiffer, nourrir, laver... Puis vais voir mon mur et mes actualités sur mon Facebook. Rien d'intéressant, juste quelques demandes de jeux. J'ai eu le malheur un jour de commencer à jouer à ces jeux, depuis, je dois bien recevoir cinq demandes par jour de ceci ou cela concernant ces activités.
Maintenant, je m'ennuie. Je ne sais pas quoi faire. Alors, je vais chercher dans mes documents une histoire que j'avais commencé à écrire, et ouvre le traitement de texte. Je réfléchi cinq minutes, puis commence à taper. L'inspiration vient toute seule du moment que je commence à écrire.
J'écris bien trois ou quatre pages avant d'arriver à un moment de l'histoire où je ne sais pas ce que je pourrais faire se passer. Je n'ai pas envie de chercher. Alors, j'ouvre une autre histoire que j'avais commencé et corrige les fautes que j'avais faite et que j'avais vu lors d'une relecture partielle.
Ça y est, j'ai tout corrigé. Une nouvelle fois, je ne sais plus quoi faire. Je prend donc un des livres qui trainent sur ma table de nuit et entame ma lecture. Il ne me restait plus que quelques pages à lire, mais désormais, je l'ai fini. Du coup, je me tourne les pouces. Que c'est énervant de ne pas savoir quoi faire ! Je décide d'aller voir le forum/chat. Malheureusement, Kibo n'est pas connecté.
L'ennuie se faisant ressentir plus que jamais, je sort de mon lit et me dirige vers la cuisine. Si mon passe-temps est l'écriture et la lecture, mon pêché-mignon est la bouffe. Quoi de mieux que manger ? Je cherche quelque chose à me mettre sous la dent, mais rien ne me fait envie. Tant mieux, il faut que je fasse attention, j'aimerais perdre quelques kilos. Une dizaine serait parfait. J'ai quelques rondeurs qui me gênent. Étant une grande coquette de nature, je suis obligé de mettre des vêtements larges, et ne peux pas mettre les choses qui me plaisent, comme les slims par exemple. En tout cas, le besoin de manger est de plus en plus pesant. Pas la faim, non, juste ce besoin irrésistible et irrépressible de manger. Je sens constamment cette envie de manger comme si ma vie entière était régentée par la nourriture. A mon grand dam. Il y a des tonnes de gens qui peuvent manger ce qu'il veulent sans prendre un gramme, moi, la moindre miette de pain m'est fatale. Ou alors, certains font du sport, ce qui les fait évacuer les calories absorbées. Moi, je fais de la danse à l'association sportive du collège. Mais ce n'est pas un niveau qui exige un effort physique réel. Et c'est pour ça que ça me plait. Parce que j'adore danser, mais ne suis pas partisante du moindre effort. Mais voilà, du coup, je ne perds rien. Niet. Nada.
Enfin bon, à quoi bon me lamenter alors que ça ne changera rien ?
Je me lève de mon lit, m'habille rapidement, et commence à ranger ma chambre. Elle est en bazard, et je n'aime quand c'est ainsi. Ca me donne encore moins envie de faire quoi que ce soit. Non, j'aime quand tout est rangé et accompli. Comme mes devoirs par exemple. Si je range bien ma chambre, je fais mes devoirs au passage. Ou alors, j'en profite pour me laver bien les cheveux comme il faut, me raser, prendre soin de moi. C'est comme un rayon de soleil. Autant lorsqu'il fait gris, on a rien envie de faire, autant lorsqu'il fait beau, on ne souhaite plus que sortir, se bouger.
En ce moment, je suis prise d'une flemme impossible à contrer. Allez savoir pourquoi, je ne me sens pas la force de quitter mon lit, ou de sortir. Je ne prends même plus plaisir à sortir manger dehors, aller au parc ou faire des courses avec le reste de la famille, chose que j'adorais auparavant. Je trouve toujours un prétexte pour rester à la maison. Tous les soirs, j'ai envie que ça change. Je me dis que le lendemain, je me lèverai de bonheur, me ferai jolie, ou m'habillerai en tenue de sport, irai courir ou ranger ma chambre de font en comble. Que je ferai quelque chose de ma journée. Mais rien à faire, dès le matin, c'est comme si une force incroyable me clouait dans mon lit.

