Les mots s'envolent, histoires en ligne
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 Le cri des anges

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Ethan.J.Hawkins
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Ethan.J.Hawkins


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Le cri des anges Empty
MessageSujet: Le cri des anges   Le cri des anges Icon_minitimeLun 4 Avr - 2:32

Malheureusement, sur cet ordinateur je n'ai rien a vous envoyer.. Mais par chance, j'ai entamé cette histoire récemment et je vous offre donc ce début en espérant qu'il vous plaise. C'est l'histoire de deux jeunes filles de familles différentes qui vont se rencontrer et, au fur et à mesure des événements, vont effleurer quelques affinités jusqu'à tomber amoureuses. Ma nouvelle est sur le thème dramatique, je ne vous promets donc pas une histoire à l'eau de rose :')


1


- S'il n'y avait qu'une seule décision à prendre ce serait la bonne car toutes les autres me conduiraient instinctivement vers l'échec – Hilary Donna Bunks, inscription gravée sur une plaque de marbre en sa mémoire. -


17 Juin 2009 – Manhattan



Cette vague émotionnelle entraînait tout sur son passage, ignorant les affres qu'elle pouvait causer à Hilary, tapis dans l'ombre, le poste allumé à plein volume dans sa petite chambre obscure. Elle ressassait dans sa tête tous les moments essentiels de sa vie, oubliant qu'elle fut un jour heureuse en réfutant toute vie fade et amère.
Allongée sur son lit, seul le refrain du morceau Finding Myself chanté par le groupe californien Smile Empty Soul résonnait dans cette espace étonnamment vide. Hormis une armoire qui contenait l'intégralité de sa modeste garde robe ainsi qu'un bureau et un lit, pas grand chose constituait le mobilier de cette chambre. Les murs qui étaient tapissés d'un vert pomme hideux donnaient un faux semblant de gaîté. C'était sans doute la seule chose qui rappelait que c'était bien une fille qui y vivait et non un espèce de vieil écrivain déchu dont la carrière artistique battrait de l'aile, faisant passer ses problèmes avec un verre de bourbon. Hilary était bien une jeune fille de dix-sept ans dont la vie ne lui avait pas toujours sourit.
On frappa à la porte.
Hilary se retourna sur son lit, plissant ainsi ses draps. Elle se trouvait sur le ventre, la tête plongée sur son oreiller. On frappa une seconde fois mais elle ne dit toujours rien, gardant cette position d'animal mort.
- Tu es là ma chérie ?
Une douce voix retentissait à travers la porte. La musique était bien trop forte pour qu'elle ne puisse se faire entendre mais elle insista davantage. Hilary refusait de lui répondre.
- Ouvre-moi s'il te plaît, tu ne vas pas rester éternellement dans ta chambre... Je t'ai préparé à manger, ça te fera du bien de grignoter un petit quelque chose.
Rien ne pouvait réellement lui faire du bien. Johanna qui était sa mère, le savais très bien mais cette idée l'effrayait à un plus haut point et s'était promis de tout faire pour la revoir un jour heureuse. Juste qu'elle esquisse un sourire. L'idée de voir sa fille sourire lui donnait énormément de courage pour persévérer dans ses efforts.
Elle frappa encore mais en vain. Sa fille refusait de répondre ou même de lui ouvrir la porte. Johanna s'inquiétait énormément pour sa fille, sachant tout ce qu'elle avait traversé au cours de ces dernières années.
- Très bien Hilly... Si finalement tu décides de venir manger, ton assiette sera encore servie.
Johanna descendit au rez-de-chaussée pour retrouver son mari et son beau-fils Dan qui était déjà installé à table, attendant patiemment de pouvoir entamer le succulent repas qu'elle leur avait préparée. Elle était depuis son plus jeune âge une excellente cuisinière dont aucun palet ne pouvait résister. En franchissant le seuil de la salle-à-manger, Jeffrey, son mari, l'aborda immédiatement en l'entraînant dans la cuisine. Une odeur de poulet grillé à point se sentait de part l'entrouverture du four. Il devait être cuit depuis une petite dizaine de minutes et Jeffrey à pris le soin d'entrouvrir le four pour ne pas qu'il carbonise. Elle se réjouissait tous les jours d'avoir un mari aussi aimant et attentif même s'il ne prenait pas totalement en considération les problèmes de sa fille. Hilary passait par une période très dure et Jeffrey faisait l'autruche, ne voyant que ce qu'il y avait de beau dans ce monde.
- Pourquoi ne descends-t-elle pas ? Tu t'es donnée tant de mal à nous préparer ce repas, elle pourrait faire un effort !
- Mais tu t'attendais à quoi ? Lui demanda-t-elle en agrippant des gants rouges pour ne pas à se brûler en sortant le poulet du four. Elle est sortit de l’hôpital seulement aujourd'hui. Elle ne va pas encore tout à fait bien, il va lui falloir du temps.
- Du temps on lui en a laissé suffisamment. On a été très patient et compréhensif avec elle, elle pourrait nous montrer plus de gratitude je pense.
- Laisse lui du temps Jeffrey... C'est très dur pour elle.
Elle posa le plât qui contenait le poulet sur la table de travail juste après l'avoir extirpé du four encore très chaud. Jeffrey pris un couteau adapté pour le découper ainsi qu'une fourchette et se mit à couper des tranches qu'il posa soigneusement sur une grande assiette. Johanna se servit un verre de vin rouge, remplissant les trois quarts du verre et s'adossa au frigo.
- J'ai peur pour elle tu sais... Elle m'a fait très peur et je pense que tu ne t'en rends pas compte.
- Bien sûr que je m'en rends compte. Comment peux-tu dire ça ? J'ai toujours été là pour elle. Je suis son père et je l'aime.
- Elle n'a pas besoin de père Jeffrey. Elle en a déjà eu un et elle refuse de te considérer comme tel.
- Pourtant j'ai toujours été là pour elle, protesta-t-il en terminant la découpe avant de jeter la carcasse vide dans la poubelle.
- Le problème n'est pas là. C'est très dure pour elle de remplacer son père biologique, voilà ce que je veux dire. C'est tout. Et pour l'instant c'est une fille très perturbée alors laisse lui du temps. D'accord ?
- Vous parlez de moi lorsque je ne suis pas là ?
Hilary se tenait à l'entrée de la cuisine. Johanna eut un petit sursaut en l’apercevant qui les guettait d'un regard noir.
- Mais non ma chérie... On se fait beaucoup de soucie pour toi, c'est tout. Tu veux manger avec nous ?
- Pourquoi pas. Ce serait con que je vienne à mourir de faim.
- Hilary ! S'écria Jeffrey.
- Laisse Jeffrey, c'est rien. Maintenant on va tous s'installer à table et manger ce délicieux repas autour d'une table de ce qu'il y a de plus familiale.

