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| Alice et Tristan | |
| | Auteur | Message |
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Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Alice et Tristan Dim 27 Juil - 21:43 | |
| Bon, je n'ai lu que les deux premières parties et tu sais ce que je pense des machins à l'eau de rose... néanmoins c'est bien écrit, plutôt fluide, avec quelques erreurs çà et là donc ça se lit quand même facilement. (des fois j'me dis qu'il faudrait que je trouve une copine ; ça me sensibiliserait peut-être à ce genre d'écrits... )
Le texte est plutôt long, donc je vais m'abstenir de le copier-coller :
Elle ne l'avait pas entendue arriver : accord
Bien sur que non. : accent
Beaucoup le traitait de faible : accord
pas d'issus : bouh
l'espèce qu'il cherchait => qui est « il » ? je pensais à l'équipe ou la mère, en aucun un « il » ^^
Hélène et Tristan débattait = accord
au fait qu'il faille faire => j'aurais mis un indicatif ; après, c'est du langage parlé donc ça passe
Alice n'était pas du genre […] les faire vite et bien. => je trouve que tu te répètes pas mal dans ce passage
la rendait précieuse pour la population => « la population », c'est extrêmement vague… ^^
Alice marchait, au hasard, sur le plateau => ce n'est peut-être que moi, mais je n'aime guère ces virgules
les « j'aurais du » : accent
lui apporter satisfaction et réponses => pour le sens, j'aurais remplacé « et » par « ou » (et pour l'esthétique d'un point de vue personnel, j'aurais inversé « satisfaction » et « réponses »)
une immense villa, qu'Hélène avait loué => virgule en trop + accord
En entrant dans la villa, Alice ne s'attarda pas sur la décoration. => le fait de dire qu'elle ne s'y attarde pas, puis de décrire quand même, je trouve que ça fait un peu bizarre, d'autant que tu redis juste après qu'elle n'y fait pas attention. Je suis d'accord qu'il faut introduire la description, mais — à mon sens — pas en utilisant un personnage qui ne regarde même pas.
Peu de choses lui importait : roooh
boites => accent
[…]que la science fût sa matière de prédilection, elle aimait aussi l'histoire => la science, c'est hypermégalarge… et l'histoire est une science ^^'
l'endorphine, cette hormone du plaisir que le sport permettait de générer en grande quantité. Ce neuro-transmetteur la détendait et l'endormait. => moche ! XD (la répétition insistante des démonstratifs et, en plus d'être moche, ça fait un peu « t'as vu comment j'étale trop mon savoir comme une érudite, han » )
Les réactions du corps humains
défit ses rangers => c'te combattante XD
Après avoir envoyer un mail
Mais l'homme est toujours sur Terre. => Je ne vois pas à quoi s'oppose le « mais »
On ne peut pas les nommer avant de les avoir découvert, la contredit sa mère. => Wut ? | |
| | | camille Tornade
Messages : 2931 Réputation : 15 Date d'inscription : 01/01/2011 Age : 28 Localisation : Au Paradis *-*
| Sujet: Re: Alice et Tristan Lun 28 Juil - 11:24 | |
| Je voulais t'expliquer certains points, mais hier j'ai lu les conseils d'écriture de Pierre Bottero qui disait "le lecteur n'est pas dans ta tête, si il ne comprend pas, tu ne dois pas lui expliquer, mais reprendre ton texte". Donc je reprendrai mon texte x) Merci pour tes commentaires ! | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Alice et Tristan Lun 28 Juil - 19:11 | |
| Oui, enfin... le copain Bottero oublie qu'il y a autant de manières d'interpréter un texte qu'il y a de gens qui lisent ledit texte et de là tu déduis qu'il y aura toujours des gens qui mésentendront ton propos. Faut pas reprendre ton texte dès que tu tombes sur un gus imperméable à tes idées. ^^ Mais bon, si tu tiens à le reprendre, fais donc. J'attendrai que ce soit fini pour lire le reste. (excuse bidon du mec qui veut faire trop de trucs de son temps libre et qui finit par ne rien faire... ) | |
| | | Eric, ami de Merhia Ouragan
Messages : 1306 Réputation : 17 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 25 Localisation : À mi-chemin entre le temple de Cthulhu et la bibliothèque de la Citadelle de Westeros
| Sujet: Re: Alice et Tristan Lun 4 Aoû - 19:18 | |
| Ma correction est en cours, sur il me semble les 4 premiers chapitres (je suis dans le deuxième). Juste comme ça : les histoires à l'eau-de-rose, c'est bof, mais je pense que à petite dose on peut finir par s'y habituer (j'ai quand même lu Nos étoiles contraires :p) | |
| | | camille Tornade
Messages : 2931 Réputation : 15 Date d'inscription : 01/01/2011 Age : 28 Localisation : Au Paradis *-*
| Sujet: Re: Alice et Tristan Jeu 7 Aoû - 15:56 | |
| J'ai corrigé la partie 2 et ai divisé la partie 3 en deux (d'où l'apparition du ".IV." qui est en fait la deuxième partie du .III.) | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Alice et Tristan Dim 5 Oct - 20:57 | |
| Tout à la fin de la partie II, tout attiré que j'étais par l'incongruité du propos, j'ai manqué cet écueil : « On ne peut pas les nommer avant de les avoir découvert […] » Sinon, correction de la partie III : - III:
Hélène était malade ce jour-là. L'excursion à la grotte qu'ils venaient à peine de découvrir avait été annulée mais Alice tenait tout de même à s'y rendre. Bien que lui faisant confiance, sa mère ne voulait pas la laisser y aller seule, à seize ans, dans cet endroit (« y aller seule dans cet endroit, c'est un peu redondant) qu'ils ne connaissaient pas. Le grotte pouvait s'effondrer, quelqu'un pouvait tenter de l'enlever, elle pouvait se blesser en chemin... Oui, Hélène avait une confiance aveugle en sa fille, mais elle restait une mère. Et une mère ne laisse pas son enfant sans surveillance dans un endroit inconnu. C'est pourquoi Tristan s'était désigné pour l'accompagner. Après tout, il mourrait d'envie d'aller visiter la grotte, autant que la jeune fille. Cependant, le professeur était beaucoup moins sportif qu'Alice, aussi luttait-il avec difficulté pour la suivre. Pourquoi n'avait-il pas pris la voiture, déjà ? Ah oui, elle préférait marcher. Mais pas lui. Alors il la laissait le distancer de plusieurs mètres. Il l'entendait se parler à elle-même. Elle se demandait ce qu'ils allaient trouver, quelles merveilles ils découvriraient... Son excitation le faisait sourire. On ne savait jamais quand elle serait calme et quand elle serait hyperactive. La plupart du temps elle était posée, mais il lui arriver de s'enflammer, pour défendre une opinion ou lorsqu'elle était particulièrement excitée. Dans ces moments-là, il était impossible de l'arrêter. Comme maintenant. Qu'elle soit agitée ou calme, Tristan aimait la regarder. Elle avait le don de vous remplir d'énergie. Enfin, là, tout de suite, elle ne la remplissait pas d'énergie, elle l'épuisait. En effet, il avait beaucoup de mal à la suivre tandis qu'elle courait presque, impatiente d'arriver. La grotte s'offrit à leurs yeux alors que Tristan n'en pouvait plus. Tandis qu'Alice cherchait déjà une entrée, le professeur s'arrêta, courbé, pour reprendre son souffle. Quand elle cria qu'elle avait trouvé, il ne put que se résoudre à la suivre. Après tout, il avait promis à sa mère de veiller sur elle. Au moment où il la rejoignit, elle avait déjà sorti les équipements nécessaires à la datation du lieu et à l'exploration des parois. Elle semblait totalement