Ce matin, j'ai enfin décidé de me bouger. Une fois habillée, pomponnée, j'appelle des amies pour leur proposer de sortir avec moi l'après-midi. Elles acceptent, et nous nous fixons rendez-vous à 13H30, juste après le repas.

A l'heure dite, nous nous retrouvons toutes chez Morgane. Nous sommes sept en tout. Nous décidons de commencer l'après-midi par une visite chez Dane's, un magasin très branché de vêtements, accessoires et autres trucs indispensables pour une fille. Justement, la semaine prochaine, nous avons une soirée organisée par le grand frère d'Angela pour l'entrée à la fac de celui-ci, et c'est une fête en grande pompe. Nous en profitons donc pour choisir nos tenues pour l'occasion.
Je me dégote une robe noire, très classe. Elle m'arrive mi-cuisse, et à partir de la taille, elle part en froufrous, comme un petit tutu. Elle est entièrement pailletée et une rose noire est cousue au niveau de la seule fine bretelle du bustier. Je me choisi, pour aller avec, une paire de chaussures noires à talons compensés, toutes sanglées. J'achète également la pochète assortie à l'ensemble et des bijoux gris métalliques.
Angela, elle, se trouve une robe bustier bleu électrique, un énorme éclair jaune vif la zébrant sur tout le coté. Avec, elle choisi des chaussures à talons aiguilles jaunes canari. Elle décide de ne pas porter de bijoux, et de tout miser sur un maquillage flashi. J'ai un peu peur qu'elle fasse girofard, mais je lui fais confiance.
Kathlyn achète une robe qui lui arrive aux pieds, avec un décolleté plongeant. Elle est de couleur perle, et fait très «Tapis rouge». Lorsqu'elle l'essaye, nous sommes éblouies par l'accordement parfait entre sa tenue, ses grands yeux bruns, et sa chevelure rousse qui lui tombe jusqu'aux reins. Comme chaussures, elle décide de prendre de simples escarpins de la couleur de sa robe, ainsi que la pochète également assortie, et des boucles d'oreille et des bracelets en perles blanches.
Malory choisi de mettre un jean slim, avec une chemise en soie violette cintrée sous la taille pas une ceinture sur laquelle la boucle est un papillon tout serti de strass. Avec cela, elle chausse des sandales à talons hauts violette et transparentes.
Un short en jean sur des leggins noirs à paillettes et un haut simple à bretelles couleur nacré avec un gilet noir sans manche très tendance suffisent à rendre Daphné sublime. Le haut clair contraste parfaitement avec sa peau mâte et ses cheveux ondulés noirs. Avec, elle a simplement des ballerines d'une couleur identique à saut haut.
Quand à Mayline, c'est une minijupe rouge sur des leggins noirs qui lui arrivent au genou et une chemise à bretelles larges bleue clair dont les bords en haut sont retournés, avec des boutons rouge et un noeud en dentelle au niveau du premier bouton, ainsi que des chaussures noires à hauts talons compensés, juste retenues au pied par le devant ouvert en forme de boucle qui la raviront.
Nora achète une robe noire qui, juste dessous la poitrine, s'évase en plusieurs volants. Elle comporte plein de sequins dorés et le haut est entièrement plissé. Elle lui arrive légèrement au dessus du genou. Avec, elle choisi des escarpins gris métallisés à talons aiguilles.

Nous payons vite fait, ce qui fait un énorme trou dans notre porte-monnaie, et mettons en commun l'argent qui nous reste pour aller gouter au Macdo, puisque le choix de nos tenues nous ont pris la moitié de l'après-midi, et que maintenant, nous avons toutes un creux à l'estomac.
Nora, Malory et Kaithlyn prennent un muffin tout chocolat, tandis que Mayline mange un cheeseburger et que Daphné et moi achetons un macfleuri, cette énorme glace à la vanille dans laquelle nous mettons au choix coulis caramel ou chocolat et m&m's, kitkat, oreo ou carambar.

