Ceci n'est pas vraiment un titre, mais en attendant d'en trouver un…
Brigade d'Épidémiologie Magique, ou BEM. L'idée vient d'un scénario de jeu de rôle, que j'ai commencé à développer en début de roman — à défaut d'aller beaucoup plus loin…
Voilà le tout début du premier chapitre, je recherche juste un début d'avis, savoir ce qu'il me faut approfondir ou non… (Les commentaires sont
là !)
Chapitre 1 —
Début d'esquisseUn chant joyeux et pur, à l’image de la nature, s’élevait dans le Grand Temple de Lipschitz. Il s’agissait de l’une des plus grandes célébration de l’année pour tous les fidèles de la Dame ; aussi ne restait plus la moindre place dans le bâtiment.
Plusieurs groupes de personnes attiraient l’œil. Tout d’abord, un groupe d’aristocrates, parmi lequel se trouvaient tous les membres de la famille royale. Leurs vêtements étaient caractéristiques de leur richesse, et même si l’écrasante majorité de l’assemblée avait revêtu ses plus beaux atours, ceux-ci n’arrivaient pas à la cheville des nobles tenues.
Autre groupe caractéristique, celui des servants de la Dame, appelés servames : chercheurs, scientifiques, technologues, érudits et autres mages. Cette communauté se trouvait rassemblée autour d’un arbre, pompeusement appelé Arbre de la Vie. Il s’agissait d’un membre de la vénérable race des Vieillards, arbres dont l’espérance de vie dépassait les cinq millénaires. Toutefois, celui-ci était un ancêtre, même parmi ceux de sa race : il avait aisément atteint son vingtième millénaire. Cet Arbre de la Vie était au centre de toutes les cérémonies religieuses qui se déroulaient dans le Temple de Lipschitz.
La dernière caste discernable était présente en plus petit nombre que les deux autres. Tous ses membres portaient une chemise vert sombre et un pantalon noir. Dans le dos de leur chemise, trois lettres : « BEM ». La Brigade d’Épidémiologie Magique. Aussi respectée que l’aristocratie, aussi respectable que les servants de la Dame. Ils n’existaient que depuis un siècle, époque à laquelle le Gène
1 avait été découvert. Toutefois, leur développement s’était fait très vite ; et ils étaient devenus si importants que certains parlaient d’eux comme
la vraie garde royale.
La cérémonie touchait à sa fin. Les servants allaient bientôt retourner à leurs laboratoires, les nobles à leurs manoirs, et la BEM à son quartier général. Car si ce jour était chômé par le peuple, la BEM ne connaissait pas vraiment de repos. Ses membres devaient être joignables à tout moment, et tous ne pouvaient être joints par magie ; certains d’entre eux n’avaient pas le Gène.
Un servame prit la parole devant l’assemblée :
— Que la Dame vous guide, tous ici présents! Croyez en sa bonté et la chance vous sourira !
Tous les gens présents s’inclinèrent à ses paroles rituelles, et certains servames tendirent les bras vers le ciel. De jolis dessins, d’une teinte orangée, apparurent au plafond. Et quatre mots : « Gloire à la Dame ».
Les gens s’éloignèrent du Temple par petits groupes. Seuls quelques gens restèrent près du bâtiment. Parmi ceux-là, cinq personnes – deux femmes et trois hommes –, en pleine discussion. Ils portaient la tenue de la BEM, et deux d’entre eux semblaient préoccupés.
Le premier des deux était un homme assez grand, de six pieds quatre pouces de haut, et assez fin. Il avait de longs cheveux bruns et des yeux d’un bleu lumineux. Sur sa manche droite étaient cousus une feuille blanche et un octaèdre, symboles respectivement des médecins et des magiciens.
La deuxième personne à l’air préoccupé était une femme avec de longs cheveux blond foncé lui arrivant aux hanches. Elle avait des yeux vert sombre, du même vert sombre que sa chemise. C’était la plus petite du groupe, mesurant cinq pieds trois pouces. Elle prit la parole :
— Elysa, nous avons besoin de toi. Tu es guerrière, tu connais mieux que nous ce que nous risquons. Toutefois, je peux t’assurer qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. La dénommée Elysa soupira. Elle tira un poignard de sa botte droite et le fit tournoyer dans ses mains, maître de ses mouvements. Ses cheveux châtains étaient coupés courts, et ses yeux noirs semblaient lancer un défi au monde entier. Elle dépassait sa comparse de
sept pouces.
— Je ne sais pas, Naelys. Je n’ai vu aucun signe avant coureur, mais je connais l’instabilité du Gène. De plus, des rumeurs font part d’envies de détruire le Gène. Je propose que nous retournions à notre bureau pour en discuter, je ne pense pas qu’une rue soit le meilleur endroit pour cela. Barnabé ?
— En effet, approuva le premier homme. Je te laisse remplir ton travail, Elysa.
Cette dernière inclina la tête et s’éloigna du groupe, sans toutefois le quitter des yeux.
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1. Sous-entendu, Gène de la magie.