émerveillée. Son regard se posait sur chaque paroi, chaque pierre avec enthousiasme et les particules de lumière (plaît-il ?) illuminaient son visage. Tristan ressentit un élan de tendresse en la voyant ainsi. S'il l'avait toujours remarqué pour ses grandes capacités et sa personnalité calme, il la découvrait cette fois sous un autre jour. Il remarqua ses cheveux bruns, coupés courts sous l'oreille et ses yeux sombres mais pétillants. Il nota sa peau déjà bronzée depuis les six mois qu'ils étaient ici. Il admira la manière dont ses mains se serraient, sans pouvoir contenir son excitation. D'un geste, elle replaça une mèche derrière son oreille et il se sentit étrange à lui-même. Cependant, il ne pouvait laisser cette émotion l'envahir. Il replaça alors ses lunettes sur son nez et, inspirant un grand coup, la rejoignit pour vérifier ses calculs. Alice ne pouvait s'empêcher de se presser. Un nouveau monde, une nouvelle découverte s'offrait à elle. Pour la plupart des jeunes de son âge, une vieille grotte ne serait aussi pas intéressante, elle le savait. Mais qu'avait-elle à faire des autres ? Si elle ne rentrait pas dans le moule, elle s'en fichait. Pour l'instant, sa découverte l'accaparait, et c'était le plus important. Elle avait distancé de beaucoup Tristan, qui peinait, derrière elle, à la suivre. En temps normal, elle se serait sûrement exaspérée de sa lenteur. Mais depuis quelques temps, déjà, elle voyait ses défauts sous un autre angle. Toutes ces choses qui, généralement, lui faisait perdre patience, semblaient devenir des qualités intégrantes de sa personnalité : la manière qu'il avait de réfléchir avant de dire quoi que ce soit, de remonter ses lunettes sur son nez quand il lisait ou de les enlever dès qu'il parlait, même pour seulement deux minutes, ses cheveux bien peignés un jour puis complètement en bataille les matins de nuits blanches à travailler ou même son manque flagrant d'endurance (respire !). Chaque geste lent lui semblait posé et chaque mouvement brusque ressemblait à un élan de passion. Elle aurait dû s'inquiéter. Oui, elle aurait dû. Peut-être que tout aurait été plus simple si, à ce moment-là, elle s'était rendue compte de ce qu'il se passait. Mais rien ne lui semblait anormal. Après tout, c'était logique qu'elle développe de l'affection pour un professeur qu'elle estimait beaucoup et qui passait ses journées à partager sa passion. Tristan, lui, comprenait bien mieux la situation. Il savait ce qui grandissait en lui et en éprouvait une certaine honte. Mais il se pensait fort : il ne succomberait pas. Quoi qu'il se passe, il était capable de résister. Après tout, elle n'était encore qu'une enfant. Le problème, c'était qu'il n'y avait plus la barrière des cours magistraux. Il est difficile pour les professeurs de réellement développer de l'affection pour leurs élèves lorsqu'ils les vouvoient, qu'ils se contentent d'assister passivement aux cours et s'enfuient dès la sonnerie. Même pour un élève impliqué, il y a toujours cette barrière infranchissable de l'autorité. Alors que depuis qu'ils étaient arrivés, rien n'était plus pareil. Ils se tutoyaient, par commodité. Ils se considéraient davantage comme des amis qu'autre chose. Dans la grotte, il faisait quasiment noir. Seuls quelques rayons de lumières filtraient à travers les éboulements du plafond. L'air était frais, changeant agréablement avec la chaleur de l'extérieur. Le silence régnait, et seules les respirations des deux aventuriers troublaient la quiétude (rien de faux mais, tout seul,ça fait bizarre).. Alice sortit un engin mesurant les profondeurs de terre et commença à scanner le sol. Tristan, lui, notait les dimensions de la voûte et toutes les informations qu'il jugeait utile. Inconsciemment, son regard dérivait toujours vers la jeune fille. « C'est parce que j'ai promis de la surveiller , tenta-t-il de se convaincre. »( -> […] surveiller. » tenta-t-il […])Il n'avait toujours pas entièrement repris son souffle et respirait bruyamment. Il n'avait jamais eu cure d'être sportif (« ne pas avoir cure d'être », ça m'a fait tiquer... pour moi, ça va plutôt avec un fait), mais quand Alice lui lança un coup d’œil incrédule, il éprouva soudain l'envie d'être de ces hommes qui commencent leur dimanche matin par un jogging de plusieurs kilomètres. — Tristan, viens voir ! l'appela Alice T'avais des guillemets pour la réplique précédente Lorsqu'il arriva, elle lui montra son appareil. — Dans cette zone, la profondeur n'est que de six-cents mères XD XD XD, tandis que partout autour, elle est d'au moins un kilomètre. — Tu crois qu'il y aurait un trou ? — Ça m'en a tout l'air. Ce ne serait pas logique, sinon. Pourquoi, juste ici, il y aura moins de terre ? Il ne peut pas ne rien [y] avoir. Ç'pas ça, la définition d'un trou ? — Donc, il y aurait une sorte de couche d'air de plusieurs mètres et ensuite à nouveau de la terre ? Ça semble improbable mais c'est logique. Mais nous cherchons des fossiles, je ne pense pas que ta mère veuille s'engager là -dedans. On ne trouvera nos fossiles que dans la roche. — Mais atteindre cette couche d'air pourrait permettre d'accéder plus facile à la roche profonde sur les parois qui l'entourent... Alice sentait Tristan dans son dos, tout près. Il avait passé la tête par dessus son épaule et lui montrait des données sur la machine. Cependant, elle peinait à se concentrer sur les chiffres car elle entendait les battements de cœur du professeur, résonnant étrangement aux siens, qui semblaient se déchaîner. Plutôt que regarder les nombres sur l'engin, elle observait du coin de l’œil la mâchoire de Tristan se contracter à mesure qu'il parlait. Il finit par se taire et par découvrir le regard d'Alice sur lui. Troublée, il la regarda aussi... et se retourna, décrétant qu'ils devaient rentrer. Alice se sentit contrariée et s'en étonna. Elle mit ce sentiment sur le compte de la déception de quitter ce lieu plein de mystères. Rentrés au centre — parce qu'Alice ne pouvait se résoudre à appeler ça « maison » — ils se rendirent auprès d'Hélène, allongée sur le canapé, des graphiques à la main. Ils lui racontèrent l'étrange découverte et la même conversation se rejoua, à ceci près que Tristan soutint l'idée d'Alice. La femme admit que leur point de vue était convainquant et il fut décidé que dès qu'elle irait mieux, ils se mettraient tous à l'ouvrage. D'ici là, Tristan et Alice voulaient continuer à explorer la grotte, afin de faire avancer le travail. Cependant, les choses ne se passèrent pas comme l'attendait la jeune fille. Elle avait décidé de repartir à la grotte l'après-midi même, mais Tristan ne voulut pas l'accompagner. Or, sa mère ne l'autorisait pas à y aller seule. Raisonnable, Alice s'accommoda de ce contre-temps, sachant qu'elle irait le lendemain. Mais, encore une fois, elle ne put mettre son plan à exécution. Elle ne savait pas ce que Tristan avait dit à Hélène, mais il partit seul à la grotte, refusant de l'emmener avec lui, et sa mère ne sembla pas se préoccuper de ses protestations. Pendant toute la semaine, il en fut de même. C'était comme si elle était injustement punie pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait. Elle sentait une boule de colère grandir au creux de son estomac, et s'étonnait de la violence de celle-ci. Elle n'avait pas l'habitude de piquer des crises ou de faire la tête, mais en ce moment, elle se sentait d'humeur contrariante. Elle commença simplement par bouder, comme une enfant. Dès le repas terminé, elle s'empressait de s'enfermer dans sa chambre, n'en sortait plus que pour manger ou se laver et n'adressait plus la parole à personne. Puis, voyant que sa mauvaise humeur ne semblait pas émouvoir qui que ce soit, elle se mit à envoyer des piques, de mots désagréables, en particulier envers Tristan. Et s'il paraissait frémir à chaque remarque acerbe qui sortait de sa bouche, il ne changea néanmoins pas d'avis. Alice enrageait. Comment pouvait-on la priver de sa part de découverte ? Elle avait travaillé autant que tous les autres, elle méritait de partager les lauriers. Non, elle se fichait bien de la gloire. