Carson se posa en dessous d’un réverbère. La lumière qu’il projetait s’affaiblissait et clignotait
nerveusement (pour un lampadaire, c'est pas très ... ) . Il analysa le contenu du caniveau
qui se trouvait à ses pieds, et y aperçu des résidus de chairs
qui s’écoulaient par le
léger torrent provoqué par les derniers jours de
forte pluie. Il s’abaissa et ramassa la cigarette qu’il venait de faire tomber de ses gros doigts sals et noueux. Le vent lui décoiffa sa tignasse grisâtre qu’il recoiffa à l’aide d’une
main paresseuse. Et lorsqu’un bruit brisa le silence, il se retourna en un
sursaut absurde. Il guetta les alentours. Rien. Juste un clochard à l’angle de la rue, titubant au sol, une bouteille à la main qu’il laissa s’échapper. Elle roula tout le long de la route avant d’heurter le trottoir d’en face. Carson sentit une nouvelle brise
qui effleura son
cou nu. Ne daignant pas terminer sa clope, il la jeta
vulgairement (pourquoi vulgairement ?) dans le caniveau, s’éteignant d’un bruit sec en plongeant dans la flotte.
Un nouveau bruit attira son attention. Le doute régnait à présent. Carson savait qu’il n’était plus seul. Il tourna sa tête à l’emplacement du clochard, mais la rue était déserte. Son corps se mit à frissonner. Il ferma les derniers boutons de son imper, frissonna, et s’avança en direction de la 21éme. Il accéléra le pas, se retournant de temps à autre
s pour être sûr que personne ne le suivait. Au bout de la rue, un nouveau bruit. Cette fois-ci, il était plus
présent, comme celui d’un objet qu’on trainerait au sol. Devant lui, la bouteille du clochard traversa à nouveau la route.
Personne ne se présenta. Aucune ombre, aucune silhouette. Simplement l’obscurité cassée par une allée de lampadaires. Mais il ne se laissa pas
démanteler (hein?), et
poursuivit son chemin,
arborant une vive silhouette noire dans l’obscurité d’une rue désertique. Ses pas étaient précipités. Son souffle saccadé. Au bout de cette route, une impasse le coinça,
dans l’incapacité totale de faire demi-tour. Il sentait la présence se rapprocher. Puis, dans un moment de folie ou bien d’égarement, il ne pu réfréner une certaine appréhension, et s’écria férocement :
— Pourquoi tu fais ça ?! Pourquoi tu me suis ?!
Il attendit cependant quelques instants, mais aucun écho ne répondit. Son souffle s’accéléra à un rythme anormal. Il sentit son palpitant tambouriner violement son torse. Arrachant le paquet souple de la poche extérieur de sa veste, il en extirpa la première cigarette qui venait à lui et, d’une main tremblante,
l’alluma à l’aide d’une
allumette. Le premier coup,
l’allumette se brisa en deux parties, dont une qui termina sur le goudron humide. L’autre parvint à s’enflammer.
— Je sais que t’es là enfoiré ! Tu n’as pas besoin de te cacher, je t’attends. J’ai une arme sur moi, tu ne peux rien faire !
Les menaces de ce dernier ne semblaient pas perturber qui que ce soit.
Un craquement résonna dans ses tympans. Il serra les poings, pria pour sa pauvre personne — maintenant en danger —, et s’avança.
— Je vous préviens, je ne plaisante pas ! J’ai une arme sur moi, et je n’hésiterai pas à m’en servir, dit-il en ramassant un bout de bois qu’il trouva au sol.
Silence.
— Ne venez pas vous plaindre quand vous aurez le ventre perforé par ma lame.
Il s’arrêta. Le calme régnait à nouveau.
Dans un élan de rapidité,
il se projeta en avant, sauta à l’angle de la rue,
et jaillît sa branche qu’il agita, tout en fermant les paupières. Mais rien ne se
présentait à lui. Carson souffla. Puis se
lança dans un rire qui frôla la folie. Et pensant avoir imaginé cette présence, continua sa route tout en lâchant son vulgaire bâton.
Au bout de la rue, il aperçut de la lumière. Il arrivait à la 21éme avenue. Un sourire
se dessina sur son visage quand il pensa à tou
s l’alcool qu’il allait maintenant
s’ingurgiter, passant le reste de la nuit dans le bar du
Night Cold.
Un nouveau bruit résonna derrière lui. Un son métallique.
En se retournant, toujours rien. Son sourire se dissipa lentement,
puis continua d’avancer lorsque,(
point) droit devant lui, se tenait une ombre. Carson plissa les yeux, puis s’arrêta net.
— T’es qui toi ? lui demanda-t-il grossièrement. C’est toi qui me suis depuis tout à l’heure ?
Aucun mot. L’individu n’ouvrit pas la bouche, gardant une posture fixe.
— Tu travailles pour Millen ? Il veut son fric c’est ça ? Bah dis lui qu’il vienne le chercher tout seul, et qu’il n’a pas besoin d’envoyer une de ses crapules pour faire le
sale boulot !
L’ombre se transforma en un corps, droit et svelte, que Carson ne put reconnaître. Son visage était dénué d’émotions. Aucune expression ne s’affichait. Il pensa à une
mutation ( ), sauf que depuis la dernière décennie, tous
les mutants (??) arbor
aient des yeux fluorescents dans la pénombre.
Bon je m'arrête là. Je ne comprend pas cette histoire de mutants. Meme si j'ai vu que cette histoire se déroulait dans le futur, tu pourrais un minimum nous présenter le décor. Je sais, je sais... c'est un prologue. Mais... sincèrement, je trouve cette histoire de mutant amenée comme un gros bloc de béton. Mais je lirais la suite dès ce soir...