Pendant que nous mangeons lentement, nous regardons les garçons passer. Nous nous sommes installés sur la terrasse à l'extérieur, spécialement pour ça. Les filles commentent le moindre passant, tandis que moi, je rêve au petit copain idéal que je n'ai jamais eu, et que je commence à désespérer de voir venir.
Tandis que toutes mes amies sont déjà sorti au moins une fois avec un garçon, moi, ça ne m'est jamais arrivé. Je n'ai même jamais embrasser personne, puisque le baiser, pour moi, va de mise avec l'amour et le petit copain. Des centaines de filles sortent avec des mecs juste pour le fun. Moi, je veux que ma première histoire d'amour soit une vraie. Je sais que je me fais surement des illusions, mais je rêve de la relation idéale, du baiser parfait, du garçon romantique, tendre. Pourquoi est-ce que moi je n'y ai pas droit ? Je sais, parce que je suis l'intellotte, la fille trop sérieuse pour s'amuser. Et puis, je ne m'habille pas comme toutes les filles, alors je n'intéresse pas. Je sais, je n'ai que 14 ans, mais c'est justement à cet age qu'on commence à rêver de tout ça. Je sais aussi que j'ai le temps, mais je suis pressée. J'ai envie d'être aimé par quelqu'un d'autre que ma famille, mes amis.

Enfin bon, nous nous disons ensuite au revoir, et rentrons chacune chez nous.

Quand j'arrive à la maison, j'enfile ma tenue et la montre à ma mère. Je m'en défait ensuite, vais prendre mon bain, dans lequel je reste pendant plus d'une heure tellement je suis bien dans l'eau bouillante. Quand j'en sors, je ressemble à un écrevisse.
Je vais ensuite à la cuisine pour manger et là, j'entends un cri qui retenti dans toute la maison. C'est Abigaïl, j'en mettrais ma main à couper.
Je cours en provenance du hurlement, et découvre ma mère, en train d'enlever le doigt ensanglanté de ma petite sœur de la porte de la salle de bain.

Ma mère nous met tous rapidement dans la voiture, et je garde Abi dans mes bras pour la calmer. Arrivés au urgences, le docteur nous fait passer en premier, et emmène ma sœur, en nous laissant dans la salle d'attente.
Lorsqu'il revient, il nous dit:

« C'est grave, il faut l'opérer. »
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeLun 13 Juin - 22:01


CHAPITRE 6
Hope

« Maman ! Criai-je avec affolement.
– Hope... vient ici…j’ai quelque chose à te dire… me souffla-t-elle avec des sanglots.
– Est-ce que ça va ? Tu ne t’es pas faite mal ? La bombardai-je, inquiet.
– Mon médecin vient d’appeler… me souffla-t-elle.»
Je sentais sa peur dans le tremblement de sa voix, son angoisse par le geste de ses mains et la tristesse dans ses yeux bruns. Je la voyais, toute démunie, si frêle, si… vulnérable. Elle me regarda d’un regard implorant, un regard qui dit tout. Je me mis à paniquer, je venais de comprendre, mais je ne voulais pas l’accepter. C’était tout simplement impossible…non ce n’était pas vrai…ça ne pouvait être vrai.
« Hope, j’ai le… sanglota-t-elle.
– Non, ce n’est pas vrai, ça ne peut être vrai maman ! Dis-je tout chambouler. »
Je sentais un sanglot venir, un sanglot que je ne pus retenir, un sanglot que je laissai aller. Je sentais mes larmes chaudes couler sur mes joues, Je les sentais disparaître sur mon chandail. Je ne pouvais l’accepter ! Pourquoi cela m’arrivait à moi ? À ma mère ?
– … le cancer, finit-elle dans un souffle presque inaudible.
– Non… non... murmurai-je en allant serrer ma mère dans mes bras.»