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'on la laisse examiner cette fichue grotte ! Puisque c'était comme ça, elle irait toute seule, peu importe l'interdiction des « adultes ». Elle avait l'impression d'être plus mature qu'eux tous réunis. Ce n'était qu'une réaction puérile de l'empêcher de se rendre à la grotte. Mais elle ne laisserait pas faire. Greg, scientifique dans l'équipe d'Hélène, le ventre bedonnant et la quarantaine bien marquée, était en train de toquer à la porte d'Alice. Depuis qu'elle faisait la tête, la maison était un véritable enfer. Alice était un peu leur petite mascotte. Tout le monde l'aimait et son tempérament calme apportait la paix dans le bâtiment. Mais depuis deux semaines qu'elle ne pouvait plus se rendre à la grotte, il régnait une ambiance horrible. Un peu comme si le magnifique soleil équatorial s'en était allé pour laisser place à une pluie continuelle. On ne la voyait plus car elle restait cloîtrée dans sa chambre et les rares fois où elle sortait, les seuls mots qu'elle prononçait étaient méprisants et à l'encontre de Tristan. (rythme) Ne supportant plus la situation, Greg voulait parler à Alice et lui proposer de l'accompagner à la grotte. Il ne comprenait pas pourquoi Tristan et Hélène l'empêchaient de s'y rendre mais puisqu'il fallait juste une présence adulte pour les mettre d'accord, il se portait volontaire. Donc, Greg toquait à sa porte. Cependant, il ne reçut aucune réponse. En entrouvrant le battant, il se rendit compte qu'elle n'était pas dans sa chambre. Il fit alors une rapide tour du propriétaire afin de la trouver, mais elle ne semblait être nulle part. Il demanda à plusieurs camarades s'ils ne l'avaient pas vu, mais tous répondirent par la négative. Ils l'avaient tous aperçu pour la dernière fois lors du dîner. Greg commença à s'inquiéter. Ils se rendit auprès d'Hélène, qui discutait avec Tristan. — Hélène, tu as vu Alice ? Ici, ce n'était pas « la fille d'Hélène », c'était Alice. Parce que pour tout le monde, la jeune fille était plus que l'enfant de leur patronne, mais bien quelqu'un qui avait gagné sa place parmi eux, de part son travail et son intelligence. — Non pourquoi ? Elle doit encore bouder dans sa chambre. Et comme toutes les mères, Hélène ne reconnaissait que rarement avoir tort en matière d'éducation. Il en va ainsi de tous les parents : lors d'une dispute entre les deux générations, lorsque les enfants font la tête — seule manière pour eux d'exprimer leur désaccord — ils sont forcément têtus. Non, selon les parents, ce n'est jamais utile de « bouder », de « faire sa tête de mule ». Parce que « le dialogue est la seule solution, voyons ! ». (manque de crédibilité puisque, précisément, ils n'ont même pas fait l'effort de lui donner un semblant de raison*) Cependant, si une tentative de discussion peut se mettre en place, il s'agit alors pour les parents de démontrer aux enfant pourquoi ils ont raison, et plus rarement seulement de comprendre ce qui embête leur progéniture. Ainsi donc, comme toutes les mamans du monde, Hélène pensait que sa fille ne faisait que passer par la célèbre « crise d'adolescence ». Après tout, se disait-elle, si elle n'avait jamais été contrariante auparavant, il allait bien y avoir un moment où elle se rebellerait afin de s'émanciper. Donc, selon toute logique — du moins selon la sienne — Alice vivait un passage obligatoire de l'adolescence où rien n'intéresse plus que de s'indigner contre l'autorité à travers des silences pesants et des portes qui claquent. Or, Greg , pensait tout autrement. Peut-être aurait-il été d'accord si Hélène et Tristan avait expliqué à Alice, et au reste de l'équipe au demeurant, les raisons d'empêcher la jeune fille d'accéder à la grotte. Car tous le savaient, Alice était loin d'être bête ou bornée et aurait parfaitement compris si seulement on lui avait expliqué pourquoi. — Non justement. Je suis allé vérifier, et j'ai demandé à tout le monde. Personne ne l'a vue depuis le dîner. — Elle doit certainement se cacher quelque part pour qu'on ne la trouve pas. — Enfin Hélène, tu sais très bien qu'Alice n'est pas comme ça. Jamais elle ne fuit la confrontation. Quand elle a quelque chose à dire, elle le dit, et quand on la cherche, elle se montre. Hélène devait bien admettre que Greg avait raison, mais cela revenait à s'inquiéter qu'il ait pu lui arriver quelque chose. Or, dans le désert qui les entourait, il pouvait lui arriver autant de choses que (« qu'il y avait d' » ?) d'endroit où elle aurait pu être. En d'autre terme, elle pouvait être n'importe où. Enfin non, bien sur que non, pas n'importe où. — Elle doit être partie à la grotte toute seule, intervint Tristan. Évidemment, où aurait-elle bien pu être sinon là où on l'empêcher d'aller depuis des semaines ? (J'étais resté sur une seule semaine, moi ; j'ai raté un truc ? Et la mère est encore malade ? ^^)— Bon sang, et il fera bientôt nuit ! paniqua Hélène. Il faut se dépêcher d'aller la chercher. Tristan allait se proposer, quand il pensa que ce n'était pas judicieux. Il n'était [pas] sot. À quoi toutes les personnes lisant ces lignes — bien qu'il n'eût pas connaissance de ce fait-là — s'attendaient-elles ? À ce qu'il court à sa recherche. Il ferait sombre lorsqu'il arriverait. Il lui reprocherait d'être partie sans prévenir, lui rappellerait les dangers qui guettaient, la nuit. Elle crierait qu'il ne fallait pas lui interdire de venir et après s'étonner qu'elle désobéisse. Qu'elle avait travaillé autant que tout le monde sur ce projet et qu'elle avait droit à sa part de découverte. Il voudrait alors la calmer, et pour cela se rapprocherait d'elle. Ils se retrouveraient alors collés l'un à l'autre parce qu'elle se serait déjà avancée sous l'effet de la colère. Et alors, sans qu'il puisse refréner sa pulsion et sans qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait, il l'embrasserait. Et là ils seraient vraiment, mais vraiment dans la merde. C'est pourquoi, il laissa Greg proposer d'emmener Hélène à la grotte. Tandis qu'ils partaient en jeep, il se rendit dans une des salles de bains et se passa de l'eau sur son visage (ou comment éviteront cliché pour en accomplir un autre ). Il avait eu envie d'y aller. Il avait eu envie que ça se passe comme ça se serait passé s'il y était allé. Il avait eu envie de sentir sa peau contre la sienne, de sentir son cœur battre plus vite, et il avait des frissons dans tout le corps à cette seule pensée. Mais ça aurait (ç'aurait ?) pu aller trop loin. Bon sang, il n'était peut-être pas le plus séduisant et n’enchaînait pas les conquêtes, mais il restait un homme ! Et Alice était loin d'être vilaine à regarder. Certes, elle n'aurait pas fait les couvertures de magasines non plus. Mais elle avait assez de charmes dans sa manière de bouger et de parler pour « compenser » (on sent l'amoureux ! XD). Quand, quelques heures plus tard, les deux adultes revinrent, accompagnés d'Alice, Tristan ne s'attarda pas dans la salle de séjour. La jeune fille non plus, d'ailleurs. Elle se contenta de lui lancer un regard méprisant juste avant de s'en aller. Il comprenait qu'elle lui en veule. Mais il ne pouvait guère faire autrement. Si elle restait trop près de lui, il ne répondait de plus rien. Alice était une boule de nerfs. Que sa mère vienne la chercher, elle s'y était attendue. Qu'elle soit déçue que ce ne soit pas Tristan l'avait surprise. Puis mise en colère. C'était sa faute si elle n'avait pas le droit de visiter la grotte, et il ne daignait même pas se déplacer pour la ramener ? Puis, elle avait été attendrie que ce soit Greg qui ait remarqué son absence. Cela lui faisait chaud au cœur de se rendre compte de la place qu'elle occupait au sein de leur petit groupe. Tellement qu'elle avait décidé de faire la paix, de ne plus manifester son mécontentement. Jusqu'à ce qu'elle rentre. Qu'elle le voit, à peine, puisqu'il était presque caché dans l'encadrement de la porte. Et sa fureur s'était réveillée. Pourquoi prendre la peine de savoir si elle allait bien après tout ? Pourquoi venir lui présenter des excuses ? Pas besoin, elle n'était qu'une gamine de toute façon. Sans intérêt. Si seulement elle avait su que c'était justement à cause du trop d'intérêt qu'elle suscitait en lui... Comment aurait-elle réagi ? Plusieurs fois, par la suite, elle se l'était demandé. Mais les « et si » ne faisaient pas avancer, au contraire. Ils vous enfermaient dans le passé, vous emprisonnaient aux souvenirs, aux regrets. Bien qu'elle vint (« vienne » pour la justesse grammaticale, « venait » pour la justesse des temps, « vînt » pour les deux... mais si tu mets « vînt », il faut harmoniser au moins le reste du paragraphe) à peine de rentrer, Alice n'avait pas envie de retourner dans sa chambre. Elle préférait le grand air. Dehors, il faisait déjà nuit et le temps s'était rafraîchi, même s'il faisait toujours chaud. Elle hésitait entre montrer clairement qu'elle sortait, et se glisser dehors discrètement. D'un côté, elle ne souhaitait pas faire croire qu'elle s'enfuyait de nouveau — si on pouvait appeler ça comme ça — mais elle ne voulait pas non plus qu'on l'empêche de sortir. Alors elle décida de se rendre sur la terrasse : c'était un espace assez grand, dallé de pierres et surplombé par un toit abritant de la pluie. Il y avait également une barrière basse, délimitant la terrasse. Alice avait pour habitude de s'y accouder quand elle voulait réfléchir un peu. C'est ce qu'elle fit. Le ciel, ici, était dénué de toute pollution urbaine (ils n'étaient pas dans un désert ? j'aurais dû relire le début XD) et laissait voir la voûte céleste si bien qu'il semblait illuminé par de milliers de petites lumières. L'immensité de l'univers reflétait les questions que se posait la jeune fille. Elle ne comprenait pas. Pourquoi Tristan réagissait-il ainsi ? Qu'avait-elle pu faire pour qu'il lui en veuille autant ? Elle qui l'admirait tant, elle se sentait triste de cet éloignement, mais aussi étrangement déchirée. Son ventre semblait se creuser chaque fois qu'elle le voyait ou pensait à lui. Elle se sentait frustrée et avait cette étonnante envie de pleurer. Ce n'était pourtant pas son genre. Elle ne pleurait presque jamais. Elle ne se souvenait même pas de la dernier fois qu'elle avait versé des larmes. Pourtant, depuis quelques temps, elle se sentait constamment bouleversée. Elle avait mis ce sentiment sur le compte de la colère. De la déception. Quand un modèle cesse d'en être un, on est déçu, non ? On se rend compte que ces personnes qu'on admirait ne sont que des humains et n'ont pas plus de super pouvoirs que nous. Alice le savait, bien sûr. Mais certaines connaissances scientifiques ne remplacent pas les expériences de la vie. Quand on grandit, quand on devient adulte, on perd nos illusions. La jeune fille avait l'impression qu'on lui annonçait que la fée des dents n'existait pas. Et elle, qui ne criait jamais, n'exprimait jamais son mécontentement autrement que par des silences glacials, se laissa aller et fit sortir son trop plein d'émotion. Enfouissant sa tête dans ses mains, elle laissa les larmes se déverser et inonder ses paumes. Après une dizaine de minutes et des sanglots dont elle ne saisissait pas la raison, elle se sentit plus calme, plus sereine, et retourna dans sa chambre. Le lendemain, Alice se sentait plein de bonnes résolutions : la bonne humeur reviendrait dans la maison. Elle ne ferait plus la tête, n'en voudrait plus à Tristan et ne lancerait plus de remarques acerbes. Elle comprenait qu'elle n'était encore qu'une enfant pour tous ces adultes et qu'elle devait se comporter comme telle. Se dire qu'elle devait jouer à la fillette heureuse et insouciante la tuait mais elle était décidée à résorber les tensions qui empoisonnaient le quotidien, dut-elle (même chose que pour « vint »... après il faut dire que certaines erreurs sont tolérables, hein) y laisser sa fierté pour cela. C'est donc avec un grand sourire, qui sonnait faux à son cœur, qu'elle pénétra dans la cuisine pour le petit déjeuner. Tout le monde se trouvait là, attablé autour de la grande table. La jeune fille s'installa entre Greg et Tristan en lançant un bonjour enthousiaste à la cantonade. Si la plupart lui répondirent, surpris mais souriants, Tristan ne dit (pas) mot. Elle lui demanda comment il allait, bien décidée à briser la glace. Mais il marmonna quelques mots à peine audibles et se replongea dans son bol de céréales, le fixant tant qu'il semblait vouloir les compter. Pour détourner l'attention du malaise qui s'installait, quelqu'un eu la merveilleuse idée de demander à Alice si elle avait enfin fini de bouder (quel tact ! ... j'aurais probablement fait pareil XD). La jeune fille sentit sa mâchoire se crisper et l'irritation monter en elle. Mais elle se rappela sa mission et afficha un grand sourire contrit : — Désolée de vous avoir inquiété, annonça-t-elle, d'une voix qu'elle voulait mignonne et repentante. L'effet aurait sans doute était moins radical si elle avait répliqué en quittant la table. Tous les yeux étaient fixés sur elles, abasourdis. Il était si rare qu'elle ait ce comportement, qu'ils ne savaient pas ce qu'ils devaient en penser. Était-ce une nouvelle manière de faire payer Tristan et Hélène ? Ces deux-là étaient d'ailleurs les plus surpris. Si Tristan tentait de cacher son effarement en baissant la tête, Hélène dévisageait Alice comme si elle n'était plus sûre que ce fût (et là je me dis : « zut, j'aurais dû relever tous les endroits où il en fallait un XD) sa fille. Voyant le peu de succès que rencontrait sa méthode, la jeune fille soupira et, les épaules voûtées, quitta la table après avoir souhaité à tous un bon appétit. L'après-midi, elle eut l'autorisation de se rendre à la grotte. Sa