Le repas semblait se passer comme Johanna l'espérait. Aucune hostilité, aucun cris. L'ambiance était parfaite, si ce n'est que personne n'osait parler. Qui oserait donc briser la glâce afin de rompre ce silence gênant ?
Après avoir dégluti dans un bruit presque ignoble, Johanna se lança pour tenter d'avoir une conversation.
- Tu voudras qu'on fasse un tour au parc demain Hilly ? Ca nous ferait du bien de prendre l'air. Qu'en penses-tu ?
- J'ai décidé d'aller en cours demain, annonça-t-elle en prenant une gorgée d'eau.
- Le médecin était clair à ce sujet, il te faut encore du repos. Et de retourner aussi vite à l'école ça pourrait t'infliger un trop gros stress qui pourrait nuire à ta capacité de guérison.
- Qu'elle guérison ? Je suis envie, il n'y a rien de plus à faire.
- Ecoute ta mère Hilly. Elle fait sa pour ton bien.
- Ne m'appelle plus jamais comme ça Jeffrey !
- Hilary ! N'hosse pas la voix sur ton père !
Johanna était désemparée. Elle ne savait plus comment s'y prendre avec sa fille qui autrefois était sage et obéissante. Lorsqu'un enfant est jeune c'est très facile pour un parent de lui faire autorité mais lorsque cet enfant a atteint l'âge de l'adolescence, c'éest cause perdue.
- Je remonte dans ma chambre. Vous n'avez plus besoin de ma présence.
- Attends ma chérie... Je suis désolée...
Hilary s'en alla en jetant sa serviette sur la table. Johanna tenta de se lever avant de se faire arrêter par Jeffrey qui lui fit comprendre qu'il fallait la laisser se calmer toute seule.


* * *

Le soleil ne montrant pas encore le bout de son nez, l'aube faisait sa grande entrée en illuminant de très faible lueur les cartiers de New York. A cette heure de la journée, la ville était déjà très animée. En tout sens se trouvaient des voitures dont les klaxons incessant rendaient les habitants fous ainsi que des piétons qui commençaient déjà à envahirent les innombrables trottoirs regorgeant de boutiques et de fast-food en tout genre.
Les premiers rayons de soleil pénétraient à l 'intérieur des maisons, leur donnant plus de vie. Seule celle située au 55 Johnson Palace se trouvait encore sombre et triste. La fenêtre qui donnait sur la chambre d'Hilary Bunks était fermée par des stores blancs. Elle y dormait à poing fermé.
Johanna entrouvrit la porte pour s'assurer que sa fille allait bien. L'écran de son ordinateur plongeait la pièce dans une lumière bleue agréable au regard. Hilary dormait en position du fœtus, enlacée dans sa grosse couverture en soie noire. De la voir couchée ainsi, ça la rassurait un instant, s'imaginant qu'elle rêvait d'un monde meilleur.
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