Elle se blottit contre moi. Son corps tremblait, il était mince. Elle pleura, versa ses larme. Je ne voulais pas y penser, mais cette pensée qu’un jour ma mère pourrait me quitter, me hantais. Je me demandais comment je survivrais à cet évènement ? Comment moi, qui était bouleversé autant qu’elle, pourrait bien la consoler, la protéger ou même la soutenir ? Mais il fallait quelqu’un de fort, de positif, quelqu’un qui sera toujours là pour elle. Je savais qu’il fallait que je sois cette personne. Je commençais à lui dire des mots apaisants tout en repensant à cela. La médecine avait évolué, il y avait de plus en plus de personne qui survivaient au……à cette maladie. Tout espoir n'était pas perdu. Nous restons longtemps dans cette position, elle dans mes bras et moi, la consolant, la berçant.
« Merci, me murmura-t-elle entre deux sanglots.
– Derien.
– Je voudrais aller dans mon lit, peux-tu m’aider ? me demanda-t-elle d’une voix tremblante
– Oui, allons-y »

Je me levai et lui offris ma main, qu’elle accepta. Nous nous rendâmes devant les marches, je voyais bien que, pour ma mère, cet escalier étais un énorme obstacle. Je lui proposai de la prendre et de la mener en haut, mais elle refusa. Je lui demandai alors de prendre mon épaule comme un appui. Elle était épuisée, épuisée d’avoir autant pleuré. Enfin en haut, nous nous rendâmes dans sa chambre, elle me demanda si je voulais dormir avec elle
J’acceptai.
Je dormis mal, très mal. Je me réveillais chaque heure. Ce fut une longue nuit. Au petit matin, ma mère dormait paisiblement. Je me levai sans la réveiller. Je partis dans la cuisine, doucement pour ne pas faire de bruit. Je ne voulais briser le silence de la matinée. Je regardai par la fenêtre, le soleil qui se levait paresseusement dans le ciel teinté de couleur orangé. Je commençai à sortir une poêle pour ensuite la mettre sur le rond de la cuisinière. Je sortis la douzaine d’œufs, en pris un, le cassa au-dessus de la poêle et prépara des œufs brouillés. Ensuite, je fis des patates à l’ail et coupa des tomates. Je mis le tout dans une assiette et la plaça sur un plateau avec un verre de jus d’orange. Je pris le plateau en mains et monta les escaliers sans renverser quoi que ce soit. J’ouvris doucement la porte de la chambre à ma mère et je la vis qui me regardais, avec un sourire aux lèvres.
« Pourquoi ce sourire ? Lui demandai-je
– Car j’ai un fils que j’adore et qui me fait le petit déjeuner, me répondit-elle tout simplement»
Je m'assis à côté d’elle et lui donna le plateau. Elle me sourit en échange. Dormir lui avait fait du bien. Mais on voyait bien qu’elle était épuisée.
Au moins, elle n’allait pas vers la dépression. Ce qui m’enlevait un poids des épaules. Je ferais tout pour qu’elle survive, pour qu’elle se batte jusqu’au bout et pour qu’elle vive encore longtemps. Elle serait là quand je me marierai, quand j’aurai mon premier enfant, dans tous mes moments importants de joie comme de tristesse. Je ne la laisserai pas partir.
Je commençais à penser à ma journée, je voulais en parler à quelqu’un, à une personne qui ne dirait rien. Je ne voulais pas que tout le monde le sache, ils me prendraient tous en pitié.
« Je vais dans ma chambre, O.K ?
– Oui, vas-y, me dit-elle en arborant un grand sourire. »

Je partis dans ma chambre pour me coucher un peu et par après aller à l’ordinateur.
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeSam 5 Nov - 11:04

Les chevilles de Gwendolyn sont bien trop enflées à mon gout...
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitimeSam 5 Nov - 15:30

Bella :: on dit la tête enflée !!! Mais il faut continuer cette conversation dans la section des commentaires de Amour Virtuel. Merci Smile
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MessageSujet: Re: Amour virtuel   Amour virtuel Icon_minitime

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