mère considérait qu'il était plus prudent de la laisser venir avec eux plutôt que prendre le risque qu'elle y aille toute seule. Tristan ne les accompagna pas mais reste à la maison, pour approfondir une piste de recherche, disait-il. Cela n'empêcha pas Alice de profitait de son excursion. En rentrant, c'est (c'était ? ce fut ?) à peine si elle aperçut son professeur. Le lendemain, à nouveau, Alice put participer aux recherches des fossiles, mais Tristan ne vint pas. Pendant des semaines (elle est encore mineure avec tout ce temps qui passe ? XD), il en fut ainsi. Alice ne comprenait pas pourquoi il l'évitait et ne savait plus quoi penser. La détestait-il ? C'était puéril, car elle n'avait rien fait d'assez horrible pour en arriver à de telles extrémités. Cependant, elle ne voyait pas d'autre raison, et le creux dans son ventre semblait de plus en plus profond au fur et à mesure que les jours passaient. Elle y pensait tout le temps : en se levant le matin, en mangeant, en courant et même lorsqu'elle était à la grotte. Son quotidien était terni par cet éloignement, comme une journée de pluie continuelle. Car malgré le soleil pesant, les jours passaient, gris comme son humeur. Si elle ne comprenait pas pourquoi Tristan l'évitait tant, elle ne savait pas non plus pourquoi cela l'affectait tant. Elle aurait dû s'en moquer, attendre qu'il décide de ne plus se comporter comme un enfant. Ou bien être en colère, simplement, qu'il ose la traiter ainsi. Mais, non. C'était une tristesse immense qu'il l'envahissait. Un manque terrassant. Sans cesse, elle cherchait son regard, puis le détournait, lorsqu'elle apercevait ces yeux qui la fuyaient. Elle n'osait plus se retrouver dans la même pièce que lui et il lui semblait qu'ils étaient devenus deux étrangers. Et elle n'en pouvait plus. [/justify]
Hmmmmok. C'est pas ce texte qui va m'aider à comprendre les filles. XD *D'un point de vue personnel, je dirais que dans la relation parents/gosse standard, personne ne recherche le dialogue : le gosse n'écoute rien de base et les parents cherchent à imposer leur volonté parce qu'ils pensent détenir un pouvoir qui le leur permet ; les parents « intelligents » sont, dans mon expérience, beaucoup plus rares ; cela dit, je valide la... "réticence" de reconnaître un tort éventuel. Bref. C'étaient mes deux centimes de morale. ^^ | |
| | | camille Tornade
Messages : 2931 Réputation : 15 Date d'inscription : 01/01/2011 Age : 28 Localisation : Au Paradis *-*
| Sujet: Re: Alice et Tristan Lun 6 Oct - 11:28 | |
| Booooon, d'abord, merci pour ce très détaillé avis x) (dis, tu travailles plus ? xD Où tu trouves tout ce temps ? xD). L'esprit des filles est aussi impénétrables pour les mecs que celui des mecs pour les filles xD (c'était la phrase philo du jour xD). Concernant le fait de la minorité d'Alice, je m'interroge aussi xD (mon Dieu, trop de "xD" dans ce post *et là je refrène mon envie d'en mettre un autre*). Il n'y a plus le caractère "immoral" de la chose si elle est majeure... Mais je veux pas non plus pousser le vice à les faire tomber amoureux alors qu'elle a 15 ans xD (et un de plus, allez !) - Citation :
- Le ciel, ici, était dénué de toute pollution urbaine (ils n'étaient pas dans un désert ? j'aurais dû relire le début XD)
Bah si justement, c'pour ça que y a pas de pollution x) - Citation :
- là où on l'empêcher d'aller depuis des semaines ? (J'étais resté sur une seule semaine, moi ; j'ai raté un truc ? Et la mère est encore malade ? ^^)
Ouais, nan mais en fait, après la semaine de maladie de sa mère, Tristan a réussi (ne me demande pas comment, j'en sais rien) a faire en sorte qu'Hélène ne laisse plus Alice aller à la grotte. Pendant plusieurs semaines. Faudrait peut-être que je racourcisse mes délais... Mais en même temps, on tombe pas amoureux au point où mes deux zigotos le sont en 3 jours... --' Raaaaaah c'est dur ! - Citation :
- Parce que « le dialogue est la seule solution, voyons ! ». (manque de crédibilité puisque, précisément, ils n'ont même pas fait l'effort de lui donner un semblant de raison*)
Pas compris xD - Citation :
- il y aura moins de terre ? Il ne peut pas ne rien [y] avoir. Ç'pas ça, la définition d'un trou ? *Shocked*
Baaaaah... Pas compris non plus xD Genre tout autour y a plusieurs mètres de terre mais là y en a moins, donc ils suppose qu'il y a de l'air en dessous, puis encore de la terre, tu vois ? xD Sinon, mon problème quand j'écris c'te truc, c'est que je sais pas par quoi remplacer "aller à la grotte" voire même "la grotte" tout seul, et à force, je le répète souvent... Fin bon, tu m'as bien fait rire avec ton avis, merci ! x'D EDIT :: Oh, et... - Citation :
- Ainsi parla Adresul, Dieu du Français, de la Résistance et du poulet-pâtes aux câpres et à l'huile d'olive.
Hum hum... Les gens de la BU vont se demander qu'est-ce que j'ai à rigoler toute seule xD | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Alice et Tristan Lun 6 Oct - 18:53 | |
| Bah, j'ai pas plus de temps qu'avant, c'est juste que j'ai traversé une crise jeux vidéos... je traverse... 'fin bref. Bah si justement, c'pour ça que y a pas de pollution x)Effectivement, j'ai mal lu. ^^'Mais en même temps, on tombe pas amoureux au point où mes deux zigotos le sont en 3 jours... --' Raaaaaah c'est dur !Coup de foudre ! J'ai toujours cru que c'était plus intense au début et que ça s'atténuait... à moins de conclure, je veux dire. Bah, j'y connais rien. XDPas compris xDBah s'ils considèrent effectivement que « le dialogue est la seule solution », ils auraient — selon moi — commencé par expliquer à Alice pourquoi ils refusent qu'elle aille là-bas. À moins que tu ne veuilles nous faire comprendre qu'ils sont hypocrites ?Baaaaah... Pas compris non plus xD Genre tout autour y a plusieurs mètres de terre mais là y en a moins, donc ils suppose qu'il y a de l'air en dessous, puis encore de la terre, tu vois ? xDLa phrase telle que je l'ai comprise, c'est : « il y a forcément un trou car il ne peut pas ne rien y avoir », ce qui, pour moi, se mord la queue. Après il faut dire que dans l'excitation du moment, c'est très crédible de voir ces jeunes gens balbutier des propos pas forcément très cohérent, hein. Ça se voit rarement dans les bouquins, mais ça ne me choquerait guère. Après, si c'était un vieux barbu, ç'aurait été autre chose, bien sûr. Sinon, mon problème quand j'écris c'te truc, c'est que je sais pas par quoi remplacer "aller à la grotte" voire même "la grotte" tout seul, et à force, je le répète souvent...C'est pas forcément un mal. Ça donne un petit côté... « LA grotte », t'vois ce que je veux dire ? C'est comme si tes personnages voulaient rencontrer l'éminent professeur Machin : ils diraient toujours « le professeur Machin », captivés par l'image de la science profonde de la sapience infini dont ce simple nom se fait la douce promesse ! Bref, sinon tu peux dire : cave, caverne, souterrain, antre, excavation, cavité... j'en trouverai sûrement d'autres plus tard. Hum hum... Les gens de la BU vont se demander qu'est-ce que j'ai à rigoler toute seule xDAh, je crois que je ne la changerai plus, maintenant. XD | |
| | | Adresul Souffleur d'ambiance
Messages : 2539 Réputation : 7 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 33 Localisation : Entre les lignes.
| Sujet: Re: Alice et Tristan Sam 11 Oct - 22:32 | |
| Correction de la partie IV - IV:
Le premier samedi du mois était généralement consacré aux grandes courses. Tout le monde se déplaçait jusqu'à la grande ville pour y faire des provisions. Habituellement, tout le monde mettait la main à la pâte. Tristan, comme depuis des semaines, déclara qu'il restait pour ranger les placard, afin de faire de la place. La bande savait bien qu'il ne venait juste pas à cause d'Alice. Celle-ci prit son courage à deux mains et décida qu'elle rest erait pour l'aider. Tristan sembla alors vouloir accompagner les autres à la ville, mais il sembla judicieux à tous qu'il reste pour veiller sur la jeune fille. Celle-ci avait craint un instant qu'il ne parte finalement (je trouve ça un peu lourd à l'oreille), et qu'elle ne puisse (on retrouve l'éternel problème de l'imparfait du subjonctif... je ne les relève pas) pas s'expliquer avec lui. Car c'était la raison de son désistement. Elle souhaitait pouvoir lui parler et comprendre une bonne fois pour toute se qui clochait. Lorsque tout le monde fut parti, elle se rendit dans la réserve afin de commencer son rangement. Plusieurs minutes plus (Plusieurs / plus tard, ça sonne répétition) tard, Tristan l'y rejoint. En silence, il se mit également à la tâche. N'y tenant plus, Alice cessa son activité et se tourna vers l'homme. — Qu'est-ce qu'il y a ? Tristan ne prit même pas la peine de se retourner et répondit tout en triant des boîtes de conserves. — Rien du tout. Alice sentit la colère monter, alors qu'il feignait l'ignorance. — Ne te moque pas de moi. Tu m'évites depuis plus d'un mois. Pourquoi ? Il ne daigna toujours pas la regarder. — Je ne vois pas de quoi tu parles. — Pourquoi ? persista-t-elle. — Je ne t'évites pas, Alice, tu te fais des idées. La jeune fille n'en crut pas ses oreilles. Il la faisait passer pour une paranoïaque. Prenant la première bouteille qui lui vint sous la main, elle la jeta et elle se fracassa sur le sol. Tristan se retourna enfin et Alice reçu un coup au cœur de voir son visage si fermé. — Pourquoi ? Ne me dis pas que je m'imagine des choses ! Tu crois que je ne m'en suis pas rendue compte ? Tu fais tout pour ne pas te retrouver dans la même pièce que moi, tu vas jusqu'à sacrifier ton temps à la grotte pour ne pas me croiser et tu me fuis comme la peste ! Qu'est-ce que j'ai fais ?! Un bon résumé... sauf qu'il vient de pénétrer volontairement dans la même pièce qu'elle. Faut-il comprendre que tous les placards qu'il faut ranger sont dans cette seule pièce ? ^^À présent, des larmes coulaient sur ses joues, tant de tristesse que de colère. Le professeur secoua la tête et se détourna. — Ne me tourne pas le dos ! cria Alice. Ais au moins la décence de me regarder et de m'expliquer ! — Je ne peux pas ! s'exclama à son tour Tristan. Je ne peux pas te regarder ! Parce que si je te regarde verser ces larmes, si je vois tes yeux si déçus et en colère, je ne réponds plus de rien ! La jeune fille resta abasourdie. — Tu ne comprends pas. Parce que tu es jeune, innocente. Tu crois que la vie est simple, qu'il suffit d'avancer sans se poser de questions. Ton petit monde est bien ficelé, mathématique. Mais rien ne va jamais comme on veut, Alice. On ne contrôle rien ! — Quel est le rapport ? Murmura-t-elle. Il lui fit face et dans ses yeux, elle vit un volcan en éruption, un océan déchaîné, un séisme destructeur. Depuis combien de temps se torturait-il ainsi ? — Tu vois, je regarde ton visage, tes yeux, et déjà je sens que je ne peux plus rien faire. Déjà je sens que je ne peux plus lutter. C'est de ta faute. Pourquoi a-t-il fallu que tu veuilles comprendre ? Il s'avança jusqu'à elle et l'accula contre le mur. — Maintenant je n'en peux plus d'être raisonnable. Qu'est-ce que ça m'apporte, après tout ? Si tu veux t'enfuir , Alice, fais-le maintenant. La jeune fille ne bougea pas et le laissa poser ses mains de chaque côté de son visage. Elle le laissa caresser sa joue et poser son front contre le sien. Elle l'entendit respirer difficilement comme si, malgré ses paroles, il luttait encore. — Que m'as-tu fais ? Pourquoi toi ? Il inclina son visage vers le sien et, lentement, posa ses lèvres sur les siennes. Il était hésitant, conscient que ce qu'il faisait était mal. Mais il n'en pouvait plus. Ses mains quitta son visage pour entourer son corps, si frêle, et la serrer contre lui. Il la serra si fort qu'elle eut du mal à respirer. Mais elle ne savait pas si ce manque d'air venait des bras qui l'entouraient ou des émotions qui se déchaînaient en elle. Sitôt que leurs lèvres étaient entrées en contact, tout était devenu brusquement clair. Elle comprenait tout : l'éloignement de Tristan, mais surtout la raison de ce manque oppressant. Désormais, c'était comme si elle n'avait pas assez d'espace dans tout son corps pour contenir tant de sentiments. Devant le manque de réaction d'Alice, Tristan craint de l'avoir choquée. Il n'y aurait eu aucune surprise à cela, car il ne savait plus si les sentiments qu'il avait cru partagés plusieurs semaines plus tôt avaient été réels ou bien imaginés. Mais elle finit par glisser ses mains dans son dos et à le serrer contre elle, fort. Rassuré, il approfondit son baiser, glissant sa langue entre ses lèvres. Puis elle détacha son visage pour l'enfouir dans son cou. Elle inspira profondément, souhaitant graver à jamais son odeur dans sa mémoire. Tristan, lui, ferma les yeux en caressant ses cheveux et soupira longuement. — Enfin, murmura-t-il. Sais-tu depuis quand j'attends ça ? Alice ne répondit pas mais sourit contre sa peau. Pourtant, il n'y avait pas matière à rire. La situation était même plutôt dramatique. Il était son professeur, elle son élève. Il avait la trentaine, elle à peine 16 ans. Ils n'avaient pas le droit d'avoir une relation, de s'aimer. Car c'était de l'amour, non ? Que pouvait-ce être d'autre sinon ? Mais Alice comprenait qu'ils allaient devoir se cacher. Qu'il ne fallait pas que ça se sache. Peut-être Tristan allait-il même lui dire qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin, que cette (je ne relève qu'au cas où « après-midi » est, pour toi, masculin) après-midi devait être une unique exception à oublier. Alors, elle se dégagea de son étreinte et reprit son rangement. Elle essuya ses yeux avec sa manche, afin d'effacer les traces de larmes. Tristan la regarda faire, ne sachant quoi penser. — Tu m'en veux ? Demanda-t-il ? Alice secoua la tête négativement. — Tu me trouves dégoûtant ? À nouveau, Alice nia. Tristan la rejoignit et s'accroupit en face d'elle. Elle baissa la tête, gênée. — Alors quoi ? — Tu vas me dire que ça ne doit pas se reproduire, que c'était une erreur, pas vrai ? Parce que là-dedans (elle posa la main sur son cœur), ça bat si fort que j'en ai mal. Si je ne peux pas les exprimer comme ça (elle l'embrassa), comment pourrais-je survivre à ce flot de sentiments ? Si je ne peux pas me blottir dans tes bras, alors que j'ai compris qu'ils sont le seul remède à ce manque qui m'obsède depuis des semaines, comment pourrais-je continuer à me lever le matin, te sachant si près et pourtant si loin ? — Je ne veux pas que ça ne se reproduise pas, murmura à son tour Tristan. Oui c'est une erreur. Une grave erreur, que je n'aurais jamais dû commettre. Mais que je reproduirai pourtant, encore et encore. Est-ce que tu t'imagines l'enfer qu'ont été ces semaines ? À te regarder de loin, à t'éviter pour ne pas croiser ton regard, pour limiter le mal. À me répéter combien c'est immoral. À avoir envie d'en crever de m'imaginer te serrer dans mes bras tout en sachant que ça ne se produirait jamais. Alors oui, on fait une erreur. Mais je ne peux pas y mettre un terme. Si ce n'est pas toi qui me repousses, je ne pourrai pas m'empêcher de caresser ta peau, de t'embrasser, de te serrer dans mes bras assez fort pour être certain de ne pas rêver et que tu ne t'enfuies pas. Cette fois (pourquoi « cette fois » ? ça donne un peu l'impression d'inattendu, alors qu'elle l'a déjà fait il y a deux répliques), ce fut elle qui l'embrassa, tandis qu'une larmes glissait sur sa joue. Elle était bouleversée par ce qu'ils vivaient et par ce qu'il lui disait. Personne ne lui avait jamais parlé ainsi. Aussi s'en voulut-elle un peu de gâcher ce moment. — Il faut se remettre au travail, ils ne vont pas tarder à rentrer. Tristan acquiesça et ils retournèrent à leur rangement. Toutefois, contrairement à plus tôt, leur regard déviaient sans arrêt vers l'autre. Parfois, l'un s'arrêtait momentanément pour aller embrasser l'autre. Quand ils passaient à côté, des mains se serraient (pauvre chose naïve que je suis, j'ai imaginé une poignée de main dans le plus pur style commercial... il ne me reste plus qu'à me faire moine ). C'était comme si rester éloignés après ces semaines de séparation était (avait été ?) trop dur (ces deux-là seraient probablement d'avis que ça l'a été effectivement, non ? je dis ça par rapport au « comme si »). Mais il n'y avait pas de sourires. Parce que l'air était chargé de tension, parce qu'ils avaient conscience de faire quelque chose d'interdit, parce qu'ils s'inquiétaient de ce qui allait se passer. Quand tout le monde revint, les jeeps chargées à bloc, la réserve était entièrement rangée et tous constatèrent l'amélioration de la situation entre Alice et Tristan. Cependant, ils pensaient qu'ils n'étaient pas encore tout à fait réconciliés car ils détournaient souvent le regard et car ils restaient le plus éloignés possible quand ils se retrouvaient dans la même pièce. En réalité, ils avaient peur de se trahir, de montrer leur affection et pour éviter cela, se conduisaient à l'opposé. Les autres n'auraient-ils pas tous compris s'ils se lançaient sans cesse des regards complices et s'ils se rapprochaient trop ? Désormais, il n'y avait plus rien de naturel entre eux, lorsqu'ils étaient en public. Ils se sentaient sur des charbons ardents, près à être découverts à tout instant. Cependant, se tenir loin de l'autre était difficile. Alice vivait ça pour la première fois et s'étonnait de l'intensité des sentiments qui la submergeait. Elle aurait pu croire que l'interdit l'excit erait, rendez tout cela plus attrayant, mais la seule chose que la transgression suscitait en elle était une peur (les occurrences qui suivent sont OK pour l'effet qu'elles apportent mais la première fait un peu trop, je trouve) indicible. Peur d'être découvert, peur que tout s'arrête, peur d'avoir rêvé, peur de se noyer sous ses sentiments. Peur de ne plus être elle-même, de laisser tout ce qui la caractérisait pour devenir une de ces idiotes transies d'amour. Pendant des mois, elle vivrait avec cette peur, et aurait envie de tout arrêter. Mais elle n'y arriverait jamais, trop dépendante de Tristan et de ses sentiments. Le soir même, chacun était dans sa chambre. Alice, allongée sur son lit, réfléchissait à la situation. Elle ne souhaitait qu'une chose : courir rejoindre Tristan dans sa chambre. Mais ce n'était pas elle, ça ne lui correspondait pas. Elle ne se voyait pas toquer à sa porte puis lui sauter dessus quand il l'aurait ouverte. Mais elle savait aussi que ce n'était pas le genre du professeur. Il ne la rejoindrait pas non plus. Alors elle réfléchissait, tentant de comprendre comment elle en était arrivé là. Elle retraçait les derniers mois, tout ce qui s'était passé depuis qu'ils se connaissaient et, petit à petit, voyait tous les signes qui n'auraient pas dû tromper. Qui aurait dû la mettre sur la voie. Après tout, cela faisait un moment qu'ils se tournaient autour, l'air de rien. Des regards par-ci, des silences chargés de tension par-là. Son regard sur lui qui avait changé, transformant miraculeusement tout ce qui l'exaspérait en qualités. La sollicitude insistante, l'attention bienveillante. Alice aurait-elle été comme toutes les adolescentes de son âge, elle n'aurait jamais regardé Tristan comme ça. Elle s'extasierait uniquement sur les stars d'une vingtaine d'années, bodybuildées et les cheveux déteints, longs, dans le genre surfeur (bah... et Robert ? et... comment s'appelle-t-il, déjà ? Roland ? ). Mais Alice n'avait rien en commun avec les autres adolescences si ce n'est l'âge. Elle avait su voir au-delà de l'apparence peu avantageuse de Tristan et ce n'était pas sur son physique que s'était construite son affection mais sur ses qualités, sa personnalité. Et puis, si elle devait être honnête avec elle-même, elle ne trouvait pas l'homme (ne le trouvait pas ?) moche (laid ?). Quelque chose dans son visage le rendait beau à ses yeux et sa manière de parler, de bouger, lui plaisait. N'arrivant pas à dormir, Alice se leva et se rendit dans une salle d'étude. Elle observa les notes sur un tableau blanc et tenta de faire le lien avec ses propres hypothèses. Se concentrer sur l'espèce disparue lui permettait de détourner ses pensées et lui faisait du bien. Elle était certaine que son idée que l'espèce ne soit pas si disparue mais vive encore, cachée, pouvait mener quelque part. Il ne restait plus qu'à rassembler assez de preuves pour que sa mère daigne accorder de l'importance à cette hypothèse. Alice adorait sa mère, seul parent qui lui restait depuis que son père était mort dans un crash aérien, des années plus tôt. Mais elle supportait mal qu'elle la voit encore comme une enfant. Si Hélène reconnaissait volontiers les qualités de sa fille, elle l'avait toujours considérée comme pas assez mure pour les recherches scientifiques. Elle l'avait amenée avec elle parce que c'était plus commode, et qu'elle ne souhaitait pas la laisser seule. Mais elle ne pensait pas qu'elle pourrait réellement faire avancer leur projet, contrairement à toute l'équipe qui, plus objective, avait bien vu son potentiel et ses capacités. Peut-être Hélène craignait-elle qu'elle ne lui vole la vedette, ou simplement était-elle aveuglée par sa condition de mère. Alice, au fond d'elle, espérait que Tristan aurait la même idée qu'elle et finirait par la croiser au détour d'un couloir. Aussi, quand la porte s'ouvrit, elle crut que son souhait était exaucé. Cependant, ce n'était pas Tristan qui entrait, mais Nadia, une chercheuse de l'équipe. C'était une grande femme, élancée et belle. Son visage était fin, sa peau mate et ses cheveux étaient une cascade brune de boucles (de boucles brunes ?). Elle était le prototype même de la femme à qui tout réussit : elle avait réussi brillamment ses études, sortant major de sa promotion. Elle avait vite trouvé un travail dans un grand laboratoire et ses travaux étaient publiés dans une revue scientifique. Elle avait un tas d'amis et son fiancé, qui l'attendait en France, était d'une gentillesse à toute épreuve. Nadia était le genre de femme qu'Alice aurait aimé devenir plus tard. Mais surtout, elle était elle-même d'une bonté et d'une douceur dont peu de personnes étaient capables. Nadia vint s'asseoir à côté d'elle et regarda ses notes un moment. — Ça va ? Demanda-t-elle. Alice hocha la tête. — Des problèmes pour dormir ? C'est en rapport avec ces dernières semaines ? Tu n'avais pas l'air dans ton assiette. Tu veux en parler ? La jeune fille haussa les épaules. — Histoire de garçon, répondit-elle. — Ah, je connais ça. Quelqu'un d'ici ? Le cœur d'Alice accéléra. — Non, non ! Il est resté en France, dit-elle précipitamment. — Et il te manque, c'est ça ? (s'enquit Nadia tout en songeant « et y a marqué cruche, sur mon front ? » )— Disons plutôt que je ne sais pas trop où j'en suis avec lui. On s'est embrassé, avec de partir, mais je ne sais pas si ça signifie vraiment quelque chose. Tu vois, c'est la première fois, alors je ne sais pas comment je dois me comporter. Je suis censée lui sauter dans les bras la prochaine fois que je le vois, c'est ça ? Je dois écrire son nom en millier de fois dans un cahier, ou bien écouter son répondeur en boucle pour entendre sa voix ? Comment ça se passe, normalement ? Nadia rit doucement. — Non, tu n'as pas à faire tout ça. Tu as juste à rester naturelle. D'abord, qu'est-ce que tu ressens pour lui ? Tu l'aimes ? — Eh bien, oui, je suppose. Je ressens... c'est complètement le bazar là-dedans. Je n'avais jamais éprouvé ça, mais c'est comme s'il y avait un océan en pleine tempête. C'est un peu exagéré, non ? Nadia rit derechef (Ouééééééééé ! ). — Non, ce n'est pas exagéré, je comprends tout à fait. Je ressentais exactement la même chose quand j'ai rencontré David. J'avais le cœur qui battait à mille à l'heure à la simple évocation de son prénom ou (et ?) je rougissais dès que je pensais à lui. Et pourtant, je te rassure, je n'ai écrit son prénom sur aucun cahier et je n'ai pas harcelé son répondeur. Je crois seulement que tu es amoureuse. — Alors quoi ? — Alors la prochaine fois que tu le verras, n'hésite pas. Ne te retiens pas par peur de te faire rejeter. Alice médita ses paroles quelques minutes. — Toi non plus, tu n'arrives pas à dormir ? Nadia opina. — David me manque. Cela fait longtemps qu'on est partis, et malgré les appels et les visioconférences, il me manque sa présence. Ce n'est pas la même chose que se serrer dans ses bras et sentir que l'autre est là, tout près. Enfin, je suppose que tu vois ce que je veux dire. Alice se leva de sa chaise, s’apprêtant à partir. — Merci Nadia. Ce que tu m'as dit m'a beaucoup aidé. Elle quitta la salle et retourna à l'étage des chambres. Elle passa devant celle de Tristan et envisagea de taper à sa porte. Nadia lui avait dit de ne pas hésiter. Mais il était très tard, et il était fort probable qu'il dorme. Elle ne voulait pas le réveiller, alors elle posa simplement son front contre la porte, imaginant Tristan à l'intérieur, en train de dormir. Puis elle repartit en direction de sa chambre. Mais elle avait dû faire du bruit, car elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle et Tristan l'appeler : — Alice ? Elle se retourna, et fut heureuse qu'il fasse sombre et qu'il ne puisse pas voir ses joues rouges. — Oh, heu, salut. Je t'ai réveillé ? Je... Je n'arrivais pas à dormir alors je suis descendue un moment et je retournais me coucher. Donc, hum, bonne nuit. Elle reprit son chemin quand Tristan l'appela à nouveau. — Alice, chuchota-t-il. — Hum ? — Viens. — Pourquoi ? — Viens. Elle se retourna et se dirigea jusqu'à lui. À quelques centimètres de son torse, elle s'arrêta et garda la tête baissée, fixant ses pieds. Tristan passa sa main sous son menton et lui releva la tête, approchant son visage tout près. Ils se regardèrent dans les yeux quelques secondes puis Alice passa ses bras derrière le cou du professeur et posa ses lèvres sur les siennes. Avant que Nadia ne les aperçoive en retournant se coucher, Alice poussa Tristan à l'intérieur et referma la porte derrière elle. Puis elle rougit à nouveau, de son audace. Tristan sourit et posa ses mains contre ses tempes, caressant ses cheveux. Il l'embrassa, plusieurs fois, avant de l'attirer à elle et d'enfouir son visage dans ses cheveux. Alice se sentait toute chose, pas seulement parce qu'il l'embrassait, mais aussi parce qu'il était torse nu. En effet, il dormait seulement avec un bas de pyjama, et sentir sa peau nue contre elle la troublait fortement. C'était comme si sa peau avait soudainement des millions de capteurs sensoriels ultra-sensibles. Comme s'ils échangeaient de l'électricité statique. Enfin dans ses bras, elle se sentit soudain très fatiguée. Le manque des dernières heures, la pression et le stress retombaient, maintenant qu'elle le serrait contre elle et que tout le monde dormait, les laissant seuls et en sécurité. Pour contrer sa fatigue, elle s'appuya un peu plus contre Tristan et celui-ci resserra sa prise. Il finit par l'emmener sur le lit, et elle aurait été morte de gêne si elle n'avait pas été à moitié endormie. Tristan s'allongea à côté d'elle, sur les couvertures, et Alice vint poser sa tête sur son torse, tandis que lui l'entourait d'un bras et dessinait des cercles sur son épaule. (et Tristan prit la parole en ces termes : « hé, tu vas pas déjà t'endormir, non ? on commence tout juste ! » )
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